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Dr DAMBAX Karine
14/02/2018
Définition du Coma
Perte de la conscience
et donc perte de la connaissance de soi
et de l’environnement ;
le patient n’est pas réactif aux stimulations
(verbales, tactiles, douloureuses)
Un coma traduit :
Décérébration = lésion
du tronc cérébral
(mésencéphale)
M=2
Score de Glasgow (de 3 à 15)
Adulte/ grand enfant Petit enfant
Ouverture des yeux
Spontanée 4 Spontanée
A la voix 3 A la voix
A la douleur 2 A la douleur
Absente 1 Absente
Réponse verbale
Précise, orientée 5 Mots appropriés, sourit, fixe, suit
Confuse, désorientée 4 Pleure, consolable
Inappropriée 3 Pleure, inconsolable
Sons incompréhensibles 2 Gémit aux stimuli douloureux
Absente 1 Absente
Réponse motrice
Sur ordre 6 Spontanée et intentionnelle
Adaptée, localise la douleur 5 Se retire au toucher
Evitement à la douleur 4 Se retire à la douleur
En flexion, décortication 3 En flexion anormale
En extension, décérébration 2 En extension anormale
Absente 1 Absente
Echelle de Liège (comas profonds)
Hémodynamique instable
QU’EST-CE QUE
L’HYPERTENSION INTRA-
CRÂNIENNE? (HTIC)
Physiopathologie
La boite crânienne est inextensible : processus
expansif >> HTIC
L’ HTIC peut être « compensée »:
évolution lente / tumeur cérébrale
HTIC décompensée:
« effet de masse » (déviation de la ligne médiane)
Puis engagement cérébral (3 types : engagement sous
falcoriel, temporal ou amygdalien (glissement des
amygdales cérébelleuse dans le foramen magnum)
En cas d’HTIC, la TA est en général élevée afin
de maintenir une pression de perfusion cérébrale
adéquate
Signes d’hypertension crânienne:
Céphalées surtout au décubitus
Vomissements en jet (soulageant les
céphalées)
Au fond d’œil : œdème papillaire
Evaluer la gravité
Traiter les détresses vitales
Eviter les complications
Inhalation
Arrêt cardiaque
CONDUITE A TENIR immédiate
Évaluation de l’état des fonctions vitales:
A: Liberté des voies aériennes
Chute langue, Canule de Guédel (coma profond,
vérifier avec médecin si nécessaire,+/- PLS
B: «Breathing»: Ventilation :
efficace ou non?
Mesures : SaO2, FR, amplitude, pauses
C: « Circulation »:
palpation pouls, scope, TA
Troubles hémodynamiques ou trouble du rythme
cardiaque : cause ou csq du coma?
CONDUITE A TENIR immédiate
Puis:
D:
Dextro
« Disability » : Troubles neurologiques : Evaluation
neurologique du coma : Profondeur, signes
déficitaires, signes méningés, etc
E:
Exposer (déshabiller) le patient: Traumatisme?,
traces de piqûres, purpura, marbrures, sueurs,
pâleur …
Entourage : interrogatoire
F: Fièvre?
CONDUITE ATENIR immédiate
G: Gestes:
Immobilisation du rachis si trauma
PLS en l’absence de trauma cervical
VVP (Sérum salé)
Préparer matériel d’IOT (Intubation Oro- Trachéale) (au moins
BAVU et aspiration prêts)
Préparer ttt urgents ou antidotes?
G30% (hypoglycémie) , Diazépam (convulsions)
Narcan (intox morphiniques), Flumazénil (intox benzodiazépines)
surrénalienne aiguë
• Bascule prudente de la tête en arrière
• Extraction de corps étranger évident (dentier…)
• Aspiration des mucosités
CONDUITE A TENIR immédiate
En pratique:
Soit le patient ne reste pas dans un état de
coma profond grâce :
À la correction d’un collapsus
À la correction d’une hypoxie, hypoglycémie
Aux antidotes
Soit le coma persiste : IOT nécessaire
(Intubation Oro-Trachéale)
SÉDATION-VENTILATION :
L’IOT
Le plateau d’intubation
D: Drogues :
hypnotiques +/- curares
Plateau d’intubation
Pourquoi intuber un patient en coma?
