LES GLUCIDES
Méthodes d’étude de la biodisponibilité
intestinale des glucides
Conclusion
• La méthode globale par bilan entrées orales moins sorties fécales
permet probablement une mesure grossière de biodisponibilité pas
très éloignée de la réalité : l’erreur par excès (non prise en compte
des métabolites bactériens ou gazeux non disponibles pour
l’organisme) pourrait être contrebalancée par une erreur par défaut
(prise en compte des glucides endogènes).
Méthodes d’étude de la biodisponibilité
systémique des glucides
Après un repas riche en hydrates de carbone, les glucides
vont être digérés puis absorbés essentiellement dans l’intestin
grêle, un tout petit peu dans le côlon et vont passer dans la
veine porte; ces glucides vont arriver dans le foie et avoir deux
destinées métaboliques: - passer dans le sang
- ou être stockés sous forme de
glycogène
- ou éventuellement transformés en
acides gras puis en triglycérides et excrétés par le foie sous
forme de VLDL.
• Quand on parle de biodisponibilité systémique des glucides, il
faut donc prendre en compte le métabolisme hépatique, ce qui
n’est pas toujours facile in vivo chez l’homme.
Méthodes d’étude de la biodisponibilité
systémique des glucides
• Cette difficulté est liée au fait que, dans le glucose qui
apparaît dans le sang, on ne sait pas séparer celui qui
vient de l’aliment de celui qui vient du glycogène qui était
auparavant dans le foie.
• On ne connait pas au cours d’une charge orale en
glucides, le débit d’apparition du glucose endogène. Ce
que l’on cherche à savoir, si on étudie un aliment
spécifique, c’est le débit d’apparition du glucose d’origine
alimentaire.
• Lorsque la glycémie à 4,5 mmol/L augmente à 7 mmol/L
au cours de l’HGPO orale, comment faire la différence
entre ce qui revient à l’aliment et ce qui revient au foie.
Méthodes d’étude de la biodisponibilité
systémique des glucides
• Après le foie, que devient le glucose ? Ce glucose va être
transporté puis stocké sous forme de glycogène, soit
oxydé, soit éventuellement recyclé.
• Si on veut mesurer l’apparition systémique des glucides
d’origine alimentaire, il faut des aliments marqués avec
des traceurs.
Les déterminants de l’équilibre glycémique
au cours d’une charge orale en glucose
?
- Débit d’apparition Débit
du glucose endogène d’utilisation
Recyclage
du glucose
Lactate
Stockage
? GLYCEMIE +
Glycogène
Oxydation +
Transport +
Débit d’apparition
du glucose exogène
Méthodes
• Le pain et les pommes de terre ont un IG élevé, voisin de celui du glucose (70
à 90).
Cette nouvelle classification des glucides sur le plan conceptuel est importante
puisqu’au contenu chimique d’un aliment est substituée une réponse biologique.
L’aire sous la courbe de la glycémie représente une approche du bilan glucose :
Présence d’anti-nutriments
Phytates, lectines, saponines et tanins jouent un rôle d’inhibiteurs
enzymatiques. Ces constituants, parfois désignés sous le terme d’anti-nutriments
ralentissent la digestion des glucides assimilables. Leur rôle est toutefois mineur
par rapport à celui exercé par la présence d’autres nutriments tels que protéines
et graisses ainsi que celle des fibres alimentaires.
Index glycémique
• Effet de substitution:
L’incidence de la
substitution au cours d’un
repas de référence, d’une
partie plus ou moins
importante de l’amidon par
du saccharose ou du miel
met en évidence des aires
sous courbes glycémiques
non significativement
différentes.
• Régime à faible IG; le rôle des sucres simples sur les paramètres
biologiques: La valeur de l’IG moyen d’un régime est
inversement corrélée à la présence de sucres
simples. Les aliments riches en sucres simples sont
un déterminant du régime à IG bas. Les aliments
riches en sucres simples (lait IG=46, fruit, pomme
IG=52) ont des IG inférieurs à ceux des aliments
riches en amidon (pain IG=100, riz IG=80, p. de
terreIG=80-120, céréales petit déjeuner IG=90-
130).
Beaucoup plus que leur appartenance à la classe des sucres simples ou à celle
des amidons, c’est-à-dire beaucoup plus que la taille de la molécule, la
réponse glycémique due aux hydrates de carbone dépend de plusieurs
facteurs comprenant, en particulier, la nature des hydrates de carbone , leur
source, leur mode de préparation, la forme physique sous laquelle les
aliments sont consommés, la présence d’autres nutriments (lipides, protides)
et de fibres.
L’index glycémique permet de classer semi-quantitativement les aliments en
fonction de leur pouvoir hyperglycémiant.
Son utilisation clinique doit permettre de détecter les sous-groupes de sujets à
risque.
A l’inverse, ces connaissances permettent d’éviter le caractère systématique
des interdits alimentaires portant sur le sucre et le sucré, et ainsi, paradoxe
apparent, de respecter tant le plaisir et le comportement alimentaire des
sujets que de permettre une compliance aux conseils diététiques.