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SPECIFIQUES
APPLICABLES AUX
ASSURANCES DE
DOMMAGES
DEUX SOUS CATEGORIES
• Assurance de choses/biens ou assurance de perte directe
• Assurance de responsabilité ou assurance de perte indirecte
Les assurances de dommages sont soumises au principe indemnitaire
(article 31). Les secondes, autre le fait qu’elles garantissent les risques
touchant à la personne de l’assuré, n’ont pas un rôle d’indemnisation. Le
montant de la prestation de l’assureur est fixé au contrat indépendamment
de la perte subie.
Les assurances de dommages
• Un dommage peut être provoqué par divers évènements. La plupart de ces
évènements causent un préjudice matériel direct tel que la perte d’un bien ; d’autres
vont causer un préjudice matériel qui ne sera qu’indirect. C’est pourquoi les
assurances de dommages sont divisées en deux (2) catégories : les assurances de
biens qui ont trait à l’indemnisation de l’assuré lorsque le dommage se produit
directement dans son patrimoine (assurance de perte directe) et les assurances de
responsabilité ou de perte indirecte. Ce type d’assurance compense le préjudice
causé au patrimoine de l’assuré par le versement d’une indemnité à la personne
victime du dommage dont l’assuré est responsable.
LES ASSURANCES DE CHOSES OU DE
PERTE DIRECTE
• Les risques pris en charge…
Le choix des risques à assurer est laissé à l’appréciation des parties. On peut
tout assurer en principe. Cette liberté de convention ajoutée à un désir sans
cesse croissant de sécurité des souscripteurs auxquels peuvent répondre de
mieux en mieux les assureurs a largement contribué au développement de
l’assurance des choses aussi bien relativement à la nature du dommage qu’à
son ampleur.
• L’indemnité concerne la perte éprouvée (le damnum emergens ou alors
le profit espéré le lucrum cessans. En plus de l’assurance de
remplacement, c’est possible d’assurer en valeur à neuf
Le principe indemnitaire
• Article 31 Principe indemnitaire
• L'assurance relative aux biens est un contrat d’indemnité ; l'indemnité due
par l'assureur à l'assuré ne peut pas dépasser le montant de la valeur de la
chose assurée au moment du sinistre.
• Il peut être stipulé que l'assuré reste obligatoirement son propre assureur
pour une somme, ou une quotité déterminée, ou qu'il supporte une
déduction fixée d'avance sur l'indemnité du sinistre.
Le découvert et la franchise
• Si l’indemnisation ne peut être supérieure au préjudice, il est possible pour
les parties de prévoir une indemnité moindre. C’est un moyen qui permet
de lutter contre la provocation volontaire des sinistres, l’assuré étant
conscient que la réalisation du risque entrainera une perte pour lui. Pour
contrôler le risque, l’assureur a la possibilité de recourir à deux (2)
clauses : le découvert obligatoire ou la franchise.
Le découvert et la franchise
- Le découvert obligatoire est une clause qui laisse à la charge de l’assuré une fraction du dommage
et ce pourcentage du préjudice laissé à la charge de l’assuré ne peut être couvert par un autre
assureur. Le découvert obligatoire peut être une somme fixe ou un pourcentage. Il permet de contrer
aussi bien les sinistres volontaires que ceux qui ont pour origine une négligence excessive.
- La franchise est un découvert non-obligatoire. Son but n’est pas la prévention des sinistres mais la
simplification des procédures de gestion des entreprises d’assurance. Les sinistres peu importants sont
éliminés et cela entraine un désengorgement du contentieux. Pour l’assuré, la franchise est
accompagnée d’une réduction. Il y a deux (2) types de franchises : la franchise simple et la franchise
absolue. Avec une franchise simple, l’assureur ne paie pas les sinistres en deçà de la valeur de la
franchise mais paie intégralement tous ceux qui sont au dessus. Avec une franchise absolue,
déduction du montant de la franchise est faite en tout état de cause sur l’indemnité.
La surassurance
• Article 33 Surassurance
• Lorsqu'un contrat d'assurance a été consenti pour une somme supérieure à la
valeur de la chose assurée, s'il y a eu dol ou fraude de l'une des parties, l'autre
partie peut en demander la nullité et réclamer, en outre, des dommages et intérêts.
• S'il n'y a eu ni dol ni fraude, le contrat est valable, mais seulement jusqu'à
concurrence de la valeur réelle des objets assurés et l'assureur n'a pas droit aux
primes pour l'excédent. Seules les primes échues lui restent définitivement
acquises, ainsi que la prime de l'année courante quand elle est à terme échu
Les assurances multiples
• Cette notion fait référence à une situation où une pluralité d’assureurs
couvrent le même risque. Elle peut être volontaire ou accidentelle. Il peut
arriver que l’ensemble des assurances soient prises pour une valeur qui
n’excède pas celle de la valeur de chose sur laquelle elles portent. On
parle alors de coassurance. Dans le cas contraire, on parle d’assurances
cumulatives.
