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LA NORMALISATION COMPTABLE

INTERNATIONALE

LES NORMES IFRS

ANIME PAR
Monsieur. Amine BAAKILI
Expert comptable DPLE
Docteur en gestion

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CONTEXTE DU SEMINAIRE

 La comptabilité, née dès l’antiquité, formalisée depuis le quinzième siècle,


est devenue la source la plus sûre de l’information économique et financière.

 La mondialisation des économies, le décloisonnement des marchés


économiques et financiers, le développement des marchés financiers et
l’apparition de nouveaux instruments financiers, ont engendré plusieurs
problèmes.

D’où l’intérêt de l’harmonisation comptable


internationale

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CONTEXTE DU SEMINAIRE

 Adoption par le Parlement et le Conseil Européens, en


juillet 2002, d’un règlement sur l’adoption des normes
internationales pour les comptes consolidés des groupes cotés
européens, à partir de 2005.

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CONTEXTE DU SEMINAIRE

Le Maroc est à son tour, dès lors, concerné par


ce mouvement d’harmonisation, les raisons en sont
multiples

Liberté laissée Développement universel


Effet « boule de neige » des normes comptables
aux Etats Européens

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CONTEXTE DU SEMINAIRE

 Le Maroc, dans le cadre de sa décision de modernisation et mise à niveau


globales s’est dressé un plan d’action visant l’alignement par rapport aux
standards internationaux.

 Nous avons ainsi assisté au cours des dix dernières années à plusieurs
réformes.

 Cependant, nous remarquons que les réformes afférentes au droit comptable


ne se sont pas faites au Maroc à un rythme aussi soutenu par rapport à d’autres
domaines.

 Dès lors, la nécessité de refonte du référentiel comptable marocain s’impose


à nous eu égard à l’approche des diverses échéances et aux exigences de normes
de qualité.

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Contexte généralCONTEXTE DU SEMINAIRE

Conversion aux IAS / IFRS : Un challenge…

Les Les Les Développement


Opportunités Défis et plan de mise
Obligations
en œuvre
Des impacts sur
Une plus les comptes
En
En 2005,
2005, grande
adoption
adoption transparence Une nouvelle Toutes les
obligatoire
obligatoire financière et conception de entités sont
des
des normes
normes une meilleure l'information concerné
concernées
IAS/IFRS
IAS/IFRS parpar comparabilité financière
toutes et de la
toutes les
les Possibilité
Possibilité communication
soci étés
sociétés d'améliorer les Ensemble du
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européennes Des impacts sur systè
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systè mes
coté
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décisions d'information
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straté giques et potentiellement
de gestion et
comptes
comptes les indicateurs de impacté
impacté
les processus performance
consolid
consolidés és internes
((2008
2008 pour
pour
les banques Adoption de Un impact sur
les banques l'organisation et Délais très
marocaines
marocaines référentiels les systè mes courts de mise
et
et groupes
groupes uniques au en oeuvre
coté
cot és )
cotés) sein des Des incertitudes
Groupes majeures

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CONTEXTE DU SEMINAIRE

L’adoption des IFRS


répond ainsi à tous
ces objectifs

Mais le
Mais le passage
passage aux
aux normes
normes IFRS
IFRS
est un
est un processus
processus relativement
relativement complexe
complexe

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Evolution de la comptabilité : du coût historique
à la comptabilité d’avenir ou créative

 La comptabilité d’aujourd’hui, quelle soit


anglo-saxonne ou non, est en train de vivre une
mutation profonde. Jusqu’à un passé récent,
l’objectif essentiel de la comptabilité était de
retracer d’une part, les éléments (charges ou
dépenses) permettant de déterminer le prix de
revient d’un bien (à enregistre à l’actif ou à
comptabiliser en charges) et d’autre part, les
produits (ou recettes) : comptabilité en coût
historique.
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Evolution de la comptabilité : du coût historique
à la comptabilité d’avenir ou créative
Contexte général

Une nouvelle vision


MAROC
MAROC IASB
IASB

Un bilan au coût historique, emprunt de Vers une utilisation extensive de la juste


juridisme valeur des actifs et passifs

Un résultat qui reflète les Une performance assise sur la variation


opérations réalisées de la période de la juste valeur du bilan

+ principe de prudence Une extériorisation des gains et pertes


d’opportunité

Une adaptation sectorielle tenant Une absence de textes sectoriels


compte des intentions de gestion au
niveau consolidation Une très grande réticence face à la
comptabilité d’intention

Une vision patrimoniale Une vision financière


Que possédez-vous ? Que valez-vous ?
Combien avez-vous gagné ? Comment vous situez-vous face au
marché et à la concurrence ?
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Evolution de la comptabilité : du coût historique
à la comptabilité d’avenir ou créative

 De nos jours, l’appréhension du futur et sa


traduction en comptabilité est de plus en plus
recherchée, au travers notamment, de la notion
de la JUSTE VALEUR.
 En effet, la juste valeur a un caractère
beaucoup plus universel que les coûts
historiques, toujours marqués par les
particularités ( notamment dues au droit fiscal
local) propres à chacun des pays où se fait la
tenue des comptes.
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Harmonisation comptable internationale 
le choix des normes IFRS

L’harmonisation comptable internationale apparaît


actuellement comme une nécessité absolue

Image fidèle et réaliste


fournie par les états financiers

Comparaison des informations Compréhension des comptabilités


comptables et de leur contrôle

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Harmonisation comptable internationale 
le choix des normes IFRS

FASB « US GAAP » IASB « IFRS »

L’harmonisation comptable internationale apparaît


actuellement comme une nécessité absolue

Image fidèle et réaliste


Fournie par les états financiers

Comparaison des informations Compréhension des comptabilités


comptables et de leur contrôle
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Traits caractéristiques de l’école anglo-saxonne
en comparaison avec ceux de l’école française
ou franco-germanique

Ecole anglo-saxonne
 Primauté des principes comptables
fondamentaux et des méthodes d’évaluation ;
 Information destinée tout à la fois à l’usage
interne de l’entreprise et à l’information du
capitalisme boursier ;
 Analyse de l’activité par fonctions, ce qui
implique une quasi-intégration de la
comptabilité analytique dans la comptabilité
générale ;
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Traits caractéristiques de l’école anglo-saxonne
en comparaison avec ceux de l’école française
ou franco-germanique

Ecole anglo-saxonne
 Absence de cadre comptable et de nomenclature
formelle des comptes (il n’existe pas de PLAN
COMPTABLE GENERAL) ;
 Méthodes très souples pour la présentation des états
de synthèse qui laissent une importance capitale aux
NOTES explicatives ;
En conclusion, du fait de la structure libérale de leur
Economie, les anglo-saxons privilégient les exigences
de fond au détriment des impératifs de forme.
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Traits caractéristiques de l’école anglo-saxonne
en comparaison avec ceux de l’école française
ou franco-germanique

Ecole française ou franco-germanique ou continentale


Elle se caractérisait avant la mise en œuvre de la 4ème
directive européenne (en 1978) par les éléments
suivants :
 Principes comptables peu exploités et souvent
IMPLICITES à travers le dispositif de forme ;
 Information comptable servant aussi bien l’entreprise
que les agents économiques extérieurs (Etat,
comptabilité nationale, etc.) nécessitant sa
normalisation sur le plan formel ;
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Traits caractéristiques de l’école anglo-saxonne
en comparaison avec ceux de l’école française
ou franco-germanique

Ecole française ou franco-germanique ou continentale


 Analyse des produits et charges par nature en raison des
nécessités d’agrégation de l’information comptable ;
 Utilisation de cadres comptables et des plans de comptes
normalisés ;
 Modèles rigides pour la présentation des états de synthèse ;

En résumé, à l’inverse de l’école anglo-saxonne, l’approche


continentale imposait peu de contraintes de fond mais
préconisait un grand formalisme, nécessaire dans le cadre de la
finalité à la fois micro et macro-économique de la comptabilité
normalisée.

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Le référentiel comptable Américain :
US GAAP

 Les normes US GAAP plus fiables en apparence sont


aussi plus faciles à détourner. En effet, le 16 octobre
2001, une grande entreprise américaine, Enron,
annonce un milliard de dollars de pertes alors que les
analystes financiers s’accordaient pour considérer
cette société comme étant en bonne santé. Le 2
décembre 2001, Enron se place sous la loi américaine
sur les faillites. C’est la plus grosse faillite jamais
enregistrée aux U.S.A.
 Les enquêteurs découvrent que la comptabilité
« créative » menée par l’entreprise a conduit à des
manœuvres peu recommandables : résultats tronqués,
ventes fictives…
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Le référentiel comptable Américain :
US GAAP

 Le 10 janvier 2002, le cabinet d’audit Andersen reconnaît avoir


détruit certaines pièces comptables de l’entreprise Enron. De
plus, il apparaît que le phénomène Enron n’est plus un cas isolé
et que d’autres sociétés, et pas des moindres (Worldcom, Tyco,
Dynergy, ABB, Merck, Adelphia, KMart, Xerox,…),
connaissent une situation comparable. L’affaire provoque un
véritable cataclysme et il s’ensuit un krach boursier. La
crédibilité des professionnels de la comptabilité et des
auditeurs s’effondre.
 Les comptes de ces sociétés étaient pourtant passés au crible
serré des pointilleuses normes US GAAP, réputées aux U.S.A,
comme les meilleures au monde, ce qui n’a pas empêché ces
entreprises d’abuser les investisseurs. Le mythe de
l’infaillibilité et de la rigueur des normes comptables
américaines s’écroule.
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Le référentiel comptable Américain :
US GAAP

 Contrairement aux normes IFRS, les normes US GAAP ne sont


pas fondées essentiellement sur des principes mais sur un
canevas de prescriptions et d’interdits très détaillés. Cela peut
donner l’opportunité aux entreprises de mettre en œuvre une
comptabilité « créative » (« abusive accounting ») autour de ce
qui est interdit et limite la capacité d’intervention des auditeurs.
 Aux U.S.A, la loi Sarbanes-Oxley du 30 juillet 2002 accentue
désormais le contrôle des activités des auditeurs et la
responsabilité des chefs d’entreprises sans remettre en cause les
fondements des normes US GAAP.
 Il apparaît que le scandale financier « Enron » apporte de l’eau
au moulin des normes IFRS et montre clairement que
l’adoption des normes US GAAP serait une erreur.
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Harmonisation comptable internationale 
le choix des normes IFRS

FASB « US GAAP »


IASB « IFRS »

L’harmonisation comptable internationale apparaît


actuellement comme une nécessité absolue

Image fidèle et réaliste


Fournie par les états financiers

Comparaison des informations Compréhension des comptabilités


comptables et de leur contrôle
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Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 Les normes comptables internationales IFRS


sont publiées par l’«International Accounting
Standards Board».
 L‘IASB est le comité exécutif de l‘IASCF
(International Accoundng Standards Commttee
Foundation), organisme privé à but non
lucratif, et donc non gouvernemental.
 C'est en 2001 que l'IASC, fondé en 1973, est
devenu l‘IASB et que l'appellation IFRS a
supplanté l’appellation IAS
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Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 L’IASC (désormais IASCF) est une organisation


privée créée en date du 29 juin 1973 par les
organisations professionnelles comptables de pays
industrialisés dont le siège est établi à Londres. Il
regroupe une centaine d’organisations membres
installées dans environ quatre vingt pays.
 L’objectif de l’IASCF consiste à contribuer au
développement de normes comptables internationales
et de favoriser leur application dans la présentation
des états financiers
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Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 La restructuration de l’IASCF a été clôturée le 1er


avril 2001, date à laquelle l’IASB, nouvellement créé,
s’est vu confier la responsabilité exclusive du
développement des nouvelles normes. Depuis cette
date, l’IASC connaît désormais une structure fondée
sur quatre organes :
 Le conseil de surveillance  « IASC Foundation » :
 Le conseil des normes comptables internationales « IAS
Board » 
 Le conseil consultatif des normes « Standards Advisory
Council » (SAC) 
 Et le comité d’interprétation des normes comptables
internationales « International Financial Reporting
Interpretations Committee » (IFRIC)
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*L'IASC est responsable
de la coordination des
Organisation de la « fondation » de l’IASC différents organismes afin
de faire face aux enjeux de
la normalisation comptable
International
InternationalAccounting
Accounting internationale
Standards
StandardsCommittee
Committee Le processus est organisé
Foundation
Foundation avec un bureau
Le SAC est consulté par responsable de rédaction
l'IASB pour tout sujet des normes, un comité
important d'interprétation et un
comité consultatif
Standards
Standards
International
International
National
National Advisory
Advisory Accounting
Accounting L'IASB élabore et
standards
standardssetters Council
Council Standards
setters Standards approuve les normes
and
andother
other Board
Advisory
Advisory Board IFRS
interested
interestedparties
parties Committees
Committees

