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Cours d’Informatique

1ère année SMP/SMC


2007/2008, Semestre 2
Mouad BEN MAMOUN
Moulay Driss RAHMANI
Département de Mathématiques et d’Informatique,
Université Mohammed V
ben_mamoun@fsr.ac.ma
mrahmani@fsr.ac.ma

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 1


Objectif et plan du cours
 Objectif:
• Apprendre les concepts de base de l'algorithmique et de la
programmation

• Etre capable de mettre en oeuvre ces concepts pour analyser des


problèmes simples et écrire les programmes correspondants

 Plan:
• Généralités (matériel d’un ordinateur, systèmes d’exploitation, langages de
programmation, …)

• Algorithmique (affectation, instructions conditionnelles, instructions itératives,


fonctions, procédures, …)

• MAPLE (un outil de programmation)


2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 2
Informatique?
 Techniques du traitement automatique de l’information au
moyen des ordinateurs

 Eléments d’un système informatique

Applications
).Word, Excel, Jeux, Maple, etc(
Langages
).Java,C/C++, Fortran,etc(
Système d’exploitation
).DOS,Windows, Unix, etc(
Matériel
).PC, Macintosh, station SUN, etc(

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Matériel: Principaux éléments d’un PC
 Unité centrale (le boîtier)
• Processeur ou CPU (Central Processing Unit)
• Mémoire centrale
• Disque dur, lecteur disquettes, lecteur CD-ROM
• Cartes spécialisées (cartes vidéo, réseau, ...)
• Interfaces d'entrée-sortie (Ports série/parallèle, …)

 Périphériques
• Moniteur (l'écran), clavier, souris
• Modem, imprimante, scanner, …

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Qu’est ce qu’un système d’exploitation?
 Ensemble de programmes qui gèrent le matériel et
contrôlent les applications

• Gestion des périphériques (affichage à l'écran, lecture du


clavier, pilotage d’une imprimante, …)

• Gestion des utilisateurs et de leurs données (comptes,


partage des ressources, gestion des fichiers et répertoires, …)

• Interface avec l’utilisateur (textuelle ou graphique):


Interprétation des commandes

• Contrôle des programmes (découpage en taches, partage du


temps processeur, …)

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Langages informatiques
 Un langage informatique est un outil permettant de
donner des ordres (instructions) à la machine

• A chaque instruction correspond une action du processeur

 Intérêt : écrire des programmes (suite consécutive


d’instructions) déstinés à effectuer une tache donnée

• Exemple: un programme de gestion de comptes bancaires

 Contrainte: être compréhensible par la machine


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Langage machine
 Langage binaire: l’information est exprimée et manipulée sous
forme d’une suite de bits

 Un bit (binary digit) = 0 ou 1 (2 états électriques)

 Une combinaison de 8 bits= 1 Octet  28  256 possibilités qui permettent


de coder tous les caractères alphabétiques, numériques, et symboles tels que ?,*,&, …

• Le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange) donne les
correspondances entre les caractères alphanumériques et leurs
représentation binaire, Ex. A= 01000001, ?=00111111

 Les opérations logiques et arithmétiques de base (addition,


multiplication, … ) sont effectuées en binaire

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L'assembleur
 Problème: le langage machine est difficile à comprendre par l'humain

 Idée: trouver un langage compréhensible par l'homme qui sera ensuite


converti en langage machine
• Assembleur (1er langage): exprimer les instructions élémentaires de façon
symbolique

ADD A, 4
traducteur langage machine
LOAD B
MOV A, OUT

• +: déjà plus accessible que le langage machine


• -: dépend du type de la machine (n’est pas portable)
portable
• -: pas assez efficace pour développer des applications complexes


Apparition des langages évolués
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Langages haut niveau
 Intérêts multiples pour le haut niveau:
• proche du langage humain «anglais» (compréhensible)
• permet une plus grande portabilité (indépendant du matériel)
• Manipulation de données et d’expressions complexes (réels,
objets, a*b/c, …)
 Nécessité d’un traducteur (compilateur/interpréteur),
exécution plus ou moins lente selon le traducteur

Code source Compilateur ou


Langage machine
en langage évolué interpréteur

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Compilateur/interpréteur
 Compilateur: traduire le programme entier une fois pour toutes

Compilateur exécution
exemple.c exemple
fichier source fichier exécutable

• + plus rapide à l’exécution


• + sécurité du code source
• - il faut recompiler à chaque modification

 Interpréteur: traduire au fur et à mesure les instructions du programme à


chaque exécution

Interprétation+exécution
exemple.bas
fichier source
• + exécution instantanée appréciable pour les débutants
• - exécution lente par rapport à la compilation

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Langages de programmation:
 Deux types de langages:
• Langages procéduraux
• Langages orientés objets

 Exemples de langages:
• Fortran, Cobol, Pascal, C, …
• C++, Java, …

 Choix d’un langage?

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Etapes de réalisation d’un programme
Enoncé du problème
Spécification
Cahier des charges
Analyse
Algorithme
Traduction en langage
Programme source
Compilation
Programme exécutable
Tests et modifications
Version finale et résultats

La réalisation de programmes passe par l’écriture d’algorithmes


 D’où l’intérêt de l’Algorithmique
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Algorithmique
 Le terme algorithme vient du nom du mathématicien arabe Al-
Khawarizmi (820 après J.C.)

