TABLEAUX DE BORD
MANAGEMENT DE PROJET
ÉLABORER DES OUTILS EFFICACES
POUR DÉCIDER ET PILOTER
ISOCM
Introduction
I - INTRODUCTION
Dans un environnement fortement concurrentiel, complexe et incertain, la
maîtrise des outils de pilotage devient impérative pour la pérennité et la
croissance de l’entreprise.
Pour être compétitive et performante, l’entreprise est tenue de réagir
rapidement pour saisir les opportunités qui se présentent et anticiper aux
menaces émanant de l’environnement externe .
L’entreprise doit disposer d’un système d’information en mesure de fournir
dans des délais très courts des indications pertinentes sur l’évolution et le
comportement de son système de gestion permettant au manager de réagir
rapidement et de prendre des décisions au moment opportun.
Or , les outils classiques comme la comptabilité générale, la comptabilité de
gestion ou la gestion budgétaire ne permettent pas une remontée rapide de
l’information dans les délais compatibles avec les besoins des décideurs .
.
Introduction
La question qui se pose est de savoir de quel modèle
de tableau de bords et de reporting il s’agit ? en effet
cette discipline ne cesse de connaître des mutations
profondes et des enjeux imposés par l’environnement
et les nouvelles technologies de l’information et de la
communication ainsi que par les nouvelles approches
de gestion. L’ensemble des disciplines concernées par
la mesure des performances ont connu des évolutions
et mutations profondes aussi bien dans leurs champs
d’activités que dans leurs démarches et mécanismes
d’appréciation, et leurs outils de gestion.
Introduction
• A titre d’exemple, on peut citer quelques disciplines notamment les
disciplines d’appoint liées à la stratégie d’entreprise, au contrôle et à la
mesure de la performance comme :
• le contrôle de gestion : dont l’activité est passée de la mesure des coûts et
planification budgétaire qui a vu son activité tournée vers une vision
prospective et proactive à un cadre organisationnel plus transversal qu’
hiérarchique avec l’introduction de la démarche ABC et ABM et
l’introduction des tableaux de bords prospectifs surtout avec l’avènement
des prologiciels ERP . Un facteur important a été introduit dans cette
nouvelle démarche, la dimension humaine dans cette discipline.
• La qualité par l’approche processus : qui a vu aussi sa démarche évoluer
en partant d’une vision du contrôle des produits à une démarche qualité
globale orientée vers un contrôle de l’efficacité et de l’efficience des
processus et la satisfaction des clients avec un soubassement de
référentiels de certification de type ISO 9001 et l’l’introduction de l’iso
26000.
Introduction
Vision managériale :la pratique managériale a connu également des mutations notamment dans
l’implication des différents acteurs dans la définition , l’élaboration et la mise en œuvre concrète
de la stratégie . Comme on va le voir, il ne suffit pas d’élaborer une bonne stratégie pour
favoriser la réussite d’une entreprise mais beaucoup dans les dispositifs et mécanismes de mise
en œuvre qui sont garant de la pérennité et d’une performance durable.
Le marketing : vision orientée beaucoup plus vers des attentes objectives clientèles et une
stratégie de différentiation et de développement durables incluant les variables
environnementales.
Les ressources humaines : gestion tournée vers l’évaluation des compétences et aussi du climat
social serein et favorable, intégrant toutes les formules de stimulation et de motivation favorisant
le travail d’équipes pluridisciplinaires .
Vision stratégique et intelligence économique : favorisant un meilleur positionnement de la
performance de l’entreprise par rapport à son environnement dans des formules de partenariat
gagnant -gagnant (stratégie océan bleu). L’évaluation des actifs immatériels et la définition des
indicateurs de développement durable constituent également une préoccupation majeure des
managers . L’introduction des NTIC et des progiciels de gestion intégrés comme l’ERP et
l’internet ont largement contribué à la mise en œuvre d’un système de mesure des
performances globales qui permet un véritable pilotage des entités aussi bien centrales que
décentralisées.
Introduction
• L’attente de tous les acteurs de l’entreprise est de concevoir un
système de mesures qui lie la stratégie et le pilotage , comment ?
-Transformer la stratégie en orientations mesurables
-Identifier les indicateurs de succès
- Décliner les objectifs en mesures opérationnelles concrètes
-Impliquer les acteurs de l’entreprise à la mise en œuvre de la stratégie
-Evaluer l’adhésion du personnel
-Mesurer l’avancement réel des plans d’actions
• Telles sont les questions auxquelles les tableaux de bords et
reporting périodiques pourront apporter des réponses
• Dans toute entreprise ou organisation, la fonction la plus importante
est la prise de décision.