Key
International
International
Appoint Financial L'IFRIC est chargé
FinancialReporting
Reporting
s Interpretations
Interpretations d'élaborer des
Reports Committee
Committee interprétations des IFRS
to
Membership links qui sont ensuite ratifiées
Advises par l'IASB

Director
Directorof
of Director
Directorofof
Operations
Operations Technical
Technical
And
Andnon-Technical
non-Technical Activities
Activities
Staff
Staff and
and TechnicalStaff
Technical Staff
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Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 Le conseil de surveillance  « IASC


Foundation » : est un organisme indépendant
géré par un conseil de surveillance (appelé
« Trustees »). Ce conseil est composé de 19
membres (trustees) représentant l’ensemble de
la communauté comptable. Il a pour principales
fonctions l’établissement de la stratégie
d’organisation, de la politique générale et
l’amendement de la constitution des normes.
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Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 Le conseil des normes comptables


internationales « IAS Board » : est composé
de 14 membres. Il a pour objet :
 D’assumer la préparation, l’émission et
l’interprétation des normes et des exposés de
travail y afférents ;
 De publier les discussions et les exposés sondages ;
 De sous-traiter les travaux techniques et de
consulter le comité technique ;

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Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 Le conseil consultatif des normes « Standards


Advisory Council » (SAC) : est un comité de réflexion
qui a un rôle consultatif sur l’agenda des travaux de
l’IASB et les projets en cours. Son rôle est triple :
 Il donne son avis sur l’établissement d’un calendrier des
décisions et les travaux à mener en priorité ;
 Il informe le « Board » sur les différents points de vue des
régulateurs comptables nationaux et des instances
financières des différents pays ;
 Et enfin, il informe et assiste le conseil et les membres.

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Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 le comité d’interprétation des normes comptables


internationales « International Financial Reporting
Interpretations Committee » (IFRIC) : c’est un comité
technique de travail composé de 12 membres. Le
travail de l’IFRIC consiste à :
 Interpréter les normes IFRS et fournir un guide de travail
sur l’établissement du reporting financier ;
 Assurer l’objectivité et la convergence entre les référentiels
comptables internationaux et nationaux ;
 Publier une note d’interprétation sur une norme en cours de
discussion ;
 Fournir une interprétation finale sur une norme au conseil.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Processus d’élaboration d’une norme

 L’élaboration d’une norme internationale est


soumise à une procédure prédéfinie et
encadrée, intitulée « Due process ». Cette
procédure est cependant légèrement longue (2
à 3 ans) et fait appel à de nombreuses
consultations tant au niveau du SAC qu’au
niveau des organisations en liaison avec
l’IASB.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Processus d’élaboration d’une norme

1. Réflexion initiale du personnel technique de l’IASB


pour étudier les difficultés liées au thème traité
notamment en liaison avec le cadre conceptuel,
identifier ce qui existe et les pratiques nationales
relatives aux difficultés identifiées et échange des
points de vue avec les normalisateurs nationaux.
2. Étude comparée des pratiques et des standards
nationaux et échange de vues avec les normalisateurs
concernés.
3. Consultation du SAC sur l’opportunité d’inscrire ce
thème à l’agenda des travaux de l’IASB.
4. Constitution d’un comité consultatif « advisory
group » pour conseiller l’IASB dans ses travaux.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Processus d’élaboration d’une norme

5. Publication d’un document de discussion (discussion paper ou


DSOP–Draft Statement Of Principles–) avec appel à
commentaires.
6. Publication d’un projet de norme ou de révision de norme
(exposé sondage ou exposure draft) pour recueillir les
commentaires du public avec dans certains cas, un « basis for
conclusion » qui constitue en quelque sorte le résumé des
conclusions du normalisateur mais reprend également ses
réflexions et ses intentions. Ce projet devrait être approuvé au
moins par 8 voix (sur 14 –majorité qualifiée–) de l’IASB et
doit comprendre les avis contraires émis par certains membres
du Board. Toutes les organisations membres de l’IASB et les
parties intéressées sont appelées à commenter ce projet (durée
de commentaires : 3 mois minimum).
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Processus d’élaboration d’une norme

7. Analyse et prise en considération des commentaires


reçus sur les documents de discussion et du projet.
8. Réflexion sur l’opportunité d’organiser des auditions
publiques ou de faire des tests d’application sur le
terrain.
9. Approbation de la norme par au moins 8 voix de
l’IASB.
10. Publication de la norme définitive et de ses
compléments (annexes, conclusions du normalisateur
et guide d’application le cas échéant.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Processus d’élaboration d’une norme

Etude des questions Projet de déclaration Déclaration de


de principe Commenter la principe Approuver la
comptables sur un Commenter l’étude
déclaration de principe déclaration
sujet précis
Etude préalable

Projet d’exposé
sondage Approuver l’exposé Publier l’exposé Commenter l’exposé
sondage sondage sondage

Consultation

Projet de normes
comptables
internationales Approuver le projet Publier les normes

Rédaction et
publication de
la norme

Groupe de travail consultatif (Steering committee)

Comité consultatif, autres organisations


Conseil (Board) Copyright © 2006 2ACG, Amine BAAKILI. All rights reserved
Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Mécanisme d’adoption des normes IFRS en Europe

Niveau
politique Comité de réglementation
(ARC) comptable

CESR
Commission Européenne Committee of European
Securities Regulators

Niveau
technique Comité technique comptable Conseil de surveillance
(EFRAG) (Technical Expert Group) (Supervisory Board)

Coordination européenne
et amélioration des
mécanismes nationaux d’application
En tant qu’observateur

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Mécanisme d’adoption des normes IFRS en Europe

Evaluation
technique Adoption par Décision Traduction dans
Publication au
d’applicabilité des langues de
par l’EFRAG l’ARC JOUE
par la Commission l’UE

Cinq étapes mises en place par le Règlement « IFRS 2005»

Adoption individuelle de chaque norme IAS existante ou en


cours
cours de
de révision
révision ou
ou future
future norme
norme IFRS

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les normes IFRS

1. Les Normes Cadres :


1.1. Normes d’évaluation
1.2. Normes d’information
1.3. Normes de présentation
1.4. Normes de consolidation

 Les Normes Spécifiques :


2.1. Normes spécifiques au Bilan
2.2. Normes spécifiques au Compte de Résultat

3. Les Normes Métiers :


3.1. Les régimes de retraite
3.2. Les banques et les institutions financières
3.3. L’agriculture
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les normes IFRS

1.1. Normes Cadres :

 Norme cadres relatives à

L’évaluation L’information La présentation La consolidation

IAS 7, IAS 14, IAS 15,


IAS 8, IAS 10, IAS 18,
IAS 24, IAS 29, IAS 33 IAS 1 IAS 27, IAS 28, IAS 31
IAS 21
IAS 34

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les normes IFRS

1.2. Normes Spécifiques :

 Norme spécifiques concernant

Le Bilan Le Compte de Résultat

IAS 2, IAS 12, IAS 16, IAS 17, IAS 19,


IAS 20, IAS 22, IAS 23, IAS 32, IAS 36 IAS 33, IAS 35
IAS 37, IAS 38, IAS 39, IAS 40

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les normes IFRS

1.3. Normes Métiers :

 Norme métiers orientées sur

Les banques et les institutions


Les régimes de retraite Agriculture
Financières

IAS 26 IFRS 7/ IAS 32 et 39 IAS 41

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les normes IFRS

VOIR LISTE NORME IFRS

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Enjeux et difficultés des normes IFRS

Les normes IFRS

DIFFICULTES
ENJEUX
 Communication financière et les
 La nécessité d’un langage commun
systèmes d'information ;
Crédible ;
 Information sectorielle ;
 Un langage comptable tourné
essentiellement vers les investisseurs ;
 L'approche par « composants » ;
 Une révolution culturelle pour les
 La dépréciation d'actifs;
entreprises; 
 
 La création des UGT ;

 Un nouveau système de reporting.


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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Enjeux et difficultés des normes IFRS

 En plus des difficultés susmentionnées, les normes IFRS ne


seront pas forcément la meilleure solution pour toutes les
entreprises (PME-PMI).

 Plusieurs instances financières internationales, dont la


Banque Mondiale, ont exprimé leur intérêt pour la mise en
place d’une version simplifiée des normes IFRS qui a été
préparée par l’IASB et adoptée par les PME.

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ENONCE DU PLAN

PLAN

Principe de base des normes IFRS Partie I

Fonctionnement des normes IFRS Partie II

Présentation d’une matrice de passage des comptes Partie III


sociaux aux comptes IFRS

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le cadre conceptuel de l’IASB

 Le cadre conceptuel (framework) de l’IASB a été approuvé en


avril 1989 pour publication en juillet 1989. C’«est un système
cohérent d’objectifs et de principes fondamentaux liés entre
eux qui a pour objet de donner une représentation utile de
l’entreprise. C’est un préambule à la préparation et à la
présentation des états financiers qui, à ce jour, prend appui sur
les normes IFRS publiées ».
 Ce cadre prévoit principalement la nature des documents et les
destinataires des états financiers, les hypothèses de base de la
comptabilité, les principes ou objectifs devant être respectés et
les définitions ainsi que les règles d’évaluation. Il y a lieu de
distinguer entre les normes IFRS et leurs interprétations.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le cadre conceptuel de l’IASB

 Le cadre conceptuel de l'IASB :


 indique à qui s'adressent les états financiers et précise leur contenu,
 précise quels sont leurs objectifs ;
 donne la liste des principes comptables à respecter;
 donne des définitions ;
 fixe des règles de comptabilisation ;
 fixe des règles d'évaluation ;
 traite du concept de capital et de maintien du capital.
 Contrairement aux normes comptables marocaines, il
n'est pas prévu de plan de comptes, ni de modèles de
présentation des états Financiers.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le cadre conceptuel de l’IASB

 Le référentiel IFRS est aujourd’hui constitué de


39 normes IAS et IFRS publiées (30 normes
IAS et 9 IFRS), de 11 SIC et 18 IFRIC qui sont
des commentaires ou interprétations de ces
normes existantes en plus du référentiel small
IFRS. Il est également doté d’une préface et
d’un cadre conceptuel général.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le cadre conceptuel de l’IASB

 Référentiel pour le besoin des investisseurs

 Référentiel basé sur des principes (principle based) et non sur des règles
(pas d ’effet de seuils)

 Importance d’analyser les transactions et opérations pour les


comptabiliser

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le cadre conceptuel de l’IASB

 Référentiel permettant la comparabilité des comptes (information financière)


établis à partir de principes comptables identiques

 Référentiel déconnecté de tout environnement juridique et fiscal


(prédominance de la réalité économique sur les spécificités juridiques
et fiscales nationales )

 Élaboration du référentiel à partir d’une approche économique


traduisant la réalité de l’activité économique de l’entreprise par
rapport au marché (image fidèle)
Prééminence de la substance sur la forme (notion de contrôle,
transfert des risques et avantages)
Évaluation si possible à la valeur de marché ( juste valeur,
actualisation )
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le cadre conceptuel de l’IASB

Méthodologie de traitement d’une opération comptable

– Analyser l’opération à partir du cadre conceptuel (définir


l’opération et les éléments à prendre en compte en tant qu’actifs,
passifs, capitaux propres, charges ou produits )

– Vérifier s’il existe une norme définissant le traitement comptable


de l’opération préalablement analysée

– Si tel est le cas, suivre le traitement proposé par la norme

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Le cadre conceptuel de l’IASB


 Normes établies à partir d’un cadre conceptuel qui précise:

- l’objectif des états financiers (satisfaire les besoins d’information des investisseurs)

- les hypothèses de base (comptabilité d’engagement, continuité d’exploitation) et les


caractéristiques qualitatives qui déterminent l’utilité de l’information contenue
dans les états financiers (image fidèle, pertinence, comparabilité…)

- la nature des états financiers ( bilan, compte de résultat, tableau de variations des
capitaux propres, tableau des flux de trésorerie, annexe)

- la définition des éléments contenus dans les états financiers ( actifs, passifs,
capitaux propres, performance, produits, charges ), leur comptabilisation ( bilan,
compte de résultat…) et leur évaluation ( coût historique, valeur de marché…)

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Le cadre conceptuel de l’IASB

OBJECTIF DES ETATS FINANCIERS


• Informer les utilisateurs des états financiers, afin de prendre des décisions
économiques, sur :

