Un atome est la plus petite partie d'un corps chimique simple pouvant se combiner chimiquement avec un autre.
Il est constitué d'un noyau composé de protons et de neutrons autour
duquel se trouvent des électrons.
Les noyaux des atomes sont constitues de nucleons: protons et
neutrons. Z est le nombre de protons (ou electrons). C'est le numero atomique. N est le nombre de neutrons. A est le nombre de masse. C'est le nombre total de nucleons: A = Z+N PROPRIÉTÉS MAGNÉTIQUES DU NOYAU DE L'ATOME Les particules comme les protons, neutrons et électrons ainsi que les noyaux de certains isotopes se comportent comme des corps tournant sur eux-mêmes, mouvement qui induit un moment angulaire de spin.
Les états de spin permis sont quantifiés et peuvent prendre 2I + 1 valeurs.
D'une façon empirique, il est permit de trouver les valeurs de spin des noyaux des éléments. TABLEAU
Propriétés magnétiques des noyaux des atomes
Masse atomique Numéro atomique I
impair pair ou impair 1/2, 3/2, 5/2...
pair pair 0
pair impair 1, 2, 3...
Figure : À gauche, dipôle magnétique induit par la rotation d'un proton. À droite, dipôle induit dans une bobine par le passage d'un courant. Le spin
On appelle spin le moment angulaire ou cinétique intrinsèque des particules
quantiques. Cette notion a été historiquement proposée pour les électrons par Uhlenbeck et Goudsmit en 1925 pour rendre compte des spectres atomiques, notamment le dédoublement des raies spectrales du sodium. Elle s'est appliquée ensuite à toute particule quantique (proton, neutron, noyau, photon, ...). Pauli développa l'idée de spin en lui donnant une formulation algébrique. Il essaya surtout de se dégager de la représentation initiale qui en était faite, et qui perdure encore quand il s'agit de l'expliquer "qualitativement". En effet le spin est couramment présenté comme le moment cinétique propre d'un objet tournant sur lui-même comme les planètes ou les balles de tennis. Cette interprétation est très insuffisante pour expliquer nombre de phénomènes. Le spin est en fait une grandeur dont le sens n'apparaît clairement et naturellement que lorsqu'on se place dans le cadre de la mécanique quantique relativiste (Dirac en 1928, Wigner en 1939). Ceci implique que le spin est un "objet" purement quantique dont la compréhension physique reste, encore à l'heure actuelle, à compléter. En l'absence de champ magnétique les protons sont orientés au hasard . Placés dans un champ magnétique, le proton puisqu'il possède un moment angulaire de spin = 1/2 n'adopte que deux orientations correspondant à des niveaux d'énergie différents . Une dont le moment magnétique est orienté parallèlement et l'autre antiparallèlement au champ magnétique appliqué H0. Figure: À gauche, orientation des protons en l'absence de champ. À droite, en présence d'un champ magnétique. En bleu, les protons orientés dans le sens du champ et en rouge, les protons orientés dans le sens contraire au champ. Si le champ magnétique est nul, les deux niveaux d'énergie sont égaux, sinon la différence entre les deux est: . Un équilibre s'établit où des noyaux absorbent de l'énergie et passent d'une orientation parallèle à celle qui est antiparallèle au champ ou perdent de l'énergie dans la transition inverse. Figure : Diagramme des niveaux d'énergie correspondant aux orientations de spin des protons. Le temps mis pour atteindre cet équilibre varie exponentiellement avec T1 appelé temps de relaxation thermique qui dépend pour une part de l'agitation moléculaire elle-même fonction de la température et de la viscosité du milieu et d'autre part de la force des interactions entre les noyaux et le reste de l'échantillon, autrement dit des valeurs de m du proton et des autres atomes de l'échantillon. RÉSONANCE
Pour mieux comprendre le phénomène de résonance, il faut
comparer le proton à une toupie en rotation subissant l'influence du champ de gravitation de la terre. En présence d'un champ appliqué, le moment magnétique ne s'oriente pas exactement dans la direction du champ mais s'en écarte par certain angle appelé angle de précession. Le moment magnétique décrit ainsi un mouvement circulaire perpendiculaire à la direction du champ. Figure : Mouvement de précession d'une toupie en rotation dans le champ de gravitation de la terre et mouvement de précession d'un proton en rotation dans un champ magnétique. Plus le champ magnétique est puissant plus la fréquence de précession est grande. Pour un proton dans champ de 14092 Gauss, la fréquence de précession est d'environ 60 MHz et dans un champ de 23500 Gauss, elle est de 100 MHz. Cette relation entre la fréquence et l'intensité du champ magnétique s'exprime comme ceci:
où H0 = intensité du champ magnétique h = constante de
Planck n = fréquence de la radiation g = rapport gyromagnétique caractéristique de chaque noyau Figure : Le moment magnétique peut être orienté dans la direction du champ appliqué ou dans la direction opposée. Illustration qui tient compte du phénomène de la précession. Comme le proton est chargé, le mouvement de précession génère un champ électrique oscillant à la fréquence de 60 MHz dans un champ magnétique de 14092 Gauss.
Si, dans un champ de 14092 gauss, une radiation de
fréquence égale a 60 mhz est émise, l'énergie de cette radiation est absorbée par le proton qui passe a un niveau supérieur d'énergie et par le fait même change de spin.
Ce processus est appelé résonance, le proton
résonant avec la radiation électromagnétique. Figure : Proton dont le spin change d'orientation par l'absorption de l'énergie d'une radiation électromagnétique.