Mira-Bejaia
DGP/FT/Master 2 spécialité : GPH
Programme
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réalisé par Dr. Hayet BELKACEMI
Partie I : Différentes phases de distribution du Médicament
dans l’organisme
I.1 Introduction :
La pharmacocinétique a pour but d’étudier le devenir d’un médicament dans l’organisme.
La détermination des paramètres pharmacocinétiques d’un médicament apporte les informations qui permettent
de choisir les voies d’administration et d’adapter les posologies pour son utilisation future.
Elle décrit l’évolution des concentrations plasmatiques du principe actif.
Elle exprime par conséquent l’action de l’organisme sur le médicament. C’est aussi l’étude da la cinétique de
l’absorption, de la distribution, du métabolisme, de l’excrétion des médicaments et de leurs réponses
pharmacologiques, thérapeutiques et toxiques.
La conception, la réalisation et l’utilisation des médicaments ont été profondément modifiées ces dernières
années par une nouvelle voie de recherche : La Biopharmacie
La pharmacotechnique
“ Toute substance ou composition, présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard
des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit administré à l’homme ou à l’animal en vue d’établir un
diagnostic médical, de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques ” (Article L.511 du Code de la
Santé Publique).
L’absorption est le processus par lequel le médicament inchangé passe de son site d’administration à la circulation
générale (site de mesure). La voie d’administration du médicament influence cette première phase :
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ADME
Absorption, Distribution, Métabolisme, Elimination
PLASMA TISSUS
(compartiment sanguin) (compartiment tissulaire)
M-P
Absorption (liaison protéines) Stockage
(VO)
Distribution
M IV M M Site d’action
M-R
Transformation Actifs
Métabolites
Inactifs
ACTION
Elimination
Rénale, biliaire, …
la voie intra-veineuse est la voie de référence puisque par définition, à la différence des autres
voies (orale par exemple) toute la dose administrée atteint la circulation générale.
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I.2.1 Différentes voies d’administration d’un médicament
La résorption: c’est le processus de passage du PA dans la circulation générale depuis son site
d’action (IV).
L’absorption: c’est le passage du PA à travers les barrières biologiques (VO). On parle souvent de «
résorption digestive »
Diffusion passive : non spécifique/ pas de compétition/ pas de saturation , petites molécules
de PA hydrophobes⇒ Loi de Fick (du plus concentré au moins concentré)
dQ D . S. K ( Cext - Cint )
V = ------ = --------------------------------
dt E
Diffusion facilitée : canaux ioniques, facilite le passage de l’eau , du glucose, des PA hydrophiles
ou hydrosolubles
On appelle transport actif le passage d’une substance à travers une membrane contre un gradient de
concentration (du moins au plus concentré).
C’est le transfert de la matière (PA) dans le sens contraire d’un gradient de concentration. Il
nécessite à la fois un transporteur et de l’énergie. De plus, il peut être inhibé par des inhibiteurs du
métabolisme cellulaire (ex. cyanure ). Les processus de transfert sont associés à la pompe de sodium
et aux groupements phosphates terminaux de l’enzyme ATP intracellulaire (conversion de l’ATP en
ADP en libérant un anion phosphate)
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-Exemples :
La pénicilline est un acide faible qui peut être transporté vers la lumière du tubule rénal par le
transport actif des acides organiques situé dans les cellules du tube proximal rénal, la pénicilline se
retrouve alors dans l’urine primitive. Ce transport est inhibé par le probénécide (qui est un
uricosurique utilisé pour stimuler l’élimination de l’acide urique dans le rein). Ceci a pour
conséquence d’augmenter la durée de vie de la pénicilline dans le plasma en diminuant sa vitesse
d’élimination rénale.
La P-glycoprotéine (P-gp) qui est un transporteur ATP-dépendant existe dans le plasma, et que l’on
trouve dans les tissus comme le foie, le rein et l’intestin ou la barrière hémo-encéphalique où elle
contribue aussi bien à limiter la résorption que la diffusion de certains médicaments ou à augmenter
leur élimination.