– la situation financière ( Bilan )

– la performance ( Compte de résultat )

– les variations de la situation financière ( Tableau des flux de trésorerie )

– les variations des capitaux propres ( Etat de variations des capitaux propres )

– informations sur les éléments comptabilisés dans les autres états financiers + sur
les éléments ne donnant pas lieu à une comptabilisation
( Annexe )
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Le cadre conceptuel de l’IASB

PRIORITE DONNEE AU BILAN

– Définition des actifs: ressources contrôlées par l’entreprise, résultant d’événements


passés, dont les avantages économiques futurs sont attendus par l’entreprise
par défaut, classement en charges

Frais de recherche, Charges à étaler => charges, Crédit-bail => actif

– Définition des passifs : obligations actuelles de l’entreprise résultant d’événements


passés, dont l’extinction devrait se traduire par une sortie de ressources d’avantages
économiques futurs

Engagements sociaux => passifs


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Le cadre conceptuel de l’IASB

– Définition des capitaux propres : intérêt résiduel dans les actifs de l’entreprise
après déduction des passifs

Sauf : Écart de réévaluation imputé en capitaux propres, variations de la juste


valeur imputées en capitaux propres, paiement en actions

Conséquences sur la définition des produits et des charges

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Le cadre conceptuel de l’IASB

– Définition des charges: diminutions des avantages économiques au cours de


l’exercice sous forme de diminutions d’actifs ou de survenance de passifs
une diminution des capitaux propres ( autre que celle relative à la distribution des
capitaux propres )

Coûts du personnel, perte de valeur, charges d’actualisation

– Définition des produits: augmentations des avantages économiques au cours de


l’exercice sous forme d’accroissements d’actifs ou de diminutions de passifs
une augmentation des capitaux propres ( autre que celle relative à un apport de
capitaux propres )

Produits vendus et services rendus au cours de l’exercice, produits d’actualisation

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Le cadre conceptuel de l’IASB

COMPTABILISATION DES ELEMENTS DES ETATS FINANCIERS


– Un article qui satisfait à la définition d’un élément (actif, passif, charge et
produit) doit être comptabilisé si :

• il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à l ’entité ou en
proviendra ;

et
• l ’article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.

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Le cadre conceptuel de l’IASB

– Charge : comptabilisation au compte de résultat lors de la diminution des


avantages économiques ( liée à la diminution d’actif ou à la survenance de
passif ), si son montant peut être évalué de façon fiable

– Produit : comptabilisation au compte de résultat lors de l’augmentation des


avantages économiques ( liée à un accroissement d’actif ou à une diminution
de passif ), si son montant peut être évalué de façon fiable

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Le cadre conceptuel de l’IASB

LES METHODES D’EVALUATION

• Coût : Coût d’acquisition ou coût de production


– cumul des amortissements
– cumul des dépréciations

• Réévaluation : Montant réévalué (juste valeur à la date de réévaluation)


– cumul des amortissements
– cumul des dépréciations

Variations portées en capitaux propres et (ou) en


résultat

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Le cadre conceptuel de l’IASB

LES METHODES D’EVALUATION

• Juste valeur : « Montant pour lequel un actif pourrait être


échangé ou un passif éteint entre des parties bien informées,
consentantes et agissant dans des conditions de concurrence
normale »

Variations inscrites en résultat ou en capitaux propres


Pas d ’amortissement ni dépréciation
• Valeur d’utilité : Flux de trésorerie actualisés attendus des
actifs

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Le cadre conceptuel de l’IASB

LES METHODES D’EVALUATION

• Coût amorti : Montant initial des actifs et des passifs financiers


– remboursements en capital
(+ / –) amortissement (selon la méthode du taux d ’intérêt
effectif*) cumulé des différences entre le montant
initial et le remboursement à échéance
– dépréciations éventuelles

* : taux qui actualise exactement les flux futurs estimés d’entrées de trésorerie à
la valeur nette comptable sur la durée de vie de l’instrument financier

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Le cadre conceptuel de l’IASB

Exemple de calcul du Coût amorti :

Exemple d’un emprunt de 1000 obligations de nominal 100 MAD au taux de 3,3% sur
20 ans, la valeur d’émission est de 95 MAD et la valeur de remboursement 110 MAD.
Les frais d’émission s’élèvent à 2 858 MAD. Obligation détenue jusqu’à son échéance
comptabilisée selon la méthode du coût amorti.

Calculer le taux d’intérêt effectif ?


Comptabiliser par la méthode du coût amorti?

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Le cadre conceptuel de l’IASB

Exemple de calcul du Coût amorti :


Calculer le taux d’intérêt effectif :
Par rapport à la valeur de remboursement, le taux de l’emprunt est de :
3,3% x 100/110 = 3%
L’annuité constante est de : 110 x 1000 x 0,03/1-1,03-20 = 7 394

Le taux effectif est égal à i pour lequel : 95 x 1000 – 2 858 = 7 394 x 1- (1+i) -20/i
i = 5%

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Le cadre conceptuel de l’IASB

Exemple de calcul du Coût amorti :


Comptabilisation :
Émission = 92 142 MAD
Intérêt effectif = 5% x 92 142 = 4 607
Annuité payée = 7 394 (dont 3 300 d’intérêt)
On passera les écritures suivantes :
Débit Crédit
6 Charges d’intérêts 4 607
1 Emprunt 4 607

1 Emprunt 7 394
5 Banque 7 394

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Le cadre conceptuel de l’IASB


METHODOLOGIE GENERALE A SUIVRE POUR UNE EVALUATION A LA
JUSTE VALEUR
• Évaluation à la juste valeur selon les méthodes suivantes dans
l’ordre indiqué:
– Valeur de marché directement observable sur un marché liquide et
profond (fiabilité)
– Valeur observable sur un marché comparable : valeur de transactions
comparables corrigées par des estimations (expertise, valeur d’utilité…)
– Valeur non observable sur un marché :
• recours à des techniques d’estimation basées sur des modèles externes
couramment admis (identiques à celles retenues par les acteurs du
marché)
• recours à des techniques d’estimation (valeur d’utilité calculée à
partir des flux actualisés de trésorerie) basées sur des hypothèses
internes (déterminées et justifiées par l’entreprise et pérennes dans le
temps)
– Si impossibilité d’évaluation à la juste valeur, recours au coût historique
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Principes des normes IFRS

Les normes marocaines

DIVERGENCES
Ce qui explique les différents points de  Divergences d’objectifs et de présentation
similitude entre les normes marocaines des comptes ;
et les normes internationales
 Divergences des principes comptables
fondamentaux ;

 Divergences des règles applicables pour la


présentation des états financiers.

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Principes des normes IFRS

 Les principes comptables fondamentaux


retenus par la Norme Générale comptable
marocaine sont assez proches des principes
IFRS. En effet, le cadre conceptuel des IFRS
précise qu’afin de répondre à leurs objectifs,
les états financiers doivent être préparés
selon une comptabilité d’engagement et en
respectant l’hypothèse suivant laquelle
l’entité est en situation de continuité
d’exploitation.
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Principes des normes IFRS

 Les caractéristiques qualitatives des états


financiers reconnues par les normes IFRS peuvent
être classées en trois sous ensembles :
 Les caractéristiques qualitatives fondamentales : l’image
fidèle, la prééminence de la substance sur la forme ;
 Les caractéristiques qualitatives dérivées (qui
permettent d’atteindre les objectifs fondamentaux) :
importance relative, la prudence, la neutralité,
l’exhaustivité, et la non compensation ;
 Les caractéristiques qualitatives de base (qui permettent
la réalisation des caractéristiques fondamentales et
dérivées) : l’intelligibilité, la pertinence, la fiabilité et la
comparabilité.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Principes des normes IFRS

Caractéristiques qualitatives fondamentales


 L’image fidèle : L'image fidèle apparaît comme une finalité
de la comptabilité normalisée : les états de synthèse doivent
donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et des résultats de l'entreprise.
 La prééminence de la substance sur la forme : les
informations doivent être comptabilisées et présentées
conformément à leur substance et leur réalité économique
et non pas seulement selon leur forme juridique, et ce, afin
de présenter une image fidèle des transactions et autres
événements qu’elle vise à présenter. Ce concept était déjà
développé dans la norme IAS 1 relative à la publicité des
méthodes comptables en 1975 sous le terme de
« prééminence de la réalité sur l’apparence ».

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Principes des normes IFRS

Caractéristiques qualitatives dérivées


 Prudence : Le cadre conceptuel de l’IASB définit ce
principe comme étant «la prise en compte d’un certain
degré de précaution dans l’exercice des jugements
nécessaires pour préparer les estimations dans les
conditions d’incertitude, pour faire en sorte que les actifs et
produits ne soient pas surévalués et que les passifs et les
charges ne soient pas sous-évalués ». 
 Neutralité : Pour être fiable, l’information contenue dans
les états financiers doit être neutre, c'est-à-dire sans parti
pris. En effet, les états financiers ne sont pas neutres si, par
la sélection ou la présentation de l’information, ils
influencent les prises de décisions ou le jugement afin
d’obtenir un résultat ou une issue prédéterminée.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Principes des normes IFRS

 Exhaustivité : Selon les normes IFRS, l’information


contenue dans les états financiers doit être exhaustive,
autant que le permettent le souci de l’importance relative et
celui du coût historique. Une omission peut rendre
l’information fausse ou trompeuse et en conséquence, non
fiable et insuffisamment pertinente.
 Non-compensation : La norme IAS 1 précise que les actifs
et les passifs, d’une part, les éléments de produits et
charges, d’autre part ne doivent pas être compensés sauf si
la compensation est imposée ou autorisée par une autre
norme comptable internationale ; ou si les profits, les pertes
et charges liés résultant de transactions et d’événements
identiques ou similaires ne sont pas significatifs.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Principes des normes IFRS

 Importance relative : Pour le cadre conceptuel, une


information est considérée comme significative si son
omission ou son inexactitude peut influencer les
décisions économiques que les utilisateurs prennent
sur la base des états financiers. Tout élément
significatif doit faire l’objet d’une présentation
séparée dans les états financiers. Les montants non
significatifs doivent être regroupés avec les montants
d’éléments de nature ou de fonction similaire.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Principes des normes IFRS

Caractéristiques qualitatives de base


 Intelligibilité : L’information financière fournie dans les états
financiers doit être compréhensible immédiatement par les
différents utilisateurs. Toutefois, l’information relative à des
sujets complexes, qui doit être incluse dans les états financiers,
ne doit pas être exclue au seul motif qu’elle serait trop difficile
à comprendre par certains utilisateurs.
 Pertinence : L’information possède la qualité de pertinence
lorsqu’elle influence les décisions économiques des utilisateurs
en les aidant à évaluer les événements passés, présents ou
futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Principes des normes IFRS

 Fiabilité : En normes IFRS, la fiabilité d’une


information est sa qualité à être exempte d’erreurs et
de biais significatifs. Les utilisateurs peuvent lui faire
confiance pour présenter une image fidèle de ce
qu’elle est censée présenter ou de ce qu’on pourrait
s’attendre raisonnablement à la voir présenter.
 Comparabilité : L’effet financier des informations
doit être évalué et présenté de façon cohérente et
permanente pour une ou plusieurs entités. Selon la
norme IAS 1, la présentation et la classification des
postes dans les états financiers doivent être conservées
d’un exercice à l’autre.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Principes des normes IFRS

 En plus des caractéristiques qualitatives citées


ci-dessus, les normes IFRS accorde une très
grande importance pour le concept de JUSTE
VALEUR
 La notion de coût historique chère au droit
comptable marocain est appelée à disparaître.
C’est le concept de juste valeur (« fair value »)
qui va progressivement s’imposer, non
seulement aux instruments financiers mais à
l’ensemble des éléments d’actif.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Principes des normes IFRS

 Le coût historique représente la valeur d’acquisition


des éléments d’actifs. L’enregistrement des actifs à
cette valeur est fixe. Avec le temps, d’importantes
différences peuvent exister entre le coût historique et
la valeur marchande du bien sur le marché.
 Pour éviter ces écarts, les normes IFRS imposent
l’évaluation des actifs à la juste valeur, c'est-à-dire à la
valeur du marché, et ce, à chaque clôture d’exercice.
Ce principe est a priori séduisant car enfin, l’actif net
comptable deviendrait proche de l’actif net
économique, aspect fondamental en matière de
transparence financière.
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Principes des normes IFRS

 Toutefois, l’application du concept de juste valeur se


heurte à des difficultés:
 Un grand nombre d’éléments figurant à l’actif du bilan,
matériels ou immatériels, n’ont pas de valeur de marché
connue. L’obligation de fournir une juste valeur peut
conduire à des conventions favorisant davantage encore les
comptabilités « créatives ».
 La volatilité des valeurs de marché : suivant les tendances
des marchés, les actifs peuvent subir d’importantes
variations de valeur. Cet aspect pourrait amplifier l’effet des
cycles économiques en gonflant les résultats des entreprises
en phase d’expansion et en accroissant leurs difficultés
lorsque l’activité globale faiblit.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Contenu des états financiers IAS 1

 Pour une bonne information, un jeu complet


d'états financiers comprend cinq documents :
 un bilan (balance sheet) ;
 Un compte de résultat (income statment) ;
 un état de variation des capitaux propres (changes
in equity statement) ;
 un tableau des flux de trésorerie (cash flow
statement IAS 7) ;
 une annexe (accounting policies and notes).
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Contenu des états financiers IAS 1

Globalement, une information financière à fournir plus détaillée


qu’actuellement.

