RESPIRATOIRE
Année 2008-2009
Françoise Tournery Bachel
L’appareil respiratoire joue 2 grands rôles :
La respiration :
- Ventilation (mécanique ventilatoire)
- Échanges gazeux (dans les alvéoles)
- Transport des gaz par la sang
- Diffusion tissulaire
L’épuration muco-ciliaire (avec le système de défense
immunologique local : Immunoglobulines A /
macrophages)
1. Les fonctions non respiratoires du
poumon
1.1. Les mécanismes de défense
Le poumon étant la plus grande surface de l’organisme en
contact avec le milieu extérieur, il a besoin d’un système
d’épuration très élaboré.
Les particules inhalées sont éliminées en fonction de leur taille :
- Si leur 5 , elles sont arrêtées au niveau du
rhinopharynx
- Si leur 1 5 , elles se déposent dans les voies
trachéobronchiques
- Si leur 1 , elles atteignent les alvéoles
Le tapis mucociliaire va permettre l’élimination de ces
particules piégées dans le mucus et évacuées vers le pharynx où
elles seront expectorées ou dégluties.
Ce phénomène st aussi appelé clairance mucociliaire.
L’exposition à la fumée de tabac ou à certains polluants
altèrent la fonction ciliaire et la qualité du mucus
La mucoviscidose, la BPCO, L’asthme, la DDB (dilatation
des bronches), s’accompagnent d’anomalies mucociliaires
Le surfactant dont le rôle est d’empêcher
l’atélectasie ou collapsus alvéolaire, joue aussi un rôle
immunologique. Il stimule la phagocytose et la
migration des macrophages alvéolaires.
Il a une action antibactérienne. Enfin il peut fixer des
particules solubles qui seront ensuite éliminées par les
voies aériennes, sanguines ou lymphatiques.
Les macrophages alvéolaires sont des cellules capitales
pour la défense du poumon profond. Ils déclenchent la
réponse lymphocytaire et génèrent de nombreuses substances
intervenant dans les réactions de défense mais qui peuvent
aussi devenir source d’inflammation chronique.
Les polynucléaires neutrophiles prennent le relais des
macrophages en particulier dans les infections bactériennes à
gram négatif.
1.2. Le système protéases / antiprotéases
Loi de Mariotte:
Si V , p V, p Si V , p
Rappel de physique
Volume pulmonaire
Rappel :
Rappel :
VE = VT x f
2.2. L’étape alvéolaire
P1 = P2
2.2.2. L’échange gazeux alvéolo-capillaire
C’est la quantité d’air pénétrant dans les alvéoles par minute et qui
participe aux échanges gazeux.
VD = espace mort
VT = volume courant
VA = (VT – VD) x f
400 millions d’alvéoles représentent une surface totale
d’échange de 100 m2.
La capacité de transfert ou de diffusion est aussi
proportionnelle au volume capillaire pulmonaire, au temps
de contact et à la solubilité des gaz.
Le sang qui arrive aux poumons par l’intermédiaire des
artères pulmonaires, des artérioles, puis des capillaires, est
du sang veineux systémique.
Il est chargé de gaz carbonique rejeté par les cellules de
l’organisme.
Le gaz carbonique va être rejeté dans l’air alvéolaire et
remplacé par l’oxygène qu’il contient.
Une fois l’échange terminé, le sang enrichi en oxygène
retourne au cœur pour être renvoyé dans la circulation
systémique. C’est la petite circulation ou circulation
pulmonaire.
Les parois des alvéoles et des capillaires sont très minces, se
confondent même parfois et les gaz franchissent cette
barrière par simple diffusion en suivant leur propre
gradient de pression.
L’échange alvéolo-capillaire est un mécanisme passif, lié à
un gradient de pression.
Pour que l’échange alvéolo-capillaire soit de qualité, cela
dépend de :
La cascade de l’O2
L’intégrité de la membrane alvéolo-capillaire et une surface
d’échanges suffisante :
Dans les fibroses pulmonaires, la membrane alvéolo-
capillaire est moins perméable
Dans l’emphysème, la paroi des alvéoles est dégradée,
et celles-ci sont plus grosses mais moins nombreuses, ce qui
réduit la surface d’échange totale
Dans les suites d’exérèses pulmonaires, c’est la surface
totale qui est réduite.
La solubilité des gaz : le CO2 est plus soluble que l’O2
Un bon rapport ventilation-perfusion. Si celui-ci est
déséquilibré dans un sens ou dans l’autre, on assiste à des
phénomènes pathologiques du type :
Effet espace mort : dans l’embolie pulmonaire par
exemple, un territoire pulmonaire est bien ventilé mais peu
ou mal perfusé, les échanges gazeux sont irréalisables
VA /Q est ( VA = ventilation alvéolaire ; Q = perfusion
pulmonaire)
Effet shunt : dans la BPCO (bronchopathie chronique
obstructive), un territoire pulmonaire est bien perfusé mais
mal ventilé.
VA / Q est
Inégalités ventilation-perfusion
Rappel :
Sinus carotidiens
Corpuscules aortiques
3.2.2. Contrôle par le gaz carbonique
Générateur
Chémorécepteurs
de rythme
bulbe
pO2, pCO2 et pH
4. L’anoxie et l’hypoxie
Dans ce cas c’est la capacité de fixation de l’O2 sur l’Hb qui est
réduite. On la rencontre en cas de :
Déficit en globules rouges (hémorragies importantes,
anémies hémolytiques…)
Déficit en hémoglobine (anémies par carence martiale) ou
l’existence d’une hémoglobine anormale (thalassémie,
drépanocytose…)
Inefficacité de l’Hb (intoxication au monoxyde de carbone)
4.3. l’anoxie ischémique