Annaba
Faculté de Médecine
Service d’immunologie
EXTRACTION, PURIFICATION
EXTRACTION, PURIFICATION
ETREVELATION
ET REVELATION
DESACIDES
DES ACIDESNUCLEIQUES
NUCLEIQUES
(ADNET
(ADN ETARN)
ARN)
INTRODUCTION
EXTRACTION ET PURIFICATION
RÉVÉLATION ET QUANTIFICATION
Pla
SÉPARATION
n
CONSERVATION
CONCLUSION
INTRODUCTION
• les premières étapes dans la plupart des études de biologie moléculaire.
• Objectifs :
Libérer les acides nucléaires (rendre les AN accessibles aux systèmes
analytiques)
Eliminer les contaminations responsables de
- La dégradation de ces acides nucléiques
o Interaction irréversible avec les acides nucléiques
o Une toxicité pour le manipulateur (le LPS en cas de d’utilisation
d’acides nucléiques d’origine bactérienne).
Rappel sur les acides nucleiques
Les• propriétés physico-chimiques :
Viscosité : l’ADN cellulaire est très grand et mince, une molécule relativement
rigide, par conséquent les solutions d’ADN ont une viscosité élevée.
• Dénaturation chimique : plusieurs agents chimiques peuvent dénaturer l’ADN à
pH neutre. exemple: l’urée et le formamide La concentration relativement
élevée de ces agents fractionne la liaison hydrogène des grosses molécules
d’eau. Cela signifie que la stabilisation énergétique d’une structure secondaire
d’un acide nucléique produite par l’élimination de l’eau entre les bases
hydrophobes superposées est réduite et que les brins sont dénaturés.
• Densité : l’ADN possède une densité d’environ 1,7 g/cm3
Les propriétés thermiques et spectroscopiques :
• Absorption (UV) : La longueur d’onde d’absorption maximale d’un rayon par
l’ADN est de 260 nm. Les propriétés d’absorption peuvent être utilisées pour la
détection, la quantification et l’évaluation de la pureté.
• Dénaturation thermique : être observé par l’augmentation de l’absorption lors de la
conversion des acides nucléiques bicaténaires en monocaténaires. Les deux brins
se séparent suite à la destruction des liaisons hydrogène de l’ADN db. Le passage
au sb s’objective par simple mesure de la variation de la DO à 260 nm (effet
hyperchromique). Le point d’inflexion correspond à ce qu’on appelle la
température de fusion (Tm).
• Renaturation : la dénaturation thermique de l’ADN peut être renversée par le
refroidissement de la solution,
Préparation des
échantillons
PREPARATION DU MATERIEL
BIOLOGIQUE :
- Préparation à partir du sang total :
10 à 30 ml de sang sur anticoagulant, de préf l’EDTA .
Les échantillons peuvent voyager par la poste à température ambiante ; il est possible ensuite de les
conserver congelés à -20°C pdt plsrs mois. Il est primordial que l’ensemble des opérations soit
effectué stérilement, et que la décongélation ait lieu juste avant l’extraction.
• Les spécimens peuvent rester quelque temps à +4 C ou même envoyé par poste a T ambiante. La
stabilité augmente avec la congélation.
• Les pièces histologiques doivent être congelées dans de l’azote liquide.
• Les pièces fixées (formol ou éthanol et incluses dans des blocs de paraffine) peuvent être utilisés
comme source d’ADN.
- Sonification;
- Utilisation des sphères rigides et des billes (system FastPrep®-24);
- Pulvérisation et broyage dans une solution d’azote liquide.
• Lorsque deux solutions non miscibles sont mélangées, les constituants des deux phase
vont se trouver après séparation des deux phases , dans celle où ils sont les plus
solubles (Principe de l’extraction par séparation de phases).
L’affinité des acides nucléiques (ADN et ARN) pour ces deux phases est pH dépendante :
Le phénol Basic (pH=8) est utilisé pour séparer l’ADN des protéines, des lipides et de
l’ARN
(L’ADN est insoluble dans le phénol Basic);
Le phénol acide (pH=4) est utilisé pour séparer l’ARN des protéines, des lipides et de
l’ADN
(L’ARN est insoluble dans le phénol Acide).
