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Modélisation du laminage à

chaud de panneau
de composite à base de bois
Composite à base de bois???

Matériau composite = différents matériaux de base.


Le but étant d’avoir un matériau plus performant que chacune
des composantes prise individuellement.
Composite à base de bois indique seulement que le matériau
composite contiendra du bois.
Pour la présentation il s ’agit de composites bois/polymère:
fibre (farine) de bois + résine comme adhésif.

• MDF et HDF (panneau de fibre de densité moyenne et


haute),
• OSB (panneau de lamelles orientées).
Inconvénients

Pour le type d ’applications qui nous intéresse il y a deux


inconvénients majeurs de ces substituts:

• Un «fini» peu esthétique:

• Des propriétés physique ne sont pas toujours


satisfaisantes, ex.: résistance à l’abrasion.
Solutions
Pour les applications «décoratives»: meuble, plancher, etc.
On «ajoute une couche» sur le composite. Exemple:

• Laminage de papier de finition/protection et impression d’une


texture pour les meubles/planchers flottant.
• Ajout d’une couche de bois «noble» sur un support de
composite pour certains planchers/marches d’escaliers.
Laminage à chaud (plancher)
Feuille de protection (oxyde d ’aluminium)
Les feuilles sont
Feuille de papier de finition imprégnées de
Panneau de composite polymère
Feuille de contre-balancement thermodurcissable

Plateaux chauffants
Pressage : on soumet
l’ensemble à une température Plaques de finition (texturées ou non)
élevée et à une grande
pression «fusionnant» le tout

Refroidissement : à la sortie
de la presse on ramène à la
température ambiante avant
d’usiner les panneaux.
Problématique
Sous l’effet de la chaleur apparaît des mouvements d’humidité
et des dilatations/contractions dans les papiers et le MDF.
Ces phénomènes conduisent à une déformation du panneau à
la sortie de la presse.

Cette déformation n’est pas toujours désirée. On veut


comprendre et prédire les déformations d’un panneau pour:
• diminuer la quantité de panneau rejeter (plancher)
• contrôler la déformation du panneau (recherchée dans
certain cas)
Modèle

Les variables physiques pour décrire le comportement d’un


panneau tout le long du processus de fabrication sont
• T (1D) pour la température
• M (1D) pour la teneur en humidité
• U (3D) pour la déformation du panneau
Le modèle aura 2 phases: pressage et refroidissement
Il s ’agit d’un modèle dont les équations sont simples mais
• les relations entre les variables (couplages) sont complexes.
• Les différentes propriétés des matériaux: chaleur spécifique,
dilatations thermiques, coefficients d’élasticité, etc sont
interdépendants.
Domaine

finition

composite

contre-balancement

Le domaine est composé de 3 volumes:


• finition (papier finition + protection) *
• composite (MDF, HDF, …)
• contre-balancement (papier kraft, …)
On utilise les symétries du problème pour réduire le domaine
au quart du panneau.
T et M
Pour la propagation de la chaleur et de l’humidité :

M(t=0) = M0 T(t=0) = T0

0 tTPr TPr tTf

? ?
T et M
Pour la propagation de la chaleur et de l’humidité :

0 tTPr TPr tTf


r

r  r 
T et M
Pour la propagation de la chaleur et de l’humidité :

M(t=0) = M0 T(t=0) = T0

0 tTPr TPr tTf


r

r  r 

Les coefficients K*, C*, h*


É.D.P. non linéaires
peuvent dépendre de T et M
Élasticité

Pour le comportement mécanique nous sommes dans le


cadre des petites perturbations (élasticité linéaire):

Déplacements au temps t Déformations au temps t au


au point (x,y,z) sont «petits» point (x,y,z) sont «petites»

Les efforts internes (les contraintes) ij sont linéaires par


rapport aux déformations et par conséquent linéaires par
rapport à U.
Contraintes

En plus d’une contribution mécanique il y a une contribution


thermique et hydrique au tenseur des contraintes alors

Les contraintes (le stress) dans le panneau seront liées


• aux déformations i.e. U
Contraintes

En plus d’une contribution mécanique il y a une contribution


thermique et hydrique au tenseur des contraintes alors

Les contraintes (le stress) dans le panneau seront liées


• aux déformations i.e. U
• à la variation d’humidité M - M0 (linéairement)
Contraintes

En plus d’une contribution mécanique il y a une contribution


thermique et hydrique au tenseur des contraintes alors

Les contraintes (le stress) dans le panneau seront liées


• aux déformations i.e. U
• à la variation d’humidité M - M0 (linéairement)
• à la température T (polymérisation, dilatations, ...)
Contraintes

En plus d’une contribution mécanique il y a une contribution


thermique et hydrique au tenseur des contraintes alors

Les contraintes (le stress) dans le panneau seront liées


• aux déformations i.e. U
• à la variation d’humidité M - M0 (linéairement)
• à la température T (polymérisation, dilatations, ...)