Introduction
Les décisions les plus judicieuses reposent en grande partie sur la qualité
de l’information .Un monde aussi complexe et incertain dans lequel évolue
l’entreprise nécessite des décisions rationnelles d’autant plus que la
quantité d’informations augmente constamment .En conséquence , le
décideur doit pouvoir s’inspirer d’un système d’informations bien structuré
, objectif intégrant un grand nombre de données grâce au progrès des
ordinateurs et aux NTIC .
L’objet de ce séminaire est de répondre aussi bien à l’aspect pratique et
opérationnel qui constitue la préoccupation des participants, accompagné
de quelques réflexions sur un des principaux outils de mesure de la
performance.
Avant de renter dans le vif du sujet , il est utile de présenter
sommairement quelques concepts de gestion liés au contexte du tableau
de bord.
I- RAPPEL DE QUELQUES CONCEPTS DE GESTION
Le pilotage:
Piloter une entreprise c’est à la fois:
fixer les objectifs
choisir et mettre en œuvre les moyens
nécessaires pour les atteindre
contrôler le fonctionnement et les résultats
opérer des régulations c’est-à-dire des
corrections afin d’atteindre les objectifs
o u tils de
- Les sations
réali ls
L e s outi ls
-
ré v i sionne
p
outils
- Les uis.
d’app
- La capacité de
fédération.
-La capacité de
communication.
POSITIONNEMENT DE LA PLANIFICATION
.
Orientations générales, Plan
Objectifs généraux stratégique
Planification
à long Objectifs plus détaillés et
et moyen terme intermédiaires, Plan
moyens, activités et opérationnel
corrections
plan d’actions, à MT
Objectifs moyens,
Planification activités et Budget
à court terme plan d’actions, à CT
Saisie,
Exécution de programme, comptabilisation
de plans et de budget Rapports,
Exécution
Tableaux de bord
Suivi des programmes, Analyse des résultats
suivi, contrôle des plans et des budgets Anal. des écarts
35
Rapports, propositions
Processus de planification
• 1.a Définir la mission: Raison d’être de l’entreprise ,cadre général qui donne sens à ce que
l’entreprise fera dans un horizon de long terme. Indique quelle est la direction à suivre
• 1.b Définir les objectifs :procéder à la définition des objectifs généraux jusqu’aux buts
concrets, partiels (chacune des étapes) et successifs.
• 2.a Évaluer l’environnement :procéder à l’étude de l’environnement extérieur / macro ;
l’environnement sectoriel / industriel / micro afin de cerner les opportunités, les risques et
les menaces auxquels fait face l’entreprise .
• 2.b Évaluer les contraintes externes :Identifier ce qui, à l’extérieur de l’entreprise, est
susceptible de lui faire obstacle ou de lui créer des pressions gênantes.
• 3.a Évaluer les ressources de l’entreprise : S’assurer que l’entreprise dispose des moyens
matériels, financiers et humains afin de réaliser chaque étape du plan stratégique.
• 3.b Évaluer les contraintes internes : Évaluer ce que les ressources disponibles permettent
et ne permettent pas de réaliser
• 4. Revoir la cohérence et la viabilité du plan : S’assurer qu’il n’y a pas de contradictions,
d’insuffisances, de ruptures ou de zones floues entre les différentes phases planifiées.
• 5. Établir les plans opérationnels :« Traduire » le plan stratégique en terme de sous-
objectifs et en programmes d’action
Processus de planification
●
Vise à organiser et agencer les moyens, les
Planification structurelle personnes et les rôles afin d’atteindre les
objectifs fixés.
●
Vise à préparer les activités concrètes, locales et quotidiennes
ou sur un horizon de très court terme. La planification
Planification opérationnelle opérationnelle s’attarde spécifiquement aux opérations sur le
terrain.
NOTES
Critère Unité de mesure dont on se sert pour comparer deux ou plusieurs options ou objectifs
Planification Impulsion
/
Moyens humains
Matières
Machines
Méthodes
Monnaie(capitaux)
Marchés
Organisation Contrôle
• Le management : Action ou art ou maniè re de conduire
une organisation, de la diriger, de planifier son
développement, de la contrô ler; s’applique à tous les
domaines d’activités.
L’entreprise doit mobiliser l’ensemble de ses ressources :
les moyens humains, techniques, financiers, marché s,
matiè res ; dont elle dispose pour réaliser ses objectifs.
• Ces objectifs sont réalisés par le biais de quatre activités
principales :
La planification
L’organisation
L’impulsion ou activation
Le contrô le
Les facteurs clés de succès
Les FCS correspondent aux éléments stratégiques qu'une organisation
doit maîtriser pour réussir dans un secteur donné et surpasser la
concurrence.
Les FCS sont à rattacher à l'analyse de l'environnement, ils
caractérisent, dans un moment donné, les "règles du jeu" d'un secteur.
