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Cours de Dialectologie

S6,
Parcours Linguistique
Par Meliani Mohamed
Introduction générale
• Le langage humain parlé est grammaire. Il
est d’une structuration grammaticale
permettant son intelligibilité. S’il est
transmissible c’est parce qu’il est à
chaque fois construit selon une
organisation reconnue de tous et partant
descriptible.
Description des langues

• Les langues étant descriptibles


dans leurs organisations, elles ont
toujours fait l’objet d’études
spécifiant leurs grammaires.
Grammaire
• La grammaire est une description de la
relation liant son et sens dans les
constructions discursives d’une langue (les
phrases). Elle a été traditionnelle, se limitant à
la description, avant d’être générative.
• Toute phrase est une suite intelligible
de sons.
• La relation intime entre son et sens
trouve écho dans la structure
syntaxique, l’agencement des
constituants phrastiques.
Grammaire traditionnelle
• Elle centre sa description de la langue
sur la structure syntaxique des phrases
ce qui souvent dessert le sens.
• Elle prédit ce qui est à dire et ce qui est
à ne pas dire parce que son référent
est un corpus de phrases modèle,
sacré.
Grammaire générative et linguistique
• Selon la grammaire générative, la description de tout
énoncé ou phrase suppose deux types de
représentations, phonologique et syntaxique, et une
forme logique reliant la représentation syntaxique à
celle sémantique. A cette forme logique est
également liée la représentation phonétique à l’aide
de représentations intermédiaires, essentiellement
celle syntaxique.
• La linguistique, ultime développement de la
grammaire, cherche à expliciter les relations établies
entre son et sens. Elle hérite de l’organisation de la
grammaire générative et cherche à la dépasser.
Néo-grammaire
• Au-delà de la grammaire et avant tout
développement, la description des langues
s’est prêtée à des études structurelles
comparatives frôlant l’explication des
phénomènes grammaticaux, entre autres ces
études la dialectologie qui s’inspire de l’ère de
son temps.
Dialectologie, néo-grammaire
• Due au néo-grammairien allemand George
Wenker et sa quête des "lois phonétiques",
elle s’établit comme discipline avec J.
Gilliérion et ses monuments de la
recherche dialectologique galloromane
comme l’Atlas linguistique de la France
nous renseignant de façon exhaustive sur la
nature des patois (Atlas linguistique de la
France, Paris, Champion, 1902-1910, 35
fasc. en 17 vol.).
Dialectologie, essai de définition