A- Méthodes en phase liquide:
2500 tpm
B. Précipitation des acides nucléiques
Par certains solvants en milieux salin.
récupérer les acides nucléiques sous forme solide, ce qui permet d’une part de les protéger, d’autre
part, après séchage, de les re-solubiliser à la concentration souhaitée.
1. Sels :
- Acétate d’Ammonium
- Chlorure de Sodium;
- Chlorure de Lithium (précipite sélectivement l’ARN mais non pas l’ADN, les protéines et les
carbohydrates).
2. Solvants :
- Ethanol +++ : plus utilisé car le précipité est facilement séché et contient peu de sels;
- Isopropanol;
- PEG (Poly Ethylène Glycol) : moins utilisé car séchage difficile et interférence avec les
techniques en aval.
Précipitation à l’alcool éthylique :
• elle doit être effectuée en utilisant un sel, le NaCl, qui augmente la dissolution des
acides nucléiques et leur agrégation : les ions Na+ (du NaCl) neutralisent les
groupements phosphates PO4- des acides nucléiques les rendant moins hydrophiles et
donc moins solubles.
• L’éthanol doit aussi être à haute concentration (2,5 volumes d’éthanol à 95° par volume
d’échantillon).
• Dans ces conditions les acides nucléiques sont presque totalement précipités et
apparaissent sous une forme non soluble
• Pour les faibles concentrations d’ADN et d’ARN (< 50μg/ml) les temps de précipitation
doivent être très long (> 10 heures).
• Les précipitations sont accélérées par le froid (-20 à -70°C), qui permet d’éviter
l’hydrolyse des acides nucléiques et évite aussi la volatilisation de l’éthanol.
• Le précipité est récupéré par centrifugation.
Avantages : Très bon rendement; Très bonne pureté des acides nucléiques; Très grande
durée de vie des acides nucléiques (des années).
Inconvénients : toxicité pour le manipulateur (par le phénol); Si le tampon de lyse contient
beaucoup de sels, une inversion des phase peut se produire (la phase aqueuse en bas),
phénomène qui devient critique si le phénol est incolore; Contamination entre ADN et ARN
est fréquente après utilisation d’un tampon de lyse a base de GTC (Guanidium ThioCyanate).
Ethanol mobilise l’eau du milieu
& diminue la solubilité de l’ADN
2500 tpm
A- Méthodes en phase liquide:
A-2: extraction par Salting out
₰ Le Tampons de lyse assure la lyse des échantillons et apporte aussi Liaison des
les sels et le pH de liaison des acides nucléiques à la résine; acides
nucléiques
Avantages : Simplicité ++++; Rapidité; Très bonne pureté et rendement (dépend des tampons de liaison et des lavages).
₰ Liaison des acides nucléiques à la résine, et passage des
Inconvénients : Perte des acides nucléiques (liaison à la résine et le filtre), phénomène critique avec de faibles quantité
contaminants (protéines, lipides etc.);
d’échantillon et un grand volume de la résine; Dépendance de la qualité des réactifs (tampons); Dépendance de l’étape de
lyse (les cellules intactes se lient aussi à la résine de silice); Risque de liaison irréversible des acides nucléiques à la résine
₰ Plusieurs lavages sont effectués par une solution contenant des sels
(séchage de la résine). Lavages
et de l’éthanol, permettant d’éliminer les contaminations et l’excès de
sels (sans détacher les acides nucléiques);
• En milieu neutre les acides nucléiques se comportent comme des anions Lyse
₰lesUne
charges positives du support de chromatographie (exp : di-ethyl-amino-ethyl- Liaison des
partie des acides nucléiques n’est jamais récupérée de la résine (à cause des forces de liaisons); acides
nucléiques
₰cellulose DEAE-cellulose)
l’utilisation d’un tampon d’élution concentré en sels, nécessite une étape de précipitation qui entraine :
• Les
• protéines et les
Une perte du autres molécules en solution sont éliminés par un tampon
rendement;
Lavages
moyennement charge
• Une perte de en sels, puis élution de l’ADN par un tampon a forte force
temps.