Bilan
Balance sheet
Tableau des
flux de trésorerie
Cash flow statement

Compte de résultat
Income statement Notes annexes
• Principes comptables et autres
informations

Tableau de variations des capitaux propres


Statement of changes in equity
• Tous les mouvements de la période
• Variations autres qu’opérations avec
actionnaires ou distributions de dividendes
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

BILAN

 La norme IAS 1 n'impose pas de présentation


formelle du bilan. Cependant, le bilan doit être
présenté en distinguant actifs et passifs
courants et non courants, ou à défaut actifs et
passifs court terme et long terme. Certains
postes doivent obligatoirement figurer au bilan.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

BILAN

 Un actif est une ressource contrôlée par l'entreprise


dont on attend des avantages économiques futurs.
Lorsqu'il s'agit d'un actif généré en interne, son coût
de production doit être identifiable.
Ainsi, un matériel industriel acquis par l'entreprise
constitue un actif, tandis qu'un fichier clients généré
en interne par l'entreprise n'en est pas un.
 Un passif est une obligation actuelle de l'entreprise
dont l'extinction devrait se traduire par une sortie de
ressources pour l’entreprise.
Ainsi, une dette constitue un passif. La décision
d'acquérir une immobilisation ne constitue pas un
passif puisqu'il ne s'agit pas d'une obligation actuelle.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

BILAN

 Un actif est considéré comme courant dans les cas


suivants :
 il est destiné à être utilisé ou vendu dans le cadre du cycle
d'exploitation de l'entreprise; ce sont, par exemple, les
stocks;
 il est un actif de trésorerie librement négociable par
l'entreprise ; ce sont, par exemple, des valeurs mobilières de
placement.
 Les actifs n'intervenant pas dans le cycle normal
d'exploitation, ou dont le délai de recouvrement
excède 12 mois sont considérés comme non courants.
Il s'agit essentiellement des immobilisations et des
créances de longue durée.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

BILAN

 Un passif est considéré comme courant dans les cas


suivants :
 il sera réglé dans le cadre du cycle normal de l'exploitation;
c'est le cas des dettes fournisseurs dont l'échéance est
inférieure à 12 mois;
 il sera réglé dans les 12 mois; c'est le cas des dettes
financières dont l'échéance est inférieure à 12 mois.
 Les passifs non liés au cycle normal d'exploitation ou
donc l'échéance excède 12 mois sont considérés
comme des passifs non courants; c’est le cas des
dettes financières dont l'échéance excède 12 mois.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

BILAN

 Les informations suivantes doivent obligatoirement être


présentées sur une ligne distincte au bilan :
 les immobilisations incorporelles ;
 les immobilisations corporelles ;
 les immobilisations financières ;
 les actifs destinés à être vendus dans les 12 mois ;
 les stocks ;
 les créances;
 les trésoreries et les équivalents de trésorerie,
 les dettes fournisseurs;
 les dettes financières portant intérêt ;
 les provisions;
 les actifs et passifs d'impôt;
 le capital émis et les réserves ;
 les intérêts minoritaires,
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

BILAN

MODELE DE BILAN CONFORME A L’IAS 1


Actifs non courants Capitaux Propres
Immobilisations incorporelles Capital émis
Immobilisations corporelles Réserves et résultat
Titres de participations Passifs non courants
Prêts Emprunt
Actifs courants Provisions
Stocks Passifs courants
Créances clients et autres créances Dettes fournisseurs
Trésorerie Provisions
Emprunts et découverts

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

BILAN

CAS PRATIQUE N°1

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le compte de résultat

 Le compte de résultat récapitule les produits et


charges de l'exercice. Aucun format de
présentation du compte de résultat n’est
imposé. Il peut être présenté par nature de
charges ou par destination.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le compte de résultat

 Un produit constitue un accroissement d'avantages


économiques, intervenu au cours de l’exercice, ayant
pour conséquence une augmentation des capitaux
propres. Les apports des actionnaires ne constituent
pas les produits. Les produits les plus courants sont les
ventes, les redevances, les loyers, des intérêts, les
produits de cessions d’actifs....
 Une charge constitue une diminution d'avantages
économiques, intervenue au cours de l’exercice, ayant
pour conséquence la diminution des capitaux propres.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le compte de résultat

 Les distributions de dividendes ne constituent


pas des charges. Les charges les plus courantes
sont celles liées aux ventes (le coût des ventes),
les salaires, les amortissements, les charges
financières, les dotations aux provisions.
 L'intitulé « exceptionnel » ne doit plus
apparaître dans un compte de résultat IFRS.
Les charges et produis « exceptionnels » sont
désormais rattachés aux activités ordinaires de
l’entreprise.
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Le compte de résultat

 Les éléments suivants doivent obligatoirement


apparaître sur une ligne du compte de résultai :
 produits des activités ordinaires ;
 charges financières ;
 quote-part dans le résultat net des entreprises consolidées
par mise en équivalence ;
 charge d'impôt sur le résultat ;
 résultat des activités cédées (au cours de l'exercice) ou en
voie de l’être ;
 intérêts minoritaires ;
 résultat net de l'exercice.
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Le compte de résultat

CAS PRATIQUE N°2 et 3

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le tableau de flux de trésorerie IAS 7

 Le tableau de flux de trésorerie est obligatoire et fait


partie intégrante des états financiers décrits par IAS 1.
Son contenu est normalise par la norme IAS 7. Ce
document est essentiel pour les dirigeants, les
analystes financiers et les actionnaires, car il
synthétise les entrées et les sorties d'argent, durant un
exercice. Par ce tableau, il est facile comprendre
quelles ont été les ressources et comment elles ont été
employées.
 Les flux de trésorerie retenus par IAS 7 sont de trois
natures : opérationnel, investissement et financement
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le tableau de flux de trésorerie IAS 7

 Les flux de trésorerie opérationnelle représentent la


différence entre les produits et les charges liés aux activités
opérationnelles encaissés ou décaissés durant l'année N; quelle
que soit la date de leur engagement.
 Le flux de trésorerie lié aux activités opérationnelles est
déterminé par la méthode directe ou par la méthode indirecte.
 Méthode directe : on détermine les encaissements et les décaissements.
Cette méthode directe est préférable, selon le paragraphe 19 de la norme
IAS 7, mais elle est en fait peu appliquée.
 Méthode indirecte : on part du bénéfice que l'on ajuste en tenant compte
des charges et des produits calculés et des variations de certains postes
du besoin en fonds de roulement (stocks,.clients, fournisseurs...).

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le tableau de flux de trésorerie IAS 7

 Les flux provenant des activites


d'investissement représentent les acquisitions
et les sorties d'actifs à long terme. Les
placements à court terme figurant dans les
équivalents de trésorerie ne font pas partie des
flux d'investissement.
 Les flux provenant des activités de
financement représentent les changements
dans la composition des capitaux propres et des
emprunts de l'entreprise.
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Le tableau de flux de trésorerie IAS 7

 Les flux provenant des activites


d'investissement représentent les acquisitions
et les sorties d'actifs à long terme. Les
placements à court terme figurant dans les
équivalents de trésorerie ne font pas partie des
flux d'investissement.
 Les flux provenant des activités de
financement représentent les changements
dans la composition des capitaux propres et des
emprunts de l'entreprise.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le tableau de flux de trésorerie IAS 7

CAS PRATIQUE N°4

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ENONCE DU PLAN

PLAN

Principe de base des normes IFRS Partie I

Fonctionnement des normes IFRS


Partie II

Présentation d’une matrice de passage des comptes Partie III


sociaux marocains aux comptes IFRS

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

 En IFRS, il n’existe pas de norme spécifique pour les


immobilisations financières. Cependant, cinq normes
ont fait référence aux composantes de ce poste. Il
s’agit de l’IAS 27 « Etats financiers consolidés et
individuels », l’IAS 28 « Participations dans des
entreprises associées », l’IAS 31 « Participations dans
des co-entreprises », l’IAS 32 « Instruments
financiers : informations à fournir et présentation » et
l’IAS 39 « Instruments financiers : comptabilisation et
évaluation »

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

 Les normes IFRS distinguent les actifs disponibles à


la vente (available for sale) et les actifs détenus à des
fins de transaction. Les participations et placements
sont comptabilisés à l’entrée au coût d’acquisition
global qui inclut le prix d’achat et ce que les normes
IFRS qualifient de coûts de transaction qui englobent
les honoraires, commissions versées aux agents,
conseils, courtiers et arbitres... Ces coûts de
transaction sont comptabilisés directement en charges
selon le CGNC.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

 La société T acquiert 70% des actions D, soit


70 000 actions dans les conditions suivantes :
 Prix d’achat unitaire d'une action D : 10 MAD,
 frais d’acquisition (commission versée à
l'intermédiaire financier) : 20000 MAD

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

 La société T acquiert 70% des actions D, soit


70 000 actions dans les conditions suivantes :
 Prix d’achat unitaire d'une action D : 10 MAD,
 frais d’acquisition (commission versée à
l'intermédiaire financier) : 20000 MAD

Comptabilisation des titres à l’actif de T pour


70 000 x 10 + 20 000 = 720 000 MAD

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

 Pour l’évaluation des titres de participation et de


placement à la date d’inventaire, le principe retenu par
les IFRS est d’évaluer les titres à leur juste valeur et
ceci, à l’exception des placements détenus jusqu’à leur
échéance qui sont évalués au coût amorti.
 Le principe du coût amorti s’applique dans le cas
d’existence de différence entre le prix d’acquisition et
la valeur de remboursement du titre. Cette différence
est amortie sur la durée de vie résiduelle du titre en
question.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

 En cas de réévaluation des titres à la date d’inventaire,


la norme IAS 39 distingue entre ce qui suit :
 Pour les actifs détenus à des fins de transactions : la perte ou
le profit potentiel(le) doit être inclus(e) dans le résultat net
de l’exercice.
 Pour les actifs destinés à la vente, les normes IFRS laissent
le choix entre comptabiliser le profit ou la perte latents soit
dans le résultat de l’exercice soit dans les capitaux propres
jusqu’à la vente du titre ; le profit ou la perte cumulés sont
ensuite inclus dans le résultat net de l’exercice.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

 Les instruments financiers : Les normes IAS 32 et IAS 39


sont des normes complexes qui concernent toutes les fonctions
de l’entité et qui ont un impact sur un grand nombre de postes
du bilan.
 Un actif financier peut être soit une trésorerie, un droit
contractuel de recevoir d’une autre entité de la trésorerie ou un
autre actif financier, un droit contractuel d’échanger des
instruments financiers avec une autre entité à des conditions
potentiellement favorables ou un instrument de capitaux
propres d’une autre entité.
 Un passif financier désigne une obligation de remettre de la
trésorerie à une entité ou tout autre actif financier ou une
obligation d’échanger des instruments financiers avec une autre
entité à des conditions potentiellement défavorables.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

 Les instruments financiers, se répartissent en


deux catégories :
 Les instruments financiers dits « primaires » tels
que les créances, les dettes, les instruments de
capitaux propres émis par une autre entité ;
 Et les instruments financiers dérivés tels que les
swaps, les options, les achats et ventes à terme qui
constituent les instruments financiers
« secondaires ».

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

La norme IAS 39 a classé les instruments financiers en quatre


catégories :
Instruments financiers Exemples
•Actifs (ou passifs) financiers détenus à •Titres de placement négociables, créances
des fins de transaction rachetées, achats de découvert, liquidités.
•Dette rachetée, vente de découvert, obligation de
remettre des titres empruntés à un vendeur à
découvert.