La "Dialectologie" est synonyme de


"géographie linguistique". Elle
saisit la "variation linguistique"
et/ou les parlers isolés afin de les
décrire ou d’en décrire les
"diasystèmes" (Uriel Weinreich).
Variation linguistique
• La variation linguistique est le changement linguistique ,
diachronique ou synchronique, dû aux facteurs spatial,
social, générationnel, ethnique, de genre, situationnel….
Elle peut être (Bulot et Blanchet (2013:48)) :
- diachronique (historique) ou
- synchronique :
* diatopique (due au facteur spatial, régional),
* diastratique (due à la dimension sociale (différence
sociale entre locuteur : PDG, fermier…)
* diaphasique (stylistique due au facteur situationnel) et
* diagénique : (due au facteur "genre").
Dialectologie et variation
• La langue est un objet libre. Elle n’est pas enracinée
dans la stricte norme standard, d’où son hétérogénéité.
• La prise en compte de sa variabilité dans sa description
est une nécessité:
* "La variation dans l’espace [et le temps] fournit son
objet à la géographie linguistique et à la dialectologie"
(Todorov)
* Toute diversité géographique renvoie à une diversité
temporelle (Dalbera 2013 ; de Saussure 1973 [1916] ;
Lafkioui 2007).
• La variation s’observe essentiellement dans
- le temps (variation diachronique) :
l’éloignement temporel des états ou variétés de
langue engendre leur différence, et
- l’espace (variation diatopique) : éloignées dans
l’espace, les langues diffèrent les unes des
autres, surtout quand cet éloignement est
ancien. (A. THIBAULT)
Géographie linguistique
• Elle localise les variantes des langues les unes
par rapport aux autres en les comparant sur
une carte. Elle cherche à établir des cartes
linguistiques.
• Contrairement aux grammairiens du 18ème
siècle, elle privilégie l’étude des dialectes et
parlers à leur considération formes
"abâtardies" de langues anciennes.
Atlas linguistique
• Il s’agit de la localisation des langues dans leurs
espaces vitaux à partir d’enquêtes de terrain
scientifiques (enquêteurs qualifiés, locuteur
idéal, API) couvrant toutes les aires d’usage des
langues, abstraction faite des frontières
politiques.
• Les cartes linguistiques sont riches en
enseignements linguistiques et humains :
l’homme est par définition un marcheur parlant.
• Saisir la variation dialectologique
suppose une description de grammaires
et de lexiques variantes linguistiques. Il
s’agit de décrire
– l’essentiel du lexique, la phonétique, la
syntaxe et la morphologie des idiomes.
– les archaïsmes, les néologismes, la
flexion, la conjugaison…
Premiers atlas linguistiques
• En dressant les cartes linguistiques, George
Wenker (allemand) en 1881et J. Gilliérion (belge)
en 1901 ont établi les premiers jalons de l’atlas
linguistique.
• Ils ont fait subir à des locuteurs idéaux de
différentes régions un questionnaire comprenant
des phrases à traduire. Les traductions ont
permis de révéler des variantes dialectales
• Ces variations géographiques ont été reportées
sur une carte de visualisation.
Carte d’un atlas linguistique de France
Carte d’un atlas linguistique du Maroc
Variation linguistique dans le Rif
Spirantisation de la vélaire simple /g/, cas de /aGuGil/ ‘orphelin’ (Lafkioui 2007:55)
Dialectologie et variation
• Une langue connaît une diversification
structurelle et lexicale et se décline en
dialectes dépendamment de leur
localisation spatiale et temporelle.
• L’innovation part d’un "foyer
d’expansion".
– La dialectologie décrit les
systèmes structuraux des dialectes.
– Faisant partie d’une même famille,
elle compare leur système afin de
dégager leurs particularités et de
délimiter leurs espaces
géographiques.
NB
• Elle compare également des
dialectes isolés, ne faisant pas partie
d’une même famille (de langue ou de
langues), et géographiquement
voisins, et ce afin de saisir le
rapprochement qu’installe le temps
dans leurs systèmes respectifs.
La dialectologie est "grammaire"
• Elle s’intéresse aussi aux langues
parlées afin de les éterniser.
• Elle décrit leurs grammaires.
• Comment s’y prend-elle pour
délimiter les zones dialectales, et
caractériser les dialectes ?
Grammaire
• L’acception retenue est celle traditionnelle
décrivant de la langue :
- sa phonologie (les phonèmes et les règles de
leurs combinaisons),
- sa syntaxe (les différentes combinaisons des
morphèmes et des syntagmes),
- sa lexicologie (les particularités de son lexique) et
- sa sémantique (le sens des morphèmes et de
leurs combinaisons).
Dialectologie et démarche
• Elle appréhende les/des caractéristiques
structurelles des/de dialectes.
• Elle procède à l’aide d’enquêtes de
terrain auprès d’informateurs.
• Elle peut procéder à partir de critères
(grammaticaux ou d’enquête)
préalablement choisis.
• Elle étudie les parlers/dialectes de plusieurs
localités : elle relève leurs caractéristiques
linguistiques (phonétiques, lexicaux,
syntaxiques, phonologiques,
morphologiques,...).
• Sur la base de leurs différences structurelles,
elle trace en les délimitant sur une carte
leurs aires géographiques.
• Elle se sert d’une terminologie propre pour
ce faire
Dialectologie et méthodes
• Ses méthodes d’analyse de la variation (du
changement linguistique et de la diffusion
linguistique) sont synchroniques ou
diachroniques.
- La dialectologie synchronique interroge la
distribution géographique de la variation
linguistique ;
- La dialectologie diachronique (ou historique)
décrit la variation linguistique et l’explique par le
biais des reconstructions sociohistoriques.
