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Le capital d’investissement

Le private equity
Introduction
 Une entreprise qui souhaite se développer recourt principalement
à deux canaux de financement :

 Les marchés financiers

 L’endettement bancaire

 L’introduction en bourse ne concerne qu’un nombre restreint de


grandes et moyennes entreprises remplissant certains critères
financiers (chiffre d’affaires minimum, etc.).

 De même, les conditions à l’endettement bancaire sont également


très encadrées, l’entreprise devant prouver son aptitude à
rembourser son emprunt : capital et intérêt.
introduction
Il n’est facile pour une société non cotée de lever des
capitaux: il faut trouver des investisseurs qui acceptent de
risquer une partie de leurs fonds dans une petite entreprise,
peu connue et souvent jeune.

Le fait d’apporter des capitaux propres à une entreprise non


cotée est qualifie d’opération de « capital investissement »
ou « private equity »
Le private equity constitue donc un troisième canal de
financement qui s’adapte aux spécificités des PME.
définition

Le Capital Investissement est un mode particulier de financement


des entreprises non cotées tout au long de leur existence.

Ces opérations consistent à investir dans des entreprises non cotées pour
une durée assez longue ( en moyenne de quatre à sept ans ), en achetant
tout ou partie de leurs capital.

 Le private equity est une activité d’apports en fonds propres par des
investisseurs de long terme, spécialisés, dans des entreprises non cotées
présentant un fort potentiel de croissance.

 Cette prise de participation au capital peut être majoritaire ou minoritaire.


définition
Le Capital Investissement consiste en une prise de
participation en capital, dans des entreprises généralement
non cotées qui n’ont donc pas accès directement aux marchés
financiers, pour financer leur démarrage ou leur croissance,
leur transmission ou leur survie. Il s’agit ainsi de financer des
sociétés en création ( start-up ) ou des PME-PMI à
un moment critique de leur histoire, en palliant le manque
d’argent des fondateurs ou des dirigeants, et en fournissant
des capitaux que les banques ne sont pas prêtes à engager, car
le risque auquel elles seraient exposées serait trop important.
définition

En générale pour convaincre un investisseur de prendre une


participation dans une entreprise , le dirigeant doit lui
démontrer qu’il croit au succès de cette dernière. Cette
démonstration peut être résumée dans un business plan
définition

Elle permet de financer le démarrage, la croissance, la


transmission, parfois le redressement et la survie des
entreprises cibles.
Cycle de vie de l’entreprise et les différents segments du PE

Les entreprises se comportent donc comme des être


vivants et ont un cycle de vie en cinq phases :
conception, naissance, croissance, maturité et
déclin.
Le capital amorçage « seed capital »
Le seed-financing est une réponse au besoin de financement de
pré-démarrage. Capital d’amorçage : financement d’un projet au
niveau de la recherche, de la définition du produit.
La demande se situe au stade de la mise au point d'un projet, de sa
faisabilité, période transitoire entre la recherche et
l'industrialisation : un brevet est déposé ou sur le point de l'être,
un prototype est construit puis expérimenté, etc.
Après avoir défini son projet d’entreprise, l’entrepreneur et ses
éventuels associés recherchent auprès de leurs amis et de leurs
famille des subsides afin de les aider à concrétiser et à lancer leur
produit et/ou service.
Le capital amorçage « seed capital »
le financement du tout début d’une entreprise est
souvent assuré par ce que les Américains appellent
le love money , c’est-à-dire l’argent que vous collecterez
dans un premier temps auprès de vos proches.

Le financement nécessaire porte le nom de seed-money


(argent d'ensemencement), de capital d'amorçage, de
pré-start-up, de seed-capital ou de capital-faisabilité.
Le capital amorçage « seed capital »
L'entreprise qui fait appel à un organisme de capital-
investissement à ce moment, est essentiellement composée
d'ingénieurs et de techniciens, ne réalise pas de ventes et
engage des dépenses d'investissement (équipements,
matériels, etc.) et de fonctionnement (essais, salaires, etc.).
Le capital risque « venture capital »

Les investisseurs en capital risque (appelés « capital-


risqueurs » ou venture capitalists1) apportent du capital, ainsi
que leurs réseaux et expériences à la création et aux
premières phases de développement d'entreprises.

