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Audit Produit
Encadré par: Mme. KHALDI SIHAM
Réalisé par :
ELHOMDI Touria
MCHICH ANAS
AKRAM FATIHI
Introduction
Pour faire une analyse approfondie de la démarche marketing et de son organisation, un manager
peut effectuer ce que nous appellerons un audit opérationnel ,c’est un examen critique en
profondeur, systématique et périodique des grandes orientations marketing d’une entreprise dans
son environnement et des moyens quelle met en œuvre pour les réaliser.
Cette vérification permet à l’entreprise de résoudre les problèmes courants, de renforcer ses
compétences par rapport aux concurrents et d’améliorer l’efficacité et la rentabilité de ses activités
marketing .
L’audit opérationnel porte sur les objectifs de l’entreprise, ses politiques, son organisation, ses
méthodes et son personnel, ainsi que sa stratégie marketing mix ( Produit , prix , Distribution et
communication )
Le produit est le premier élément du marketing mix, qu’il s’agisse de bien tangible ou intangible. Un
produit se gère, c’est à dire qu’il doit être modifié, amélioré et adapté aux besoins et aux goûts des
consommateurs. Toutes les actions doivent êtres planifiées et figurer dans le plan marketing annuel.
Et ce qu’il s’agisse d’ajouter des éléments de produits, d’en créer de nouveaux ou de les modifier,
ou encore d’abandonner un produit devenu obsolète.
La politique de produit est évolutive ; la démarche d’audit doit, elle aussi, s’adapter à cette
particularité. Dans ce travail on nous distinguerons les points d’audit qui paraissent spécifiques au
produit au cours des trois phases suivantes :
- lancement d’un nouveau produit
- la vie du produit
- l’abandon du produit
PLAN
CHAPITRE 1 : Lancement d’un nouveau produit
Un bon nombre de projets échouent à cause d’absence d’objectifs en ce qui concerne les délais de
réalisation, le budget prévu, le coût de revient.
La contrainte, le challenge, auxquels la R&D se trouve confrontée, c’est :
- trouver le produit dans le délai le plus court afin d’être le premier
- avoir un prix de revient le plus bas possible de façon à le commercialiser au prix qu’acceptera le
marché
- respecter l’enveloppe budgétaire qui aura été fixée.
Quand l’entreprise confie à un laboratoire, la tache de conception d’un produit, il convient de fixer
un ordre de grandeur quant au prix final et au délai de réalisation. Il incombe bien évidemment au
marketing d’étudier le marché, les attentes des clients, déterminé le potentiel, etc.
B – Lancement d’un nouveau produit:
Les risques qui entourent la mise en au point d’un nouveau produit sont multiples et concernent des
domaines variés.
Risques encourus Démarche d’audit
Une mauvaise définition du produit attendu : distinguer ce qui est un L’auditeur aura à s’interroger sur :
critère nécessaire de ce qui est souhaité. Le manque de précision de la
demande peut conduire à concevoir un produit techniquement excellent - l’existence ou non d’une équipe aux compétences les plus
qui ne répond pas au besoin et qui sera donc un échec commercial variées :marketing, recherche et développement, production,
certain. juridique, etc.
Une mauvaise estimation du prix de revient : qui ne tient pas compte du
prix que peut payer le consommateur, pour éviter une telle situation il - l’existence d’une méthode qui assure une progression normale
sera judicieux de donner aux responsables de R&D une fourchette de prix et logique du processus de mise au point, en ayant pour chaque
à ne pas dépasser et donc rechercher des composants moins onéreux sans étape une sorte de check-list des aspects essentiels qui
que la qualité ne soit affectée. marquent cette étape pour éviter d’avancer trop avant si un
doute (commercial, technique, ou légal ) subsiste.
Une mise au point par une équipe restreinte qui ne bénéficiera pas de - Le respect de cette procédure afin d’éviter une déperdition
l’éventail des compétences techniques nécessaires - Ne pas avoir de des ressources qui sont affectées et éviter les oublis ; ceci par
système de contrôle interne, mène vers le risque de ne pas rester dans le le dépôt de brevet par exemple.
cadre accepté lors du lancement - Ne pas oublier les contraintes portant sur : la mise sur le
marché par l’obtention d’une autorisation préalable pour
Ne pas se préoccuper au bon moment des contraintes d’ordre juridique,
certains produits (médicaments, additifs alimentaires, produits
notamment en matière d’environnement, de danger, nocivité et toxicité
et poursuivre un produit qui ne pourra pas être mis sur le marché.
nutritifs pour enfants) ; la sécurité du consommateur par la
vérification que l’information est suffisante en ce qui concerne
Omettre de vérifier la « brevetabilité » du produit. Le dépôt d’un brevet les composants, les modes d’emploi, l’information sur la nature
assure une protection contre la concurrence ; l’absence d’une couverture dangereuse ou toxique du produit (inflammable, nocif) est
suffisante permettra à la concurrence de contourner ces obstacles. apposée sur les produits et que l’étiquetage est
respecté( spécialement pour les produits alimentaires on doit
mentionner la date de péremption par exemple).