 Un algorithme est une description complète et détaillée des actions à


effectuer et de leur séquencement pour arriver à un résultat donné

• Intérêt: séparation analyse/codage (pas de préoccupation de syntaxe)


• Qualités: exact (fournit le résultat souhaité), efficace (temps d’exécution, mémoire
occupée), clair (compréhensible), général (traite le plus grand nombre de cas
possibles), …

 L’algorithmique désigne aussi la discipline qui étudie les algorithmes et


leurs applications en Informatique

 Une bonne connaissance de l’algorithmique permet d’écrire des


algorithmes exacts et efficaces

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Représentation d’un algorithme
Historiquement, deux façons pour représenter un algorithme:

• L’Organigramme: représentation graphique avec des symboles


(carrés, losanges, etc.)
• offre une vue d’ensemble de l’algorithme
• représentation quasiment abandonnée aujourd’hui

• Le pseudo-code: représentation textuelle avec une série de


conventions ressemblant à un langage de programmation (sans
les problèmes de syntaxe)
• plus pratique pour écrire un algorithme
• représentation largement utilisée

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Algorithmique

Notions et instructions de base

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Notion de variable
 Dans les langages de programmation une variable sert à stocker
la valeur d’une donnée

 Une variable désigne en fait un emplacement mémoire dont


le contenu peut changer au cours d’un programme (d’où le nom
variable)

 Règle : Les variables doivent être déclarées avant d’être


utilisées, elle doivent être caractérisées par :

• un nom (Identificateur)
Identificateur
• un type (entier, réel, caractère, chaîne de caractères, …)

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Choix des identificateurs (1)
Le choix des noms de variables est soumis à quelques règles qui
varient selon le langage, mais en général:
 Un nom doit commencer par une lettre alphabétique
exemple valide: A1 exemple invalide: 1A
 doit être constitué uniquement de lettres, de chiffres et du
soulignement _ (Eviter les caractères de ponctuation et les espaces)
valides: SMIP2007, SMP_2007 invalides: SMP 2005,SMI-2007,SMP;2007

 doit être différent des mots réservés du langage (par exemple en


Java:
Java int, float, else, switch, case, default, for, main, return, …)

 La longueur du nom doit être inférieure à la taille maximale spécifiée


par le langage utilisé

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Choix des identificateurs (2)
Conseil: pour la lisibilité du code choisir des noms significatifs
qui décrivent les données manipulées
exemples: TotalVentes2004, Prix_TTC, Prix_HT

Remarque: en pseudo-code algorithmique, on va respecter


les règles citées, même si on est libre dans la
syntaxe

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Types des variables
Le type d’une variable détermine l’ensemble des valeurs qu’elle peut
prendre, les types offerts par la plus part des langages sont:
 Type numérique (entier ou réel)

• Byte (codé sur 1octet): de 0 à 255


• Entier court (codé sur 2 octets) : -32 768 à 32 767
• Entier long (codé sur 4 ou 8 octets)
• Réel simple précision (codé sur 4 octets)
• Réel double précision (codé sur 8 octets)
 Type logique ou booléen: deux valeurs VRAI ou FAUX

 Type caractère: lettres majuscules, minuscules, chiffres, symboles, …


exemples: ’A’, ’a’, ’1’, ’?’, …
 Type chaîne de caractère: toute suite de caractères,
exemples: " Nom, Prénom", "code postale: 1000", …
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Déclaration des variables
 Rappel: toute variable utilisée dans un programme doit avoir fait
l’objet d’une déclaration préalable
 En pseudo-code, on va adopter la forme suivante pour la
déclaration de variables
Variables liste d'identificateurs : type
 Exemple:
Variables i, j,k : entier
x, y : réel
OK: booléen
ch1, ch2 : chaîne de caractères
 Remarque: pour le type numérique on va se limiter aux entiers et
réels sans considérer les sous types
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L’instruction d’affectation
 l’affectation consiste à attribuer une valeur à une variable (ça
consiste en fait à remplir où à modifier le contenu d'une zone mémoire)

 En pseudo-code, l'affectation se note avec le signe ←


Var← e: attribue la valeur de e à la variable Var

- e peut être une valeur, une autre variable ou une expression


- Var et e doivent être de même type ou de types compatibles
- l’affectation ne modifie que ce qui est à gauche de la flèche

 Ex valides: i ←1 j ←i k ←i+j
x ←10.3 OK ←FAUX ch1 ←"SMI"
ch2 ←ch1 x ←4 x ←j
(voir la déclaration des variables dans le transparent précédent)
 non valides: i ←10.3 OK ←"SMI" j ←x

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Quelques remarques
 Beaucoup de langages de programmation (C/C++, Java, …) utilisent
le signe égal = pour l’affectation ←. Attention aux confusions:

• l'affectation n'est pas commutative : A=B est différente de B=A


• l'affectation est différente d'une équation mathématique :

• A=A+1 a un sens en langages de programmation


• A+1=2 n'est pas possible en langages de programmation et n'est pas
équivalente à A=1

 Certains langages donnent des valeurs par défaut aux variables


déclarées. Pour éviter tout problème il est préférable d'initialiser les
variables déclarées

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Exercices simples sur l'affectation (1)
Donnez les valeurs des variables A, B et C après exécution
des instructions suivantes ?

Variables A, B, C: Entier
Début
A←3
B←7
A←B
B ← A+5
C←A+B
C←B–A
Fin

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Exercices simples sur l'affectation (2)
Donnez les valeurs des variables A et B après exécution des
instructions suivantes ?

Variables A, B : Entier
Début
A←1
B←2
A←B
B←A
Fin

Les deux dernières instructions permettent-elles d’échanger les


valeurs de A et B ?

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Exercices simples sur l'affectation (3)
Ecrire un algorithme permettant d’échanger les
valeurs de deux variables A et B

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Expressions et opérateurs
 Une expression peut être une valeur, une variable ou une opération constituée
de variables reliées par des opérateurs exemples: 1, b, a*2, a+ 3*b-c, …
 L'évaluation de l'expression fournit une valeur unique qui est le résultat de
l'opération

 Les opérateurs dépendent du type de l'opération, ils peuvent être :


• des opérateurs arithmétiques: +, -, *, /, % (modulo), ^ (puissance)
• des opérateurs logiques: NON, OU, ET
• des opérateurs relationnels: =, , <, >, <=, >=
• des opérateurs sur les chaînes: & (concaténation)

 Une expression est évaluée de gaucheà droite mais en tenant compte de


priorités

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Priorité des opérateurs
 Pour les opérateurs arithmétiques donnés ci-dessus, l'ordre de
priorité est le suivant (du plus prioritaire au moins prioritaire) :

• ^ : (élévation à la puissance)
• * , / (multiplication, division)
• % (modulo)
• + , - (addition, soustraction)
exemple: 2+3*7 vaut 23

 En cas de besoin (ou de doute), on utilise les parenthèses pour


indiquer les opérations à effectuer en priorité
exemple: (2 + 3) * 7 vaut 35
3

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Les instructions d'entrées-sorties:
lecture et écriture (1)
 Les instructions de lecture et d'écriture permettent à la machine de
communiquer avec l'utilisateur
 La lecture permet d'entrer des donnés à partir du clavier