Elution
B- Procédés d’extraction en phase solide
B-3: extraction en utilisant des billes magnétiques
• interaction des acides nucléiques avec des billes magnétiques recouvertes de silice ou d’hydroxyapatite
• Les billes magnétiques sont caractérisées par une grande surface, une répartition uniforme et une bonne
stabilité de suspension.
lie aux billes magnétiques et est séparée de la solution par des tiges magnétiques contrôlées par
l’automate. Après trois étapes de lavage, les billes liées aux acides nucléiques sont transférées dans le
puits du tampon d’élution et l’ADN/ARN est finalement élué dans le TE. Les échantillons de PCR
₰ Les stratégies de purification sont basées sur les différences physiques entre l’ADN
linéaire, plasmidique et super hélicoïdale:
d'onde de 260 nm pour des solutions diluées au 1/50 ou 1/100. Cette absorption est proportionnelle à
la concentration de l'ADN (une unité de densité optique (DO) à 260 nm correspond à 50ug d'ADN
Afin de vérifier la qualité de l’ARN après extraction, la technique la plus commune est la migration de
l’échantillon sur gel d’agarose 1,2 % suivie d’une visualisation sous lumière UV. Les deux bandes d’ARN
ribosomaux (18S à 1,9 kb et 28S à 5 kb) doivent être présentes. Si les ARN migrent sous la forme d’une
trainée (smear) et que les deux bandes ne sont pas visibles, l’échantillon d’ARN a sans doute subi une
dégradation.
La mesure du rapport 28S/18Sdoit être de l’ordre de 2 pour un ARN de bonne qualité.
Fluorimétrie
• L'ADN peut aussi être dosé avec plus de sensibilité et de spécificité par fluorimétrie
après coloration par un fluorochrome spécifique :
• - Fluorochrome spécifique des paires de bases A-T ou G-C : Hoechst 3342, DAPI ;
• - Fluorochromes intercalants : iodure de propidium, bromure d’éthidium ou acridine
orange.
• Cette technique est plus sensible que la spectrophotométrie. De plus il est possible de
travailler sur de plus faibles volumes (10 μL). Il faut disposer d’un fluorimètre.
• Cette méthode présente cependant un inconvénient : elle est sensible à la composition
en bases (le fluorochrome peut se fixer préférentiellement sur les ADN riches en A-T
ou G-C). Le standard utilisé devra avoir une composition en GC proche de celle de l’ADN
mesuré (les cellules eucaryotes ont une composition en GC de 39 à 46 %, en moyenne, et
les cellules procaryotes de 26 à 77 %).
• Cette technique ne quantifie pas l’ARN.
Séparation
Electrophorèse d’ADN
• gel d’agarose ou de polyacrylamide
• permet l’identification, la séparation ainsi que la purification de fragments d’ADN en fonction
de leur taille,
• Les acides nucléiques étant des macromolécules poly anioniques uniformément chargées, elles
peuventLa
migrer dansd’ADN
quantité un champ électrique.
présente sur le gel peut être estimée grâce à l’intensité de
• Dansfluorescence
un milieu tamponé
émise (TBE,
par leTAE)
BET les acides nucléiques
(bromure d’éthidium)seront chargésadditionné
intercalant négativement Migrent
à l’ADN à
vers l’anode une concentration finale de 3%.
• La vitesse de migration dépend du nombre de paires de bases ou de bases ; la concentration du
gel en agarose.
• Les échantillons d’ADN à analyser, ainsi qu’un marqueur de poids moléculaire, sont mélangés à
un colorant de charge, le bleu de bromophénol, ce qui permet de suivre leur migration au cours
de l’électrophorèse.
• La révélation se fait
Pouvoir
par le de séparation
Bromure d'ADN
d’éthidium linéaire,
(BET) double entre
qui s ’intercalle brin, les bases des acides
selon la concentration d'agarose du gel
nucléiques;
Electrophorèse d’ADN