CH2: La gestion du produit :
Les aspects essentiels de la gestion du produit, concernent la nature des
produits, leur cycle de vie, la façon dont les produits génèrent les profits, le
concept de portefeuille de produits et le développement de nouveaux produits.
Le but est d’aider le décideur à mener un audit des produits qui permette de
fixer des objectifs sensés.
I- Le cycle de vie :
1- Les caractéristiques des phases du cycle de vie sont les suivantes :
Lancement Croissance Maturité Déclin
-concurrence faible -Apparition De - Ventes maximales - Désinvestissement
- les clients aiment concurrents - profit élevé - Promotion et publicité
La nouveauté « me too » - Actions de Fidélisation réduites au minimum
- Résultats négatifs - effort de - Volonté de - Coûts au niveau le plus
ou Profits faibles diminution différenciation Bas
- l’effort sur des coûts - Extension de gamme - Elagage de la gamme
l’information et la - élargissement de - Amplifier les services Faut- il se retirer ou
formation la gamme par annexes rester présent sur un
Déclinaison - Envisager de nouveaux segment de marché
- Apparition de produits spécifique ?
profit normal
2- Démarche de l’audit :
Il est important de s’interroger sur la cohérence entre les stratégies et les phases de cycle
de vie. L’intervention de l’auditeur ne s’exerce pas sur un seul produit mais sur une gamme,
en confrontant chaque produit avec le plan qui le concerne et tout en gardant à l’esprit que
l’amplitude d’une phase varie d’un produit à un autre.
II- Les clignotants de gestion:
Chaque entreprise est appelée à mettre différents moyens de mesure pour éviter les anomalies d’une façon
rapide et mettre en place les mesures correctives :
L’analyse du chiffre d’affaires des nouveaux produits : consiste à enregistrer les nouveaux produits par
année d’introduction et à indiquer le CA et le taux de profit réalisés ou prévus
L’analyse des réclamations clients : consiste à codifier les motifs de réclamation et faire un ‘reporting’
périodique pour pouvoir remédier aux défectuosités fonctionnelles et perceptuelles.
Les visites aux clients : permettent de voir l’emplacement et la présentation des produits dans les
linéaires
Les prélèvements : prélever sur le stock un échantillon et de l’analyser. Le produit peut parfois subir des
variations climatiques qui peuvent altérer ses performances( chocs, manipulations multiples, etc.).
La rotation de stock : les produits qui ont une rotation lente ou nulle coûtent à l’entreprise et il est
parfois judicieux de s’en séparer ou d’entreprendre des actions correctives.
Risques encourus Démarche d’audit
L’inexistence de Vérifier que pour chaque risque il y a un moyen de mesurer les performances et qu’il
tels existe des statistiques périodiques sur les performances de chaque produit ou encore
instruments peut des réclamations clients et leurs motifs
mener à la non Le fait pour l’auditeur de se rendre sur place lui-même est une approche efficace.
constatation de Elle fera découvrir le produit dans son environnement et permettra de détecter les
problèmes faiblesses par comparaison avec le milieu concurrentiel.
graves. Pour les produits à faible rotation, il convient de vérifier que des efforts sont bien
fournis pour les vendre avant de prendre la décision de s’en débarrasser
III- La notion de gamme :
On distingue deux types de gammes : la gamme étroite et la gamme large. Chacune d’elles
comporte des avantages et des inconvénients.
avantages inconvénients
gamme un coût de stockage limité, une meilleure adaptation choix limité pour les clients et la vulnérabilité face
étroite de la production, une meilleure maîtrise de la force à la concurrence
de vente.
gamme large un choix ouvert, une bonne couverture des segments nécessite des coûts élevés, une gestion complexe,
de marché et un accroissement de la notoriété une possible cannibalisation entre les différents
produits
Généralement un produit fait partie d’une gamme d’autres produits qui peuvent avoir des complémentarités
fonctionnelles. Retirer un maillon de cette chaîne peut provoquer une rupture de l’ensemble et causer de
graves dommages aux autres articles.
Doit-on juger en fonction du chiffre d’affaires ? certes non, car certains marchés sont l’objet d’attaques
par les prix et, à volume constant, le CA est en diminution.
Doit-on se fier à la courbe de vie ? non plus, car même en déclin un produit peut satisfaire un segment qui
constituera un marché résiduel pour l’entreprise.
Doit-on prendre en compte le profit dégagé ? pas plus, si l’entreprise a choisi de rester sur ce marché qui
est jugé comme étant porteur.