Pour protéger les voies aériennes:
coma profond = perte du reflexe nauséeux et de
toux et donc risque d’inhalation
Pour maintenir une oxygénation correcte
si détresse respiratoire/pauses respiratoires
associées/ ou collapsus persistant
Indications de l’Intubation:
GCS < 8
Sat O2 < 90% malgré MHC (Masque Haute
Concentration) ou VNI (Ventilation Non
Invasive
HypoTA persistante malgré remplissage
Chute tensionelle systématique:
Du fait des drogues utilisées (induction séquence
rapide : hypnomidate (0,04 mg/kg) et célocurine
(1mg/kg))
Du fait de la reventilation (« collapsus de
LES EXAMENS
COMPLÉMENTAIRES
PRISE EN CHARGE SECONDAIRE DU COMA
Biologie
glycémie, ionogramme, fonctions rénale et
hépatique, numération formule sanguine, bilan
d’hémostase, ammoniémie, groupe+RAI si
traumatisme …
Lactates artériels si état de choc
gaz du sang
recherche de toxiques dans le sang et les urines,
dosage monoxyde de carbone, hémocultures
ECG
Radio du thorax
Le scanner cérébral ++
La ponction lombaire devant toute suspicion de
méningite, après avoir éliminé une HTIC
L’électroencéphalogramme
PRISE EN CHARGE SECONDAIRE DU COMA
THÉRAPEUTIQUES
GÉNÉRALES ET SPÉCIFIQUES
PRISE EN CHARGE SECONDAIRE DU COMA
Maintien de la ventilation
avec protection des voies aériennes par IOT si besoin.
Maintien de la circulation :
corriger une hypoTA / remplissage +/- noradrénaline
Administration de G 30%:
devant tout coma inexpliqué chez le patient diabétique, éthylique
ou dénutri après dextro si possible (dextro<0,5 g/l)
Administration d’hémisuccinate d’hydrocortisone
chez l’insuffisant surrénalien
Contrôle d’une convulsion:
Diazépam (valium) ou Clonazépam (rivotril)
Traitement d’un état de mal épileptique (dilantin)
PRISE EN CHARGE SECONDAIRE DU COMA
Traitement de la cause autre :
correction de troubles hydro-électrolytiques ou métaboliques,
antibiothérapie si méningite : Rocéphine 1g (50 mg/kg enfant)
antidote en cas d’intoxication : flumazénil (intox
benzodiazépines), narcan (intox morphiniques)
Oxygénothérapie, caisson hyperbare si intox au CO
En cas d’oedème cérébral (HTIC) :
corticoïdes ou Mannitol®
Traitement chirurgical :
d’un hématome, d’une tumeur, mise en place d’une valve de
dérivation en cas d’hydrocéphalie.
PRISE EN CHARGE SECONDAIRE DU COMA
Escarres
L’URGENCE
NEUROCHIR =
EVACUATION
Déficit focal
Intervalle libre
Signes
d’engagement
TDM :
Lentille biconvexe
Lésions associées
Effet de masse
Hématome sous dural
AUTRE URGENCE
NEUROCHIR
signes d'hypertension
intracrânienne (HIC).
engagement cérébral
temporal.
souffrance focale :
Hémiparésie ; Crise
d'épilepsie partielle.
souffrance du tronc
cérébral : signe de Babinski
bilatéral, déséquilibre
neurovégétatif, ventilatoire,
hémodynamique
TDM :
hyperdensité spontanée
concave
Les lésions associées
L'effet de masse
Hémorragie méningée
Traumatique ou spontanée (rupture
d’anévrysme)
Signes cliniques:
céphalées, nausées, vomissements, agitation
Raideur de nuque sans fièvre
Anoxie cérébrale :
Arrêt cardiaque; patient en état de choc
(cardiogénique, infectieux ou hémorragique)
Autres:
Gayet-Wernicke, Ins. Rénale, Ins. Hépatique, …
Etiologies des comas métaboliques
NB:
Hypoglycémie :
Antidotes:
Flumazénil (Benzodiazépines)
Narcan (Héroïne, Morphine, Codéine, etc)
Atropine (organophosphorés)
Importance de l’ECG : troubles du rythme
ou conductifs induits par les médicaments
COMAS AUTRES
Comas épileptiques
Avec fièvre :
1. Si purpura +/- hypoTA : méningococcémie :
Rocéphine avant PL
2. méningo-encéphalite bactérienne
3. Aggravation rapide : méningo-encéphalite
herpétique / ZOVIRAX ++
4. Séjour en zone endémique : accès
pernicieux (paludisme)
La mort encéphalique
= absence d’activité durable du tronc cérébral et des
hémisphères cérébraux d’origine lésionnelle à
l’exclusion d’une cause toxique ou d’une hypothermie
Critères :
Coma aréactif, absence de respiration spontanée, absence de
réflexes du tronc cérébral ;
Absence d’hypothermie inférieure à 32 ° ou d’intoxication ;
Deux électroencéphalogrammes nuls et aréactifs effectués à un
intervalle minimal de 4 h, réalisés avec amplification maximale
sur une durée d’enregistrement de 30 min ;
Absence de vascularisation cérébrale sur l’artériographie.
Conclusion
Tout coma est une priorité 1 aux urgences
Evaluer le niveau de conscience par les
échelles
Penser à l’ABCDEFG
Maintenir les fonctions vitales
Prévenir l’inhalation (PLS, IOT)
Selon le contexte, certains antidotes sont
systématiques pour tenter de lever le coma