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QUALITE

BACTERIOLOGIQUE DES
EAUX.
F.MOUFFOK IPA

Ecole nationale polytechnique


13 avril 2009
INTRODUCTION

 A.M.E : appréciation du risque du à des


microorganismes pathogènes.
 Risque toxique = risque chronique
 Risque microbiologique = risque aigu donc :
- il faut rechercher la présence et la
concentration de l’agent du risque ( comme
dans le cas du risque toxique)
- il faut prévoir dans quelle mesure une telle
présence pourrait survenir;
- s’il survient évaluer l’acceptabilité du
risque en tenant compte des modalités
d ’utilisation de l’eau;
Effets du risque sur la
contamination microbienne

c o n t a m in a t io n m ic r o b ie n n e ( p o llu t io n ) = r is q u e

D é m a r c h e é c o lo g iq u e D é m a r c h e é p id é m io lo g iq u e

E f f e t s s u r l 'e n v i r o n n e m e n t E ffe t s s u r la S a n t é P u b liq u e


L’EAU DE CONSOMMATION ET LA
POLLUTION BACTERIOLOGIQUE
Eau des réseaux Eau de surface
d ’adduction
publique
Hommes et Animaux

Eaux
Souterraines
Circulation des eaux de consommation
Contamination par sources virulentes (selles, ongles)
Les infections humaines transmises
par l ’eau
Agent s origines plus %
fréquentes
Pathologie digestive
Fièvre typhoïdes Salmonella typhi Coquillage 5%
(para A - para B) Eaux 5%
Gastro-entérites Escherichia coli Eaux
Salmonella sp Aliments crus 52 %
Shigella sp Baignades 10 %
Yersinia enterolitica Eaux 3%
Campylobacter jejuni Eaux -
Vibrio parahemolyticus -
Giardia 0,3 %
Rotavirus Entérovirus 3%
Adénovirus
Choléra Vibrio cholerae Eaux , coquillage -
Hépatite A Virus Coquillage, Eaux 17 %
Aliments consommés
crus
pathologie respiratoire
Legionella pneumophilae Eaux climatiseurs
Leptospires (hyg. Hosp)
Mycoses pulm. Asp. Fumg.
Actinomycetes thermophiles
Pathologie gastrique
Helicobacter pylori
Meningo.encéphalites
Naegleria acanthameba Eaux réchauffées
Divers
Dermato.mycoses Dermatophytes Piscines
Candidoses C. Albicans Baignades (mer,
suppur. Bact. Staph. / Pseudo. piscines)
Cysticercoses Taenia saginata Epandage
Économie de l’eau en pleine croissance

Développement des
Approvisionnement de
techniques
plus en plus difficile
Industrielles modernes

Accroissement de la population
Et de son niveau de vie
Pour cela on a utilisé

- Les eaux des nappes et des sources.


- Les eaux de surface ,eaux de ruissellement

Puis méthodes de recyclage,

- eaux de déssalement et
- eaux souterraines.
Problématique
 Simultanément la pollution a pris de
l’importance:
- Rejets industriels
- Eaux usées domestiques
- Pesticides
- Engrais ,et des pollutions
exceptionnelles ou accidentelles d’où
nécessité de
développer des méthodes analytiques
de plus en plus sensibles pour mettre en
évidence cette pollution
Origine de la minéralisation et
de la microflore
 La minéralisation d’une eau sera fonction
de la nature des sols traversés et de son
temps de séjour dans le gisement
hydrominéral.

 Une communauté bactérienne


autochtone faisant partie intégrante de
ses constituants naturels existe au
même titre que les minéraux (livrés au
consommateur sans aucun traitement de
désinfection).
Contamination de l’eau

L’eau coule et se charge au cours de son


passage; elle contient des substances ou des
microorganismes qui par leur nature et leur
concentration peuvent être :
- indispensable,
- acceptable,
- indésirables voir
- toxiques ou dangereux.
C’est la raison pour laquelle:
 L’eau ne peut être directement utilisé par le
consommateur.
 Signification :
- la mise en œuvre des indicateurs doit
permettre de montrer la très bonne
protection de l ’aquifère contre toute
contamination.