Dialectologie et empirie
• Son étude repose sur l’analyse de corpus empiriques
représentatifs collectés et systématisés à l’aide
d’enquêtes de terrain scientifiquement élaborées.
• Qualité et quantité de matériaux sont exigées pour
l’opérationnalité et la pérennité du corpus de
référence.
• Des outils théoriques et méthodologiques sont définis
en amont de la recherche pour la constitution d’un
corpus de matériaux oraux et visuels.
Représentativité du corpus
• La validité du corpus est fonction à la fois de la
représentativité qualitative et quantitative de ces
données et de l’adéquation
– scientifique de ses approches,
– géographique et démographique (variation
horizontale), et
– sociale (variation verticale, due à la classe sociale et
au niveau d’instruction…).
NB. Même les phénomènes moins récurrents doivent y être
représentés aussi.
Carte géoréférencée
• La conception de cartes géoréférencées des
groupes (tribus) et villages facilite le traitement
automatique des corpus.
• Elle se fait à partir de cartes topographiques
informatisées.
• A ces cartes sont intégrés les faits linguistiques
relevés (procédé de "mapping") de logiciels
spécialisés dans le traitement des données
géographiques (QCad (actuellement LibreCad),
CorelDRAW, Mapinfo Professional et InkScape par
exemple).
« mapping »
• C’est un procédé de systématisation numérique
« qui consiste à articuler les faits linguistiques sur
les points géographiques choisis » pour enquête.
• Il procède après avoir réalisé la carte des groupes
des variétés linguistiques et celle des points
d’enquête.
• Les points géoréférencés correspondent à des
particularités dialectales relevées dans des "points
d’enquête" (localités géographiques).
• Chacune des articulations cartographiques porte un
titre qui introduit le phénomène traité dans la carte
géolinguistique en question.
Systématisation des données
• Il s’agit de la transcription graphique, l’organisation
et éventuellement la traduction du corpus.
• Elle est mieux faite en format numérique parce
que cela :
- permet de rendre compte du caractère oral
(multimodal, verbal, para-verbal et non-verbal) des
matériaux recueillis dans l’exhaustivité, et
- de mieux préserver les données recueillies.
Dialectologie et technologie
• Les techniques numériques et les nouvelles
technologies de l’information sont au service
des travaux dialectologiques.
• Collecter et systématiser les données
linguistiques, les accompagner d’une
documentation linguistique et
extralinguistique appropriée
("métadonnées"), se font selon des technique
d’archivage durables.
Dialectologie et méthodologie
• Aussi, une recherche empirique détermine
avant tout
- son objet d’étude,
- les approches préconisées,
- son terrain géographique, démographique et
social cible, et
- la méthode de collecte de matériaux/corpus.
Dialectologie et métadonnées
• Le corpus comporte également des "métadonnées" qui
permettent de mieux gérer le corpus et de mieux comprendre
les phénomènes à l’étude :
- profils sociaux et démographiques des informateurs,
- leur répertoire linguistique,
- leur localisation géographique,
- le contexte interactif,
- la date d’enregistrement,
- le protocole historique des changements
- les genres de texte,
- les types d’enquête,
- les commentaires extralinguistiques…
Instruments d’enquête
• Un corpus géolinguistique représentatif (de faits
oraux) peut être collecté à l’aide de trois
instruments possibles
– les enregistrements dirigés (questionnaires),
– les enregistrements semi-dirigés (interviews aux
questions ouvertes permettant l’élaboration narrative
ou conversationnelle apte à la comparaison
intralinguistique et interlinguistique) et
– les enregistrements non dirigés (expressions verbales
et non verbales spontanées).
Choix des points d’enquête
• Leur choix se fait suivant le  "principe
d’équidistance" : le terrain d’enquête est
réparti en plusieurs localités reprises par des
mailles sur la carte et représentées à l’aide de
points.
NB. Plus la variation est grande plus les mailles
sont réduites.
Mailles sur carte ("fête de village" en France)
Particularités structurelles
Cette notion a évolué avec le temps.
Au départ, supposant uniquement
l’aspect lexical et celui syntaxique,
elle s’étend aux autres aspects de
génération du sens dans un système
"linguistique".
Dialectologie et évolution
Sa description est devenue principalement
– phonétique,
– phonologique,
– Morphologique,
– syntaxique et
– lexicale.
• En saisissant les variations linguistiques,
elle décrit les changements diachroniques
subis par un système linguistique
homogène à une époque donnée de son
histoire.
• Elle s’arrête aux raisons (historiques,
socioculturelles, socioéconomiques,
linguistiques (idiome adstrat, substrat ou
superstrat)…) de propagation ou non
propagation de ces changements.
Adstrat
• Un idiome (langue ou dialecte) "adstrat" est
un idiome voisin d’un idiome référence (parlé
quelque part et considéré code des lieux) qu’il
peut influencer.
• La contiguïté source d’influence peut être
géographique comme elle peut économique
ou politique.
• C’est le cas du français et de l’espagnol pour
l’arabe au Maroc
Substrat
• Tout idiome auquel s’est substitué,
pour diverses raisons dans une
région donnée, un autre idiome.
• Il influence toujours celui qui lui a
succédé.
Superstrat
• C’est un idiome qui
– S’introduit sur l’aire d’un autre,
– Ne s’y substitue pas,
– Y laisse des traces, et
– Peut disparaître.
Dialectologie et géographie linguistique