•Actifs financiers détenus jusqu’à leur Emission d’obligations, titres de créances portant
échéance (placements) intérêt, emprunts sans risque.
•Actifs financiers émis par l’entité Créances clients, prêts interentreprises, prêts au
personnel.
•Actifs financiers disponibles à la vente Titres immobilisés de l’activité portefeuille, titres
de participation non consolidés, placements en
action à long terme.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

 La norme IAS 39 impose que les actifs et passifs financiers (les


instruments financiers à terme, mais également des actifs et
passifs plus classiques -créances et dettes- et les instruments de
capitaux propres), soient comptabilisés au bilan. Ceci constitue
un changement considérable puisqu’actuellement, en règles
comptables marocaines, les instruments financiers, notamment
les dérivés, figurent le plus souvent en engagements hors bilan.
C’est le cas également des instruments de couverture qui sont
comptabilisés au Maroc dans les engagements hors bilan. La
norme IAS 39 autorise la comptabilité de couverture dans
certaines circonstances, à condition que la relation de
couverture soit définie, évaluable de façon fiable et hautement
efficace.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les actifs financiers IAS 32/39

CAS PRATIQUE N°5 et 6

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

 Une immobilisation corporelle est un actif


corporel contrôlé par l’entreprise qui peut être
utilisé dans la production de biens ou de
services (une machine industrielle, par
exemple), utilisé à des fins administratives (une
photocopieuse, par exemple), ou loué à des
tiers (un immeuble locatif, par exemple).
 Une immobilisation corporelle est
comptabilisée à son coût d’acquisition, ou à
son coût de production si elle est produite par
l’entreprise.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

 Conséquences de la définition d’une immobilisation corporelle :


– le droit de propriété n’est pas indispensable pour caractériser le contrôle
– un bien détenu dans le cadre d’un contrat de location-financement est un
actif si l’entreprise bénéficie des avantages économiques futurs associés à
la détention du bien (et en supporte les risques associés)

Un changement important par rapport aux normes comptables


marocaines :
– les biens détenus dans le cadre d’un contrat de location-financement sont
comptabilisés à l’actif
– les charges à répartir ne répondent pas en tant que telles à la définition
d’un actif et devront être comptabilisées en charges si elles ne répondent
pas à la définition d’un actif

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

 Le coût d'acquisition comprend :


 le coût d'achat ;
 les frais de préparation du site;
 les frais de livraison ;
 les frais d'installation ;
 les honoraires de professionnels (architectes, ingénieurs...)
 Certains frais sont obligatoirement exclus du coût d'acquisition.
Il s’agit :
 des frais généraux (sauf exceptions)
 des frais de démarrage antérieurs à l'exploitation du bien ;
 des pertes d'exploitation subies avant que l’immobilisation ne
fonctionne parfaitement.
 Les charges financières sur emprunts (ou coûts d'emprunt) contractées
pour acquérir l'immobilisation sont en principe exclues coût
d’acquisition de l'actif, mais peuvent, sur option, y être intégrées.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

Un changement important par rapport aux normes marocaines :

– en IFRS davantage de frais sont considérés comme étant constitutifs du coût


d’une immobilisation corporelle
– Exemples : Honoraires, Droits de mutation

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

 Exemple : Une société a acquis le 1/4/N un matériel


industriel au prix de 150 000 MAD HT. Les frais de
transport ont été de 4 000 MAD HT, les frais de mise
en service de 3 000 MAD HT, les frais de formation
du personnel utilisateur de 2 000 MAD HT ; Par
ailleurs- le matériel n'ayant pas fonctionné
normalement au cours du premier mois, les pertes
d’exploitation (consommation excessive de matières
premières et de main d’œuvre), dues à ce mauvais
fonctionnement ont été estimées à 10 000 MAD.
Quel est le coût d’acquisition de cette machine ?
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

 Dans ce cas, le coût d’acquisition du matériel


est de :
150 000 + 4 000 + 3 000 = 157 000 MAD
 Les frais de formation et les pertes
d'exploitation sont exclus du coût d’acquisition
et sont donc comptabilises en charges.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

 La détermination du coût d’acquisition ou de production est,


par rapport aux principes comptables marocains, identique à
l’exception des divergences suivantes :
 L’escompte reçu, le cas échéant, d’un règlement au comptant doit être
diminué du coût d’acquisition, alors que cette réduction financière
constitue un produit financier selon les normes comptables marocaines.
 Les frais accessoires doivent être affectés directement pour mettre
l’immobilisation en état de service.
 Les coûts de réalisation des tests de fonctionnement doivent être inclus
dans le coût d’acquisition ou de production des immobilisations
corporelles.
 La possibilité de déduire les subventions d’investissements reçues du
coût d’entrée de l’immobilisation corporelle concernée. Cette possibilité
est formellement interdite dans le référentiel comptable marocain.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

 A l’instar des normes marocaines, les IFRS, à travers


la norme IAS 23, se prononcent clairement pour la
non capitalisation des charges d’emprunts ; elle stipule
en effet que les coûts d’emprunt doivent être
comptabilisés en charges dans l’exercice au cours
duquel ils sont encourus. Cette solution constitue son
traitement de référence. Elle prévoit également des
traitements autorisés à l’instar des normes marocaines
en admettant la possibilité d’inclure dans le coût de
certains actifs, les immobilisations et les stocks et en
particulier, les coûts d’emprunt qui sont directement
attribuables à l’acquisition, la construction ou la
production de cet actif.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

 Le coût de production d'une immobilisation produite


par l’entreprise est déterminé selon les mêmes
principes que le coût d'acquisition. Les
consommations excessives de matières premières,
main-d'œuvre et autres ressources (gaspillages) sont
comptabilisées en charges.
 les immobilisations corporelles ne sont pas réévaluées,
mais la réévaluation est autorisée sur option. La valeur
réévaluée correspond alors à la juste valeur (ou fair
value) de l'actif, c'est-à-dire sa valeur de marché ou à
défaut sa valeur de remplacement.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

 APPROCHE PAR COMPOSANTS : Lorsqu'une


immobilisation corporelle est composée de parties
ayant des durées d’utilité différentes, les différents
composants de l'immobilisation doivent être inscrits
séparément à l'actif. Ils seront ensuite amortis selon
leur propre durée d’utilité. Cette approche est
obligatoire pour l'établissement des comptes IFRS.
 Ainsi, chez Air France, les avions sont amortis sur 18
ans, tandis que leurs équipements intérieurs sont
amortis sur 5 ans.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

• Comptabilisation initiale : approche par composants


– les différents éléments qui composent un même actif corporel doivent être
identifiés et comptabilisés séparément lorsque :
• ils ont des durées d’utilité différentes
• ils procurent des avantages à l’entreprise selon un rythme différent
– décomposition du coût global d’un actif en :
• une immobilisation principale
• des éléments de remplacement qui satisfont à la définition d’un actif
• des dépenses de grandes révisions, attachées à l’utilisation de l’actif
• des éléments de coûts de démantèlement le cas échéant

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

Approche par composants : deux grands types de composants à identifier


– Composants internes à l’actif ayant des durées d’utilité spécifiques
Exemples de composants identifiés : immeuble
• gros œuvre (structure) 50 à 75 ans
• façades, étanchéité 20 ans
• installations générales techniques (ascenseurs) 15 à 20 ans
• agencements 10 ans

– Composants  « périphériques » qui conditionnent l’utilisation de l’immobilisation


corporelle
Grandes révisions, inspections indispensables au fonctionnement de l ’actif
Exemple : grandes révisions des avions, coûts de reconstitution de gisement
– Répartition du coût total de l ’actif entre les différents composants identifiés

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

• Exemple de répartition du coût total de l’actif entre les différents composants


identifiés
– Total actif acquis : 1000
– Composant 1 : 100
– Composant 2 : 200
– Grande inspection : coût non identifié sur la facture initiale
=> structure 1000-100-200- ? = ?

Pour évaluer le coût initial de la grande inspection, il est possible d’utiliser le coût
estimé d’une inspection similaire future comme indication de ce qu’était le coût du
composant existant de l’inspection au moment de l’acqusiition ou de la construction
de l ’actif => si estimation 200

Coût de la structure = 500


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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

• Comptabilisation initiale : approche par composants

– le mode et la durée d’amortissement doivent être déterminés pour chacun


des composants

– remplacement d’un composant :


• il peut s’agir d’un composant physique ou de dépenses d’inspection
• la valeur nette comptable du composant remplacé est sortie du bilan

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

• Cas des pièces de rechange


S’agit-il de pièces de rechange principales ou de stocks de
sécurité utilisables sur plus d’un exercice ?

NON OUI

Comptabilisation en stocks Comptabilisation en


immobilisations -
amortissement sur une durée
inférieure ou égale à celle de
l’immobilisation principale

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

• Problèmes d’application pratique :


– identification des composants : cela relève avant tout d’une réflexion
interne et technique associant les opérationnels et les comptables

– nécessité de faire un inventaire des immobilisations

– définition des éléments incorporables au coût (charges indirectes)

– détermination des durées d’utilité

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

CAS PRATIQUE N°11

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations corporelles IAS 16

Sorties d’actifs
– Décomptabilisation :
• Lors de sa sortie (c’est la date à laquelle l’entité ne contrôle plus l’actif)
• Lorsqu’aucun avantage économique futur n’est attendu de son utilisation ou de sa sortie

– Actif non utilisé définitivement ou temporairement ou mis hors service :


• l’amortissement continue jusqu’à la sortie effective du bien du bilan

– Impact IFRS 5 sur la présentation et l’évaluation des actifs destinés à être cédés :
l’amortissement cesse dès que l’actif est classé comme détenu en vue de la vente

– Profit ou perte en résultat = produit net de la sortie – valeur comptable

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

L’immobilisation en non valeurs IAS 38

 Selon les normes IFRS, les frais préliminaires et les


charges à répartir sur plusieurs exercices ne répondent
pas au critère d’une immobilisation qui doit être
« détenue en vue d’une utilisation pour la production
ou la fourniture de biens ou de services, pour la
location à des tiers ou à des fins administratives ».
 Les normes comptables internationales prônent une
inscription immédiate en charges de ces dépenses. Des
cas particuliers directement rattachés à des produits
futurs des exercices suivants peuvent bénéficier d’un
différé.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

L’immobilisation en non valeurs IAS 38

 Écriture de retraitements IFRS :

Débit Crédit
Annulation du montant brut A
Annulation des amortissements B
Réserves C
Résultat D
Impôt différé-actif  ((A – B) * taux E
de l’IS)
Avec A = B + C + D + E

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

 La définition d'un actif incorporel donnée par IAS 38 ne permet


pas toujours de distinguer immobilisations incorporelles et
charges sans ambiguïté. Ainsi, certaines dépenses pour
lesquelles on pourrait estimer qu'elles constituent une ressource
pour l'entreprise et qu'elles vont générer des avantages future
obligatoirement considérées comme des charges. Il s'agit :
 des dépenses de formation ;
 des dépenses de publicité et de promotion ;
 des dépenses liées au démarrage d'une activité ;
 des dépenses de délocalisation ou de réorganisation ;
 des dépenses de recherche.
 On considère en effet que ces charges ne contribuent pas à la
création d’un actif incorporel.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

 Pour la norme IFRS 3, les immobilisations incorporelles ne


sont comptabilisées que si elles satisfont à l’un des deux
critères suivants :
 L’immobilisation résulte de l'existence de droits juridiques ou
contractuels, même si ces droits ne sont ni transférables, ni séparables
de l'entité acquise ou d'autres droits et obligations ;
 L’immobilisation est séparable, c'est-à-dire qu'elle peut être séparée de
l'entité acquise, vendue, transférée, concédée, louée ou échangée, seule
ou avec un contrat, un actif ou un passif lié. (Exception : personnel
acquis. Aucune immobilisation incorporelle ne peut être comptabilisée
pour le personnel acquis lors d'un regroupement d'entreprises même si
les critères décrits ci-dessus sont remplis).

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

 En pratique, sont considères comme des actifs


incorporels les logiciels, les brevets et les procédés de
fabrication créés par l'entreprise. En revanche, les
marques, fichiers clients ou bases de données générés
en interne ne sont pas considérés comme des actifs
incorporels et ne peuvent donc pas être inscrits à l'actif
(sauf en cas de regroupements d'entreprises, comme
nous l'avons vu ci-dessus).