L'analyse des FCS est un préalable à la mise en place des ressources de
l'organisation et à l'identification des compétences fondamentales.
Exemple :
Un savoir-faire technique pour la mise au point des prototypes et le
lancement de la production,
Une politique commerciale permettant d'assurer la communication et
la distribution des produits,
Mise en place d’un ERP,
Une politique de formations dynamiques touchant toutes les activités
de l’entreprise.
LES DIFFERENTS ASPECTS DU « CONTRÔLE »
• Le contrôle: Contrôler une situation signifie être capable de la maîtriser
et de la diriger dans le sens voulu. Le contrôle vise à mesurer les
résultats d’une action et à comparer ces résultats avec les objectifs fixés à
priori en tenant compte des moyens mis en œuvre .
• Le contrôle stratégique: il s’agit du contrôle des décisions stratégiques
prises par la direction générale; il porte sur le long terme .
• Le Contrôle de gestion (tactique) :il s’agit du contrôle des actions à court
et à moyen terme de la mise en œuvre de la stratégie . L’acteur dispose
d’une certaine liberté d’initiative et de gestion des moyens disponibles.
• Le contrôle opérationnel: il permet d’assurer le suivi au jour le jour , il
touche le contrôle des actions élémentaires quotidiennes .
• Le contrôle interne: Le contrôle interne concerne la fixation des règles,
des procédures et le respect de celles-ci. « C’est un ensemble de
sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise ».Il a pour but d’assurer
la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information.
PERFORMANCE Dirigeants opérationnels: incorporent leur
jugement dans le système, adoptent les
Processus : système de contrôle de gestion, plans d’action permettant d’atteindre les
englobe à la fois un processus et une objectifs et voient leurs performances
structure. Le processus est l’ensemble des mesurées à partir de ceux-ci.
actions mises en œuvre. La structure concerne Les ressources: les matières premières,
les adaptations organisationnelles et les l’information, les biens matériels, les
constructions d’informations qui facilitent le équipements, les ressources financières et
processus. les ressources immatérielles (l’innovation ,
Les dirigeants : recherche développement , formation ,
Les dirigeants fonctionnels: collectent, marketing, compétences managériales )
résument et présentent l’information utile au Efficience: une Entreprise est efficiente
processus. Ils font les calculs, dégagent les lorsqu’elle maximise ses résultats en
écarts, les analysent et soumettent leurs utilisant le minimum de moyens.
conclusions aux jugements des dirigeants Efficacité: Un système est efficace lorsqu’il
opérationnels. permet d’atteindre les résultats les plus
proches des objectifs tracés.
Pertinence: Pour qu’un système soit
pertinent, il faut qu’il mette en œuvre les
moyens lesquels sont adaptés en quantité
et en qualité aux objectifs escomptés.
Croissance: l’entreprise est tenue
d’améliorer sans cesse ses résultats, d’une
façon périodique
En conclusion une entreprise est performante si elle
assure :
L’efficacité
L’efficience
La pertinence (adéquation)
La croissance
La notion de performance est relative en
comparaison avec les concurrents. on est performant
par rapport aux autres concurrents. Déterminer dans
quel domaine on est performant et dans quel domaine
il nous faut des améliorations et quel domaine
abandonner.
• Pré-requis du TdB dans l’entreprise
Mission
Vision
Plan stratégique
Plan opérationnel
Budget
Plan d’action
Mesure des réalisations : Tableaux de bords et reporting
Un système d’informations adéquat
La définition d’un objectif
Une organisation flexible
Une délégation des pouvoirs
Gestion par délégation décentralisée
Les centres de responsabilités bien délimités et définis et pouvant agir sur les
moyens
La présence d’un pilote compétent et motivé.
Le tableau de bord de gestion est un outil d'évaluation de l'
organisation d'une entreprise ou d'une institution, constitué de
plusieurs indicateurs de sa performance à des moments donnés
ou sur des périodes données.
Le tableau de bord est un outil utile à la mise en œuvre d’une
démarche de pilotage. Il doit former un ensemble adapté aux
besoins de chacun et cohérent dans son orientation générale et
dans son contenu, fournissant un langage commun de gestion
aux différents acteurs de la collectivité.
TABLEAU DE BORD Définition et Description
Fonction
essentielles
Réduire
l'incertitude
Maîtrise du Dynamiser
risque la réflexion
Stabiliser Faciliter la
l'informa communica-
-tion tion
TABLEAU DE BORD Caractéristiques
un
contenu
synoptiqu
e et agrégé
une cohérence
avec
l’organigramme
TABLEAU DE BORD Caractéristiques
1-Une cohérence avec l’organigramme
Un des reproches formulé s à l’encontre des systèmes d’informations comptables
traditionnels est la non-localisation des responsabilités.