La délimitation géographique des


variantes dialectales d’une langue
ou de parlers isolés permet de
tracer des "isoglosses" (dits aussi
lignes ou "faisceaux d’isoglosses")
sur une carte linguistique.
• La carte linguistique sur la base de
descriptions dialectologiques délimite
des "aires dialectales", parler ou
dialectes régionaux, et leurs "ondes
géolectales", d’influence : elle circonscrit
les "zones centrales" où se produisent les
"innovations" et les "zones
périphériques" où se maintiennent les
archaïsmes.
Les dénominations de la "fête de village"
d’après les enquêtes
Isoglosse
• C’est une ligne séparant 2 aires géolectales, un
espace où est rencontré un trait linguistique
donnée et un autre où il ne l’est pas.
• C’est une frontière linguistique.
• Il est dit aussi "ligne isoglossique" parce que
représenté par une ligne sur la carte
géographique.
• Un ensemble d’isoglosses proches ou
superposés est dit "faisceau d’isoglosses"
Faisceau d’isoglosses
• « Ensemble d’isoglosses
superposées ou proches » qui
peuvent ou non être situés sur un
espace continu. Il s’agit de
«Limites linguistiques »
(Thibault).
Aires dialectales
• Ce sont des « aires délimitées par des
faisceaux d’isoglosses » des fois sous
forme de "croissant" : le cas, par
exemple, des aires du wallon au nord-
est de la Galloromania (Belgique) ou
des dialectale d’oc et d’oïl en France
ou encore du rifain au nord du Maroc.
Croissant linguistique
Croissant dialectologique
• C’est une « zone intermédiaire de transition »
entre deux aires géolectales ».
• Celles-ci peuvent se rejoindre plus loin et
constituer une pointe. Le cas échéant elles
ceinturent le croissant.
- En France, le nord-occitan et la langue d’oïl
ceinturent le franco-provençal.
Les fluctuations de la frontière entre dialectes d’oc
et dialectes d’oïl
Ondes géolectales
• « Selon la théorie des ondes, l’étendue des aires
dans lesquelles on rencontre un trait s’explique
par la propagation, inégale, de certaines
innovations à partir de certains centres [ou foyers
d’expansion] et le maintien ailleurs de formes
anciennes [, d’archaïsmes] » (Todorov et Ducrot,
1972:148-149).
• Les innovations s’imposent peu à peu à partir
d’un noyau, la haute société ou le peuple par
exemple. Elles partent du centre pour envahir les
zones périphériques/latérales.
Centre et innovations
• L’irradiation des traits innovateurs se fait
à partir du centre : « les cartes
confirment que la perte de la flexion
casuelle se propage de l’Ouest vers le
Centre, alors que la tendance à placer le
complément d’objet direct après le verbe
se développe depuis le Sud-Est du pays
d’oïl » (Thibault).
Foyer d’expansion
• C’est le « centre à partir duquel les
innovations linguistiques se diffusent »
(Thibault).
• Le principal foyer d’expansion est
généralement les grandes
métropoles/agglomérations.
- Dans la Romania de l’Antiquité, c’était Rome.
- Dans la Galloromania, c’est Paris.
Aires latérales
• Ce sont des « aires situées de part et d’autre
d’un foyer d’expansion ».
• À l’échelle de la francophonie, la Suisse
romande, la Belgique et le Québec sont des
aires latérales par rapport à la France. Il y
subsistent toujours des archaïsmes comme
(dîner (déjeuner), souper (petit-déjeuner)…).
Aires résiduelles
• Ce sont les « poches de survivance de
phénomènes linguistiques archaïques ». Parce
qu’isolées, des localités reçoivent en retard les
innovations des foyers d’expansion et
conservent des réalisations archaïques.
- Le cas de la survivance du [h] aspiré dans
"haut", "hotte" dans les Vosges par exemple ;
- Le maintien de la prononciation apicale du [r]
(roulé) chez les séniors en Bourgogne.
Aires géolectales
• Les aires géolectales correspondent à des
particularités humaines (sociales,
culturelles, économiques, géographiques…).
NB. L’étude des dialectes sociaux et l’analyse du non
verbal conduisent à prendre en charge les aspects
suprasegmentaux (intonation…) et extralinguistiques
(le contexte d’énonciation) en raison de leur fort
ancrage dans la situation de communication
immédiate (Lafkioui 1999, 2001, 2006a, 2011 : 23-92),
.et partant à faire de la sociolinguistique
• La sociolinguistique est une branche de la
linguistique qui étudie la covariance langue ou
phénomènes linguistiques/faits sociaux. Elle
cherche d’en établir la relation de cause à
effet. Il s’y recoupent ethnolinguistique (ou
anthropo-linguistique, une discipline qui se
penche sur la variabilité linguistique),
sociologie du langage (considérant les faits de
langues comme des indices de clivages
sociaux), la géolinguistique et la dialectologie.
Dialectisation ou dialectalisation
• « Une langue se dialectalise quand elle prend,
selon les régions où elle est parlée, des formes
nettement différenciées entre elles » (Todorov
1972:150) :
-Latin de la Gaule ≠ Latin d’Italie ou Dacie
En France d’une région à une autre, il est
recensé plusieurs appellations de
"abeille" :
 "aveille", "abeille", "mouchette", "é", "aps",
"mouche à miel"… (Todorov 1972:150)
Ce sont des éléments de différenciation
dialectale ou de dialectisation.
Diasystème
Weinreich (1954:388-400) a proposé dans une approche
structurale la construction de "diasystèmes" ou
"supersystèmes", « des systèmes d’un niveau
supérieurs à celui des systèmes homogènes et
discrets », à partir de systèmes partiellement similaires
(2 dialectes ou une langue et un dialecte), et ce en se
basant sur des études scientifiques ou sur la simple
intuition de locuteurs idéals. Supposons les systèmes
vocaliques
Parler ou dialecte ou encore langue 1 /a, i, o, u, e/
Parler ou dialecte ou encore langue 2 /a, i, o, u, ԑ/
Le diasystème 1,2 sera //a,i,o,u,1e/2ԑ//
Dialecte
• Il s’agit d’une variante d’une langue dotée d’un
système de signes et de règles combinatoires
(lexique, syntaxe et phonétique propre) ou non
(un système qui a les mêmes origines que celui
considéré comme langue).
• Son usage est localisé dans un espace
géographique restreint par rapport à celui de la
langue : c’est un "dialecte régional".
• Il est relativement uni sur une aire géographique
étendue et délimitée au moyen de critères
géolinguistiques.
• Il n’a pas le statut socioculturel d’une langue. Il est
considéré une des variantes régionales d’une
langue mère même s’il n’en est pas directement
issu : sa dépendance d’affiliation le condamne
dialecte.
• Une langue et un dialecte « peuvent n’avoir en
commun que la représentation graphique [dans
les communautés à écritures idéographiques
(représentant les choses par des signes différents
des sons qui les composent, l’hiéroglyphique, le
pictographique)] et une parenté génétique »
(Todorov 172:149).
Exemples de dialectes
• En France, on distingue le domaine des dialectes
de langue d'oc limité au nord par celui des dialectes
de langue d'oïl et des parlers franco-provençaux.
• Les dialectes d’oïl sont des "dialectes littéraires" du
français ancien. Ils ne sont pas standardisés. Ils sont
encore « en liberté », gardant leur particularités
régionales excentriques.
• Il s’agit de : le picard, le francien, l’orléanais, le
bourbonnais, le franc-comtois, le champenois, le haut-
normand, le wallon, le lorrain, le bourguignon, le bas-
normand, le gallo, l’angevin, le parler de Maine, le
poitevin, le saintongeais…
Parler

