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COMPORTEMENT MECANIQUE

DU MATERIAU BETON
I- Comportement A L’échelle Globale
 
On entend par comportement à l’échelle globale, le
comportement d’échantillons de dimensions suffisamment
grandes devant celles des plus gros granulats. En général un
rapport de 5 à 10 est suffisant.
I.1 Sollicitations mono-axiales
 
Nous nous limiterons ici à l’étude de la traction et de la
compression.
 
I.1.1 réponse à une sollicitation de traction
 
I.1.1 a A vitesse de chargement constante
 
La courbe effort –déformation est quasi-linéaire jusqu’à la
rupture. La réversibilité est quasi totale. Les surfaces de
ruptures sont perpendiculaires à la direction de l’effort de
traction.
Cette courbe est linéaire jusqu’au voisinage de la rupture où elle
s’incurve légèrement. La rupture est brutale.
Ces photographies montrent les
surfaces de rupture en traction
pure.
Dans tous les cas, la surface de
rupture est orientée
perpendiculairement à l’effort de
traction appliqué à l’échantillon.
Ces résultats sont indépendants du
mode de chargement ( vitesse de
chargement constante ou vitesse de
déformation constante)
m m
R i R i
- degré de réversibilité
traction
 i t  p
m m
m
1 R

i m
i
t
i - direction de la déformation
m – niveau de chargement atteint

σ

m
i

t
m
i


m
resi

m
i
i
rever
I.1.b A vitesse de déformation constante
La courbe effort –déformation n’est plus linéaire dans la
quasi- totalité de sa partie ascendante et présente, en outre,
une partie descendante avant la rupture.
La limite de linéarité se situe à environ 50% de la charge
maximale.
L’allure et l’amplitude de la branche descendante dépendent
fortement de l’âge du béton au moment de l’essai
I.2 Réponse à une sollicitation de compression
 
Même cas pour les surfaces de rupture
 
I.2.a A vitesse de chargement constante
 
On note des différences importantes par rapport à la réponse à la
traction.
La courbe effort-déformation n’est plus linéaire. La charge
ultime est de 10 à 15 fois plus grande que celle en traction ; les
déformations correspondantes, bien plus difficiles à apprécier à
vitesse de chargement constante, sont dans rapport encore plus
grand > 20.
Une fissuration, visible à l’œil, apparaît, vers 80 à 90% de la
charge ultime.
Elle a même direction que la force appliquée. Elle se développe
au cours du chargement et la pièce se sépare en plusieurs
colonnes

Fissuration d’un échantillon dans un essai de


compression.
Courbes effort-déformation en compression à vitesse de
déformation constante [Ramaley 1947]
On note les mêmes phénomènes qu’a vitesse de chargement
constante à deux différences près :
- La non-linéarité est plus accentuée et ce, d’autant plus que la
vitesse de déformation est plus faible ; où on observe une
branche descendante dont la pente, dans sa
première partie est d’autant plus faible que le béton est plus
jeune.

Tous les auteurs s’accordent quant au fait que la pente, au


début de la branche descendante est d’autant plus raide que le
béton est plus âgé au moment de l’essai.
Whitney[1942] |attribue ce phénomène à la variation de la
raideur de l’échantillon.
I.3 Réversibilité
 
Le comportement mécanique de tous les matériaux réels présente
à des degrés divers, la propriété d‘élasticité, mais même pour des
charges très faibles, les déformations ne sont jamais totalement
réversibles. Une limite d’élasticité est par conséquent toujours
conventionnelle.
 
L’étude de l’évolution du degré de réversibilité des déformations
en fonction de l’intensité du chargement s’impose d’elle-même.
Le degré de réversibilité est définit par :

 1
m m
m reversible residuelle
R  i i

 
i m m
i
totale i
totale

i -caractérise la direction de la déformation


m- l’intensité du chargement qui a produit ces déformations.

Il existe ainsi, pour une sollicitation quelconque trois degrés


de réversibilité associés respectivement à chacune des trois
directions principales.
 
·Déformation totale, réversible et résiduelle au cours d’un cycle
de chargement.
·Sur cette figure la déformation élastique différée est négligée.
En traction, a vitesse de chargement constante, les degrés de
réversibilité longitudinale et transversale sont pratiquement
constants et égaux à 1 jusqu’à la contrainte ultime.
 
Le degré de réversibilité est donc une fonction implicite du
temps à la fois par les caractéristiques de la montée en charge
(vitesse de déformation ou de chargement), par celles de la
décharge et par le temps s’écoulant entre le retour à la charge
nulle et l’instant où est pratiquée la mesure de déformation.
I.4 Module d’élasticité longitudinale et coefficient de Poisson
 
Module d’élasticité longitudinale
 
Il est donné expérimentalement par la pente à l’origine de la
courbe effort-déformation en sollicitation mono-axiale à
condition que cette courbe ne présente pas de point d’inflexion.
Une telle inflexion et observable sur les bétons ayant subit un
fort retrait. Dans le point est prise au point d’inflexion.
 
- Pour un même béton  le module varie de quelques % avec la
vitesse de montée en
charge.
- Il croit suivant une loi logarithmique avec le durcissement.
- Il varie également avec la composition du béton.
 
On définit parfois des modules sécants (pentes de droites joignant
l’origine à un point donné de la courbe effort-déformation).
En traction, à vitesse de chargement constante, les écarts avec le
module d’élasticité vrai sont très faibles jusqu’à la rupture.
 
En compression, les écarts ne sont pas significatifs jusqu’à 10% de
la charge de rupture ; ils restent faibles jusqu’à 40% environ, puis
deviennent rapidement très sensibles.
Pour des charges inférieures à 60% de la valeur ultime ; si on
maintient la charge pendant une durée suffisante ou si on
effectue des chargements répétés lents, on observe un
accroissement du module tangent et une résistance ultime
légèrement supérieure. Ceci peut s’expliquer par une
consolidation du matériau (on constate simultanément une
diminution de volume)
modification du module d’élasticité et la résistance à la
compression par maintien d’une charge ou par cycles
répétés lents
Coefficient de Poisson
 
En compression ce coefficient est constant jusqu’à 30% de la
charge de rupture, il augmente ensuite progressivement puis très
rapidement à partir de 70% environ de la contrainte de rupture
pour devenir supérieur à 0.5. Cela est dû à la micro fissuration.
On passe donc d’un coefficient de Poisson vrai à un coefficient de
Poisson "apparent "  à partir d’un certain stade de micro
fissuration.
 
La valeur du coefficient de Poisson aux faibles charges décroît
avec l’âge du béton, jusqu’à des valeurs de 0.20 à 0.15.00
Evolution du coefficient de Poisson en compression avec l’intensité
de chargement
 
I.5 Influence de l’adhérence pâte de ciment-granulats
 
Les figures suivantes donnent les résistances en traction et
en compression, à vitesse de chargement constante, de
mortiers à granulats de quartz et de calcite suivant qu’il y’a
adhérence ou non entre la pâte de ciment et les granulats.
On note une influence très nette de l’adhérence sur les
résistances.
 
Influence de l’adhérence sur la résistance à
la traction [ Maso 1967]

 c avec c = volume de ciment et e = volume d’eau


c e
Les courbes 1, 2, 3 et 4
correspondent à celles de la
figure précédente.

Influence de l’adhérence sur la résistance à la compression.

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