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I. Introduction
II. Réglage en fréquence
III. Réglage en tention
IV. Les moteures asynchrone
1. Stabilité statique
2. Stabilité dynamique
introduction
La stabilité des réseaux électriques
est une qualité de leur régulation par laquelle les situations modérément perturbées reviennent
progressivement à un état d’équilibre (stabilité au sens de stabilité asymptotique).
• la fréquence est une grandeur scalaire et son réglage est assuré en agissant sur des puissances
actives à l’échelle globale ;
• la tension est une grandeur vectorielle (une valeur en chaque point de connexion des lignes) et
son réglage est assuré en agissant sur des puissances réactives à l’échelle locale.
Une instabilité généralisée du réseau peut conduire à des dégâts matériels (côté production,
transport, distribution et clients) et/ou à la mise hors tension d'une partie ou de l'ensemble du réseau
Reglage en fréquence
C’est le régalge en puissance active se fait par trois manière
La fréquence d’un réseau interconnecté de transport est essentiellement la même en tout point
du réseau ; elle est mesurée et contrôlée en temps réel avec précision (cf liens externes pour
visualiser un graphe des dernières mesures sur le réseau européen) afin de la maintenir dans une
zone acceptable (±0,2 Hz autour de 50 Hz ou 60 Hz selon le pays)1.
Le réseau européen est interconnecté (du Maghreb à la Turquie, en passant par la Pologne). Pour
de petits réseaux électriques, il n’est pas toujours possible d’assurer une telle précision, en
particulier si les moyens de production utilisés sont des machines tournantes, tandis que les
onduleurs électroniques de puissance présentent moins de difficultés.
Lorsqu’un utilisateur enclenche un appareil, la puissance consommée supplémentaire est
prélevée sur l’énergie cinétique de rotation des rotors des générateurs. En l’absence de mesures
correctrices, il s’ensuit un ralentissement de toutes les machines synchrones, soit une baisse de
la fréquence. Il en va de même lorsqu’une usine de production tombe subitement en panne.
Toute variation de fréquence reflète ainsi un déséquilibre entre production et consommation.
Afin de corriger rapidement tout écart de fréquence dans les grands réseaux électriques,
chaque gestionnaire de réseau de transport met à disposition dans sa zone une réserve de
puissance active (réserve tournante) qui est rapidement mobilisée en fonction des besoins
nécessaires à l’équilibre.
En Europe, des règles précises ont été élaborées au sein de l’Union pour la coordination du
transport de l'électricité (UCTE). Elles ont été établies afin d’être en mesure de faire face à une
situation critique majeure définie par la perte instantanée de 3 000 MW (environ deux réacteurs
nucléaires). Ces règles concernent à la fois les réserves de puissance mobilisable et les
mécanismes de son activation (fonctions d’asservissement et leurs paramètres).
Le réglage de la fréquence est réalisé à l’aide de trois groupes d’actions distinctes qui se
différencient par leurs temps de réponse respectifs
Réglage primaire
Chaque groupe de production participant au réglage de fréquence dispose d’une marge propre de
puissance disponible appelée réserve primaire. Par l’interconnexion des réseaux électriques, la
réserve primaire totale correspond ainsi à la somme des réserves primaires de tous les groupes
participant au réglage primaire de la fréquence.
Après stabilisation, la fréquence obtenue s’écarte de sa valeur de consigne (cet écart est appelé
dérive ou statisme) : en effet, pour satisfaire l’occurrence d’une demande supplémentaire et
stabiliser la fréquence, il faut activer la réserve primaire d’autant, ce que les régulateurs sauront
faire uniquement lorsqu’un écart de fréquence subsiste.
En influençant la production, le réglage primaire modifie également les transits sur les lignes
d’interconnexion et affecte par conséquent les bilans respectifs des zones de réglage (réseaux
nationaux).
Réglage secondaire
•
Le but du réglage secondaire est double : résorber l’écart résiduel de fréquence induit par le
réglage primaire et corriger les écarts de bilan des zones de réglage. Pour cette raison, ce réglage
est mis en œuvre au niveau global de chaque zone en faisant appel à une puissance réglante
secondaire mise à disposition par les groupes de production participant au réglage.
Où ∆Pexp est l’écart de bilan (export mesuré moins solde export des programmes) et k est
une constante en MW/Hz (choisie légèrement supérieure au rapport ∆P/∆f du statism
Le régulateur de la puissance secondaire d’un groupe de production est un réglage PID visant à
annuler G en faisant appel aux composantes proportionnelle (P) et intégrale (I)
1 𝑇
∆𝑃 = −β𝐺 − න 𝑔ሺ𝑡ሻ𝑑𝑡
𝑇 0
Cette dernière composante G calculée sur une période T comprise entre une et trois minutes)
apporte une stabilisation naturelle par un ralentissement de la réponse et par son accentuation
lors d’une rémanence d’un écart de fréquence. Concernant le terme proportionnel, β reste limité
(valeur comprise entre 0 et 50 %) afin d’éviter d’introduire des instabilités.
