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TP4 Microbiologie

générale
Partie II: La sensibilité aux antibiotiques
Qu’est-ce qu’un antibiotique ?

 Dans le domaine médical, un antibiotique est défini comme « une substance


chimique organique d’origine naturelle ou synthétique inhibant ou tuant les
bactéries pathogènes à faible concentration, et possédant une toxicité
sélective ».

 Pour les microbiologistes et les chimistes, les antibiotiques sont des


substances qui agissent sur les bactéries de manière ciblée.

 Ils sont dits «bactériostatiques» quand ils inhibent la multiplication


bactérienne.

 Ils sont alors « bactéricides » lorsqu’ils permettent de les éliminer.

 On connaît aujourd'hui plus de dix mille molécules antibiotiques dont une


centaine seulement sont utilisées en médecine.
Comment ont-ils été découverts ?
 Le concept d’antibiose, selon lequel un être vivant en détruit un autre pour
assurer sa propre existence vient des travaux de Louis Pasteur et de Jules
François Joubert en 1877. En effet, quand ils injectaient Bacillus anthracis à des
animaux, ceux-ci étaient atteints de la maladie du charbon. S’ils injectaient
simultanément d’autres bactéries, aucun symptôme de la maladie n’étaient
observés.

Plus tard, en 1928, Alexander Fleming


observe par hasard qu’une culture de
Staphylocoque, contaminée par Penicillium
notatum, montre une zone d’inhibition de la
croissance bactérienne tout autour du champignon.

 Ce n’est que plus tard,  qu’Ernst Chain, et Howard Florey, en 1940, ont pu
purifier et produire le composé responsable de l’apparition de ces zones
d’inhibition: la pénicilline, qui est donc le premier antibiotique découvert.
Pourquoi mesurer la sensibilité aux antibiotiques?

Mesurer la sensibilité d’une bactérie à un ou plusieurs antibiotiques permet :

(i) de confirmer l’identification d’une bactérie par la mise en évidence des


résistances naturelles aux antibiotiques (=caractérisation physiologique).

(ii) un suivi épidémiologique des résistances acquises pour établir les spectres
cliniques de sensibilité aux antibiotiques pour adapter et orienter
l’antibiothérapie.
Comment mesurer cette sensibilité ?

 L’évaluation de la sensibilité bactérienne à un ou plusieurs antibiotiques


consiste à analyser la réponse d’une culture bactérienne à une concentration
fixe d’antibiotique.

 Cette sensibilité ou résistance aux antibiotiques est évaluée par la


détermination de la CMI (Concentration minimale inhibitrice).

 La CMI est définie par la concentration la plus faible pour laquelle la


croissance bactérienne est inhibée.
Comment déterminer la CMI ?

Méthodes de détermination de la CMI

=
Antibiogramme standard.
Principe de l’antibiogramme standard

 L’antibiogramme standard est réalisé suivant la méthode de diffusion, sur gélose


Mueller-Hinton.
 Des disques imprégnés d’antibiotiques sont déposés à la surface de la gélose
préalablement ensemencée avec une suspension bactérienne calibrée (à 10 7
bactéries/ml). La charge du disque en antibiotique (= masse en µg) est connue.
 Dès l'application des disques, les antibiotiques diffusent de manière uniforme en créant
un gradient de concentration standardisé tel que leurs concentrations sont inversement
proportionnelles à la distance du disque.
 Après incubation, les disques s'entourent de zones d'inhibition circulaires
correspondant à une absence de culture.
Disque d’antibiotique

Zones d’inhibition
Lecture de l’antibiogramme

Lorsque la technique est parfaitement standardisée, les diamètres des zones d'inhibition
dépendent uniquement de la sensibilité du germe.

L’arrêt de la croissance à distance du disque se produit en présence de la concentration


minimale inhibitrice de l’antibiotique.

Le diamètre de la zone d’inhibition est mesuré et noté.

La concentration en antibiotique à
la limite de cette zone correspond
à la CMI
Interprétation de l’antibiogramme

 L’antibiogramme peut être interprété sous trois catégories cliniques à savoir :


1/ SENSIBLE (S), 2/ RESISTANTE (R), 3/ INTERMEDIAIRE (pour lesquelles le succès
thérapeutique est imprévisible)

 Ces catégories sont définies par le Comité de l'Antibiogramme de la Société


Française de Microbiologie (CA-SFM) et sont délimitées par deux concentrations
critiques inférieure et supérieure (c ou ccinf, C ou CCsup) et à deux diamètres
critiques (D, d) et choisies en tenant compte des données bactériologiques,
cinétiques et des résultats cliniques.
Comparaison des diamètres d’inhibition mesurés avec les valeurs des
diamètres critiques d et D

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