Le découpage des tableaux de bords doit donc respecter le découpage des
responsabilité s et des lignes hiérarchiques.
Pour l’ensemble de la firme, la cartographie des tableaux de bords doit se calquer
sur celle de la structure d’autorité et géné ralement par centre de responsabilité.
Cette structure oblige chaque niveau de responsabilité à trois types de
communication :
- une communication descendante quand un niveau donne une délé gation de
pouvoir assortie d’objectifs négocié s au niveau infé rieur ;
- une communication transversale entre les responsables de même niveau
hiérarchique ;
- une communication montante quand un niveau rend compte de la réalisation
des objectifs reçus.
TABLEAU DE BORD Caractéristiques
Le tableau de bord prospectif est un tableau de bord qui intègre des gains
tangibles et non mesurables, pour relier les nouvelles capacités d’évolution
qualitative de l’organisation aux résultats financiers de celle-ci.
Contenus
•Le tableau de bord contient des indicateurs et des graphiques. Les indicateurs
doivent répondre à certains critères préalablement sélectionnés.
Claires et simples,
Significatifs et durables,
Personnalisés.
TABLEAU DE BORD Présentation
D’un point de vue technique, les Les graphiques dans certains cas, peuvent
indicateurs prennent la forme : mieux que des chiffres exprimer
l’indicateur.
D’indicateurs physiques: quantité, heures
machines, heures travaillées, visites Les exemples de graphiques pouvant
effectuées, figurer dans le tableau de bord sont
nombreux, dont voici quelques uns :
D’indicateurs financiers: se rapportant aux Courbe cumulative, Graphique semi-log
coû ts, aux produits, aux marges, aux arythmique, Graphique en dents de scie,
résultats, Graphique en banderole, Graphique à
coordonnées polaires ou Graphique de
De ratios,
Gantt.
D’indicateurs relatifs à l’environnement:
évolution de la concurrence, évolution des
statistiques relatives au coû t de la vie,
D’indicateurs relatifs à l’activité: quantités
vendues ou fabriquées, chiffre d’affaires.
EFFICACITÉ DU TABLEAU DE BORD
Appui sur un système coordonné de prévisions budgétaires : la lecture simultanée
des prévisions, des réalisations et des écarts (présentées en chiffres, courbes en
graphiques donne à l’information plus de signification et facilite la prise de
décisions.
D’où la règle de base : les éléments clés d’un tableau de bord doivent être présentés
en regard d’une prévision ou d’une norme.
Le contenu du tableau de bord doit être choisi de façon à donner au chef
d’entreprise :
Les chiffres clés extraits du budget reflétant la marche d’ensemble de l’entreprise
(ventes, rentabilité, trésorerie)
Les chiffres clés permettant au chef d’entreprise de juger l’efficacité de ses
principaux collaborateurs
Les chiffres et éléments lui permettant de surveiller l’avancement des principales
opérations spéciales actuellement en cours de réalisation (création ou extension
d’une usine, lancement d’un nouveau produit, réorganisation majeure)
COMMENT ÉTABLIR LE TABLEAU DE BORD DE GESTION ?
Physi- Suivi de
ques projets.
MODELE DE TABLEAU DE BORD
ANALYSE DES ÉCARTS
Le tableau de bord met en relief les écarts entre les prévisions et le niveau
d'activité réel de l'entreprise.
Dans un premier temps, le chef d'entreprise ou son collaborateur doit procéder
à un diagnostic de ces écarts en se posant les questions suivantes:
Une fois le diagnostic achevé, il doit être mis en œuvre une série d’actions
correctrices afin d'améliorer les performances de l'entreprise et de remédier aux
mauvais résultats.
Pour les très jeunes entreprises ne possédant pas encore d'historique,
l'analyse hebdomadaire ou mensuelle des écarts permet de mieux connaître
l'évolution de son entreprise et de formuler des objectifs précis et réalistes.
LES ACTIONS CORRECTRICES
L'observation des é carts poste par poste permet de savoir si les objectifs fixés
préalablement ont été tenus ou non. Dans le cas où les objectifs ne sont pas atteints, il
faut :
En comprendre les raisons: un manque d'effort commercial, un nouveau concurrent, une
augmentation de tarif d'un prestataire, ...
Mettre en place une ou des actions correctrices afin d'y remédier: lancement d'une action
de communication, diminution des stocks, changement du mode de transport..
AVANTAGES
Donne une vision multidimensionnelle de la performance ;
Donne une dimension prévisionnelle ;
Dote l’organisation d’un « système d’information » ;
Permet d’apprécier la délégation du pouvoir ;
Permet à chaque responsable d’une unité de gestion de disposer d’indicateurs
synthétiques et de prendre des mesures correctives ;
Prend tout son sens dans le cadre d’une dé marche d’animation de gestion qui le fait
vivre, le rend opérationnel en en faisant le cadre d’un dialogue de gestion riche et
régulier entre niveaux hiérarchiques et autres entité s concernées.