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

 L'immobilisation incorporelle est inscrite à l'actif à


son coût d'acquisition, déterminé selon les mêmes
règles que celles s'appliquant aux immobilisations
corporelles. Lorsqu'il existe une incertitude sur le prix
d'acquisition, l'actif incorporel doit figurer à l'actif
pour sa valeur estimée à la date d'acquisition
 Exemple : Une entreprise achète auprès d'une SSII un
logiciel de comptabilité dans les conditions suivantes :
 prix d'achat du logiciel : 10 000 MAD HT ;
 frais de paramétrage nécessaire à la mise en service du logiciel :
3 000 MAD HT ;
 frais de formation des utilisateurs : 5 000 MAD HT.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

 Le logiciel sera inscrit à l'actif pour 13 000 MAD. Les


frais de formation sont obligatoirement comptabilisés
en charges.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

 Lorsque l'entreprise démarre la réalisation d'une


immobilisation incorporelle (logiciel, brevet ou
procédé de fabrication), elle doit distinguer la phase
de recherche de la phase de développement,
 La phase de recherche. Elle correspond en fait au
démarrage du projet. C'est la période durant laquelle le
projet est insuffisamment avancé pour être considéré
comme un actif incorporel. Les frais de recherche
sont obligatoirement comptabilisés en charges,
même s'ils correspondent à de la recherche appliquée.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

 La phase de développement. C'est la dernière phase du projet


mise en application des résultats de la phase de recherche. Les
frais engagés lors de cette phase sont obligatoirement
considérés comme des actifs incorporels si les conditions
suivantes sont respectées :
 l'entreprise a l'intention et la capacité d'achever l’actif incorporel et
de le vendre ou de l’utiliser ;
 l'actif incorporel générera des avantages économiques futurs
probables ;
 les dépenses affectées au développement de l'immobilisation
incorporelle peuvent être évaluées de façon fiable.
 Dans la pratique, il n'est pas toujours aisé pour les entreprises
de distinguer la phase de développement de la phase de
recherche.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

CAS PRATIQUE N°7 et 8

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

 Les immobilisation incorporelles ne sont pas


systématiquement amortissables (elles l’étaient
jusqu'en 2004). L'entreprise doit déterminer si la durée
d'utilisation de l'actif est infinie ou non. Les actifs
incorporels ayant une durée de vie déterminée sont
amortis sur cette durée de vie. Les règles
d'amortissement sont les mêmes que celles
s'appliquant aux immobilisations corporelles. La
valeur résiduelle des actifs incorporels est en général
considérée comme nulle.
 les immobilisations incorporelles, amortissables
doivent faire l'objet d'un test annuel de dépréciation
dés qu’il existe un indice de perte de valeur.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les immobilisations incorporelles IAS 38

• 1ère application :
– Lors de la première application peu de retraitements des frais de
développement ont été effectués pour des raisons tenant compte à la mise
en œuvre des conditions fixées par la norme :

• pas de suivi suffisamment fiable des coûts pour pouvoir pratiquer le


retraitement de manière rétrospective (suivi mis en place en 2004)

• faisabilité technique et rentabilité commerciale des projets n’étaient


réellement démontrées que tard dans le processus à un stade où la majeure
partie des coûts de développement avaient déjà été engagées

=> Nécessité d ’anticiper

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique
Immobilisations incorporelles - IAS 38
Les immobilisations incorporelles IAS 38

• Problèmes d’application pratique


– Identification des immobilisations incorporelles pouvant être comptabilisées à
l’actif
• La frontière entre le goodwill et les immobilisations incorporelles est difficile à apprécier
• L’arrêt de l’amortissement des écarts d’acquisition conduira certainement beaucoup
d’entreprises à reconnaître un minimum d’immobilisations incorporelles amortissables
• Cependant, l’IASB, conscient de cet enjeu et du risque de voir les bilans des entreprises
conserver des goodwills importants attire l’attention sur la nécessité de bien veiller à
reconnaître toutes les immobilisations incorporelles répondant à cette définition

– Définition des éléments incorporables au coût (charges indirectes)


– Définition d’un marché actif : conditions strictes à respecter
– Détermination des durées d’utilité

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

 Amortissement : La norme IAS 16 définit l'amortissement


comme étant la répartition systématique du montant
amortissable d'un actif sur sa durée d'utilité.
 Le montant amortissable est égal au coût de l'immobilisation
(coût d'acquisition ou de production) diminué de sa valeur
résiduelle éventuelle, laquelle correspond au prix de revente
estimé de l'actif à l'issue de la durée d'utilisation. En pratique,
la valeur résiduelle est la plupart du temps nulle. Elle n'existe
que pour les immobilisations corporelles acquises pour erre
utilisées sur une durée très courte (par exemple un matériel
spécifique pour un chantier) et revendues ensuite.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36


 La durée d'utilité est estimée par l’entreprise
(en fonction de l'utilisation prévue de l'actif, de
son expérience avec des actifs similaires...).
 La méthode d'amortissement est libre mais doit
refléter le rythme de consommation des
avantages économiques futurs attendus de
l'actif.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

 Exemple (suite) : Ce nouveau matériel industriel (coût


d’acquisition 157 000 MAD) sera utilisé pendant 4
ans par l'entreprise. A l'issue de cette période, il est
prévu de le revendre pour 37 000 MAD (prix de vente
estimé).
 La production d'unités de produits finis fabriqués par
ce matériel est ainsi estimée :
 100 000 unités la 1ère année ;
 150 000 unités la 2e et 3e année ;
 100 000 unités la 4e année.
Établir le tableau d’amortissement et l’écriture de
cession?
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

 L'entreprise choisit d'amortir le matériel en


fonction du nombre d'unités produites.
 La base d'amortissement est de 120 000 MAD
(157 000 – 37 000).
Année Datation de l'année Amortissements Valeur nette comptable
cumulés
N 120 000X100 000/500 000=24 000 24 000 133 000(157 000-
24 000)
N+l 120 000x150 000/500 000=36 000 60 000 97 000
N+ 2 120 000x150 000/500 000=36 000 96 000 61 000
N+3 120 000X100 000/500 000=24 000 120 000 37 000

Le matériel est effectivement revendu 37 000 MAD en avril N+4

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

5 Banque 37 000
7 Produits sur cession d’actifs (1) 37 000
2 Amortissements des immobilisations 120 000
6 Valeur nette comptable des actifs cédés 37 000
2 Matériel informatique 157 000

(1) On rappelle que ce produit ne doit pas être considéré comme exceptionnel.
L'opération de cession n'a donc aucun impact sur le résultat.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

• Evaluation ultérieure :
– Coût - cumul amortissements et dépréciations
ou,
– Réévaluation par capitaux propres et (ou) compte de résultat :
réévaluation obligatoire de toutes les immobilisations corporelles d’une
même catégorie d’immobilisations concernées (terrains, constructions,
machines, mobilier et agencements, matériel de bureau…)
– Méthode à utiliser de manière permanente d’un exercice à l’autre

Montant réévalué : juste valeur à la date de réévaluation – cumul amortissements


et dépréciations

Réévaluations effectuées de manière régulière => valeur comptable non


significativement différente de la juste valeur à la date de clôture => fréquence en
fonction des fluctuations

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

• Principe : un suivi spécifique des réévaluations à


effectuer
– Augmentation de valeur est portée en réserves sauf à
compenser une perte antérieure comptabilisée en résultat

– Diminution de valeur en résultat sauf à compenser une


augmentation de valeur antérieure comptabilisée en réserves

– Les écarts de réévaluation sont transférés dans les résultats


non distribués lors d’une cession ou au fur et à mesure des
amortissements constatés sur la part réévaluée (sans passer
par le compte de résultat)
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

• Comptabilisation des dépenses ultérieures

– Comptabilisation si la dépense génére des flux de trésorerie futurs

– Les coûts encourus ultérieurement pour accroître, remplacer partiellement


ou assurer l’entretien d’une immobilisation corporelle

– Exclusion : les coûts d’entretien courant de l’immobilisation qui sont


comptabilisés en charges

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

Changement important par rapport au normes comptables :

– l’utilisation, en pratique, de durées de vie ou fiscales n’est pas conforme à


la norme si elles sont éloignées de la durée d’utilité

– en IFRS, l’immobilisation peut être amortie avant sa date de mise en


service puisque la date de début d’amortissement correspond à la date de
mise à disposition de l’immobilisation corporelle dès qu’elle est prête à
être mise en service

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

 Lorsqu'il existe un ou des indices indiquant qu'une


immobilisation corporelle (amortissable ou non) a pu perdre de
la valeur, celle-ci doit faire l’objet d’un test de dépréciation (ou
impairment test). Les indices de perte de valeur peuvent avoir
pour origine des événements externes (baisse de la valeur de
marché de l’actif...) ou internes à l'entreprise (obsolescence ou
dégradation de l'actif, diminution de la performance
attendue...). Les règles comptables françaises prévoient la mise
en place d'un test; de dépréciation dans les mêmes conditions.
 Valeur recouvrable de l'actif : Lorsqu'il existe un indice de
perte de valeur, la valeur recouvrable de l'actif doit être
estimée, La valeur recouvrable est la plus élevée entre le prix
de vente net de l'actif et la valeur actualisée des flux de
trésorerie attendue de l'utilisation d'un actif et de sa revente
éventuelle après son utilisation.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

• Calcul de la valeur recouvrable

La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre :

• le prix de vente net de l’actif


et
• sa valeur d’utilité

– il n’est pas nécessaire d’évaluer à la fois le prix de vente net et la valeur


d’utilité si l’une des 2 valeurs est supérieure à la valeur nette comptable

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

CAS PRATIQUE N°9 et 10

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36


 La norme IAS 36 « dépréciation d’actifs » indique de façon
précise la méthodologie à suivre pour effectuer des tests de
dépréciation. Les projections des flux de trésorerie doivent être
fondées sur des hypothèses raisonnables et documentées,
représentant la meilleure estimation de la direction de
l’ensemble des conditions économiques qui existeront pendant
la durée d’utilité restant à courir de l’actif.
 S’il n’est pas possible de déterminer la valeur recouvrable d’un
actif pris isolément, la norme IAS 36 impose alors de
déterminer la valeur recouvrable de l’UGT auquel l’actif
appartient, définie comme «  le plus petit groupe identifiable
d’actifs dont l’utilisation continue génère des entrées de
trésorerie qui sont largement indépendantes des entrées de
trésorerie générées par d’autres actifs ou groupes d’actifs ».
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

 Les règles d’évaluation de la valeur


recouvrable d’une UGT sont identiques à celles
applicables à un actif isolé. La perte de valeur
ainsi calculée doit être :
 Imputée en premier lieu sur le goodwill affecté à
l’unité génératrice de trésorerie ;
 Puis aux autres actifs de l’unité au prorata de la
valeur comptable des actifs de l’unité.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36


 Exemple : Le matériel acquis par la société X permet
de produire un composant électronique. A la clôture
de l’exercice N, les valeurs comptables des actifs
affectés à la production du composant sont les
suivants :
Terrain 75 000 MAD
Constructions 200 000 MAD
Autres matériels 260 000 MAD
Goodwill 60 000 MAD
Total 595 000 MAD
 La valeur recouvrable des actifs (qui est la valeur
d’utilité) est égale au 31 décembre N à 480 000 MAD.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36


 Il y a lieu de constater une dépréciation d’actif
de 595 000 – 480 000 = 115 000 MAD.
 Celle-ci sera affectée au goodwill pour 60 000
MAD et aux actifs de support pour 55 000
MAD au prorata de la valeur comptable des
actifs qui est égale à 535 000 MAD.
 La répartition s’effectuera comme suit :
Terrain 7 710 MAD
Constructions 20 561 MAD
Autres matériels 26 729 MAD
Total 55 000 MAD
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Dépréciation d’actifs IAS 36

 Les pertes de valeur doivent être immédiatement


comptabilisées en charges dans le compte de résultat,
sauf dans le cas des actifs comptabilisés à la valeur
réévaluée. La comptabilisation des pertes de valeur en
charges n’est pas définitive.
 Selon la norme IAS 36, en cas de changement dans les
estimations utilisées pour déterminer la valeur
recouvrable d’un actif, la perte de valeur doit être
reprise en produits dans le compte de résultat au cours
de l’exercice de changement de valeur.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les Subventions IAS 20

 Les subventions: sont généralement consenties par l’Etat ou


les collectivités locales et parfois par des tiers pour certains
types de subventions. Elles constituent une forme d’aide fiscale
au même titre que les amortissements accélérés et
amortissements dérogatoires.
 La comptabilisation des subventions en normes IFRS est traitée
par l’IAS 20. Selon cette norme, la comptabilisation des
subventions publiques ne doit avoir lieu que s’il existe une
assurance raisonnable que l’entreprise se conformera aux
conditions attachées aux subventions et que celles-ci seront
reçues. Il existe deux sortes de subventions : les subventions
liées au résultat et celles liées à des actifs.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les Subventions IAS 20