• En pseudo-code, on note: lire (var)


la machine met la valeur entrée au clavier
dans la zone mémoire nommée var

• Remarque: Le programme s'arrête lorsqu'il rencontre une


instruction Lire et ne se poursuit qu'après la frappe d’une valeur
au clavier et de la touche Entrée

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Les instructions d'entrées-sorties:
lecture et écriture (2)
 L'écriture permet d'afficher des résultats à l'écran (ou de les écrire
dans un fichier)

• En pseudo-code, on note: écrire (var)


la machine affiche le contenu de la
zone mémoire var

• Conseil: Avant de lire une variable, il est fortement conseillé


d’écrire des messages à l’écran, afin de prévenir l’utilisateur de
ce qu’il doit frapper 

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Exemple (lecture et écriture)
Ecrire un algorithme qui demande un nombre entier à l'utilisateur, puis qui
calcule et affiche le double de ce nombre

Algorithme Calcul_double
variables A, B : entier
Début
écrire("entrer le nombre ")
lire(A)
B ← 2*A
écrire("le double de ", A, "est :", B)
Fin
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Exercice (lecture et écriture)
Ecrire un algorithme qui vous demande de saisir votre nom puis
votre prénom et qui affiche ensuite votre nom complet

Algorithme AffichageNomComplet
variables Nom, Prenom, Nom_Complet : chaîne de caractères
Début
écrire("entrez votre nom")
lire(Nom)
écrire("entrez votre prénom")
lire(Prenom)
Nom_Complet ← Nom & Prenom
écrire("Votre nom complet est : ", Nom_Complet)
Fin
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Tests: instructions conditionnelles (1)
 Les instructions conditionnelles servent à n'exécuter une instruction
ou une séquence d'instructions que si une condition est vérifiée
 On utilisera la forme suivante: Si condition alors
instruction ou suite d'instructions1
Sinon
instruction ou suite d'instructions2
Finsi
• la condition ne peut être que vraie ou fausse
• si la condition est vraie, se sont les instructions1 qui seront exécutées

• si la condition est fausse, se sont les instructions2 qui seront exécutées

• la condition peut être une condition simple ou une condition composée de


plusieurs conditions

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Tests: instructions conditionnelles (2)
 La partie Sinon n'est pas obligatoire, quand elle n'existe pas et que
la condition est fausse, aucun traitement n'est réalisé

• On utilisera dans ce cas la forme simplifiée suivante:

Si condition alors
instruction ou suite d'instructions1
Finsi

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Exemple (Si…Alors…Sinon)
Algorithme AffichageValeurAbsolue (version1)
Variable x : réel
Début
Ecrire (" Entrez un réel : “)
Lire (x)
Si (x < 0) alors
    Ecrire ("la valeur absolue de ", x, "est:",-x)
Sinon
    Ecrire ("la valeur absolue de ", x, "est:",x)
Finsi
Fin

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 34


Exemple (Si…Alors)
Algorithme AffichageValeurAbsolue (version2)
Variable x,y : réel
Début
Ecrire (" Entrez un réel : “)
Lire (x)
y← x
Si (x < 0) alors
    y ← -x
Finsi
Ecrire ("la valeur absolue de ", x, "est:",y)
Fin

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 35


Exercice (tests)
Ecrire un algorithme qui demande un nombre entier à l'utilisateur,
puis qui teste et affiche s'il est divisible par 3
Algorithme Divsible_par3
Variable n : entier
Début
Ecrire " Entrez un entier : "
Lire (n)
Si (n%3=0) alors
    Ecrire (n," est divisible par 3")
Sinon
    Ecrire (n," n'est pas divisible par 3")
Finsi
Fin
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Conditions composées
 Une condition composée est une condition formée de plusieurs
conditions simples reliées par des opérateurs logiques:
ET, OU, OU exclusif (XOR) et NON

 Exemples :
• x compris entre 2 et 6 : (x > 2) ET (x < 6)
• n divisible par 3 ou par 2 : (n%3=0) OU (n%2=0)

• deux valeurs et deux seulement sont identiques parmi a, b et c :


(a=b) XOR (a=c) XOR (b=c)

 L'évaluation d'une condition composée se fait selon des règles


présentées généralement dans ce qu'on appelle tables de vérité

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Tables de vérité
C1 C2 C1 ET C2 C1 C2 C1 OU C2
VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI
VRAI FAUX FAUX VRAI FAUX VRAI
FAUX VRAI FAUX FAUX VRAI VRAI
FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX

C1 C2 C1 XOR C2 C1 NON C1
VRAI VRAI FAUX VRAI FAUX
VRAI FAUX VRAI FAUX VRAI
FAUX VRAI VRAI
FAUX FAUX FAUX

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 38


Tests imbriqués
 Les tests peuvent avoir un degré quelconque d'imbrications
Si condition1 alors
Si condition2 alors
instructionsA
Sinon
instructionsB
Finsi
Sinon
Si condition3 alors
instructionsC
Finsi
Finsi

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 39


Tests imbriqués: exemple (version 1)
Variable n : entier
Début
Ecrire ("entrez un nombre : ")
Lire (n)
Si (n < 0) alors
    Ecrire ("Ce nombre est négatif")
Sinon
Si (n = 0) alors
    Ecrire ("Ce nombre est nul")
Sinon
     Ecrire ("Ce nombre est positif")
Finsi
Finsi
Fin

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 40


Tests imbriqués: exemple (version 2)
Variable n : entier
Début
Ecrire ("entrez un nombre : ")
Lire (n)
Si (n < 0) alors Ecrire ("Ce nombre est négatif")
Finsi
Si (n = 0) alors Ecrire ("Ce nombre est nul")
Finsi
     Si (n > 0) alors Ecrire ("Ce nombre est positif")
Finsi
Fin
Remarque : dans la version 2 on fait trois tests systématiquement alors que
dans la version 1, si le nombre est négatif on ne fait qu'un seul test
Conseil : utiliser les tests imbriqués pour limiter le nombre de tests et placer
d'abord les conditions les plus probables

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 41


Tests imbriqués: exercice
Le prix de photocopies dans une reprographie varie selon le
nombre demandé: 0,5 DH la copie pour un nombre de copies
inférieur à 10, 0,4DH pour un nombre compris entre 10 et 20 et
0,3DH au-delà.

