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FOCALISATION
Par C. Bigot
Lycée Edouard Branly de Dreux
La notion de
FOCALISATION
I) Définitions
II) Exercices
La focale désigne le foyer d’un appareil photo.
Dans un récit, la notion de focalisation permet ainsi d’étudier à
partir de quel point de vue la réalité est perçue : qui voit cette
réalité ? Au travers de quelle focale ? De quel « goulot
d'information » ?
L. < P.
Le récit est alors souvent rédigé à la 1ère personne, mais ce n'est pas une
obligation. Il est également possible d'employer « tu » ou « il/elle » !
L. = P.
Le point de vue est situé... partout à la fois ! Le narrateur voit tout, sait tout,
connaît tout. Il peut se focaliser sur un personnage particulier, puis passer à un
autre, sans connaître de limite. En un mot, il est le Dieu de son récit.
Cette focalisation est souvent employée dans les romans réalistes. Bien souvent,
elle permet de donner de nombreuses informations en très peu de lignes, et
d'entretenir une connivence avec le lecteur.
Quelles
Quelles focalisations
focalisations
vais-je
vais-je employer
employer
pour
pour écrire
écrire La
La Bête
Bête
humaine
humaine ???
???
Dans ce cas, le lecteur en sait plus que le(s) personnage(s) :
L. > P.
Associez chaque séquence filmique au type de focalisation qui lui correspond. Vous répondrez par écrit
en prenant soin de justifier votre réponse.
Exercice
Exercice 2.2.
Zola,
Zola, àà nous
nous deux
deux !!
Associez chaque extrait (ils sont issus du chapitre X de La Bête humaine de Zola) au type de focalisation correspondant.
Ici Jacques Lantier, cheminot, se rend compte que son train va entrer en collision avec un « fardier », sorte de voiture
permettant le transport des blocs de pierre...
Et Jacques, d'une pâleur de mort, vit tout, comprit tout, le fardier en travers, la machine lancée, l'épouvantable choc, tout cela avec une netteté si aiguë, qu'il distingua jusqu'au grain des deux pierres,
tandis qu'il avait déjà dans les os la secousse de l'écrasement.
(…) Pecqueux, fou de peur, sauta. Jacques, raidi à son poste, la main droite crispée sur le changement de marche, l'autre restée au sifflet, sans qu'il le sût, attendait. (…) Alors, à vingt mètre d'eux, du
bord de la voie où l'épouvante les clouait, Misard et Cabuche les bras en l'air, Flore les yeux béants, virent cette chose effrayante : le train se dresser debout, sept wagons monter les uns sur les autres, puis
retomber avec un abominable craquement, en une débâcle informe de débris.
Les trois premiers étaient réduits en miettes, les quatre autres ne faisaient plus qu'une montagne, un enchevêtrement de toitures défoncées, de roues brisées, de portières, de chaînes, de tampons, au
milieu de morceaux de vitre. (…) La queue du train, six wagons encore, intacts, s'étaient arrêtés, sans même sortir des rails.
Mais des cris montèrent, des appels dont les mots se perdaient en hurlements inarticulés de bête.