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La filière agroalimentaire

lait

Réalisé par :
BAROUK KHADIDJA
BELKACEM YASMINA
DJADI IBTISSEM
TIGHREMT RANIA
YOUSFI DJIHANE
Année universitaire: 2018/2019
PLAN DE TRAVAIL:

 I- Introduction
 II- Généralités
 III- Présentation de la filière lait en Algérie
 La Production
 La Transformation
 La Distribution
 IV- La consommation du lait
 V- L’étude des différents segments de la filière lait
 VI- Les différents acteurs de la filière lait
 VII- Contraintes de la filière lait
 IX- Quelques solutions
 X- La conclusion
I-INTRODUCTION :
 Le secteur agroalimentaire est celui autour duquel se cristallisent les
enjeux de la sécurité alimentaire de la population. A l’instar des autres
secteurs stratégiques, le domaine alimentaire en Algérie a longtemps été
l’apanage de l’Etat qui a mis en place un système qualifié d’agro-
importateur. L’adoption de telle politique n’a été rendu possible que
grâce à l’aisance financière qui provenait de la rente pétrolière
 Le lait ne fait pas figure d’exception, c’est même la denrée
alimentaire la plus importée après le blé. D’ailleurs, l’Algérie est le
deuxième importateur de lait et dérivés après le Mexique .
 La filière lait est définie à travers ses quatre principaux maillons : la
production, la collecte, la transformation-commercialisation et la
consommation
 La filière lait reste déstructurée avec un taux de collecte frôlant les
10% de la production nationale et un taux d’intégration dans le processus
de transformation, avoisinant les 5% seulement.
 Cet état de fait ne peut s’expliquer que par l’analyse des différents
segments de la filière lait.
II- GÉNÉRALITÉS:

 Définition du lait :

« le lait est le produit intégral de la traite


totale et ininterrompue d’une femelle
laitière bien portante, bien nourrie et non
surmenée.
Le lait sans indication de l’espèce
animal de provenance correspond au lait
de vache ».
La composition du lait :
III -PRÉSENTATION DE LA FILIÈRE LAIT EN ALGÉRIE :
Structure de la filière : La filière lait est composée :
 En amont : par les agricultures (éleveurs), les producteurs de
fourrage et de graines ainsi que les importateur d’aliments du
bétail.
 En aval :la filière est représenté par : les consommateurs

1- la production laitière :
Les zones de production laitière sont localisées au Nord du pays .
En grande partie, la production laitière locale est assurée par le
cheptel bovin (à plus de 80%).
Le système d’élevage :
il ne constitue pas un ensemble homogène.
On peut donc distinguer trois (03) types de systèmes
d’élevage :
 Système intensif : Il se localise généralement dans les
zones à haute potentialité et forte pluviosité.

 Système semi- intensif : superficie limitée (-5ha),


mais disposant d’un potentiel d’irrigation adéquat.

 Système extensif : il est localisé dans les zones de


montagnes et forestières, il concerne des ateliers de
taille relativement réduite de 1 à 6 vaches.
2-LA TRANSFORMATION ET
L’INDUSTRIE LAITIÈRE EN ALGÉRIE
 L’industrie laitière constitue une composante fondamentale du complexe
agro alimentaire. Elle était constituée de trois (03) offices régionaux :
Région ouest : OROLAIT
Région centre : ORLAC
Région est : ORELAIT

Qui disposaient dix sept (17) unités de production, ces trois offices sont
issus de l’office national du lait (ONALAIT) crée en 1969.
 Après la restructuration du secteur publique, ces trois offices se sont
réorganisés en filiales et se sont regroupés en groupe industriel appelé
GIPLAIT.

 Il faut ajouter les entreprises privées mais leurs capacités de production


demeurent très faibles.

 Cependant, le marché des produits divers laitiers tend à devenir


fortement concurrentiel.
3-LA DISTRIBUTION DU LAIT ET
PRODUITS LAITIERS :
 Elle se fait par trois catégories de circuits :

 le circuit informel : autoconsommation ou la


vente de proximité;

 le circuit formel : commerce du lait


industriel et des produits laitiers ;

- le circuit émergent : développement


d’entreprises privées d’importation-
distribution.
4-LA CONSOMMATION DU LAIT :
(CAS D’ALGÉRIE)
 l’Algérien est le plus grand consommateur de lait au
Maghreb avec plus de 110 litres consommés par individu
et par an, alors que le Tunisien en consomme entre 80 à
85 et le Marocain entre 70 à 75 litres/an.

 Mais le plus curieux, c’est que l’Algérie est troisième


importateur de lait en poudre au niveau mondial, avec
ses 45 millions d’habitants seulement.