Ecrivez un algorithme qui demande à l’utilisateur le nombre de


photocopies effectuées, qui calcule et affiche le prix à payer

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 42


Tests imbriqués: corrigé de l'exercice
Variables copies : entier
prix : réel
Début
Ecrire ("Nombre de photocopies : ")
Lire (copies)
Si (copies < 10) Alors
     prix ← copies*0.5
Sinon Si (copies) < 20
     prix ← copies*0.4
Sinon
     prix ← copies*0.3
Finsi
Finsi
Ecrire (“Le prix à payer est : ”, prix)
Fin

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 43


Instructions itératives: les boucles
 Les boucles servent à répéter l'exécution d'un groupe d'instructions un
certain nombre de fois

 On distingue trois sortes de boucles en langages de programmation :

• Les boucles tant que : on y répète des instructions tant qu'une certaine
condition est réalisée

• Les boucles jusqu'à : on y répète des instructions jusqu'à ce qu'une certaine


condition soit réalisée

• Les boucles pour ou avec compteur : on y répète des instructions en faisant


évoluer un compteur (variable particulière) entre une valeur initiale et une
valeur finale

(Dans ce cours, on va s'intéresser essentiellement aux boucles Tant que et boucles


Pour qui sont plus utilisées et qui sont définies en Maple)

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 44


Les boucles Tant que
TantQue (condition)
instructions condition Vrai instructions

FinTantQue Faux

 la condition (dite condition de contrôle de la boucle) est évaluée avant chaque


itération
 si la condition est vraie, on exécute instructions (corps de la boucle), puis, on
retourne tester la condition. Si elle est encore vraie, on répète l'exécution, …
 si la condition est fausse, on sort de la boucle et on exécute l'instruction qui
est après FinTantQue

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 45


Les boucles Tant que : remarques
 Le nombre d'itérations dans une boucle TantQue n'est pas connu
au moment d'entrée dans la boucle. Il dépend de l'évolution de la
valeur de condition

 Une des instructions du corps de la boucle doit absolument


changer la valeur de condition de vrai à faux (après un certain
nombre d'itérations), sinon le programme tourne indéfiniment

 Attention aux boucles infinies


 Exemple de boucle infinie :
i←2
TantQue (i > 0)
i ← i+1 (attention aux erreurs de frappe : + au lieu de -)
FinTantQue
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 46
Boucle Tant que : exemple1
Contrôle de saisie d'une lettre majuscule jusqu’à ce que le caractère
entré soit valable

Variable C : caractère
Debut
Ecrire (" Entrez une lettre majuscule ")
Lire (C)
TantQue (C < 'A' ou C > 'Z')
    Ecrire ("Saisie erronée. Recommencez")
Lire (C)
FinTantQue
Ecrire ("Saisie valable")
Fin

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 47


Boucle Tant que : exemple2
Un algorithme qui détermine le premier nombre entier N tel que la
somme de 1 à N dépasse strictement 100

version 1
Variables som, i : entier
Debut
i←0
som← 0
TantQue (som <=100)
     i ← i+1
som ← som+i
FinTantQue
Ecrire (" La valeur cherchée est N= ", i)
Fin

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 48


Boucle Tant que : exemple2 (version2)
Un algorithme qui détermine le premier nombre entier N tel que la somme
de 1 à N dépasse strictement 100

version 2: attention à l'ordre des instructions et aux valeurs initiales


Variables som, i : entier
Debut
som ← 0
i←1
TantQue (som <=100)
     som ← som + i
i ← i+1
FinTantQue
Ecrire (" La valeur cherchée est N= ", i-1)
Fin
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 49
Les boucles Pour
Pour compteur allant de initiale à finale par pas valeur du pas

instructions

FinPour

i ←initiale

Vrai
i n'a pas atteint finale instructions i ← i + pas

Faux

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 50


Les boucles Pour
 Remarque : le nombre d'itérations dans une boucle Pour est connu
avant le début de la boucle

 Compteur est une variable de type entier (ou caractère). Elle doit être
déclarée

 Pas est un entier qui peut être positif ou négatif. Pas peut ne pas être
mentionné, car par défaut sa valeur est égal à 1. Dans ce cas, le
nombre d'itérations est égal à finale - initiale+ 1

 Initiale et finale peuvent être des valeurs, des variables définies


avant le début de la boucle ou des expressions de même type que
compteur

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 51


Déroulement des boucles Pour
1) La valeur initiale est affectée à la variable compteur

2) On compare la valeur du compteur et la valeur de finale :

a) Si la valeur du compteur est > à la valeur finale dans le cas d'un pas
positif (ou si compteur est < à finale pour un pas négatif), on sort de la
boucle et on continue avec l'instruction qui suit FinPour

b) Si compteur est <= à finale dans le cas d'un pas positif (ou si compteur
est >= à finale pour un pas négatif), instructions seront exécutées

i. Ensuite, la valeur de compteur est incrémentée de la valeur du pas


si pas est positif (ou décrémenté si pas est négatif)

ii. On recommence l'étape 2 : La comparaison entre compteur et finale


est de nouveau effectuée, et ainsi de suite …

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 52


Boucle Pour : exemple1
Calcul de x à la puissance n où x est un réel non nul et n un
entier positif ou nul
Variables x, puiss : réel
n, i : entier
Debut
Ecrire (" Entrez la valeur de x ")
Lire (x)
Ecrire (" Entrez la valeur de n ")
Lire (n)

puiss ← 1
Pour i allant de 1 à n
    puiss← puiss*x
FinPour
Ecrire (x, " à la puissance ", n, " est égal à ", puiss)
Fin
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 53
Boucle Pour : exemple1 (version 2)
Calcul de x à la puissance n où x est un réel non nul et n un entier
positif ou nul (version 2 avec un pas négatif)
négatif
Variables x, puiss : réel
n, i : entier
Debut
Ecrire (" Entrez respectivement les valeurs de x et n ")
Lire (x, n)
puiss ← 1
Pour i allant de n à 1 par pas -1
    puiss← puiss*x
FinPour
Ecrire (x, " à la puissance ", n, " est égal à ", puiss)
Fin
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 54
Boucle Pour : remarque
 Il faut éviter de modifier la valeur du compteur (et de finale) à
l'intérieur de la boucle. En effet, une telle action :