Tableau de bord management de projet
Nature et caractéristiques des projets et de la gestion de projets
• Définition et principales caractéristiques d'un projet
Le chef de projet doit utiliser une démarche et un certain nombre d’outils
techniques tout au long du management du projet. Mais il doit tout d’abord
s’appuyer sur une démarche organisée comportant :
Des phases (et un dispositif de décision pour passer de l’une à l’autre)
décomposées en tâches;
• Des livrables à produire;
• Des acteurs et instance;
• Une structure;
• Un dispositif de gestion;
• Un dispositif d’animation et de communication.
LE PHASAGE DES PROJETS
. Un projet se compose de phases, elles mêmes découpées en tâches, ou lots de
travaux. Chaque lot de travail se caractérise par la production d’un «livrable». Il en
est de même pour chaque phase pour laquelle le livrable final validé par le
sponsor permet d’activer la réussite de celle-ci et de décider le passage à la phase
suivante.
• Rappelons que les différentes phases d’un projet sont :
• Phase 0 – Etude
• Phase 1 – Initialisation
• Phase 2 – Conception
• Phase 3 – Réalisation
• Phase 4 – Mise en œuvre
• Phase 5 – Exploitation
La réalisation de chaque lot de travail passe par l’utilisation d’outils techniques et
de livrables. Ceux-ci sont très nombreux et dépendent naturellement de la nature
du projet.
LES OUTILS DES DIFFÉRENTES PHASES
•
Principaux outils par nature de phases :
•Etude : Note de lancement d’étude; analyse fonctionnelle; dossier
d’expression de besoin; dossier d’étude d’opportunité; calcul du retour sur
investissement; dossier d’étude de faisabilité; dossier de fin d’étude;
• Initialisation : note de lancement de projet; note de cadrage; plan de management de
projet;
• Conception :organigramme; tableau de répartition des tâches; matrice de polyvalence;
matrice des pouvoirs; fiche de fonction; sociogramme; normes ergonomiques;
chronogramme; processus filière; processus de pilotage, opérationnels et supports;
diagramme de répartition des rôles; tableau d’analyse des opérations par nature;
ordinogramme; flow-chart; fondamentaux d’audit; tableau d’évaluation des contrôles;
tableau probabilité/gravité; pointages; sondages; distributions; arbre des causes; règle des
5 M; benchmarking ; brainstorming; cahier des charges; dossier de choix; critères de choix;
• Réalisation : tableau de bord de pilotage; dispositif de contrôle interne; manuel de
procédures; guide utilisateurs;
• Mise en œuvre : carte des forces; tableau des relations; site pilote; plan de
• déploiement; séance de formation;
• Exploitation : contrat de service; carte de contrôle; questionnaire d’évaluation;
• dossier de bilan; demande d’évolution.
1. .
LES TYPES DE PROJETS
• On distingue habituellement deux grands types de projets :
Les projets d’optimisation : ils concernent l’amélioration des performances
de quelque chose qui existe (organisation; prestation; processus; produit…)
sur différents axes tels que :
• La qualité perçue des clients, usagers, utilisateurs…
• La rentabilité économique pour les actionnaires;
• Le pilotage et la maîtrise des risques pour les dirigeants;
• La motivation, compétence ou cohésion pour les personnels.
Les projets de conception : ils concernent la création de quelque chose qui
n’existe pas en partant d’une «page blanche».
LES ELEMENTS DE COMPLEXITE DU PROJET
• Les projets présentent toujours des éléments de complexité. Ceux-ci sont liés à plusieurs critères :
• La taille d’un projet : elle se définit par le nombre de jours/hommes nécessaires pour concevoir le
livrable du projet et aussi par son impact sur la structure de l’entreprise. L’enveloppe budgétaire
peut être aussi un élément de
différenciation. Les projets sont classés habituellement en deux catégories :
les grands projets/et les petits projets.
• Le caractère non négociable d’une des composantes du projet
• L’échéance – Elle concerne souvent des projets dits réglementaires tels
que «le passage à l’an 2000», «le passage à l’euro» ou des projets
événementiels;
• Les budgets – Un projet peut être régi par un budget limité. Dans ce cas, le chef de projet doit
veiller à l’adéquation entre ce budget et la prise en compte des besoins à satisfaire dans le cadre du
projet;
• Les ressources – Les ressources de l’entreprise peuvent être limitées en nombre, en qualité ou en
disponibilité;
• Les caractéristiques du livrable final – Le livrable final peut exiger l’acquisition d’une connaissance
technique nouvelle pour l’entreprise.