• Système de signes et de règles


grammaticales circonscrit dans un
espace géographique étroit
(village, vallée, ville…) et dont le
statut n’est pas encore
déterminé.
Langue
• Un instrument de communication oral ou écrit propre à
une communauté, un système de signes combinatoire
décrit : langue mère, vivante, morte, familière,
soutenue, technique, savante, populaire, écrite, parlée…
• "Standardisée", "élaborée", « écrites », « littéraire » et
« utilitaires », elle est dite "langue-toit".
• Elle n’est le dialecte d’aucune autre langue.
• Elle est différente de ses plus proches parents
standardisés : l’espagnol, l’italien, par rapport au
français par exemple.
• Elle tend à la « dédialectalisation »,
l’homogénéisation des dialectes.
• Elle recense de nombreux technolectes et cela
la rend apte à exprimer les pensées quelque
soit leur degré d’abstraction.
• Elle est riche en procédés syntaxiques
(prépositions, conjonctions, etc.) et
morphologiques (dérivation, composition) et
cela rend son expression structurée et précise.
Langue-toit
• L’élaboration de la langue-toit lui fait arroger le
statut de conciliateur refuge des dialectes, des
patois et des langues régionales, en fin de vie,
et des fonctions prestigieuses.
• Ce sont les linguistes diachroniciens qui
s’occupent de sa genèse.
Patois
• Ce sont des dérivés généralement de dialectes et
des fois de langues, plus parlés dans des zones
restreintes rurales.
• Ils se caractérisent par des faits phonétiques et/ou
des règles de combinaisons syntaxiques et
morphonologiques propres.
• Dérivés d’une langue, il n’en garde qu’un système
partiel (parlers de paysans).
• Ils sont souvent moribonds : le cas des patois
disparaissant peu à peu au profit du français en
France par exemple.
Les zones dialectales du galloroman
France
• La France compte nombre de dialectes et de
langues :
- Les dialectes d’oïl (picard, wallon, normand,
anglo-normand, français, autres),
- Le franco-provençal
- La langue d’oc (nord-occitan, occitan moyen,
gascon,
Les dialectes galloromans
Dialectes d’oïl
• Eloignés du centre de la Romania et donc de
l’influence du superstrat franc, ils sont éloignés du
latin.
• Ils sont dotés d’une phonétique propre.
• Leur appellation « d’oïl » est due au mot « oïl »
(opposé de « d’oc »), signifiant « oui » dans l’ancien
français provenant du latin « HOC ILLE » (« c’est ça
»).
• Au moyen âge, la langue d’oïl a connu le
phénomène de dialectalisation.
• Quels sont les plus importants dialectes d’oïl ?
Le picard
• Ancien dialecte littéraire de Picardie, il devient aujourd’hui
patois (le chti ou chtimi est l’une de ses variétés).
• Il se caractérise par exemple par :
- L’article féminin "le" ou "li" pour "la"
- Le maintien de la distinction de "an" et "en ».
- L’absence de palatalisation de "KA" et "GA«  (ex. canter,
gambe)
- "CE" et "CI«  se réalisent "ch«  (ex. "cherf"pour "cerf"; "
chité" pour "cité")
- Le maintien du [w-] germanique (ex. warder/garder
waster/gâter, waignier/gagner)
Le wallon
• C’est le dialecte de la Wallonie (Belgique).
• Il se caractérise par entre autres :
- L’article féminin "le" ou "li" pour "la"
- Le maintien de la distinction des nasales [an] et
[en]
- Le maintien du [w-] germanique (ex.
warder/garder waster/gâter, waignier/gagner, etc.)
- Le [e] accentué issu du latin.
- Le A tonique libre se diphtongue en [-ej].
Le normand
• Normand signifie étymologiquement « homme du Nord"
• C’est une variété de l’ancien français, un ancien dialecte
littéraire (un scriptae).
• Il se caractérise par exemple dans les écrits par :
- [k-] pour "qu"
- [u] pour "o"