• perturbe le nombre d'itérations prévu par la boucle Pour


• rend difficile la lecture de l'algorithme
• présente le risque d'aboutir à une boucle infinie

Exemple : Pour i allant de 1 à 5


i  i -1
écrire(" i = ", i) 
Finpour

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 55


Lien entre Pour et TantQue
La boucle Pour est un cas particulier de Tant Que (cas où le nombre d'itérations
est connu et fixé) . Tout ce qu'on peut écrire avec Pour peut être remplacé
avec TantQue (la réciproque est fausse)

Pour compteur allant de initiale à finale par pas valeur du pas


instructions

FinPour
peut être remplacé par : compteur ← initiale
(cas d'un pas positif) TantQue compteur <= finale
instructions
compteur ← compteur+pas
FinTantQue

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 56


Lien entre Pour et TantQue: exemple
Calcul de x à la puissance n où x est un réel non nul et n un entier positif ou
nul (version avec TantQue)
TantQue
Variables x, puiss : réel
n, i : entier
Debut
Ecrire (" Entrez la valeur de x ")
Lire (x)
Ecrire (" Entrez la valeur de n ")
Lire (n)

puiss ← 1
i←1
TantQue (i<=n)
    puiss← puiss*x
i ← i+1
FinTantQue
Ecrire (x, " à la puissance ", n, " est égal à ", puiss)
Fin

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 57


Boucles imbriquées
 Les instructions d'une boucle peuvent être des instructions
itératives. Dans ce cas, on aboutit à des boucles imbriquées

 Exemple: Exécution
Pour i allant de 1 à 5 OX
    Pour j allant de 1 à i OOX
écrire("O") OOOX
FinPour OOOOX
écrire("X") OOOOOX
FinPour

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 58


Les boucles Répéter … jusqu’à …
Répéter

instructions instructions

Jusqu'à condition
Faux
condition

Vrai

 Condition est évaluée après chaque itération

 les instructions entre Répéter et jusqu’à sont exécutées au moins une fois et
leur exécution est répétée jusqu’à ce que condition soit vrai (tant qu'elle est
fausse)

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 59


Boucle Répéter jusqu’à : exemple
Un algorithme qui détermine le premier nombre entier N tel que la somme de 1
à N dépasse strictement 100 (version avec répéter jusqu'à)

Variables som, i : entier


Debut
som ← 0
i←0
Répéter
     i ← i+1
som ← som+i
Jusqu'à ( som > 100)
Ecrire (" La valeur cherchée est N= ", i)
Fin

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 60


Choix d'un type de boucle
 Si on peut déterminer le nombre d'itérations avant l'exécution de la
boucle, il est plus naturel d'utiliser la boucle Pour

 S'il n'est pas possible de connaître le nombre d'itérations avant


l'exécution de la boucle, on fera appel à l'une des boucles TantQue
ou répéter jusqu'à

 Pour le choix entre TantQue et jusqu'à :

• Si on doit tester la condition de contrôle avant de commencer les


instructions de la boucle, on utilisera TantQue

• Si la valeur de la condition de contrôle dépend d'une première


exécution des instructions de la boucle, on utilisera répéter jusqu'à

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 61


MAPLE

Présentation générale et
syntaxe des instructions de
base

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 62


Maple
 Maple est un logiciel de calcul formel et numérique

• Calcul formel : calcul sur des expressions littérales sans évaluation


numérique (Maple peut calculer des dérivées, des intégrales, des
développements limités, …)

> int(1-x+x^3,x); x2 x4
x- 
2 4
> taylor(sin(x),x=0,6); x3 x5
x-   O(x 6 )
6 120
• Calcul numérique : calcul sur des valeurs (avec une grande précision)

> 30!; 265252859812191058636308480000000


> evalf(sqrt(2),50); 1.414213562373095048801688
7242096980785696718753769

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 63


Maple : les packages
 Maple dispose d'un certain nombre de packages (librairies). Chacun
de ces packages est spécialisé dans un traitement particulier. Comme
exemples de ces packages, on a :

• linalg : pour l'algèbre linéaire


• plots : pour le tracé des courbes
• geometry : pour la géométrie
• student : ce package est conçu pour assister l'enseignement des
mathématiques de base (intéressant pour les étudiants)

 Pour utiliser certaines commandes et fonctions de Maple, il faut


d'abord charger le package qui les contient avec la commande with :
• with (NomLibrairie) : charge le package NomLibrairie
• with (NomLib, NomCmd) : charge la commande NomCmd du package
NomLib

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 64


Maple : Généralités
 Chaque instruction Maple doit se terminer par ; ou :
• Si l'instruction se termine par ; Maple l'exécute et affiche le résultat
• Si l'instruction se termine par : Maple l'exécute sans afficher le résultat
 Pour introduire un texte en tant que commentaire,
commentaire il suffit de précéder la
ligne par # ( le texte est alors ignoré par Maple)

 Il est aussi possible d'écrire des commentaires en cliquant sur l'icône T


de la barre d'outils et sur l'icône [> pour revenir en mode normal

 Maple fait la distinction entre les lettres majuscules et minuscules (SMI,


Smi, smI et smi sont différents pour Maple)

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 65


Maple : nom et type des variables
• Le nom d'une variable peut être une combinaison de lettres et de
chiffres, mais qui commence par une lettre, qui ne contient pas
d'espaces et qui est différente des mots réservés (commandes Maple)

• Le type d'une variable est attribué automatiquement par Maple selon


le contexte (exemple : si A prend la valeur 2, A sera de type integer,
integer
si A prend la valeur 2, A sera de type float)
float

• Les principaux types définis en Maple sont : integer (entier), float


(réel), fraction (rationnel), complex (complexe), string (chaîne de
caractères), boolean (booléen), array (tableau), matrix (matrice)