• • Le contexte : la compréhension et l’acceptation des enjeux du projet et donc de la nécessité de
celui-ci par l’ensemble des parties prenantes est une composante à intégrer très rapidement dans
la stratégie de communication du projet.
• Le niveau de risque du projet selon différents impacts : sur la clientèle; économique; juridique et
fiscal; social.
LA CONCLUSION
Un projet se compose de phases, elles-mêmes découpées en tâches ou lots de
travaux. Chaque lot de travail se caractérise par la production d’un «livrable».
La réalisation de chaque lot de travail passe par l’utilisation d’outils techniques
et de livrables caractéristiques.
TABLEAU DE BORD DE PROJET
Définir les
Tester la règles
mesure. d'interprétation
- Choisir la de la mesure.
mesure:
Modéliser le
- Valider la Revue.
phénomène
mesuré. mesure.
Définir ce
que l'on
veut
mesurer.
TABLEAU DE BORD DE PROJET
• La publication d'indicateurs
Un indicateur doit répondre aux exigences suivantes :
• La validité : un indicateur est valide s’il entre bien dans le processus de
décision, on perçoit la non validité d’un indicateur s’il n’est pas utilisé dans la
prise de décision par celui auquel il est destiné (c’est pourquoi il faut tester un
indicateur) ; exemple : le responsable du BE a besoin « du nombre d’entrées
par jour de la semaine » pour dimensionner les ressources de son service ; cet
indicateur ne sera pas valide s’il indique le nombre moyen d’entrées et
mutations.
• La fiabilité : les données servant au calcul de l’indicateur et le calcul
proprement dit doivent être dépourvues de scories et autres erreurs. C’est la
condition de la confiance que lui accordera le destinataire.
• La facilité d’utilisation : il doit être compris ; il doit être significatif pour son
destinataire.
• On voit qu’on a tout intérêt à construire l’indicateur avec celui auquel il est
destiné.
TABLEAU DE BORD DE PROJET
• La publication d'indicateurs
• Divers types d’indicateurs :
• de stock (une valeur à un instant t) ; exemple : nombre d’agents impliqués
dans le projet ; nombre de jours prévus ;…
• de flux (une valeur constatée sur une période donnée) ; exemple : nombre
d’agents arrivés sur le projet depuis le… ; nombre de jours consommés dans le
mois ;…
• ratios ( stock/flux, etc.)... ; exemple : nombre d’agents/charge estimée
• Une publication périodique et non occasionnelle: Un tableau de bord est
toujours publié avec une périodicité bien définie. Par exemple : périodicité
annuelle, semestrielle, trimestrielle, mensuelle... Voire : périodicité
hebdomadaire, quotidienne...
• Une publication qui a des « abonnés »:Chaque tableau de bord a une liste de
diffusion (les responsables intéressés par les indicateurs qu'il contient).
• Une publication qui a un « éditeur » :Un tableau de bord est publié sous la
responsabilité d'une entité clairement identifiée, le directeur de projet.
LES TABLEAUX DE BORD, OUTILS DE PILOTAGE
• Règles incontournables
Un tableau de bord est daté
Un tableau de bord est signé (l’émetteur est clairement identifié)
Un tableau de bord est explicite (ou accompagné d’un mode d’emploi) => titre et libellés
clairs
Un tableau de bord est stable => il ne doit pas être modifié d’une livraison à l’autre, sauf
si ajout. Dans tous les cas, la modification doit être extrêmement bien documentée.
• Le tableau de bord doit – le plus souvent – présenter des comparaisons :
qui sont la base de l’interprétation des chiffres fournis)
dans le temps (présentation sous forme de série chronologique, référence à
l’année précédente…)
dans l’espace (possibilités de comparer les données du service destinataire
à la moyenne de l’établissement, ou de comparer les différents services entre eux)
Les représentations graphiques permettent une lecture rapide des tableaux de bord.
EXEMPLES DE QUELQUES INDICATEURS
• charge de travail
• Pour un projet terminé => charge réelle constatée / charge prévue
• Pour un projet en cours => charge réelle estimée / charge prévue ;
la charge réelle estimée se détermine à partir de la charge consommée constatée
et d’une projection sur le reste du projet ; ce ratio permet d’alerter si risque de
dépassement des charges
• avancement
• Le réalisé exprimé en % ; exemple : 35% ; 100% = projet terminé
• (35% et indicateur de fin = 1 => projet abandonné lorsque 35% ont été réalisés)
• Complété en annexe par le diagramme de Gantt présentant le prévu et le
réalisé
• nombre d’agents impliqués
• nombre d’intervenants extérieurs
• charge de travail des intervenants extérieurs
• jours/homme acheté ; le
• nombre de jours/homme estimé se détermine à partir des jours consommés
constatés et d’une
EXEMPLES DE QUELQUES INDICATEURS
• Nombre de réunions / nombre d’utilisateurs
• Pour la période d’observation, nombre de réunions de recherche d’informations et
d’utilisateurs rencontrés ; indicateur permet de mesurer l’engagement des utilisateurs,
sans pour autant mesurer leur implication.