- La diphtongue nasale "aun"  (ex. aunte dans « tante » qui
rappelle « aunt »  de l’anglais moderne)
- Le [w-]  germanique, devenu [g] en français, et [v] en
normand (ex. "werwolf" > "garou" en français, mais "varou" en
normand).
- Le [h-] initial des mots d’origine germanique s’est maintenu
(ex. "hache"< "happia").
L’anglo-normand
• Le normand a été exporté en Angleterre au
11ème siècle. Il s’est mêlé à l’anglais et est
devenu anglo-normand.
• C’est un dialecte qui n’est plus parlé, mais il
subsiste toujours à travers des écrits de
l’époque et ses nombreux emprunts en anglais
(un adstrat) : chaise > chair, table > table.
Le français
• C’est à la base une koïné qui devient la langue standard, dite langue
uniformisée, « langue par élaboration », et langue-toit.
• Il est influencé par les sociolectes de la haute société française
septentrionale, lesquels sociolectes ne coïncident pas toujours avec le
français parisien, de l’Île-de-France, celui de la bourgeoisie.
• Ses caractéristiques linguistiques sont par exemple :
- La palatalisation des occlusives vélaires initiales devant [a] ("chanter" et
non pas "cantar")
- Le passage de [u] à [y] ("luna" > "lune")
- Le passage de [a] tonique libre à [e] (l’infinitif en "-ar(e)" du latin, de
l’italien, de l’espagnol ou du portugais sont en "-er" en français)
- La diphtongaison du [e] long tonique latin en [ei], puis "oi" [wa] ("toile" <
"tela", "poire" < "pera").
- La chute des occlusives intervocaliques (muer/mudar, mutare, jouer/jugar,
jogar, giocare)
- Le caractère oxyton de son accentuation : l’accent tombe toujours sur la
Autres dialectes d’Oïl
• Ne survivant qu’à l’état de patois :
- Les parlers de l’Ouest (gallo, angevin)
- Les parlers du Sud-Ouest (poitevin,
saintongeais)
- Les parlers du Centre (berrichon,
bourbonnais)
- Les parlers de l’Est (champenois, lorrain,
bourguignon, franc-comtois)
Le francoprovençal
• Localisation : centre-est de la France ( la Haute-Savoie), Suisse
romande, Val d’Aoste (Italie).
• Quelques Caractéristiques :
- [a] tonique libre latin reste ("cantare" > "(t)sãntá")
- [a] final atone latin reste [a] ("tela" > "teila")
- [u] final latin atone se maintient après un groupe
consonantique, au lieu de passer à [-e] comme en français (ex.
"miraclo", "proprio", "autro", "sieglo").
- La plupart des mots sont accentués sur l’avant-dernière syllabe
: langue paroxytonique à la différence du français qui est
oxytonique.
- Le francoprovençal se rattache tantôt à la langue d’oïl, tantôt à
la langue d’oc.
La langue d’Oc
• Localisation : le sud de la France, une partie du Piémont
(Italie) ; petit débordement en Espagne (le Val d’Aran, dans les
Pyrénées).
• Caractéristiques :
- La moins éloignée du latin, des langues de la Galloromania,
parce que peu éloignée du centre.
- Elle est très proche du catalan.
- Elle est connue aussi sous le nom d’occitan ou provençal, la
langue des troubadours.
- Elle était plus prestigieuse que les dialectes littéraires de la
France d’oïl avant
- Aujourd’hui, elle survit au travers des variétés dialectalisées
plus ou moins rurales
Le nord-occitan
• Localisation : le limousin, l’auvergnat et le
provençal alpin.
• Caractéristiques :
- Palatalisation de "ca" et "ga" latins ([ʃ] et [ʒ]).
L’occitan moyen
• Regroupe les parlers les plus conservateurs de
la Galloromania.
• Comprend le languedocien et le provençal.
Le gascon
• Localisation : les textes anciens des Pyrénées.
• Caractéristiques :
- Chute de [n] et [l] intervocaliques latins.
- [f-] latin > [h-] (ex. "farina"  > "harina"
Carte des dialectes de l’hexagone
Situation dialectalologique au Maroc