• Maple offre quelques commandes relatifs aux types :


ex : whattype(var)
whattype donne le type de la variable var

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 66


Maple : l'affectation
 Le symbole d'affectation ← se note en Maple avec :=
exemple : i:= 1; j:= i+1;

 Attention : en Maple a=b n'est pas une instruction d'affectation,


mais une expression de type logique (boolean)
boolean qui est vrai si les
deux valeurs a et b sont égales et fausse sinon

 Maple n'évalue l'expression logique a=b que si on le demande


explicitement. Pour cela, on utilisera la commande evalb
exemple : a:= 1; b:= 2;
> a=b; 1=2
> evalb (a=b); false

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 67


Maple : instructions d'entrées-sorties
 print(var
print( ) permet d'afficher la valeur de la variable var (c'est l'équivalent de
écrire en pseudo code). Si var n'a pas de valeur, Maple affiche le nom de la
variable
 print(`chaine
print(` `) permet d'afficher la chaîne de caractères qui est entre ` `
> a:=1: b:=2: print(`a vaut`,a, `et b vaut`,b);
a vaut ,1 et b vaut, 2
 readstat permet de saisir des données à partir du clavier (c'est l'équivalent
de lire en pseudo code)

• Syntaxe: var:=readstat(`texte`)
readstat Maple affiche le texte entre ` ` et
attend qu'on entre une valeur au clavier qui doit être suivie de ; ou :
> n:=readstat(`entrez la valeur de n : `);
 Remarque : il existe d'autres commandes pour les entrées-sorties en Maple
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 68
Maple : syntaxe des tests
Écriture en pseudo code Traduction en Maple

Si condition alors if condition then


instructions instructions
Finsi fi;

Si condition alors if condition then


instructions 1 instructions1
Sinon else
instructions2 instructions2
Finsi fi;

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 69


Maple : syntaxe des boucles
Écriture en pseudo code Traduction en Maple

TantQue condition while condition do


instructions instructions
FinTantQue od;
od

Pour i allant de v1 à v2 par pas p for i from v1 to v2 by p do


instructions instructions
FinPour od;

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 70


ALGORITHMIQUE

Fonctions et procédures

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 71


Fonctions et procédures
 Certains problèmes conduisent à des programmes longs, difficiles à
écrire et à comprendre. On les découpe en des parties appelées
sous-programmes ou modules
 Les fonctions et les procédures sont des modules (groupe d'instructions)
indépendants désignés par un nom. Elles ont plusieurs intérêts :

• permettent de "factoriser" les programmes,


programmes càd de mettre en commun
les parties qui se répètent

• permettent une structuration et une meilleure lisibilité des programmes

• facilitent la maintenance du code (il suffit de modifier une seule fois)

• ces procédures et fonctions peuvent éventuellement être réutilisées dans


d'autres programmes

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 72


Fonctions
 Le rôle d'une fonction en programmation est similaire à celui d'une
fonction en mathématique : elle retourne un résultat à partir des
valeurs des paramètres
 Une fonction s'écrit en dehors du programme principal sous la forme :

Fonction nom_fonction (paramètres et leurs types) : type_fonction

Instructions constituant le corps de la fonction


retourne …
FinFonction
 Pour le choix d'un nom de fonction il faut respecter les mêmes règles que celles
pour les noms de variables
 type_fonction est le type du résultat retourné
 L'instruction retourne sert à retourner la valeur du résultat

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 73


Fonctions : exemples
 La fonction SommeCarre suivante calcule la somme des carrées de
deux réels x et y :
Fonction SommeCarre (x : réel, y: réel ) : réel
variable z : réel
z ←x^2+y^2
retourne (z)
FinFonction

 La fonction Pair suivante détermine si un nombre est pair :

Fonction Pair (n : entier ) : booléen


retourne (n%2=0)
FinFonction
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 74
Utilisation des fonctions
 L'utilisation d'une fonction se fera par simple écriture de son nom
dans le programme principale. Le résultat étant une valeur, devra
être affecté ou être utilisé dans une expression, une écriture, ...
 Exepmle : Algorithme exepmleAppelFonction
variables z : réel, b : booléen
Début
b ←Pair(3)
z ←5*SommeCarre(7,2)+1
écrire("SommeCarre(3,5)= ", SommeCarre(3,5))
Fin
 Lors de l'appel Pair(3) le paramètre formel n est remplacé par le
paramètre effectif 3
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 75
Procèdures
 Dans certains cas, on peut avoir besoin de répéter une tache dans plusieurs
endroits du programme, mais que dans cette tache on ne calcule pas de
résultats ou qu'on calcule plusieurs résultats à la fois

 Dans ces cas on ne peut pas utiliser une fonction, on utilise une procédure
 Une procédure est un sous-programme semblable à une fonction mais qui
ne retourne rien
 Une procédure s'écrit en dehors du programme principal sous la forme :

Procédure nom_procédure (paramètres et leurs types)

Instructions constituant le corps de la procédure

FinProcédure
 Remarque : une procédure peut ne pas avoir de paramètres
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 76
Appel d'une procédure
 L'appel d'une procédure, se fait dans le programme principale ou dans une
autre procédure par une instruction indiquant le nom de la procédure :
Procédure exemple_proc (…)

FinProcédure

Algorithme exepmleAppelProcédure
Début
exemple_proc (…)

Fin
 Remarque : contrairement à l'appel d'une fonction, on ne peut pas affecter la
procédure appelée ou l'utiliser dans une expression. L'appel d'une
procédure est une instruction autonome
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 77
Paramètres d'une procédure
 Les paramètres servent à échanger des données entre le programme
principale (ou la procédure appelante) et la procédure appelée

 Les paramètres placés dans la déclaration d'une procédure sont appelés


paramètres formels.
formels Ces paramètres peuvent prendre toutes les valeurs
possibles mais ils sont abstraits (n'existent pas réellement)

 Les paramètres placés dans l'appel d'une procédure sont appelés


paramètres effectifs.
effectifs ils contiennent les valeurs pour effectuer le
traitement

