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L’agent judiciaire du

Royaume
Encadré par : Mr Jellouli
Elaboré par : Amrani Joutei Jihane
Sfaira Yasmine
PLAN
INTRODUCTION
I- Les attributions de l’agent judiciaire de royaume
1- Avant le déclenchement du contentieux
2- Lors du déclenchement du contentieux
3- Apres le déclenchement du contentieux
II- La stratégie de gestion du contentieux de l’état
1- la prévention du contentieux
2- La gestion du contentieux
Conclusion
INTRODUCTION
L'Agence Judiciaire du Royaume (AJR) est une institution chargée d'assurer la défense
des intérêts de l'Etat devant l'ensemble des juridictions du Maroc et à l'étranger, et ce,
dans les instances judiciaires civiles, pénales, administratives et commerciales.
L'AJR a été créée par le dahir du 7 janvier 1928. Elle a été réorganisée par le dahir du
2 mars 1953 qui la place sous l'autorité du Ministre des Finances.
Elle intervient aussi dans le règlement amiable des litiges opposant l'Etat aux tiers, à
travers un comité ad hoc et assure la récupération des débours de l'Etat auprès des tiers
responsables du préjudice subi.
En assurant ces missions, l'AJR agit comme veilleur sur les deniers publics. Toute action dirigée
contre l'Etat sous-entend un enjeu financier. De ce fait la présence de l'AJR dans toutes les
instances judiciaires visant à déclarer débiteur l'Etat ou un de ses démembrements, concernant les
matières étrangères à l'impôt et au domaine, vise à s'assurer que les intérêts du Trésor public sont
valablement défendus et, le cas échéant, entreprendre les démarches nécessaires dans ce sens.
Dans la pratique, tous les ministères sollicitent l'appui de l'AJR pour les défendre devant les
tribunaux, soit exclusivement, soit pour prêter main forte à leur avocat. Dans ce cas, il n'est pas
rare que l'AJR soit appelée à intervenir au milieu d'une procédure lorsque l'administration
concernée estime que le traitement du dossier, confié initialement à un avocat, nécessite davantage
de compétences.
Les attributions de l’agence judiciaire du
royaume
• Avant le déclenchement du contentieux :
-Le pouvoir de fournir des avis sur des questions juridiques et administratives: l'Agence
doit disposer d’une base de données pour différents types de jurisprudences et diverses études
juridiques liées au contentieux en cours, afin de la mettre à la disposition des administrations.
-Le pouvoir d'exprimer un avis sur les contrats conclus par les administrations publiques:
ce pouvoir dont disposent des organismes similaires dans les pays développés permettrait de
renforcer la position juridique des administrations, notamment pour les contrats ayant une
importance financière, ceux présentant des difficultés techniques ou pour les contrats
internationaux.
• Lors du déclenchement du contentieux
-Accorder à l’Agence judiciaire du Royaume une délégation légale pour
représenter l'Etat et assurer sa défense devant les tribunaux et devant les
instances d'arbitrage nationales et internationales.

-Accorder à l’Agence le pouvoir de recours aux avocats après


concertation avec les administrations concernées.
• Après le déclenchement du contentieux
-Accorder à l'Agence le pouvoir d'examiner la pertinence du recours à l’appel.
-Le droit de recourir directement à la procédure amiable.
L’AJR traite une partie du contentieux de l’État par voie amiable selon deux modes :
. Lorsque la responsabilité incombe au tiers, l’AJR entame une procédure non judiciaire de
récupération des débours de l’État ;
. Lorsque la responsabilité de l’État est engagée, un comité interministériel regroupant les
représentants du Ministère de l’Économie et des Finances et des ministères concernés statue sur
les indemnisations à octroyer aux personnes ayant subi le préjudice.
La stratégie de gestion du contentieux de l’état

La stratégie de la gestion du contentieux de l’Etat se base sur deux niveaux


essentiels qui sont la prévention du contentieux, et la gestion du contentieux
judiciaire.
La prévention du contentieux
Absence d’un texte juridique pour l’encadrement des consultations juridiques:
L’importance des consultations juridiques en matière de prévention des risques juridiques
apparaît essentiellement en matière d’identification des alternatives juridiques disponibles,
Cette importance apparaît également à travers le pouvoir de prodiguer des conseils
efficients en vue d’assister l’administration concernée dans la prise de la bonne décision,
l’avis de l’Agence reste consultatif et non contraignant pour l’administration. Plus encore,
ce rôle consultatif est assuré par l’A.J.R. en l’absence de tout texte juridique lui conférant
expressément la possibilité d’exercer cette mission, sachant que ce genre de consultations
peut, parfois, exiger un investissement important en temps et en effort.
Faiblesse au niveau du rôle de sensibilisation à la prévention contre les risques
juridiques:
L’Agence procède à l’émission d’un certain nombre de notes, d’articles et d’études
ayant trait à la matière civile, commerciale, pénale, et administrative et à toute autre
problématique juridique liée au contentieux impliquant les administrations
publiques. L’A.J.R. organise également des campagnes de sensibilisation au rôle
préventif des risques juridiques. la Cour a constaté qu’à l’exception de certaines
études qui ont été publiées au niveau du rapport annuel de l’Agence demeurent
insuffisantes en comparaison avec le volume du contentieux qu’elle gère
La gestion du contentieux
La stratégie de la défense des intérêts de l’Etat:
En plus de l’Agence judiciaire du Royaume qui est habilitée à défendre les intérêts de l’Etat, l’article
34 du code de procédure civile dispose que l’administration est valablement représentée en justice par
un de ses fonctionnaires ayant reçu délégation à cet effet. De plus, l’administration peut se faire
assister par un avocat. La mission de défense des intérêts de l’Etat peut être effectuée selon l’un des
trois niveaux suivants :
Un fonctionnaire de l’administration ayant reçu délégation pour représenter l’administration en justice
;
- Un avocat pour défendre, en justice, les intérêts de l’administration ;
- L’agent judiciaire du Royaume.
Le recours à l’assistance des avocats:
Comme indiqué, le recours à l’assistance d’un avocat reste facultatif pour l’administration. Cependant, pour
l’Agence judiciaire du Royaume qui ne dispose pas de moyens et d’attributions nécessaires à l’élaboration et au
pilotage d’une stratégie de la défense des intérêts de l’Etat, cette possibilité de recourir aux avocats soulève les deux
remarques suivantes :
Elle peut être à l’origine d’un affaiblissement de la stratégie de la défense des intérêts de l’Etat, dans la mesure où le
recours à l’A.J.R se fait, parfois, à des stades avancés de la procédure, notamment en phase de pourvoi en cassation ;
- Le recours direct de l’administration aux services des avocats se traduit, parfois, par des coûts financiers
importants. L’Agence, de par son expérience acquise auprès des tribunaux et son expertise en matière de procédures
judiciaires, peut rationnaliser les montants des honoraires en comparaison avec les autres administrations.
CONCLUSION
Le suivi des dossiers de contentieux judiciaire au niveau de l’Agence a
permis à la Cour des comptes de constater que la liberté laissée à chaque
administration pour le choix des moyens de la défense de ses intérêts a
montré certaines limites dans l’encadrement, l’orientation et la
détermination de ces moyens, à même d’assurer un taux élevé d’affaires
gagnées.

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