Cette donnée ne peut être exacte que si elle


est vérifiée dans le temps, d ’ou la nécessité
de la mise en place d ’une stratégie de
contrôle .
 UN POINT IMPORTANT:
« Ces eaux sont très peu chargées donc
l ’échantillon analysé a peu de représentativité au
regard des volumes embouteillés »
( analyser des quantités plus importantes reparties
sur plusieurs heures)
 Pollution fécale:

- coliformes totaux et fécaux


- Entérocoque: très rare
- ASR: pollution ancienne

 Pollution de l ’environnement de surface


– Pseudomonas aeruginosa (défaut de
protection); jamais isolé des eaux naturelles
bien protégées.
 Contrôle de la flore totale (très important) en
particulier pour l ’auto-contrôle.
- A l ’émergence:
– n=< XUFC par ml à 20-22° en 72h
– n=< X’ UFC /ml à 37° en 24 h
(n = nombre guide et non concentration maximale )
donc point considéré comme une spécificité
biologique du gisement.
– La surveillance microbiologique d ’une eau
naturelle à sa source passe
essentiellement par la démonstration sur le
court, moyen et long terme de sa bonne
protection vis à vis des pollutions externes
via le constat de l ’absence des indicateurs
d ’origine fécale et environnementale.

– Les éléments liés à la stabilité de la flore


autochtone viennent renforcer cette
démonstration.
Réglementation et assurance qualité au niveau du
captage
Hydrogéologie:
- connaissance du terrain
- Étude des sols traversés.

Assurance qualité
- Hygiène : surveillance du site.
- Contrôles périodiques des eaux de surface et
analyses microbiologiques,chimiques( composition
, absence de polluants)

Réglementation :
- Protection de la nappe, périmètre de protection
SURVEILLANCE MICROBIOLOGIQUE DU
PRODUIT FINAL
But:
« utiliser l ’eau (Eaux brutes ) ou embouteiller et la
livrer au consommateur soit avec toutes ses
caractéristiques originelles, soit après
transformation »
Pour cela on utilise une démarche préventive
s ’appuyant sur
- une analyse de risques,
- une détermination des points critiques puis
- la mise en place d ’actions spécifiques s ’appuyant
sur des outils de type HACCP.
Echantillonnage et prélèvement
 Examen bactériologique valablement
interprété:
- nécessité de travailler sur un échantillon
correctement prélevé.
- Dans un récipient stérilisé
- Correctement transporté au laboratoire.
- Analysé sans délai
- Ou après une courte durée de conservation
dans des conditions satisfaisantes.
 Remarques:
1- Étant donné que dans la plupart
des cas le responsable du prélèvement n'est
pas l'analyste, il convient que le préleveur
ait une connaissance précise des
conditions du prélèvement et de son
importance pour la qualité des résultats
analytiques.

2- Le contrôle doit tenir compte de la


période des pluies quelque soit la saison à
cause du facteur de dilution ou de
contamination de l’eau.
- nécessité de mettre en place :
-- une organisation structurée,
-- de disposer d'un personnel qualifié,
-- de développer une méthodologie
adaptée à chaque cas,
-- de procéder à un choix judicieux des
points de prélèvement et d'utiliser le matériel
convenable.

<< Les résultats de l'analyse ne seront


exploitables que si le prélèvement a un
caractère représentatif.>>
 Le prélèvement instantané n'est qu'un
reflet de la composition de l'eau qui a un
caractère évolutif, surtout vis-à-vis des
phénomènes de pollution.