 Le nombre de paramètres effectifs doit être égal au nombre de paramètres


formels. L'ordre et le type des paramètres doivent correspondre

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 78


Transmission des paramètres
Il existe deux modes de transmission de paramètres dans les langages de
programmation :
 La transmission par valeur : les valeurs des paramètres effectifs sont
affectées aux paramètres formels correspondants au moment de l'appel de la
procédure. Dans ce mode le paramètre effectif ne subit aucune modification
 La transmission par adresse (ou par référence) : les adresses des
paramètres effectifs sont transmises à la procédure appelante. Dans ce mode,
le paramètre effectif subit les mêmes modifications que le paramètre formel
lors de l'exécution de la procédure

• Remarque : le paramètre effectif doit être une variable (et non une valeur)
lorsqu'il s'agit d'une transmission par adresse

 En pseudo-code, on va préciser explicitement le mode de transmission dans la


déclaration de la procédure
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 79
Transmission des paramètres : exemples
Procédure incrementer1 (x : entier par valeur, y : entier par adresse)
adresse
x ← x+1
y ← y+1
FinProcédure

Algorithme Test_incrementer1
Test_incrementer
variables n, m : entier
Début
n←3
m←3
incrementer1(n, m) résultat :
écrire (" n= ", n, " et m= ", m) n=3 et m=4
Fin

Remarque : l'instruction x ← x+1 n'a pas de sens avec un passage par valeur
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 80
Transmission par valeur, par adresse : exemples
Procédure qui calcule la somme et le produit de deux entiers :
Procédure SommeProduit (x,y: entier par valeur, som, prod : entier par adresse)
adresse
som ← x+y
prod ← x*y
FinProcédure

Procédure qui échange le contenu de deux variabales :


Procédure Echange (x : réel par adresse, y : réel par adresse)
adresse
variables z : réel
z←x
x←y
y←z
FinProcédure

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 81


Variables locales et globales (1)
 On peut manipuler 2 types de variables dans un module (procédure ou
fonction) : des variables locales et des variables globales.
globales Elles se
distinguent par ce qu'on appelle leur portée (leur "champ de définition", leur
"durée de vie")

 Une variable locale n'est connue qu'à l'intérieur du module ou elle a été
définie. Elle est créée à l'appel du module et détruite à la fin de son exécution

 Une variable globale est connue par l'ensemble des modules et le


programme principale. Elle est définie durant toute l’application et peut être
utilisée et modifiée par les différents modules du programme

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 82


Variables locales et globales (2)
 La manière de distinguer la déclaration des variables locales et globales
diffère selon le langage

• En général, les variables déclarées à l'intérieur d'une fonction ou


procédure sont considérées comme variables locales

• En pseudo-code, on va adopter cette règle pour les variables locales et on


déclarera les variables globales dans le programme principale

• Conseil : Il faut utiliser autant que possible des variables locales plutôt que
des variables globales. Ceci permet d'économiser la mémoire et d'assurer
l'indépendance de la procédure ou de la fonction

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 83


Fonctions et procédures en Maple (1)
 En Maple, il n'y a pas de distinction entre les notions de fonction et
procédure. Les deux se déclarent de la même façon comme suit :

identificateur:= proc (paramètres)


local ; l1 , ..., l n
global ; g 1 , ..., g k
instructions
résultat
end;

 Identificateur est le nom de la fonction ou de la procédure


 En Maple, on précise explicitement si les variables sont locales ou
globales par les mots clés local et global

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 84


Fonctions et procédures en Maple (2)
 Une variable globale est connue en dehors de la procédure où elle a été
définie dans l'ensemble de la session de calcul
 Les paramètres, les variables locales et globales sont facultatifs, ils peuvent
ne pas figurer dans la déclaration
 Une procédure Maple peut rendre un seul résultat (comme une fonction),
plusieurs résultats ou aucun résultat
 Pour rendre plusieurs résultats, on peut utiliser une liste, un ensemble, un
tableau (on verra ces structures la séance prochaine)
 Le résultat de la procédure est donné soit implicitement par la dernière
instruction, soit par la commande RETURN
 RETURN ( v1 , ... , v n ) arrête le déroulement de la procédure et renvoie les
valeurs de v1 , ... , v n sous forme d'une séquence

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 85


Procédures Maple : remarques
 Maple interdit la modification de la valeur d'un paramètre à
l'intérieur d'une procédure (pas de transmission par adresse)

 Après end; Maple affiche le texte de la procédure. Dans le cas où


end est suivi de : rien n'est affiché
> carre:=proc(x,y)
> x^2+y^2;
> end; carre:=proc (x, y) x^2+y^2 end proc

 En Maple, une procédure peut être appelée sans être affectée. Elle
peut aussi être affectée à une variable
> carre(1,2); 5
> a:=carre(3,3); a := 18

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 86


Procédures Maple : exemples (1)

> exemple:=proc(a,b)
> local c,d,e;
> c:=a+b; d:=a-b; e:=a*b;
> RETURN(c,d,e);
> d:=c+e;
> end:

> exemple(4,7); 11, -3, 28

Remarque : l'exécution s'arrête après RETURN. L'instruction d:=c+e n'est


pas exécutée, le résultat est donné sous forme d'une séquence

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 87


Procédures Maple : exemples (2)
Exemple : procédure qui calcule la somme des n premiers entiers
> somme:=proc()
> local n,i,som;
> som:=0;
> n:=readstat(`entrez la valeur de n : `);
> for i from 1 to n do
> som:=som+i;
> od;
> print(`somme=`,som);
> end;

> somme(); sur l'écran apparaît le message :


entrez la valeur de n :
si on entre 3, on obtient somme=,6

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 88


Récursivité
 Un module (fonction ou procédure) peut s'appeler lui-même: on dit
que c'est un module récursif

 Tout module récursif doit posséder un cas limite (cas trivial) qui
arrête la récursivité

 Exemple : Calcul du factorielle


Fonction fact (n : entier ) : entier
Si (n=0) alors
retourne (1)
Sinon
retourne (n*fact(n-1))
n*fact(n-1)
Finsi
FinFonction
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 89
Fonctions récursives : exercice
 Ecrivez une fonction récursive (puis itérative) qui calcule le terme n
de la suite de Fibonacci définie par : U(0)=U(1)=1
U(n)=U(n-1)+U(n-2)