I.2.2.2 Les effets de premier passage d’un médicament administré par voie
orale :
–Premier passage intestinal
•Entérocytes
*Cytochromes P 450 (enzymes catalysant les oxydases et les hydroxylases)
MDR p GP 170 ou
* P-glycoprotéine (transporteur transmembranaire favorise le passage des PAs
lipophiles et défavorisent celui des PAs hydrophiles, inhibent l’action de certains
médicaments anti cancéreux, anti-inflammatoires et cardiovasculaires).
–Premier passage hépatique
• Peut conduire à une perte importante du médicament et entraîner ainsi une
diminution de l’effet thérapeutique (faibles liaison protéique des PAs hydrophiles
d’où élimination rapide et T1/2 courte, inversement élimination lente des PAs
hydrophobes et augmentation de T1/2) , par métabolisation par les hepatocites
(cellules qui secrètent des enzymes dans le foie, ex: la métformine ). 6
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• Surtout marqué pour les médicaments liposolubles (forte liaison protéiques).
• Il est saturable et soumis à des variations interindividuelles importantes
(polymorphisme génétique).
• Diminue la biodisponibilité ( la Cplasm faible pour les PAs lipophiles)
• Les posologies utilisées en thérapeutique en tiennent compte.
k1
Médicament libre + Protéine plasmatique Complexe
k2 [Médicament-Protéine]
(M) (P) ( PM)
[M] [PM]
FL = -------. FA = --------- tel que : FL = 1- FA
C C
C = [M] +[PM], est la concentration totale du médicament ou initiale (dose).
[PM] (1-FL) . C 1 1
Ka = ----------- = -------------- Ka .[P]= ----- - 1 FL = ---------------
[P] [M] [P]. FL.C FL 1+ Ka . [P]
-Remarques :
• Seule la forme libre du médicament est active pharmacologiquement (effet).
• La forme liée est inactive et ne peut diffuser pour atteindre son lieu d’action
(stockée).
• Cette inactivité est temporaire, car les formes liée et libre sont en équilibre
réversible.
Au fur et à mesure de la disparition de la forme libre (par diffusion vers les tissus
ou élimination), il y a libération de la forme liée dans le plasma.
-Conséquences :
Le phénomène de fixation ou liaison aux protéines plasmatiques est le
résultat de l’action de médicaments acides liposolubles qui se fixent à
des sites spécifiques de l’albumine.
Ces sites sont peu nombreux. Il s’en suit une compétition entre les
médicaments pour ces sites, d’où possibilité d’interactions
médicamenteuses.
D’autres protéines plasmatiques, les alpha1-glycoprotéines fixent les
médicaments basiques, mais avec moins de spécificité et un plus grand
nombre de sites, ce qui diminue le risque d’interaction.
Une forte fixation aux protéines plasmatiques a pour conséquence de
limiter la diffusion du médicament en dehors du compartiment
plasmatique.
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Exemples :
-administration de deux principes actifs en même temps comme
Acenocoumarol (anticoagulant) / phénylbutazone (anti-
inflammatoire) peut provoquer une hémorragie.
-le phenobarbital qui stimule les cytochromes P450 (induction
enzymatique) de sorte qu’il provoque une forte métabolisation de
la Warfarine (hypotenseur), devenant moins efficace et
conduisant à son élimination plus rapide.
Remarque:
Une diminution de la concentration de l’albumine dans l’organisme
(insuffisance hepathique, syndrome néphrotique,..) provoque une
modification de la pharmacocinétique des médicaments ou principes actifs
fortement liés à l’albumine.
En pratique, la fixation protéique n’est à considérer que si elle est élevée (>
90 %) et si le médicament a une marge (ou un index) thérapeutique étroite
(concentration toxique proche de concentration efficace).
-Remarque :
Pour un médicament donné, la connaissance de sa concentration souhaitée
dans le sang et son volume de distribution permet d’évaluer la dose à
administrer.
Le volume de distribution traduit l’intensité de la diffusion du médicament
dans l’organisme.