Le capital risque participe à la création et au développement


de petites entreprises à forte potentiel de croissance .
Le capital risque « venture capital »
Le capital risque consiste en un apport de fonds propres à
long et moyen termes réalisé par des investisseurs dans des
entreprises non cotées à fort potentiel de croissance et
présentant des perspectives de retour sur investissement
élevées. La prise de participation est ponctuelle et pour une
durée déterminée (trois à sept ans) à l ’ issue de laquelle les
investisseurs espèrent réaliser une forte plus-value. Celle-ci
est seule susceptible de compenser les pertes pouvant être
faites sur d ’ autres projets.
Le capital risque « venture capital »
Le recours au capital risque apporte non seulement aux
entreprises un financement stable mais aussi un
accompagnement en expertise et conseil ainsi que l ’ accès au
réseau des investisseurs. Par son effet structurant et du fait
des évaluations et contrôles effectués par les investisseurs,
le capital risque apporte un supplément de crédibilité au
projet d ’ entreprise et à ses promoteurs. Il est ainsi de nature
à rassurer les banques et facilite l’accès des entreprises
financées à l ’ emprunt bancaire. Leur ratio d ’ endettement
bénéficie de l’apport en fonds propres et l’engagement
des investisseurs leur donne une forme de caution.
Le capital risque « venture capital »

Un fonds de capital risque collecte les capitaux d’un nombre


limité d’associés ( les investisseurs que l’on appellent souvent
les capitaux risqueurs) qui peuvent etre des individus ou des
sociètés .
Le fonds investit simultanémant dans plusieurs projets et
plusieurs entreprises, offrant ainsi à ses associés une
diversification dont il ne pourraient pas bénéficier en étant
individuellement business angels. De plus , la spécialisation
de gérant et de ses équipes dans un secteur d’activité confère
au fonds une expertise technique que ne possèdent pas
nécéssairement les associés
Le capital développement « growth capital »
Le capital développement prend le relais du capital risque
après la première phase de croissance de l’entreprise .
Phase de croissance de l’entreprise. Les fonds propres servent
à en financer le plan de développement.
L'entreprise cible est une société établie sur ses marchés,
profitable et présentant des perspectives de croissance
importantes.
Il s’adresse à des sociètés qui sont rentables et qui ont
besoin d’investir pour accélérer leur croissance.
 La demande de capital-développement émane de firmes
nouvelles qui approchent de leur seuil de rentabilité mais ne
peuvent autofinancer leur croissance.
Le capital développement « growth capital »
Pour suivre la demande, prendre des parts de marché,
changer le rythme de croissance, des investissements
s'imposent. Le «financement de décollage» peut difficilement
être effectué par la dette qui obère l'autofinancement.

Cette opération vise à accompagner le dirigeant de


l’entreprise dans sa stratégie de développement
(croissance interne et/ou externe) avec un objectif de
création de valeur et de liquidité à moyen terme.
Le bridge-financing
Le bridge-financing, parfois intitulé capital-déploiement,
intervient au stade où l'entreprise dégage une bonne rentabilité
mais est confrontée à d'importants besoins financiers. Il s'agit
de conquérir les marchés étrangers (délocalisation, accords
commerciaux, joint- venture, etc.), de réaliser des
investissements de capacité, de productivité, stratégiques
(création de filiales, prises de participation, etc.). Cette étape de
transition doit être financée ; d'où le nom de bridge- financing.

Le financement provient des prêts spéciaux des établissements


spécialisés car, à ce stade, les entreprises commencent à
bénéficier de l'effet de levier de la dette pour améliorer la
rentabilité des fonds propres.
Le bridge-financing

Le recours au capital-déploiement est souvent, nécessaire en


raison du niveau important des investissements et des
risques élevés qui subsistent. Les organismes de capital-
investissement sont susceptibles d'envisager une sortie sur le
second marché au bout de deux ou trois ans ; l'entreprise
trouvera sur le marché les moyens d'assurer son
développement futur.
Le capital transmission « LBO »
Le capital transmission facilite les opération de capital et de
modification de l’actionnariat des entreprises .

Acquisition d'une entreprise mature par des investisseurs en


capital, associés aux dirigeants de l'entreprise achetée, dans le
cadre d'un montage financier comportant une proportion plus ou
moins importante de dettes.

Dans cette étape, les capitaux sont souvent destinés à


permettre l’acquisition d’une entreprise existante non cotée
par une équipe de dirigeants venant de la société ou de
l’extérieur, et accompagnés par des investisseurs en capital.
Capital-retournement :

Consiste à racheter et à recapitaliser des entreprises en


difficultés.

