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Volonté de s'entendre
Atteinte à la concurrence
A.
La volonté de s’entendre
La volonté de s’entendre peut se définir, selon les termes de la loi 104-12 de la manière la plus large. Le
législateur a ainsi parlé « d’actions concertées », « conventions », « ententes », « coalitions », « expresses ou
tacites », « sous quelque forme et pour quelque cause que ce soit ».Il est cependant utile d’étudier séparément les
cas où la preuve de l’entente est directe (l’accord ou l’entente sont expresses) et les cas où la preuve de cette entente
est indirecte (l’entente est tacite)
La volonté d’entente expresse
La loi 104-12 n’a pas détaillé ce point. Alors que la doctrine et la jurisprudence (notamment communautaires)
fournissent pléthore de précisions à ce sujet.Pour qu’il y ait entente expresse, il faut que les entreprises aient
exprimé leur volonté commune de se comporter sur le marché d’une façon déterminée. Cette volonté doit être libre,
donc exercée en dehors de toute contrainte .Nous pouvons pousser l’analyse –tout en restant dans l’esprit de la
loi (104-12) en estimant que la notion de contrainte doit se limiter à celle qui a été déterminante dans la formation
du consentement.
L’entente tacite (pratiques concertées)
Il s’agit des formes de coordination entre entreprises qui sans avoir été poussées jusqu’à la réalisation d’une
convention proprement dite, substitue sciemment une coopération pratique entre elles au risque de la
concurrence. Si un parallélisme de comportement ne peut être à lui seul identifié à une pratique concertée, il est
cependant susceptible d’en constituer un indice sérieux lorsqu’il aboutit à des conditions de concurrence qui ne
correspondent pas aux conditions normales du marché
B.L’atteinte à la concurrence
Cette condition va sans dire. Comme pour les positions dominantes et les situations de dépendance économique,
ce qui est prohibé ici, ce ne sont pas les ententes mais l’usage abusif et attentatoire à la concurrence qui résultent de
ces ententes
Catégories d’ententes
Le droit de concurrence sur les ententes distingue 2 types d’entente à savoir :
L’entente verticale : les accords verticaux concernent des entreprises opérant à
un niveau diffèrent par exemple entre producteurs , fournisseurs ou distributeurs
qui génèrent des effets anticoncurrentiels
L’entente horizontales : elles sont définies comme étant des accords réalisés entre
entreprises souvent concurrentes situées à un même niveau de la chaîne de
production par exemple des producteurs de biens similaires
Encadrement juridique de l’entente
Les effets de l’entente
Les ententes tendant à limiter l'accès au marché ou le libre exercice de la
concurrence par d'autres entreprises :
Ces ententes sont essentiellement des ententes d'exclusion et peuvent prendre de diverses formes. Elles
peuvent d'abord prendre la forme de pratiques concertées telles que le boycottage, l'exclusion des
entreprises d'organisation ou groupement professionnels, l'application de conditions discriminatoires de
vente ou de subordination des ventes. Elles peuvent ensuite prendre la forme de convention d'exclusivité
de ventes ou d'achat. Elles peuvent enfin prendre la forme d'engagement de non concurrence.
Les ententes de prix/ Faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu
du marché en favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse :
Les ententes visées sont en premier lieu les ententes horizontales de prix, c'est-à-dire toutes les formes
d'accords et de concertation intervenues entre entreprises concurrentes et portant sur leurs prix et leurs
conditions de vente tel que le rabais, escomptes et remises diverses, ou sur les éléments de leur fixation tel
que les marges et les coûts de revient. Les pratiques concertées qui, sans porter directement sur les prix de
vente, ont pour objet ou peuvent avoir pour effet de favoriser artificiellement la hausse des prix, sont
susceptibles de constituer des ententes de prix prohibées.
Les ententes tendant à limiter ou contrôler la production, les débouchés, les investissements ou le
progrès techniques/ Limiter ou contrôler la production, les débouchés, les investissements ou le
progrès technique :
Les ententes de limitation ou de contrôle des débouchées sont des accords par lesquels des
entreprises concurrentes décident de renoncer à leur liberté commerciale et de se concerter sur le
montant de leurs ventes ou d'autres recettes comme les recettes publicitaire. Ces ententes peuvent
se traduire par exemple par l'instauration de quotas de vente, d'un système de contrôle des
importations et par la constitution de structures communes de vente
Les ententes tendant à répartir les marchés ou les sources d'approvisionnement :
Ces ententes concernent tout particulièrement les accords de partage géographique du marché, les accords de répartition des
clientèles et les ententes de soumission. Ces dernières réunissent des entreprises qui désirent répondre aux appels d'offres,
notamment dans le cadre des marchés publics, avec la volonté de se soustraire au jeu normal de la concurrence. Ces
entreprises s'entendent sur la répartition des différents marchés en désignant d'avance l'entreprise qui proposera la meilleure
offre
Les sanctions de la pratique des
ententes anticoncurrentielles
Les sanctions civiles
La loi sur la liberté des prix et de la concurrence donne l'impression qu'elle privilégie les
sanctions pénales et administratives en les spécifiant par des dispositions précises et en les
appliquant dans un grand nombre de situations. En réalité, malgré cette apparence, ladite loi
ne diminue en rien l'importance des sanctions civiles qui demeurent applicable à chaque fois
que leurs fondements légaux ou contractuels le permettent. Les fondements légaux de ces
sanctions se trouvent dans les dispositions générales du D.O.C.
Sanctions pénales :