Cmax/2=
C1/2
Tmax T1/2
3-Hémodynamique
• Etat de choc
• Insuffisance cardiaque chronique 13
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4-Modifications des protéines plasmatiques
5-Diminution de la concentration d’albumine
• Grossesse
• Syndrome néphrotique
• Dénutrition
• Grands brûlés
• Cirrhose
6-Diminution AAG
• Gestation et certains médicaments
•Age : nouveau-né
• Cirrhose
-Les tissus les plus vascularisés sont le coeur, le rein, le foie, le poumon, les
glandes endocrines.
Ces tissus reçoivent rapidement une grande quantité de médicaments.
-La peau et les muscles sont moins vascularisés.
-Le tissu adipeux est peu vascularisé, tout comme les os, les phanères, les
dents, les ligaments.
Meq Kp.Ca.Vt Kp
Teq = --------- = ---------------- = ----------
va Q.Ca Q/Vt
-Conclusion :
Une bonne distribution tissulaire implique :
•Faible liaison aux protéines plasmatiques
•Forte affinité pour les tissus
•Forte proportion de forme non ionisée
•Liposolubilité élevée
•Bonne irrigation des tissus ou des organes concernés
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Kp Q/Vt (mn-1) Teq
Rein 1 4 0.25 min
l’oxydation
La réduction
L’hydrolyse
La conjugaison
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Les trois premières sont impliquées dans la phase I et la dernière dans
la phase II.
-Phase 1
Au cours de la phase 1, des réactions chimiques biologiques
transforment la substance initiale en métabolites. La signification de
cette phase est variable :
-Phase 2
La phase 2 est constituée par les processus de conjugaison, c'est-à-dire par
l’union du médicament par interaction avec une molécule ou un radical
endogènes provenant du métabolisme intermédiaire, qui sont:
• l’acide glucuronique,
• le glutathion
• La glycine
• L’acétyl Co-A
• Les sulfates
Médicament
NADP Flavoprotéine Cyt. P450-M-H M-H
réduite (Fe3+)
Cyt. P450
Cyt. P450 Cyt. P450 (Fe3+)
réductase M-H (Fe2+) M-OH
Médicament
hydroxylé
O2 H2O
O2
Flavoprotéine
NADP.H+ oxydée Cyt. P450 M-H
Voies métaboliques impliquant le cytochrome P450
(Fe(Phase
2+
) I)
- Les réactions de réduction : sont beaucoup moins fréquentes et moins bien explorées. La réduction
n’intervient pas exclusivement au niveau hépatique mais également dans l’intestin via la flore
bactérienne.
• Exemples de réduction: - nitroréduction de la nitrazépam – carbonyle réduction de la méthadone
(groupements nitrés ou cétoniques)
-L’hydrolyse : est une voie métabolique souvent non enzymatique, qui intervient dans le foie, dans
différents tissus, dans le tube digestif et même dans le plasma. On trouve les enzymes de type
estérases qui sont non spécifiques. La réaction d’hydrolyse par clivage d’un ester ou d’un amide, est
un processus chimique très rapide lié beaucoup plus au pH .
• Exemples d’hydrolyse: des esters (estérase bactérienne dans le tube digestif) ou la lipase
pancréatique, hépatique et plasmatique de la procaïne , de l’aspirine et du clofibrate- hydrolyse
enzymatique (pepsine, chymotripsine,..) des amides comme la liaison peptidique de l’insuline dans
la lumière intestinale- hydrolyse et désactivation par le pH et l’eau de la pénicilline G administrée
par voie orale.
R-H + glutathion
-Acétylation : Isoniazides
-Sulfatation:
Exemple: Sulfotoconjugaison des stéroides
Acide glucuronique
R-H + glutathion
Acétyl-CoA
Phénobarbital hydroxyphénobarbital
(anti-épileptique)
Cyclophosphamide 4-hydroxy-cyclophosphamide
(anti-cancéreux)
Imipramine démethylimipramine
(neuropthique)
Diazépam Nordiazépam, Oxazépam
(anxiolytique)
N-hydroxylation déhydratation
Paracétamol NAPQI
4- Les pathologies
5- L’âge
La clairance (Cl) indique la capacité d’un organe donné à épurer totalement un fluide par unité de temps
de ses résidus de PA, de métabolites ou de substances endogènes (ex : créatinine).