Financement en fonds propres d'entreprises ayant des


difficultés (généralement en cessation de paiement) et
pour lesquelles des mesures stratégiques,
opérationnelles sont mises en œuvre afin de permettre le
retour aux bénéfices.
A chaque stade de la vie de l’entreprise interviennent des
fonds spécialisés avec des équipes bénéficiant d’expertises
financières, stratégiques et opérationnelles.
Cycle de vie de l’entreprise et les différents segments du PE

 Cycle de vie de l’entreprise et private equity : un partenariat de long terme (du


berceau à la tombe)

Chiffre d’affaires Capital


transmission
- IPO
- Cession
industrielle
Capital
développement - Cession à un
autre fonds
- Cession au
management
Capital risque

Capital Capital
amorçage retournement

R&D Innovations Croissance Consolidation Entreprise Sorties Temps


/ Transmission en
difficultés

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© François Massut
Février 2013
Les acteurs
Les investisseurs institutionnels: les fonds de pensions et les sociétés
d’assurances disposent de capitaux abondants, investis dans toutes les
classes d’actifs y compris le non coté. Ces acteurs peuvent investir par le
biais d’un fonds de capital investissement ou directement en prenant un
participation dans le capital d’une entreprise cible.

Les entreprises: certaines entreprises créent un fonds de prise de


participation, dont la mission est de détecter les petites entreprises
prometteuses dans le secteur d’activité de l’entreprise initiatrice du fonds.

Les incubateurs: des centres de recherche universitaires et des grandes


écoles favorisent l’éclosion d’entreprises de nouvelles technologies en
créant des pépinières d’entreprises ou des incubateurs , en prenant des
participations dans les entreprises crées par leurs chercheurs ou leurs
étudiants. Ces incubateurs sont soutenus par l’état et par les régions
Comment sortir d’une entreprise non cotée
Lorsqu’un investisseur envisage une prise de participation
dans entreprise non cotée , il doit , dés le départ , dispose
d’une stratégie de sortie.

À la différence d’une entreprise cotée , il ne sera possible de


revendre les actions en bourse. L’investisseur est exposé à un
risque de liquidité (aléa sur l’existence d’un acheteur
potentiel).
Comment sortir d’une entreprise non cotée
Différentes stratégies de sorties sont envisageables:
L’actionnaire peut trouver un investisseur désireux de
prendre une participation dans l’entreprise. le prix de vente
des titres sera alors fixé par une négociation privée entre
acheteur et vendeur des titres.
La deuxième possibilité consiste à trouver une entreprise
disposée à racheter l’entreprise non cotée : il est fréquent en
effet qu’une grande entreprise rachète une petite entreprise
en croissance pour, par exemple, prendre le contrôle d’une
technologie ou d’un produit spécifique. Une telle acquisition
permet à tous les investisseurs initiaux de sortir du capital de
l’entreprise rachetée et de réaliser une plus value.
Comment sortir d’une entreprise non cotée

La dernière solution à la disposition des investisseurs dans


une entreprise non cotée est de faire coter cette dernière, afin
de pouvoir ensuite librement revendre leurs titres sur le
marché . Une introduction en bourse s’avère alors
nécessaire.
Introduction en Bourse

Une introduction en bourse ou initial public offering (IPO)


consiste pour une société à émettre des actions en faisant
pour la première fois appel public à l’épargne et à procéder
à l’admission des actions à la cote sur un marché organisé et
règlementé : cela impose à la l’entreprise la transparence
financière .
Cette opération est complexe longue et couteuse .
Les procédures de première cotation?

La procédure de première cotation en Bourse peut être initiée


selon l’une de ces quatre formes: OPF, OPM, OPO ou
cotation directe :
L’offre à prix ferme (OPF)

La procédure de l’offre à prix ferme consiste à mettre à la


disposition du public une quantité de titres en fixant un prix
ferme. Les ordres présentés par les souscripteurs sont
obligatoirement stipulés à ce prix.
L’offre à prix minimal (OPM)

L’offre à prix minimal consiste à mettre à la disposition


du public une quantité de titres en fixant un prix
minimal de vente. Les souscripteurs présentent leurs
ordres à ce prix ou à un prix supérieur.
L’offre à prix ouvert (OPO)

L’offre à prix ouvert consiste à mettre à la disposition du


public une quantité de titres en fixant une fourchette
de prix. Les souscripteurs présentent leurs ordres à un
cours appartenant à la fourchette de prix, bornes
incluses.
La procédure de cotation directe

L’introduction d’une valeur selon la procédure de


cotation directe est réalisée dans les conditions de
négociation habituellement pratiquées sur le marché.

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