Après stabilisation, la fréquence retrouve sa valeur nominale et les échanges entre réseaux
interconnectés sont rétablis à leurs valeurs contractuelles respectives.
Réglage tertiaire
Le réglage tertiaire intervient lorsque l’énergie réglante secondaire disponible est insuffisante.
Contrairement aux réglages primaire et secondaire qui sont des automatismes, l’action du
tertiaire est mise en œuvre manuellement. Elle se fonde sur un ensemble de contrats avec les
producteurs plus ou moins contraignants en temps de réponse et en puissance requise. Le
réglage tertiaire fait appel au mécanisme d’ajustement. Cette réserve supplémentaire d’énergie
est dite rapide si elle peut être mobilisée en moins de 15 minutes ou complémentaire si elle est
mobilisable en moins de 30 minutes.
Stabilité en tension (puissances réactives)
Les raisons d’assurer une stabilité en tension sont assez similaires à celles de la stabilité en
fréquence. Une tension trop haute provoque la destruction du matériel. À puissance égale, une
tension trop basse induit un courant plus élevé, donc des pertes par effet Joule plus importantes
auxquelles s’ajoutent des risques de surintensité et de destruction du matériel. Sur- et sous-tension
peuvent aussi provoquer des problèmes de fonctionnement de l’équipement raccordé au réseau.
À l’une de ses extrémités, la tension d’une ligne d’un réseau s’écarte de sa valeur nominale suivant
les facteurs de puissance aux points de couplage. La différence de tension entre les extrémités est
fonction de la puissance apparente transportée par la ligne.
Le réglage secondaire de tension est un réglage national. Divers points pilotes sont retenus
et chacun constitue une référence pour la tension dans une sous-région. Ces tensions sont
mesurées en continu et transmises par le dispatching national. Tant qu’elles s’écartent
modérément des valeurs de consigne, la situation globale est jugée normale.
Réglage tertiaire
Ce réglage s’effectue manuellement et les opérations sont ordonnées par le dispatching : elles
permettent d’assurer le maintien et/ou le rétablissement du plan de tension. Une bonne
connaissance du réseau, de son état de charge, et des effets attendus par les interventions
possibles est nécessaire afin de prendre des décisions pertinentes. L’expérience des dispatchers
de réseau est ici prépondérante.
Stabilité des générateurs électriques
synchrones
La stabilité en régime dynamique du réseau est son aptitude à éviter tout régime oscillatoire
divergent et à revenir à un état stable acceptable à la suite d’une perturbation brutale ayant
entraîné une modification provisoire (cas d’un court-circuit) ou définitive (ouverture d’une ligne)
de sa configuration. Ceci inclut l’intervention éventuelle des protections et automatismes divers
en fonction des perturbations envisagées
Moteur synchrone et stabilité statique
La puissance active délivrée par un moteur synchrone à ses
bornes est égale à :
𝐸 𝑈 𝑏𝑜𝑟𝑛𝑒
𝑃𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 = 𝑈𝑏𝑜𝑟𝑛𝑒 𝐼 cosሺφሻ = sin(Ϭ)
𝑋 𝑔𝑒𝑛𝑒𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
𝐽𝑊𝑛 𝑑2 Ϭ
= 𝑃𝑚 − 𝑃𝑒
𝑝 𝑑𝑡2
Où omega est la vitesse mécanique du rotor, J le moment d'inertie du rotor, p le nombre de pôle
du générateur et Pe la puissance électrique. D'après cette équation si la puissance mécanique est
supérieure à la puissance électrique consommée, alors l'angle interne augmente et inversement.
On en déduit le diagramme ci-contre quant à la direction que prend l'angle interne en cas de
petite variation autour du point d'équilibre.
Moteur synchrone et stabilité dynamique
Moteur seul
Ce dépassement a pour conséquence qu'il ne suffit pas de calculer l'angle interne du nouveau
point d'équilibre pour pouvoir juger de la stabilité. Il faut également connaître la stabilité du
point extrême, ici C
Avec ligne et court-circuit
Jusqu'à présent, seule la puissance active délivrée aux bornes du générateur a été prise en
compte. Or la charge n'est pas branchée directement au générateur, une ou plusieurs lignes
électriques les séparent, avec les stations électriques correspondantes. Un cas simple avec une
charge connectée en antenne est modélisé. La représentation vectorielle des tensions et courant
du système est représentée ci-contre7. Il est à noter que la partie de l'angle interne due à la ligne
(X ligne) est appelée angle de transport.
La puissance active délivrée par le générateur devient :
𝐸 𝑈 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒
𝑃 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 = sin(Ϭ)
𝑋𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
Avec
Plus la ligne est longue, plus l'angle interne du générateur doit être faible, la marge de
manœuvre est réduite. Si ce critère n'est pas respecté, il y a un risque en cas de défaut que le
générateur perde son synchronisme. Autrement dit que la centrale électrique cesse d'alimenter
le réseau.