 Les subventions liées au résultat doivent être comptabilisées en produits sur


les exercices nécessaires pour les rattacher aux coûts qu’elles sont censées
compenser. Elles ne doivent pas être créditées directement en capitaux
propres. Elles doivent être comptabilisées en produits ou en déduction des
charges auxquelles elles sont liées.
 Les subventions liées à des actifs doivent être présentées au bilan :
 soit en produits différés à répartir sur plusieurs exercices (notamment sur la
durée d’utilisation de l’actif subventionné). La durée de réintégration de la
subvention aux résultats peut être la durée d’amortissement dans le cas d’un
bien amortissable. Lorsque l’actif subventionné n’est pas amortissable, les
normes IFRS évoquent la situation où la subvention nécessite
l’accomplissement de certaines obligations, auquel cas, il y a lieu d’étaler cette
subvention sur les exercices supportant le coût d’exécution de ces obligations.
 soit en déduisant la subvention du coût de l’actif qu’elles contribuent à financer.
La subvention se trouve ainsi automatiquement rapportée aux résultats par
l’intermédiaire d’une réduction de la charge d’amortissement.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le crédit bail IAS 17

 CREDIT BAIL : La norme IAS 17 « Contrats


de location » impose l’inscription au bilan des
contrats de location-financement, à l’actif du
preneur des biens utilisés. Par symétrie, l’actif
donné en location doit obligatoirement être
retiré de l’actif chez le bailleur, comme s’il
avait été vendu à crédit.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le crédit bail IAS 17

 L’IAS 17 distingue deux catégories de contrats de


location :
 Les contrats de location-financement : La norme énumère
huit critères et il suffit qu’un seul d’entre eux soit satisfait
pour qualifier un contrat de location-financement :
 Le transfert de propriété du bien au preneur au terme du contrat ;
 Une option de rachat à un prix préférentiel notamment à un prix qui
devrait être suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date de la
levée de l’option ;
 Une durée du contrat correspondant approximativement à la durée
d’utilisation du bien même s’il n’y a pas de transfert de propriété ;
 Une valeur actualisée des paiements minimaux pour le moins égale
à la juste valeur de l’actif loué ;
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le crédit bail IAS 17

 Les actifs loués sont d’une nature spécifique que seul le


preneur peut utiliser sans leur apporter de modifications
majeures ;
 En cas de résiliation du contrat, le preneur est tenu de
dédommager le bailleur ;
 Les risques liés à la variation de la valeur résiduelle sont
supportés par le preneur ;
 Le preneur a la possibilité de rester locataire pendant une
seconde période.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le crédit bail IAS 17

 Les contrats de location simple : tout contrat de location qui n’est pas une
location-financement est une location simple. La comptabilisation des contrats
de location simple ne présente pas de difficultés particulières. Chez le locataire,
les loyers sont comptabilisés en charges tout au long de la période de location.
Le bailleur comptabilise le bien loué à son actif et l’amortit suivant les règles en
vigueur.
 Les normes IFRS ont traité également le cas particulier de cession-bail
« lease-back ». Une cession-bail est une opération par laquelle un bien est
vendu à un tiers avant d’être repris en location par le vendeur. Le prix de
vente et le loyer sont liés car généralement négociés ensemble. La
comptabilisation d’une telle opération dépend aussi de la nature du contrat.
 Si l’opération correspond à une location financement, tout excédent des
produits de cession sur la valeur comptable ne doit pas être comptabilisé en
résultat. L’excédent doit être différé, puis amorti sur la durée du bail. Si
l’opération correspond à une location simple, tout profit ou perte doit être
immédiatement comptabilisé(e). Si le prix de vente est supérieur à la juste
valeur, l’excédent doit être différé et amorti sur la durée d’utilisation de
l’actif.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Le crédit bail IAS 17

CAS PRATIQUE N°12, 13 et 14

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Stocks IAS 2
 Dans les normes IFRS, les stocks ont été traités par la
norme IAS 2. Cette norme définit les modalités de
valorisation des actifs destinés à être vendus dans le
cours normal de l’activité. Elle précise les coûts à
inclure dans les stocks ainsi que ceux à reconnaître en
charges, l’évaluation des provisions sur stocks ainsi
que les méthodes de valorisation des stocks.
 Cette norme a été complétée par l’IAS 23 relative à la
capitalisation des frais financiers, qui admet la
possibilité d’incorporer les frais financiers dans le
coût des stocks dont la durée de fabrication est
supérieure à 12 mois (voir le paragraphe relatif à la
capitalisation des charges d’emprunt).
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Stocks IAS 2

 De manière générale, les positions adoptées par les normes


marocaines et l’IASB sont relativement similaires. En effet, en
IFRS, les stocks sont évalués au plus bas de leur coût de revient
et de leur valeur réalisable nette. Les composantes du coût de
revient sont les coûts d’achat nets de remises et rabais et
incluant les taxes, frais et droits d’importation, transports, frais
de manutention, les coûts de transformation, y compris les
coûts variables et les coûts administratifs fixes et les autres
coûts nécessaires pour amener les stocks en leur lieu et
conditions d’entreposage.
 Leur valorisation exclut les taxes récupérables, les coûts des
pertes anormales, les coûts de stockage, les coûts administratifs
non liés à la production et les pertes de change liées à
l’acquisition des stocks et les frais de ventes.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Stocks IAS 2

 Pour la valorisation des stocks, une distinction doit être opérée


entre les éléments interchangeables et ceux non
interchangeables ou affectés à des projets spécifiques. Les
éléments interchangeables où l’entreprise ne peut suivre le coût
de chaque élément sont évalués soit par la méthode FIFO, soit
par la méthode du coût moyen pondéré (La méthode LIFO
n’est plus du tout autorisée en IFRS). L’entreprise peut utiliser
des méthodes différentes pour des stocks qui ont une nature ou
un usage dissemblables.
 Les éléments non interchangeables sont évalués au coût réel.
L’entreprise doit s’assurer à chaque clôture que la valeur
réalisable nette de l’article demeure supérieure ou égale au coût
calculé. Dans le cas contraire, l’entreprise doit le déprécier à
concurrence de l’écart entre la valeur comptable et la valeur
réalisable nette.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Stocks IAS 2

 Exemple : Soit un stock de produits


finis dont le coût de production est de
500. Les frais restant à supporter
(frais de commercialisation) sont
estimés à 200. Sa valeur de marché
(prix de vente possible) est estimée à
550, mais un contrat de vente ferme a
été conclu pour un prix de 600.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Stocks IAS 2

 Dans ce cas, la valeur nette de réalisation


est de 600 - 200 = 400. Une provision
pour dépréciation de 100 doit donc être
constatée. Si le stock n'avait pas fait
l'objet d'un contrat de vente ferme, la
provision à consumer aurait été de 150 (la
valeur nette de réalisation étant de 550 -
200 = 350).
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Stocks IAS 2

La valeur nette de réalisation est le prix de vente estimé


dans le cours normal de l’activité diminué des coûts
estimés pour l’achèvement et des coûts estimés nécessaires
pour réaliser la vente (valeur spécifique à l ’entité)

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Stocks IAS 2

 Problèmes d’application pratique les plus


couramment rencontrés :
– définition des éléments incorporables au coût (charges indirectes).

– évaluation des dépréciations élément par élément : pas de provisions


statistiques sur la base de la rotation lente des stocks classés par
catégorie de stocks car la dépréciation à la VNR s’effectue élément
par élément.

NB: si l’entité utilise une méthode de dépréciation des stocks fondée sur
la rotation lente des stocks, elle doit s’assurer, à chaque date de
clôture, que la valeur donnée par la méthode de la rotation lente est
proche de la valeur nette de réalisation

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Contrats à long terme IAS 11

 Les contrats de longue durée, nommés contrats


de construction dans la norme IAS 11, se
définissent comme des contrats spécifiquement
négociés pour la construction d'un actif ou d'un
ensemble d'actifs.
 Les normes comptables marocaines autorisent
trois méthodes de comptabilisation du contrat
de longue durée :
 Méthode à l'achèvement des travaux 
 Méthode du bénéfice à l'avancement des travaux 
 Méthode à l'avancement des travaux 
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Contrats à long terme IAS 11

 Selon la norme IAS 11, la comptabilisation des contrats de


construction ne peut se faire que selon la méthode à
l’avancement. Les produits et les charges des contrats de
construction, lorsqu’ils sont déterminés de manière fiable,
doivent être comptabilisés dans le compte de résultat en
fonction du degré d’avancement des travaux à la clôture de
l’exercice.
 Cette méthode ne peut être utilisée que si les trois conditions
ci-après sont dûment remplies :
 Un inventaire des biens et travaux en cours est effectué à la clôture ;
 Une acceptation par le co-contractant des travaux et services exécutés ;
 Des prévisions et une comptabilité analytique.

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Contrats à long terme IAS 11

CAS PRATIQUE N°15

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Capitaux propres IAS 32

 En IFRS, il n'existe pas de normes spécifiques


afférentes aux capitaux propres. Selon les
explications générales du cadre conceptuel, les
capitaux propres sont définis comme l'intérêt
résiduel dans les actifs de l'entreprise après
déduction de tous ses passifs. Une définition
analogue se trouve dans l'IAS 32 concernant
les instruments de capitaux propres. Le
montant des capitaux propres dépend donc
indirectement de la définition des actifs et
passifs et leur évaluation.
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Capitaux propres IAS 32

 Les titres hybrides : les normes marocaines se basent sur la


forme juridique de la transaction pour classer un élément en
capitaux propres. Une obligation convertible en actions par
exemple est comptabilisée selon ce principe dans le compte
« emprunts obligataires ».
 Pour les normes IFRS, l’accent est mis sur la substance sous-
jacente et la réalité économique des transactions. A titre
d’exemple, une obligation dont le remboursement dépend
d’événements futurs incertains, qui sont hors du contrôle tant
de l’émetteur que du détenteur (remboursement en fonction
d’un indice boursier ou d’un taux d’intérêt par exemple), doit
être classée en capitaux propres si la probabilité de
remboursement est faible.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Capitaux propres IAS 32

 Pour l’exemple de l’obligation convertible en


actions, les normes IFRS proposent une
différenciation entre les capitaux propres et les
dettes. Ainsi, une prime d’émission qu’un
acquéreur a payé pour une obligation qui peut
être remboursée en numéraire ou en actions en
fonction d’un indice convenu peut être classée
dans les capitaux propres uniquement si un
remboursement en liquide n’est pas probable.
Sinon, elle doit être enregistrée en dettes.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Capitaux propres IAS 32

CAS PRATIQUE N°16

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les provisions IAS 37

 Les provisions réglementées : Les normes IFRS n’intègrent


pas ces provisions réglementées qui ne doivent être traitées que
d’un point de vue extra-comptable. Les incidences de la
fiscalité se résument globalement à des créances ou des dettes
fiscales ; les écarts de traitement entre les règles fiscales et
comptables ne devant pas modifier la présentation des comptes.
De ce fait, seule serait incluse dans les comptes IFRS
l’incidence fiscale de l’avantage d’impôt obtenu et figurerait
ainsi au passif l’incidence du coût futur d’impôt au taux normal
sur le reste de l’amortissement.
 Les comptes établis suivant les normes IFRS traduiraient donc
davantage la réalité économique de ces opérations : le résultat
économique de l’entreprise, sa performance, resteraient
inchangés avec ou sans cette mesure ; en revanche, la trésorerie
de l’entreprise sera affectée par ce décalage de paiement de
l’impôt qui sera maintenu en dette au passif.
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Les provisions IAS 37

Critères de comptabilisation des provisions


selon IAS 37
 Obligation actuelle résultant d’un événement
passé
 Sortie de ressources probable
 Mesurable d’une manière fiable
Si ces conditions ne sont pas réunies, aucune
provision ne doit être comptabilisée
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les provisions IAS 37

 Evénements post-clôture : Entre la date de clôture et


la date du conseil d'administration arrêtant les comptes
et autorisant leur publication, il est possible de
corriger les provisions en fonction des événements
intervenus durant cette période.
 En revanche, si les événements ne répondent pas aux
conditions d'IAS 37 pour être comptabilisés à la date
de clôture, ils ne peuvent pas être comptabilisés, mais
l'information peut figurer dans t'annexe si l'événement
est significatif.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les provisions IAS 37