 Une meilleure appréciation de ces


variations peut résulter d‘1 multiplication
des prélèvements, mais ceci constituera
une sujétion matérielle et financière
Remarque:

 Cas de puits ou forage: pour être


significatif, prélèvement sur
ouvrage en service.
 Dans cas d’un ouvrage récemment
creusé procéder à des pompages
journaliers pendant 8 à 15 jours
avant le prélèvement/ Idem pour
puits ou forage longtemps inutilisé.
cas d'une eau souterraine
Deux cas très différents peuvent se présenter:

- un captage ou d'un puits équipé d'une


pompe: prélèvements après épreuve de
pompage ininterrompue d'une durée totale de
l'ordre de 30 heures ou, à la fin de la dernière
journée d'une série de trois journées
consécutives de pompage de 10 heures.

- une source aménagée, effectuer


le prélèvement au trop plein, sinon procéder à
un aménagement provisoire.
Transport des échantillons

Température de 4°C
 à l'obscurité

 Emballages isothermes
 Remarques:
 Le prélèvement subira obligatoirement :
- un certain temps de transport
- une attente au laboratoire avant la
mise en route analytique.
Ces temps devront être réduits au
minimum.
Fiche de renseignements

Principaux renseignements à fournir

1) Identité du préleveur.
2) Date et heure du prélèvement.
3) Particulier ou autorité demandant l'analyse.
4) Nature de l’eau analysée
5) Température de l’eau au moment du
prélèvement.
6) Identification précise du point de prélèvement.
Interprétation en fonction de nature
du microorganisme recherché
 Indicateurs de pollution spécifique
- existence d’une pollution fécale :
COLIFORMES FECAUX :les plus sensibles ( 13.M
chez l’homme, 0,2M chez les bovidés; etc…)
C.F.récente;
STREPTOCOQUES FECAUX :plus résistants ( 3M
chez l’homme, 1,4M chez les bovidés , etc…) C.F.
ancienne

 Indicateurs de pollution non spécifique


CLOSTRIDIUM SULFITO REDUCTEURS : apparition
irrégulière ,associée à des germes fécaux indique
qu’il ont sans doute la même provenance,et que
l’eau est soumise à une contamination dangereuse
répétée.
Étude de la protection de
la ressource:
 Dénombrement des germes totaux
Eau des nappes n’étant pas stérile
(présence d’une flore relativement
constante,)son accroissement peut
traduire l’apport de bactéries
étrangères donc une  défaillance de
la protection de la nappe.
Interprétation en fonction
de l’utilisation de l’eau
 Conformité à la norme :
progression continue dans la signification des
résultats analytiques permettant de juger de
l’acceptabilité ou non d’un risque, et non pas une
valeur fixe en deçà de laquelle tout est bon et au-delà
de laquelle tout est mauvais.
(Une norme est toujours située très bas donc très
éloignée du signal d’alarme de risque inacceptable)
RESULTATS DES ANALYSES
BACTERIOLOGIQUES DES EAUX NATURELLES

N = 369

166

Mauvaise Bonne
Qualité bactériologique des eaux
au cours des 4 dernières années

2008 BQB MQB

2007

2006

2005
%
0 50 100
Principaux germes et leur pouvoir pathogène
Germes isolés % Pouvoir pathogène
Acinobacter lwoffi 6,73 Pathogène opportuniste

Bulkhardéria cépacia 1,72 Pathogène opportuniste.

Bulkhardéria pseudomalléi 5,76 Mélioïdose (mime la


tuberculose )

Buttiauxella agarestis 14,20 Pathogène opportuniste.

Clostridium perfringens 15 Toxi-infection alimentaire


E.coli 21,7 Pathologie appareil
urinaire,diarrhées
Pseudomonas aeruginosa 46 Infections nosocomiales
Shigella sonnei 1 Gastro-entérite
Conclusion
 La Bactériologie des Eaux est une discipline
en plein essor: elle nécessite une excellente
connaissance de l ’écologie microbienne de
l’eau en particulier dans le cas des eaux
naturelles.
 But essentiel : Maîtrise de la qualité des
EAUX livrées à la consommation.
 L ’analyse: photographie d’une situation
microbiologique à un moment donné ; Donc à
prendre en compte dans l’interprétation.

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