La coassurance
• La coassurance peut être déterminée ou indéterminée. Elle est
indéterminée lorsque différents assureurs sont lien entre eux et avec des
contrats différents couvrent le même risque. On parlera de coassurance
de quotité ou coassurance déterminée lorsque chaque assureur souscrit
pour une quotité donnée de risque en pourcentage ou en millième. Un
assureur dirige le risque avec en face de lui plusieurs coassureurs. La
coassurance permet de ne pas garantir seul un risque trop important.
Assurances cumulatives
• Article 34 Assurances cumulatives
• Celui qui est assuré auprès de plusieurs assureurs par plusieurs polices, pour un même intérêt, contre un même risque, doit donner
immédiatement à chaque assureur connaissance des autres assureurs.
• L'assuré doit, lors de cette communication, faire connaître le nom de l'assureur avec lequel une autre assurance a été contractée et
indiquer la somme assurée.
• Quand plusieurs assurances contre un même risque sont contractées de manière dolosive ou frauduleuse, les sanctions prévues à
l'article 33, premier alinéa, sont applicables.
• Quand elles sont contractées sans fraude, chacune d'elle produit ses effets dans les limites des garanties du contrat et dans le
respect des dispositions de l'article 31, quelle que soit la date à laquelle l'assurance aura été souscrite. Dans ces limites, le
bénéficiaire du contrat peut obtenir l'indemnisation de ses dommages en s'adressant à l'assureur de son choix.
• Dans les rapports entre assureurs, la contribution de chacun d'eux est déterminée en appliquant au montant du dommage le rapport
existant entre l'indemnité qu'il aurait versée s'il avait été seul et le montant cumulé des indemnités qui auraient été à la charge de
chaque assureur s'il avait été seul.
La sous assurance
• Article 35
S'il résulte des estimations que la valeur de la chose assurée excède au jour
du sinistre la somme garantie, l'assuré est considéré comme restant son
propre assureur pour l'excédent, et supporte, en conséquence, une part
proportionnelle du dommage, sauf convention contraire
Exemple de sous assurance
• Ex : La valeur réelle d’un bien est de 200 000 f, la valeur déclarée de 100 000 f.
S’il survient un sinistre total, il est hors de question que l’assureur soit engagé
pour plus de 100 000 f. S’il est partiel et ne touche que la moitié du bien, la perte
réellement subie est de la moitié de la valeur réelle du bien, soit la moitié de 200
000 f. Le montant du dommage réel n’excède donc pas le maximum de
l’engagement de l’assureur. Mais s’il paie ce montant, il est désavantagé par
rapport à un autre qui aurait touché une prime correspondant à la valeur réelle.
• On a recours à la règle proportionnelle des capitaux en cas de sous assurance.
La règle proportionnelle des capitaux
• La règle proportionnelle des capitaux n’est pas une sanction mais généralement, elle
est perçue comme telle par les assurés qui ne comprennent pas son bien fondé. Cette
règle est édictée certes par la loi, mais elle n’est pas impérative. Par conséquent, elle
peut être écartée par la convention des parties, l’ordre public n’étant pas affecté, le
principe indemnitaire n’étant pas en cause. Les clauses de renonciation sont rares et
pourtant, leur utilité ne fait aucun doute étant donné que la règle proportionnelle des
capitaux s’applique indépendamment de l’origine de la sous-assurance.
• La clause de report d’excédent, La clause de tolérance / clause de renonciation, La
clause d’indice variable, Les assurances à risque et prime variables
Le règlement de l’indemnité
• L’indemnité d’assurance est versée au bénéficiaire en principe mais il
arrive que ce dernier ait lui même des créanciers…
• Les indemnités dues sont attribuées sans qu’il y ait besoin de délégation
expresse aux créanciers privilégiés ou hypothécaires suivant leur rang.
Néanmoins, les paiements faits de bonne foi avant opposition sont
valables.
Le recours de l’assureur contre l’auteur du dommage
Il est tout à fait possible d’insérer une clause dans le contrat au terme de
laquelle l’assureur garantit les biens de l’assuré et couvre également la
responsabilité éventuelle d’un tiers qui peut les endommager tout en
renonçant d’avance à exercer contre ce tiers un recours subrogatoire.
LES ASSURANCES DE RESPONSABILITE
• Il s’agit d’une clause standard, très ancienne, validée par la jurisprudence bien avant
la loi de 1930. Elle donne mandat à l’assureur de prendre en main la défense de
l’assuré, de diriger le procès à sa place. Par conséquent, l’assureur peut choisir un
avocat, lui donner des instructions, exercer des recours. Cette clause est une option.
Si l’assureur l’exerce, il ne pourra pas contester les décisions prises. Il ne peut
former tierce opposition au jugement par exemple. La tierce opposition est une voie
de recours extraordinaire de rétractation ouverte aux personnes qui n’ont pas été
parties ou représentés dans un procès et qui leur permet d’attaquer une décision qui
leur cause du tort, l’objectif étant de déclarer que cette décision leur est inopposable.
La garantie que doit l’assureur en responsabilité à son assuré
responsable