-Conséquences :
Il existe différentes clairances, la clairance hépatique ClH(foie), la clairance rénale ClR(rein), la calirance
pulmonaire ClP (poumons), ClD dermique, ..etc.
I-4-2-2 Additivité des clairances : clairance totale
Cltot = ClH + ClR + ClP + … = Clpartielles
Les plus importantes sont les ClH et ClR, d’où on peut avoir une approximation :
Cltot ClH + ClR
-Le débit sanguin Q limite sensiblement la Cl en agissant sur le coefficient d’extraction E. Plus Q est
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grand plus E est élevé, et inversement.
Ex : pour les organes dont E< 0,3 ; on dit qu’ils ont une faible élimination due à un faible débit sanguin
traversant celui-ci. Ils sont débit-indépendants.
-Influence de la fraction libre plasmatique du PA ou du métabolite F L
Pour le cas d’organes à faible affinité tissulaire, le coefficient E sera faible ainsi la Cl dépend beaucoup
plus de la fraction libre FL de la molécule dans le Plasma qui sera limitant pour la clairance.
- La clairance hépatique :
FL . Clint
ClH = QH . EH = QH .---------------------
QH + FL . Clint
QH et EH, sont le débit sanguin et le coefficient d’extraction hépatiques (du foie)
Où,
ClFG : est la clairance de la filtration glomérulaire, tel que :
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Partie II : Aspects biopharmaceutiques des médicaments
Plan de la partie II:
2-Biodisponibilité et bioéquivalence
Ln(C0/2)
t1/2
tel que :
t1/2= ln2/β (β=k est la constante de vitesse d’élimination)
Après une administration d'un médicament par voie orale appelée souvent
« per os », sa concentration plasmatique en fonction du temps augmente,
atteint un maximum (Cmax), puis décroît exponentiellement.
Lorsque la concentration augmente, la quantité de médicament qui arrive
dans le sang est supérieure à celle qui est éliminée et métabolisée.
À l'équilibre, c'est-à-dire au Cmax, elles sont égales et par la suite
l'élimination et la métabolisation sont prépondérantes ( Célim> Cplasm).
AUCvo (étudiée)
FA (%) = ----------------------------------- x 100
AUCiv (référence par IV)
C’est également la comparaison des concentrations du PA dans la
circulation générale administrée par voie orale (VO) à celles du même
PA administré par voie intraveineuse IV, pour une même dose, sur un
même sujet et à la même période.
-ou bien dans le cas d’une substitution d’une forme galénique à une
autre comme pour une gélule à un comprimé,
Remarques :
Equivalence pharmacologique :
Deux molécules chimiquement distinctes conduisant aux mêmes
effets thérapeutiques ou pharmacologiques sont dites équivalentes
pharmacologiquement de mêmes classes. Exemple : aspirine et
paracétamol (antalgiques).
Equivalence chimique :
Elle existe entre deux formes pharmaceutiques administrées par la
même voie et à une même dose, produisant le même effet
pharmacodynamique cible. Exemple : comprimés et gélules
d’amoxiciline (différentes formes).
Equivalence pharmaceutique :
Deux formes pharmaceutiques constituées du même PA et de mêmes
doses, mais avec des excipients différents. Exemple : princeps ou
référence et générique de même type de médicament.
Toxique
Ca
Cb Cmax
Cc Cmin
inefficacité
(Noyes – Withney)
Où,
M: quantité en masse du produit ou soluté (PA) dissous à l’instant t.
k: constante de dissolution S: surface d’échange
Cs: concentration à saturation ou à l’équilibre à t (à la fin de la dissolution)
correspondant à la solubilité maximale de la substance active libérée dans le
milieu physiologique.
Ct : concentration à l’instant t du PA.