Polymérisation: réaction en chaîne impliquant la


création/restructuration irréversible de molécule sous l’effet
du temps et de la chaleur (dans notre cas).
Loi de conservation

Partant des déplacements, déformations et contraintes. En


appliquant les lois de conservation (énergie, masse,
mouvement, etc.) on obtient un système d’É.D.P. à résoudre.
En combinant ces équations on obtient l’équation fort connu de
l’élasticité linéaire:

Où les forces volumiques FV (gravitation p.e.) sont nulles dans


notre cas.
Formulation en déplacements

U(t=0) = 0 (t=0)= 0

La composante inertielle de l’équation est négligeable


0 tTPr TPr tTf
(mouvements lents) on peut l’ignorer. Nous avons à résoudre
un problème mécanique «quasi-statique»: a chaque pas de
? ?
temps on considère un problème d’équilibre statique avec
comme conditions initiales la solution au pas de temps
précédent.
Formulation en déplacements

U(t=0) = 0 (t=0)= 0

La composante inertielle de l’équation est négligeable


0 tTPr TPr tTf
(mouvements lents) on peut l’ignorer. Nous avons à résoudre
un problème mécanique «quasi-statique»: a chaque pas de
? ?
temps on considère un problème d’équilibre statique avec
comme conditions initiales la solution au pas de temps
précédent.
Cond. limites

0 tTPr TPr tTf

Lors du refroidissement on a un problème dit «de contact


unilatéral»
Formulation en déplacements

U(t=0) = 0 (t=0)= 0

0 tTPr TPr tTf


Les équations

M(t=0) = M0 T(t=0) = T0 U(t=0) = 0 (t=0)= 0

0 tTPr TPr tTf


r

r r
Propriétés des matériaux
On suppose que la densité des matériaux est fixe. Ceci permet
de rendre constant des paramètres qui dépendent de façon
complexe de la densité (exponentielle, etc.).

Les autres coeff. sont


constants.
Particularités
• Pour KTM nous n’avons ni valeur expérimentale ni modèle
théorique précis. Nous utilisons une valeur «fictive».
• La géométrie, le problème de contact, les couplages entre
les différentes équations rendent plus compliqué la résolution
numérique.
• Le but premier est de pouvoir étudier le comportement pour
des variations de certains paramètres MAIS le modèle est
«sensible» (réagi fortement a des paramètres). On ne peut
donc pas toujours étendre le comportement observé à un
spectre très large de valeur. L’analyse de sensibilité semble
nécessaire.
Le cas hygro-mécanique

Pour finir un exemple simple basé sur ce modèle.


Il s’agit du comportement d’un panneau imperméable sur
toute ces faces sauf la base. On observe le comportement sur
600 jours pour un panneau soumis à de l’humidité ambiante
(convection) via la face du dessous.

On s’attend à
• une phase initiale avec une grande déformation (face dilatée
vs face intacte)
• retour à la position initiale une fois que le panneau sera
complètement «imbibé» i.e. quand l’humidité sera la même
dans et hors du panneau.
Le cas hygro-mécanique
La face inférieure est soumise à une humidité ambiante presque
le double (12.5%) de l ’humidité initiale (6.5%) du panneau
Le cas hygro-mécanique
Après une déformation importante le panneau revient
«presque» à sa forme originale (dilatations dans l’épaisseur)
Le cas hygro-mécanique
Les pas de temps sont variables mais le fps constant!
Conclusion: théorie vs industrie
Pour finir quelques remarque sur ce problème à «saveur
fortement industrielle»
• La validation du modèle se fait principalement à partir des
résultats de laboratoire. Il est donc essentielle de pouvoir
analyser/critiquer ces résultats et de savoir les interpréter par
rapport au modèle.
• Au fur et à mesure de l’obtention et de l’analyse des
résultats expérimentaux on devra réviser le modèle: certaine
hypothèse concernant les propriétés peuvent être erronées.
• Multidisciplinarité des problèmes + communication entre les
différents intervenants des différentes disciplines.

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