 Les principaux pays fournisseurs de l`Algérie en poudre


de lait sont au nombre de 17 dont les 5 premiers sont la
Nouvelle-Zélande (60,7% des quantités importées), la
France (14,24%), l`Argentine (7,07%), la Pologne (4,3%)
et la Belgique (3,3%).
Les principaux segments de cette industrie :
 Le LPS – Lait Pasteurisé en Sachets :
marché estimé à 1,5 milliard de litres par an .
Production dominée par les laiteries du groupe
GIPLAIT qui représentent près de 60% de la
production. Le LPS est produit en moyenne à 70%
avec du lait reconstitué (poudre subventionnée
par l’ONIL). Parallèlement, il y a beaucoup de
laiteries privées, qui produisent du lait en sachets
mais, ce segment étant peu rémunérateur,
beaucoup d’entreprises privées investissent peu
dans le LPS et se diversifient vers les yaourts, les
fromages ….

 Le lait UHT – Brique carton ou bouteille :

marché estimé à 150 millions de litres par


an.
Le lait UHT a fortement progressé et représente
10% environ du marché du lait liquide. Candia
Algérie détient la moitié de ce marché mais
d’autres marques progressent : Vitalait ,Délice ,
Sidi Fredj (RC Industries) , Hodna, Trèfle,
 Le lait instantané en poudre et les laits infantiles :

Il existe un marché du lait en poudre (surtout en


boites de 500g) : Gloria, Loya, Celia, Novilait,
Nespray, Candia,... l’Algérie ne produit pas mais
conditionne sur place .Evalué à 40 000 t par an.

Le marché des laits infantiles (Gallia,


Celia Nestlé, Nespray, Blédina) … peut
être évalué à 15 000 tonnes environ.
 Le segment du lait aromatisé et des boissons
lactées:
Le marché des boissons lactées est en pleine croissance en Algérie et
connaît une dynamique d’innovation en matière de formats et
d’ingrédients.
 Le lait chocolaté domine le marché. Il constitue pour les
consommateurs une alternative au lait pur.
Les laits aromatisés constituent un autre produit largement
commercialisé, avec des parfums variés (fraise, ananas, mangue,
pêche, etc.).
 Fromage : marché estimé à 100 000 tonnes par an Il y a peu
de fromages typiquement algériens. La production locale
consiste essentiellement en fromage fondu en fromage à pâte
molle de type Camembert-Brie et en fromages type petits
suisses natures ou aromatisés
Les principaux producteurs de pâtes molles en Algérie sont :
Beni Tamou/Président, Safilait, Tifra lait/Tigre de Marzana,
Trèfle/Sidi Saada, DBK (Tassili). Les producteurs de fromages
frais sont Tell, Soummam, Danone, Hodna, Giplait,…
Parallèlement, l’Algérie importe 6 000 t/an de Maasdam
(portionné et emballé en Algérie), 3 000 t de Kiri venant de
Pologne, et très peu de spécialités de France, du Danemark et
d’Italie.
 Les yaourts & desserts : marché estimé à 500 000 tonnes par an Le
marché progresse de 10% par an environ. Les plus grands producteurs de
yaourts en Algérie sont Soummam, Danone, Hodna et Trèfle, quelques usines
du groupe Giplait et de plus en plus de laiteries de taille moyenne. Les leaders
sont Soummam avec environ 45 % du marché et Danone avec environ 25 %
suivi par Hodna et Trèfle.
 Les laits caillés/fermentés : marché de 300 000 tonnes par an Le marché
des laits fermentés à boire comprend les yaourts à boire, le LBEN (caillé de lait
partiellement écrémé) et le RAIB (lait entier caillé). Ces produits sont
conditionnés en bouteille plastique 1 litre ou en sachet souple 1 litre. Le LBen
et le Raïb sont peu consommés l’hiver mais leur consommation est forte en été
et pendant le Ramadhan .
 DÉMOGRAPHIE DES ENTREPRISES
• 98% des entreprises sont privées .
• Les entreprises laitières sont de création récente, puisque seulement 22%
existaient avant 2000. Le mouvement de création s’est poursuivi jusqu’à 2016.
• Autre particularité : la concentration des laiteries au nord du pays, avec 73%
des implantations.
MARKETING
La pratique du marketing diffère selon les segments produits. L’approche
marketing est pratiquement absente pour le lait pasteurisé et le lait cru. Elle
est développée pour le lait UHT et les boissons lactées. Pour ces produits,
l’industrie a enregistré une évolution remarquable. Les entreprises ont
développé des pratiques intégrant les outils modernes du marketing.
 
CONSOMMATION PAR GROUPES DE PRODUITS :Les produits laitiers
occupent la quatrième position dans la hiérarchie des dépenses alimentaires des
ménages,avec 8% des dépenses alimentaires.