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Si on applique par similarité à la loi de diffusion de Fick, et en
introduisant le volume V de la solution et la concentration, l’équation
devient:
Où,
C: concentration du PA dissous à t
D: coefficient de diffusion (cm2/s)
h: épaisseur de la couche de diffusion de Nernst
V: volume de la solution du solvant ou du milieu physiologique (900ml
condition de Sink)
Cs
Cs C1
C2 t1
PA C3 t2
t3
Ct
h x
solution
0 h x
Film ou
Couche diffuse
particule
-Remarques:
Dissolution « in vivo » :
Le tractus gastro-intestinal agit comme un réservoir naturel, dans
lequel le PA est absorbé au fur et à mesure de sa dissolution. On émet
l’hypothèse que la concentration Ct du PA à l’instant t dans la solution
est plus faible que la concentration à saturation Cs. C’est le cas de la
dissolution réalisée dans des conditionsréalisé
de « Sink ».
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Dissolution « in vitro » :
La méthode de dissolution « in vitro » permet de maintenir ou de
reproduire les conditions de « Sink », telles que la concentration Ct
au sein du liquide physiologique de libération du PA, ne doit pas
dépasser 30% de la concentration Cs du PA (c'est-à-dire subsistant
dans le comprimé en phase de désagrégation ou dans les particules
solides en suspension qui le composent). Pour cela, il faut fixer les
paramètres physicochimiques, qui contrôlent l’épaisseur de la couche
de diffusion h à une certaine valeur optimisée telle que les conditions
de Sink soient applicables (vitesse de dispersion par rotation= 50
trs/mn, T°= 37°C).
Facteur de différence f1
Il se calcule comme suit :
f1 (1)
Facteur de similarité f2
Il se calcule selon la formule suivante :
F2 (2)
Où,
n: Nombre de points (temps) ou prélèvements au cours de la
dissolution;
Rt : Pourcentage de PA du médicament référence dissout à chaque
temps t ;
Tt : Pourcentage de PA du médicament générique à chaque temps t.
Libération retardée :
La libération du PA est différée dans le temps (action retard). Un
enrobage gastro-résistant par exemple, protège la substance active
des sucs gastriques, ou la muqueuse de l’action irritante du PA. De
nombreuses vitamines ou enzymes sont administrées sous cette
forme pour éviter leur destruction dans le système gastrique.
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Libération répétée :
Il s’agit d’une forme pharmaceutique libérant en deux étapes une
fraction seulement du PA constituant la dose, cas des comprimés
bicouches :
1ère dose : une fraction à action immédiate en couche externe
2ème dose : une fraction à action retardée, qui est une dose de
pénétration ou d’entrée.
Libération prolongée :
Elle permet une libération contrôlée du PA dans le temps, assurant un
effet thérapeutique plus stable et plus prolongé. Ces formes sont
particulièrement adaptées aux traitements longs. Pour la voie orale,
on utilise des micro granules ou liposomes, alors que pour la voie
percutanée, on applique des systèmes transdermiques permettant
une délivrance continue et stable du PA.
Sur le schéma, ont été représentées les courbes respectives des
différents types de libération de principe actif en fonction de la voie
d’administration.
-Définition :
Les liposomes sont des systèmes d’encapsulation les plus utilisés à
des fins de vectorisation. Ceux sont des structures sphériques
fermées, caractérisées par la courbure des bicouches lipidiques
entourant une partie du solvant environnant et principalement
composés de phospholipides, mais pouvant contenir du cholestérol
ou d’autres composés. Leur taille est environ 70 fois plus petite
qu’un globule rouge, de l’ordre de quelques dizaines à quelques
milliers de nanomètres de diamètre.
ln forme logarithmique
La = ln = ln(100-Q
linéaire t) = -kt
en fonction du temps :
b-Modèle d’Higuchi :
Higuchi a développé des modèles décrivant la libération des PAs
solubles et peu solubles incorporés dans des matrices solides. Le PA est
libéré par diffusion à travers le réseau poreux crée par le solvant, qui est
la seule étape limitante du mécanisme. Pour celui-ci, le rapport des
concentrations varie linéairement en fonction de t1/2 . L’équation du
modèle cinétique peut s’écrire globalement ainsi :
= + ln ( t - t0 ) - ln tD = f(ln t) ;
(%)
3
0 temps t( min ou h)