• Réalisé par rapport aux attentes
• Indicateur (OUI / NON) établit par la simple question posée au groupe utilisateurs ou à
chacun individuellement : « dans l’état actuel de votre connaissance du projet et de son
degré d’avancement, pensez-vous que ce projet saura répondre à vos attentes ? ».
• Cet indicateur permet d’alerter le directeur de projet et la maîtrise d'œuvre sur la non
atteinte des objectifs pour retard ou déviation.
• Nombre de documents produits
• Compétence
• Il s’agit de mesurer le degré de compétence du groupe par rapport au projet. Exemple :
pour un projet de « journal interne », le groupe projet et/ou les groupes utilisateurs
sont-ils experts de la communication interne. Il s’agit du ratio « nombre d’agents
compétents / nombre d’agents du groupe projet et/ou groupes utilisateurs ».
• Cet indicateur conduit à organiser l’acquisition des compétences par la formation ou le
recours à l’extérieur.
EXEMPLES DE QUELQUES INDICATEURS
• Traitement des risques
• Il s’agit de vérifier que, les risques de mauvais déroulement d’une tâche du projet ayant
été estimés, les moyens sont mis en œuvre pour éviter que les risques ne se produisent
(travaux de prévention) et que, s’ils se produisent, ils soient de moindre conséquence
sur l’organisation globale du projet (travaux de protection).
• Nombre de tâches pour lesquelles des risques ont été identifiés
• Nombre de réunions déroulées spécifiquement pour traiter un ou plusieurs risques.
METHODOLOGIE D’ELABORATION D’UN TABLEAU DE BORD
. D’une manière générale, c'est à dire au delà de la conduite de projet, la maîtrise et la
l’amélioration de la qualité d’un processus hospitalier (la conduite d’un projet en est un)
sont nécessaires pour diverses raisons, dont :
Garantir la sécurité et la satisfaction des patients
Répondre aux exigences de l’accréditation
Eclairer les choix budgétaires.
Identifier le ou les processus:Identifier précisément le (ou les) processus dont on veut
mesurer la qualité et augmenter la performance ; pour cela, repérer les activités de ce
processus, éventuellement les tâches et opérations.
Le tableau de bord de projet concerne deux processus :
Le processus de conduite de projet (exemple : processus de conduite du projet
« informatisation des pharmacies »)
Le processus de la nature du projet destinataire de la solution (exemple : processus
hospitalier de « demande de produits pharmaceutiques et autres dispositifs médicaux »)
METHODOLOGIE D’ELABORATION D’UN TABLEAU DE BORD
Ce tableau de bord poursuit donc deux objectifs :
• Contrôler le bon déroulement du projet (tableau de bord « projet ») : pour chaque
projet à déployer, on aura défini un plan d’actions présentant essentiellement des
tâches, regroupées en activités, des charges et des durées, des ressources. Les
indicateurs du bon déroulement sont conçus par le maître d'œuvre et présentés, pour
mise en œuvre, au chef de projet.
• Contrôler la pertinence du projet (tableau de bord « métier ») : d’autre part, chaque
projet en déploiement vise un but qui est la satisfaction des utilisateurs ; le tableau de
bord « métier » peut intégrer des indicateurs révélateurs de cette satisfaction que le
projet abouti permettra d’augmenter. Donc, l’idée est de mesurer le niveau de
satisfaction des utilisateurs avant et après l’aboutissement du projet afin de confirmer la
pertinence du projet. Les indicateurs de pertinence doivent être conçus avec les
destinataires du projet ; la pertinence du projet sera objectivée par l’évolution des
indicateurs au moment où la solution sera généralisée.
METHODOLOGIE D’ELABORATION D’UN TABLEAU DE BORD
• Identifier les produits des tâches
• Pour les tâches critiques, c'est à dire celles qui se trouvent sur le « chemin critique » du
projet et qui peuvent mettre le projet en retard, ou celles qui sont critiques parce
qu'elles peuvent perturber le bon déroulement du projet sans pour autant le mettre en
retard, on cherchera à « nommer » le produit de la tâche (par référence au « client » qui
attend ce produit).
• Il y a des produits intermédiaires et un (ou des) produit final qui est la finalité du
processus ou la raison d’être du projet.
• Pour le processus de conduite du projet « la gestion des blocs opératoires », les produits
intermédiaires sont les livrables : « le rapport d’étude de l’existant », « le plan de
formation des personnels », « le plan de migration des données », …, « le procès-verbal
de vérification de services réguliers », … ; le produit final est « la solution en ordre de
marche ».