• Le Maroc est un pays plurilingue, caractérisé par la


cohabitation essentiellement de
* l'arabe (l’arabe classique, l’arabe marocain et
l’arabe marocain moyen) implanté dans le pays à
partir du 7ème siècle,
* l’amazigh, ancestral et dont les 4 variantes (le
tamazight, le tarifit, le tachelhit et le zenaga) sont
parlées par 28% des Marocains (HCP, 2004), et
* le français introduit au début du 20ème siècle.
Dont le contacte conduit fatalement à des influences
grammaticales mutuelles.
• Les études sur les parlers marocains
datent des années 1940.
• Elles sont de nature grammaticale,
didactique et linguistique, examinant les
structures des idiomes dans le domaine
de la phonétique, de la phonologie, de la
syntaxe et de la morphologie
essentiellement.
De quelques travaux sur l’arabe et
l’amazighe au Maroc
Sur l’arabe tels que ceux de Youssi (1977, 1986) Benhallam
(1980), Benkirane (1982), Benkaddour (1982), Boudlal
(2001), Bellout, (1987) ; Ait Hammou, (1988) ;
Hammoumi, (1988) ; Al Ghadi, (1990) ; Mawhoub,
(1992) ; Nejmi, (1993) ; Bennis (1993), Meliani (1995,
2007, 2009, 2011), Boudlal, 2001 ; Hammari, 2000,
Harris (1942), Cantineau (1950), Brunot (1950), Harrell
(1962), Abdelmassih (1970)…)
Sur l’amazighe tels que Basset (s.d., 1929), Abdouh (1987),
Allati (1986), Ameur (1985), Boukous (1987), Bergou
(1986), Cadi (1997), El Moujahid (1997), Taifi ‘1997),
Prasse (1995, 1997), Iazzi (1995), Bensoukas (1994)…. ,
Dialectologie marocaine en friche
• Les travaux en dialectologies ont été menés par des
militaires (des éclaireurs stratégiques) tout à fait au
début qui ont préparé l'invasion du pays et par la suite
par des dialectologues et des linguistes.
• Ces travaux se sont rarement penchés sur la question
de la variation d’un point de vue dialectologique
(Bennis 2006). L’atlas linguistique du royaume pêche
par cette lacune persistante. Le marché linguistique
marocain est riche et complexe et se prête à
l’entreprise de travaux dialectologiques. La nouvelle
Constitution 2011 y exhorte vu sa reconnaissance des
particularités dialectales qui le marquent.
• L’approche dialectologique
s’intéresse à la variation linguistique
et à l’autochtonie.
• L’implantation géographique des
dialectes et des langues autochtones
au Maroc est visualisée par Boukous
(2012:17).
Carte linguistique du Maroc
L’arabe marocain