Ce choix est complexe et la décision n’est pas toujours simple. Le choix du maintien ou du retrait devrait
être envisagé avec autant de soin que le lancement d’un nouveau produit. Cette décision ne peut se
prendre qu’après analyse du portefeuille et après avoir jugé de l’impact sur les ventes de l’ensemble de la
gamme. Il est souhaitable que soit constitué à cet effet, dans l’entreprise, un groupe de travail .
Risques encourus Démarche d’audit
A-t-on pris en compte tous les paramètres ? le marché, L’auditeur doit attacher autant d’importance aux produits qui sont concernés par un retrait
bien sûr, mais également les données internes qui sont la possible qu’à la mise sur le marché d’un nouvel article. Un groupe de travail doit être créé pour
main d’œuvre de fabrication, les services après vente analyser les différentes retombées d’un tel retrait. Il sera composé des fonctions suivantes :
éventuels ? ou encore, si à cet abandon correspond une
diminution des approvisionnements de matières Marketing : c’est à lui qu’appartient la décision de provoquer ce processus. Il doit fournir les
premières, qu’en sera-t-il du prix que consentira le données simulées quant à l’impact sur le portefeuille de produits. Il faut qu’il se détermine sur
fournisseur de celle ci ? et en conséquence, l’impact sur le les modalités de retrait et sur le planning. Il lui incombe aussi d’informer la commission sur les
prix de revient des autres produits finis utilisant la même retombées pour le marché et la situation de la concurrence face à cette possibilité.
matière première ?.
- Vente : le directeur commercial devra indiquer les conséquences sur la force de vente dans
Comme on le voit, ce retrait pose des problèmes. Mais à l’hypothèse d’un retrait et communiquer les avantages et inconvénients encourus tant sur le
l’inverse, éviter de se poser la question du retrait est plan interne que sur le plan externe.
aussi lourd de conséquences. On ne peut raisonnablement
pas maintenir à tout prix un produit dont le marché ne - Production : un retrait peut avoir des retombées sur les autres produits utilisant les mêmes
veut plus. Un retard de décision peut mener à des impacts équipements ( donc impact sur les coûts à répartir), la même main d’œuvre (donc sous activité
amplifiés qui peuvent aller jusqu'à la fermeture des sites éventuelle), ou sur les matières achetées. La profitabilité des autres produits peut se trouver
de production qui seront alors les seuls remèdes. remise en cause. Dans certains cas, il faudra envisager d’intégrer à cette équipe, le ou les
autres chefs de produit qui seraient concernés de façon indirecte afin qu’ils puissent étudier les
conséquences sur leurs gammes respectives.
- Contrôle de gestion : son rôle sera surtout d’aider à la prise de décision en chiffrant les
composantes et en valorisant les différentes solutions retenues.
Pour conclure , on a essayé de résumer les grandes lignes de ce travail ; afin de bien comprendre le rôle
de l’audit opérationnel dans la politique du produit .
En ce qui concerne la mise au point de nouveaux produits, apprécier les relations du marketing avec la
R&D.
Vérifier qu’il existe une méthode de suivi de projet, qu’elle est complète et correctement appliquée.
S’intéresser aux différentes fonctions qui constituent l’équipe de coordination des projets de R&D.
S’assurer que les recherches se basent sur des données suffisantes en ce qui concerne les
caractéristiques du produit, mais aussi sur le prix souhaité et les volumes escomptés.
Pour les produits qui ont subi une reformulation, contrôler que les nouveaux matériaux utilisés
n’engendrent pas de problèmes légaux.
Vérifier que le chef de produit dispose bien des outils nécessaires pour lui permettre de suivre la vie de
ses produits.
Contrôler qu’il existe un système de remontée d’informations sur la qualité des produits.
Analyser le suivi des stocks à rotation lente ainsi que les actions prises.
Apprécier, en se rendant sur place, les produits de la gamme face aux produits concurrents.
Vérifier qu’il y a cohérence entre le cycle de vie du produit et la largeur de la gamme (croissance :
élargissement ; déclin : élagage).
Si l’extension de la gamme est faite par des produits venant d’autres fabricants, vérifier l’existence de
l’accord de distribution, apprécier les moyens de gérer ces produits et leur contribution (CA et profit).
Pour les ventes sous marque privées, s’assurer qu’un contrat est signé. S’informer sur l’impact de ces
produits sur les ventes réalisées sous la marque de l’entreprise.
Apprécier la part du CA des nouveaux produits. Contrôler que les causes d’échec sont analysées.
En ce qui concerne les produits en déclin, apprécier les données sur lesquelles on se base pour décider
du maintien ou du retrait.
Chercher à savoir qui participe au processus de prise de décision et qui prend la décision finale.