 Exemple : Un procès en cours était


provisionné à la date de clôture pour 100.
Au mois de février, l'avocat informe la société
que le risque a évolué et serait plutôt de 150.
Pour cette information, la provision peut être
ajustée de 150.
 Exemple : Une partie de l'usine a été détruite
lors d'un incendie après la date de clôture.
Cette information essentielle ne fera pas l'objet
d'une provision mais fera l'objet d'une
information en annexe.
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Provisions IAS 37

CAS PRATIQUE N°17

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les avantages du personnel IAS 19


 Dans les comptes tenus selon les normes marocaines,
la comptabilisation de provisions pour départ à la
retraite est optionnelle. Aucune règle spécifique pour
gérer ces provisions n’a été édictée par ce référentiel.
 Par contre, l’IAS 19 « Avantages du personnel » rend
obligatoire la constitution de ces provisions au titre
des régimes à prestations définies octroyés aux
salariés postérieurement à leur emploi, mais
également au titre des avantages à long terme
consentis aux salariés de façon différée (médaille de
travail, jubilés…).
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les avantages du personnel IAS 19

 Selon les normes IFRS, il est nécessaire de déterminer


la valeur des actifs venant en contrepartie des
engagements, la valeur actualisée de l’obligation et
éventuellement les écarts actuariels. Les normes IFRS
n’ont autorisé qu’une seule méthode d’évaluation
actuarielle, il s’agit de la méthode des Unités de
Crédit Projetées. Le calcul doit être individuel.
L’évaluation doit intervenir au moins tous les trois ans
: dans l'intervalle, les projections annuelles sont
admises si aucun événement significatif n'intervient.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les avantages du personnel IAS 19


 Il s’agit de déterminer la prime unique à constituer aujourd'hui
pour payer la prestation à une date future (départ à la retraite
par exemple). On apprécie les droits maximums qu'un salarié
peut acquérir au cours de sa carrière. Ensuite, on estime la
situation probable du salarié au moment du départ à la retraite,
les probabilités de survie (table de mortalité) et de présence
(turn-over). L’actualisation doit être réalisée avec un taux
cohérent avec l'échéance moyenne de départ des salariés. La
Valeur Actuelle Probable (VAP) des prestations futures
« VAP » est généralement répartie uniformément (unités) sur
les années de carrière nécessaires à l'acquisition des droits à
prestation. La valeur actualisée de l'obligation (DBO) est alors
égale à la somme des unités de "VAP" des années écoulées,
soit : DBO = VAP x (Période d'acquisition courue) / (Période
d'acquisition totale).

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les avantages du personnel IAS 19


 Exemple 20 : La société « X » octroie à son personnel
une indemnité de départ à la retraite calculée sur le
dernier salaire. Cette retraite est accordée à tous les
salariés à l'âge de 60 ans, même s'ils ont quitté
l'entreprise. Elle est égale à 2 % du dernier salaire
annuel par année d'ancienneté dans l'entreprise. Elle
n'est cependant pas versée aux salariés qui n'ont pas
effectué cinq années de présence et est limitée à 60 %
du dernier salaire (ce qui correspond à 30 années de
service).

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les avantages du personnel IAS 19


 On suppose qu’un salarié est entré dans l’entreprise à
54 ans (ce qui donnera un maximum de 6 années à 60
ans). On prendra un taux moyen d'augmentation des
salaires de 5 % et un taux d'actualisation de 6 %. Si
20.000 MAD par mois est le salaire de son embauche,
son salaire sera de 20.000 x 1,056 = 26.802 MAD au
moment de ses 60 ans (soit un salaire annuel de 321
624 MAD). Si l'on tient compte d'un taux de départ
(ou de décès) avant la fin des six années à venir (taux
déterminé à la fin de chaque année) de :
N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
0,11 0,08 0,05 0,03 0,01 0

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les avantages du personnel IAS 19


 La dette actuarielle est définie comme étant «
la somme des coûts normaux capitalisés pour
les services déjà rendus par une personne », à
partir de la formule suivante :
DA = EF x AA/Dt x Pr x FA
avec : DA : dette actuarielle ; EF : engagement
futur ; AA : ancienneté actuelle ; DT : durée
totale ; Pr : probabilité à l'âge actuel
d'atteindre l'âge de la retraite ; FA : facteur
d'actualisation
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les avantages du personnel IAS 19

Eléments et années N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5


Salaire de fin de carrière (MAD) 321 624
Droits en fin de carrière 12% 12% 12% 12% 12% 12%
Engagement futur EF(MAD) 38 595
Ancienneté actuelle AA 1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans
Durée totale DT 6 ans 6 ans 6 ans 6 ans 6 ans 6 ans
AA/DT 1/6 2/6 3/6 4/6 5/6 6/6
Probabilité Pr 0,89 0,92 0,95 0,97 0,99 1
Facteur d'actualisation FA 1.06-5 1,06-4 1,06-3 1,06-2 1,06-1 1
Dette actuarielle (unités de crédit 4 278 9 375 15 392 22 212 30 039 38 595
MAD) à provisionner

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les écarts de conversion-actif et passif IAS 21


 Les effets de variation des cours des monnaies
étrangères ont fait l’objet au niveau du référentiel
IFRS de la norme IAS 21. Cette norme concerne toute
entreprise exerçant une activité à l’étranger (filiale,
entreprise associée, co-entreprise ou succursale) ou
concluant des transactions en monnaies étrangères, de
nature commerciale ou financière avec l’étranger. La
norme IAS 21 converge avec la norme comptable
marocaine quant à la comptabilisation initiale du
montant de la transaction, et ce, en appliquant le cours
de change à la date de la transaction.
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Les écarts de conversion-actif et passif IAS 21


 Pour la conversion du montant des transactions à la date de
clôture, la norme IAS 21 fait la distinction entre :
 Les éléments monétaires qui doivent être enregistrés en utilisant le cours
de clôture.
 Les éléments non monétaires, comptabilisés au cours historique et qui
doivent être comptabilisés en utilisant le cours de change à la date de la
transaction.
 Et, enfin les éléments non monétaires, comptabilisés à la juste valeur et
qui doivent quant à eux être comptabilisés en utilisant les cours de
change à la date à laquelle ces valeurs ont été déterminées.
 Les écarts de change, résultant aussi bien au moment du
règlement d’éléments monétaires ou à la date de clôture, sont
comptabilisés dans le compte de résultat, ce qui constitue une
divergence capitale avec les normes comptables marocaines.
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Les écarts de conversion-actif et passif IAS 21


 Ainsi, si on suppose qu’au 31 décembre N, la situation
des écarts de conversion est la suivante :
31/12/N
Ecart de conversion-actif (clients) A
Ecart de conversion-passif (fournisseurs) B

 Dans les comptes marocains, la société a comptabilisé


une provision pour risques et charges financiers pour
un montant A. L’écriture de retraitement consiste
à annuler les écarts de conversion-actif et passif et à
enregistrer le produit de change latent pour un
montant B.
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Les écarts de conversion-actif et passif IAS 21

Débit Crédit
Annulation de l’écart de conversion-actif
Provision pour pertes de change A
Ecart de conversion-actif A
Annulation de l’écart de conversion-passif et constatation
du gain de change

Ecart de conversion-passif B
Gain de change B

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les impôts différés IAS 12

Impôts courants actifs et passifs


 L’impôt courant de l’exercice en cours et des
exercices précédents sont à comptabiliser en
tant que passif. Si les montants déjà payés
dépassent le montant dû, l’excédent est à
comptabiliser en tant qu’actif.
 L’avantage lié à une perte fiscale pouvant être
reportée en arrière pour recouvrer l’impôt
exigible d’un exercice antérieur doit être
comptabilisé en tant qu’actif.
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Les impôts différés IAS 12


Calcul de l’Impôt courant exigible
N N+1
États Déclaration États Déclaration
financiers fiscale financiers fiscale

Résultat avant impôt 100,000 100,000 100,000100,000


Provision pour garantie 40,000 (40,000)
------------- ------------ ------------- ------------
Résultat net – États financiers 100,000 100,000
====== ======

Résultat net – déclaration fiscale 140,000 60,000


====== ======
Charge d’impôt (50%) 70,000
30,000 ======
======
Pourcentage d’imposition 70% 30%
Sans provision pour impôts différés
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les impôts différés IAS 12


Présentation de la charge de l’impôt sur le résultat avec
provision pour impôts différés
N N+1
------------ ------------
Résultat avant impôt sur la base
des états financiers 100,000 100,000
Impôts sur le résultat :
Courant (70,000) (30,000)
Différé 20,000 (20,000)
------------ ------------
Charge d’impôt totale (50,000) (50,000)
------------ ------------
Résultat net 50,000 50,000
======= =======
l’impôt en % du résultat avant
impôts 50% 50%
=======
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les impôts différés IAS 12


 Différences temporelles : différences entre la valeur
comptable d’un actif ou d’un passif au bilan et sa base fiscale.
Ces différences sont de deux types:
 Différences temporelles taxables : ce sont des différences
qui généreront des montants imposables dans la
détermination du résultat imposable des exercices futurs
lorsque la valeur comptable de l’actif ou du passif sera
recouvrée ou réglée.
 Différences temporelles déductibles : ce sont des
différences qui généreront des montants déductibles dans la
détermination du résultat imposable des exercices futurs
lorsque la valeur comptable de l’actif ou du passif sera
recouvrée ou réglée.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les impôts différés IAS 12


 Différences temporaires imposables :
 Différence de taux d’amortissement (taux fiscal et taux économique) :
En cas de différence entre ces taux, nous avons nécessairement un impôt
différé qui est passif lorsque le taux fiscal est supérieur au taux
économique et actif dans le cas inverse.
 Pratique de l’amortissement accéléré : Les premières années, nous
aurons nécessairement un amortissement fiscal supérieur à
l’amortissement économique qui va générer à l’instar de l’exemple
précédent un impôt différé passif.
 Incorporation des frais financiers dans le coût d’entrée d’une
immobilisation corporelle : On est également en situation d’impôt
différé passif dans le cas où les frais financiers seraient incorporés dans
le coût de l’immobilisation et étalés sur le résultat comptable de
plusieurs exercices durant la durée de vie du bien concerné par le biais
des amortissements alors qu’ils sont déduits du résultat fiscal de
l’exercice où ils ont été encourus.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les impôts différés IAS 12


 Différences temporaires imposables :
 Provisions réglementées : Certaines provisions réglementées
peuvent donner lieu à la comptabilisation d’impôts différés,
et particulièrement celles qui ont une imposition différée.
L’exemple le plus typique est celui de la provision pour
acquisition de logements, non imposable lors de l’exercice
de sa constitution et réintégrée dans le résultat fiscal de
l’année de son remboursement. Dans les comptes retraités,
cette provision est annulée, ce qui génère par voie de
conséquence la comptabilisation d’un impôt différé passif.

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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les impôts différés IAS 12


 Différences temporaires déductibles :
 Stocks : Cela correspond à la situation où l’entreprise, en application
des règles économiques, comptabilise des provisions pour dépréciation
de stocks notamment, une provision pour stocks à rotation lente. Celle-
ci n’est pas dans la plupart du temps enregistrée dans les comptes
marocains pour des considérations fiscales.
 Clients : Le cas usuel est celui où la société comptabilise des provisions
de comptes clients conformément aux normes IFRS (réalité
économique). Ces provisions ne sont pas déductibles fiscalement, du fait
que ces provisions ne remplissent pas les conditions de déductibilité.
Dans ce cas, nous aurons nécessairement une base comptable inférieure
à la base fiscale de l’actif.
 Provisions pour risques et charges : Certaines provisions pour risques et
charges dont la déductibilité au niveau fiscal n’est pas admise lors de
l’année de constitution est différée jusqu’à la réalisation effective. Il
s’agit notamment de la provision pour congés payés qui ne sont
déductibles qu’au cours de l’exercice N+1. Il y a une différence
temporaire déductible qui donne lieu à un IDA.
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Le Fonctionnement des IFRS  : de la théorie à la pratique

Les impôts différés IAS 12


 Différences temporaires déductibles :
 Crédit d’impôt : Le crédit d’impôt reportable peut
donner lieu à la comptabilisation d’un impôt différé
actif. La prise en compte ou l’absence de prise en
compte de ce crédit d’impôt en tant qu’impôt
différé sera fonction de la possibilité de l’entreprise
à absorber ce déficit (carry back).
 Capitalisation des contrats de crédit-bail : Il s’agit
d’une différence liée à l’application des normes
IFRS. Ce retraitement génère nécessairement un
impôt différé.
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Les impôts différés IAS 12

CAS PRATIQUE N°19 et 20

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