• Boukous (1998:9) distingue cinq variétés


principales d’arabe marocain :
- Le parler urbain,
- Le parler montagnard
- Le parler ‫ع‬rubi,
- Le parler bedwi
- Le parler Hassani (dit ‫ع‬ribi)
Parler urbain
• Le parler urbain (dit "mdini" ou "citadin") est
employé dans les villes marocaines
traditionnelles telles que Fès, Rabat, Salé,
Taza, Tanger et Tétouan. Il est marqué par des
caractéristiques des parlers typiques, d’origine
andalouse.
Parler montagnard
• Le parler montagnard (dit "Jebli") est employé
dans le nord-ouest du Maroc. Sa phonologie,
sa morphologie et son lexique sont influencés
par l’amazigh.
Le parler‫ ع‬rubi
• Il est employé par des arabophones
d'origine de Bani Hilal et de Bani Maâqil
habitant les plaines du Gharb, de
Chawiya, de Doukkala et des villes
voisines, Mohammedia, Casablanca, El
Jadida, Marrakech, etc.
Le parler bedwi
• Le parler bedwi des plateaux du Maroc
Oriental.
Le parler hassani
• La parler Hassani (dit‫ ع‬ribi) est
employé par des locuteurs d'origine
de Bani Maaqil vivant dans le Sahara,
la région méridionale du Maroc.
L’amazigh
• L’amazigh compte 4 variantes (le tamazight, le
zenaga, le tarifit et le tachelhit) qui s’étalent
sur 3 aires géolectales (Boukous (2012:20-21
et 190)), le tamazight, le tarifit et le tachelhit.
• Sa masse parlante selon le HCP (2004) :
- tamazight et zenaga 31,2 %
- tarifit 16,7%, et
- tachelhit 52% .
L’aire du tachelHit
Elle comprend
- Le Haut-Atlas occidental
- L’Anti-Atlas
- Le Jbel Bani 
- Le Sous, et
- Une partie de la vallée du Drâa
Elle forme un parallélogramme que délimite une "ligne" reliant
- Demnate (région au nord) au Haut-Atlas,
- A l’ouest, la côte atlantique d’Essaouira à l’oued Noun,
- A l’est et au sud la ligne qui suit le cours de l’oued Drâa
Ses principales villes sont Agadir, Taroudant, Tiznit, Biougra,
Ouarzazat, Imintanout….
L’aire du tamazight
(tamazight et zenaga)
Elle comprend le
- Le Moyen-Atlas,
- Le versant oriental du Haut-Atlas,
- Les vallées du Ghris et du Ziz, et
- Les terrains de transhumance compris entre le jbel ayyachi et le
jbel Saghro.
Elle constitue
- une ligne méridionale représentée par le jbel Saghro et
- une ligne septentrionale constituée par le couloir de Taza.
Elle est bornée à l’oriental par le cours de la Moulouya moyenne et à
l’occidental par l’oued Grou.
Ses principales villes sont Meknès, Fès, Khmisset, Azrou, Khénifra,
Midelt et Essaouira.
L’aire du tarifit
C’est un espace montagneux qui :
- S’étale de Al Hosseima à Nador
- S’étend au nord et au sud du couloir de Taza
- Est bordé par la méditerranée au nord, et
- Est limité à l’ouest par les Jbalas
Il est occupé par les Boqqoya, les Aït Ouariaghel,
Temsaman, Aït Touzine, Iqeräiyin, Ikbdanen,
Igznayen, Aït Ouarayen, Senhaja de Sraïr…
Aires géolectales du Maroc
Dialectes marocains et propagation

• Sachant que l’émigration vers les grandes


villes du royaume, Rabat, Casablanca,
Fès, Agadir, Marrakech…, et vers
l’étranger suit depuis toujours une
courbe ascendante soutenue, ces
variantes ne se limitent pas à leurs aires
géolectales ; elles se retrouvent partout
dans le pays et à l’étranger
(essentiellement en occident).
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