Dépense en DA: tête %


Lait frais 206 4.8
Lait en sachet 1662 38.6
Autres laits 1256 29.2
Yaourt et crème 687 16
Source : ONS
(enquête de C de Fromages 493 11.5
2011) Total 4304 100
LES DIFFÉRENTS ACTEURS DE LA FILIÈRE LAIT :

 L'une des plus grandes filières laitière au monde, fruit


d’une histoire et d’un modèle d’organisation unique et
performant. Ses acteurs, solidaires entre eux, sont tous
au service d’un seul objectif : la valorisation du produit
lait.
 La filière laitière est constituée des producteurs de lait et
des entreprises privées ou coopératives qui transforment
le lait en une très grande variété de produits laitiers,
issus de techniques de fabrication spécifiques. Pour gérer
au mieux les intérêts de tous, la filière laitière s’est
progressivement structurée. De nombreux organismes
existent aujourd’hui, qu’ils soient généralistes
(Fédérations représentatives d’un segment de la filière,
interprofessions…) ou spécialisés (syndicats de produits).
VI-CONTRAINTES DE LA FILIÈRE LAIT :

 L’analyse de la filière lait en Algérie permet de constater que cette


dernière est fortement dépendante du marché mondial
 Globalement, la filière se trouve aujourd’hui confrontée à trois
problèmes majeurs :
 1- La demande en lait et dérivés est pratiquement incompressible
compte tenu de leur place dans la ration alimentaire des
différentes couches de la population
 2-- Compte tenu de ses capacités actuelles, l’industrie laitière ne
pourra assurer une couverture satisfaisante de la demande qu’au
prix d’un programme d’investissement coûteux, ce qui n’est pas
toujours à la mesure des moyens de l’Etat D’ailleurs, à l’heure
actuelle, l’industrie laitière ne fonctionne pas au-delà de 80 % de
ses capacités, en raison d’un manque de moyens de financement
des importations de matières premières.
 Et même si l’extension des capacités de transformation s’avérait
possible, elle ne serait qu’une solution partielle si,en même
temps, n’est pas développé à l’amont un système de production
laitière intensif.

 Faute de quoi, on aurait au mieux reproduit le schéma initial,


c’est-à-dire une industrie substitutive d’importation fortement
intégrée au marché mondial.

 3-La structure des exploitations, les systèmes d’élevage qui y sont


pratiqués, et le déficit fourrager dans un pays où l’eau est
fondamentalement une ressource rare, sont autant d’éléments
contraignants à l’intensification de la production laitière et, par là
même, à l’introversion de la filière dans une perspective de
moyen terme .
QUELQUE SOLUTION
POUR UNE BONNE AMÉLIORATION DE LA FILIÈRE LAIT AUSSI BIEN SUR LE PLAN TECHNIQUE ÉCONOMIQUE L’APPUI
DOIT SE FAIRE SUR LES POINTS SUIVANT :

Amélioration de cheptel et le développement du sol


fourragère: Importation des génisses de qualité pour accroître
l’effectif Meilleure maîtrise de la reproduction (insémination
artificielle, gestation…)fourrage en sec ou en vert d’ensilage

Développement du tissu industriel Création de nouvelles laiteries


Rénovation du matériel vétuste Accroissement des capacités
national de transformation L’Augmentation du taux d’intégration de
la production de lait cru
Installation d’un réseau dense de centre de collectes :
Augmentation du nombre d’éleveur adhérent
/Renforcement des capacités de collecter

Mise en place de partenariat entre pays du Nord et du


Sud de la méditerranée pour bénéficier de la compétence
et de la notoriété d’entreprises à dimensions international .
VII-CONCLUSION 
 En conclusion on peut dire que L’Algérie n’a jamais
pu faire face à la grande demande en produits de
consommation tel que le lait. Depuis l’indépendance
et malgré réalisations en matière d’infrastructures de
traitement et de transformation le lait, produit de
large consommation par excellence, n’a jamais
bénéficié d’une stratégie rigoureuse et à long terme  .
 la filière lait est fortement dépendante du marché
mondial en raison d’une totale déconnection de
l’industrie laitière locale .
 En faite l’Etat par son intervention au niveau de
cette dernière (subventions d’exploitation …) a
encourager la consommation que la production .
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
 Bencharif A., Jouve AM. (coordinateurs). (1996).- La
filière lait dans les pays du Maghreb : état des lieux et
orientations de recherche.- Programme de coopération
SEFCA -IMMA et partenariat Nord-Sud ; séminaire de
clôture ; 28 et 29 Nov. 1996 CIHEAM / IAM, Montpellier
 Bédrani S., Bouaita A. (1998).- Consommation et
production du lait en Algérie : éléments de bilan.-Revue
du CREAD n° 44, Alger.
 ITELV.- Orientations et recommandations des ateliers
de travail
 Amellal.R « la filière lait en Algérie : entre l’objectif de
sécurité alimentaire et la réalité de la dépendance »
option Méditerranéenne ; Ser.B, N° 14, 1995.
 Bedrani.S « agriculture, pêche, alimentation et
développement rural durable dans la région
méditerranée » rapport annuel 2004, CIHEAM.
Merci de nous avoir
prêter votre
aimable attention

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