• Pour le processus hospitalier « d’interventions chirurgicales au bloc », les produits sont
« la demande de rendez-vous pour une intervention programmée », « le transport du
patient de son unité de soins vers le bloc », …, « le patient opéré », …
METHODOLOGIE D’ELABORATION D’UN TABLEAU DE BORD
• Repérer les évènements déclencheurs
Il s’agit de se poser la question « comment cette activité (tâche ou opération) a-t-elle été
déclenchée » afin de repérer les évènements déclencheurs que sont : l’arrivée programmée
d’un patient, la remise d’un livrable, l’arrivée d’une demande de prestation, …
L’intérêt de suivre les évènements déclencheurs réside dans le fait que l’étude permettra
d’améliorer la procédure réglementant le processus au niveau : temporisation (par exemple,
l’événement se produira « chaque premier lundi »), attente d’un nième événement pour
déclencher l’activité, vérification de la qualité des informations portées par l’événement
déclencheur, ponctualité.
• Définir les indicateurs
• Les résultats et les évènements déclencheurs définis précédemment vont être mesurés
à l’aide d’indicateurs à construire : quel indicateur construire ? avec quelles données et
traitements ? Selon quelles modalités de collecte de ces données ? avec quelles
références ? selon quelles modalités de diffusion (liste de destination, périodicité,
forme) ?
• Les indicateurs essentiels mesurent le résultat final, par contre il sera nécessaire de
mesurer aussi les résultats intermédiaires explicatifs du résultat final. Ils portent aussi
sur les évènements déclencheurs. Les indicateurs étant regroupés dans un tableau de
bord, :
METHODOLOGIE D’ELABORATION D’UN TABLEAU DE BORD
• on va rédiger le tableau explicatif du tableau de bord selon le modèle suivant:
Objectif
spécifique
Produits
Activités Moyens
Guide pratique de suivi évaluation
FLASH MENSUEL
Année : …….…………
Mois : .…...………….
POLE : …………...…………. NT : …………. U = KDA
ETUDES %
INSTALLATION ET REPLIEMENT %
TERRASSEMENT M3
FORAGE ML
FERRAILLAGE T
PIEUX
BETON M3
RECEPAGE U
COFFRAGE M2
INFRASTRUCTURE FERRAILLAGE T
BETON M3
COFFRAGE M2
SUPERSTRUCTURE FERRAILLAGE T
BETON M3
BETON 3
M
PREFA
PRESTATIONS
Année: …………….
Mois : …………….
POLE RESPONSABLE
CODE LIBELLE NOM VISA
EMETTEUR
DESTINATAIRE
1- PRODUITS MANUFACTURES
ACTIVITE U QUANTITE MONTANT MONTANT PAR ACTIVITE ……………………………………. (1)
BETON 3
M
2
COFFRAGE M
FERRAILLAGE T
CHAUDRONNERIE T
ELEMENTS PREFABRIQUES U
FORAGE ML
DIVERS ― ―
MAIN D'OEUVRE
2- CHARGES PRESTEES MATERIEL ……...………….……....(2)
COFFRAGE
DIVERS
TOTAL
CENTRALE A BETON
INSTALLATION & REPLIEMENT
GESTION BETON
FERRAILLAGE
SUPERSTRUCTURE COFFRAGE
BETON
BETON
PREFA
POSE DE POUTRES
ACCESSOIRES PRECONTRAINTE
FINITIONS
DIVERS
TOTAL POLE
DEPENSES ENGAGEES
DE GRAVIERS ( M 3 ) BOIS ( M 2 )
ADJUVANT ( L ) DIVERS ―
FRAIS PIECES DE RECHANGE ― PNEUMATIQUES ―
DE LUBRIFIANTS ― OUTILLAGE ―
MAINTENANCE REPARATION EXTERNE ― DIVERS ―
MONTANT
DESIGNATION
Prévu Réalisé
PRODUCTION PROPRE
PRODUCTION SOUS-TRAITÉE
o Externe
o Inter- filiales
ACTIVITÉ
PRESTATIONS
o Externes
o Inter- filiales
AUTRES SERVICES
PRODUCTION VENDUE
o Externe
o Inter- filiales
CHIFFRES D’AFFAIRES
PRESTATIONS
o Externes
o Inter- filiales
CONSOMMATION MATIÈRES
ET FOURNITURES
SOUS-TRAITANCE
LOCATION DE MATÉRIEL
CHARGES o Externe
o Inter- filiales
LOYERS ET AUTRES
CHARGES LOCATIVES
AUTRES SERVICES
STOCK MATIÈRES ET
STOCKS FOURNITURES
STOCK TRAVAUX EN COURS