Fonction Fib (n : entier ) : entier


Variable res : entier
Si (n=1 OU n=0) alors
res ←1
Sinon
res ← Fib(n-1)+Fib(n-2)
Finsi
retourne (res)
FinFonction

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 90


Fonctions récursives : exercice (suite)
 Une fonction itérative pour le calcul de la suite de Fibonacci :
Fonction Fib (n : entier ) : entier
Variables i, AvantDernier, Dernier, Nouveau : entier
Si (n=1 OU n=0) alors retourne (1)
Finsi
AvantDernier ←1, Dernier ←1
Pour i allant de 2 à n
Nouveau← Dernier+ AvantDernier
AvantDernier ←Dernier
Dernier ←Nouveau
FinPour
retourne (Nouveau)
FinFonction
Remarque: la solution récursive est plus facile à écrire
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 91
Procédures récursives : exemple
 Une procédure récursive qui permet d'afficher la valeur binaire d'un entier n

Procédure binaire (n : entier )


Si (n<>0) alors
binaire (n/2)
écrire (n mod 2)
Finsi
FinProcédure

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 92


ALGORITHMIQUE

Les tableaux

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 93


Exemple introductif
 Supposons qu'on veut conserver les notes d'une classe de 30 étudiants pour
extraire quelques informations. Par exemple : calcul du nombre d'étudiants
ayant une note supérieure à 10
 Le seul moyen dont nous disposons actuellement consiste à déclarer 30
variables, par exemple N1, …, N30.N30 Après 30 instructions lire, on doit écrire
30 instructions Si pour faire le calcul
nbre ← 0
Si (N1 >10) alors nbre ←nbre+1 FinSi
….
Si (N30>10) alors nbre ←nbre+1 FinSi
c'est lourd à écrire
 Heureusement, les langages de programmation offrent la possibilité de
rassembler toutes ces variables dans une seule structure de donnée
appelée tableau
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 94
Tableaux
 Un tableau est un ensemble d'éléments de même type désignés par
un identificateur unique
 Une variable entière nommée indice permet d'indiquer la position d'un
élément donné au sein du tableau et de déterminer sa valeur
 La déclaration d'un tableau s'effectue en précisant le type de ses
éléments et sa dimension (le nombre de ses éléments)
• En pseudo code :
variable tableau identificateur[dimension] : type
• Exemple :
variable tableau notes[30] : réel
 On peut définir des tableaux de tous types : tableaux d'entiers, de
réels, de caractères, de booléens, de chaînes de caractères, …
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 95
Tableaux : remarques
 L'accès à un élément du tableau se fait au moyen de l'indice. Par exemple,
notes[i] donne la valeur de l'élément i du tableau notes
 Selon les langages, le premier indice du tableau est soit 0, soit 1. Le plus
souvent c'est 0 (c'est ce qu'on va adopter en pseudo-code). Dans ce cas,
notes[i] désigne l'élément i+1 du tableau notes
 Il est possible de déclarer un tableau sans préciser au départ sa dimension.
Cette précision est faite ultérieurement .

• Par exemple, quand on déclare un tableau comme paramètre d'une procédure, on


peut ne préciser sa dimension qu'au moment de l'appel

• En tous cas, un tableau est inutilisable tant qu’on n’a pas précisé le nombre de ses
éléments

 Un grand avantage des tableaux est qu'on peut traiter les données qui y sont
stockées de façon simple en utilisant des boucles
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 96
Tableaux : exemples (1)
 Pour le calcul du nombre d'étudiants ayant une note supérieure à
10 avec les tableaux, on peut écrire :

Variables i ,nbre : entier


tableau notes[30] : réel
Début
nbre ← 0
Pour i allant de 0 à 29
Si (notes[i] >10) alors
nbre ←nbre+1
FinSi
FinPour
écrire ("le nombre de notes supérieures à 10 est : ", nbre)
Fin
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 97
Tableaux : saisie et affichage
 Procédures qui permettent de saisir et d'afficher les éléments d'un tableau :
Procédure SaisieTab(n : entier par valeur, tableau T : réel par référence )
variable i: entier
Pour i allant de 0 à n-1
     écrire ("Saisie de l'élément ", i + 1)
     lire (T[i] )
FinPour
Fin Procédure
Procédure AfficheTab(n : entier par valeur, tableau T : réel par valeur )
variable i: entier
Pour i allant de 0 à n-1
     écrire ("T[",i, "] =", T[i])
FinPour
Fin Procédure
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 98
Tableaux : exemples d'appel
 Algorithme principale où on fait l'appel des procédures SaisieTab et
AfficheTab :

Algorithme Tableaux
variable p : entier
tableau A[10] : réel
Début
p ← 10
SaisieTab(p, A)
AfficheTab(10,A)
Fin

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 99


Tableaux : fonction longueur
La plus part des langages offrent une fonction longueur qui donne la dimension
du tableau. Les procédures Saisie et Affiche peuvent être réécrites comme suit :
Procédure SaisieTab( tableau T : réel par référence )
variable i: entier
Pour i allant de 0 à longueur(T)-1
longueur(T)-
     écrire ("Saisie de l'élément ", i + 1)
     lire (T[i] )
FinPour
Fin Procédure
Procédure AfficheTab(tableau T : réel par valeur )
variable i: entier
Pour i allant de 0 à longueur(T)-1
longueur(T)
     écrire ("T[",i, "] =", T[i])
FinPour
Fin Procédure

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 100


Tableaux : syntaxe Maple
 En Maple, un tableau se définit en utilisant le type array comme suit :
identificateur:= array (a..b)
• Identificateur est le nom du tableau
• a et b sont les bornes de l'indice du tableau
 Il est possible d'entrer directement toutes les valeurs d'un tableau.

Exemple: > A:=array(1..4,[5,8,1,7]);


 Il est également possible de les entrer un par un comme suit :

Exemple : > T:=array(1..3);


> T[1]:=1: T[2]:=3: T[3]:=5:
 Pour afficher tous les éléments d'un tableau, il suffit d'utiliser la commande
print > print(T); [1, 3, 5]
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 101
Tableaux en malpe : exemple
 Une procédure qui calcule la moyenne des éléments d'un tableau :
> moyenne:=proc(n,T)
> local i,s;
> s:=0;
> for i from 1 to n do
> s:=s+T[i];
> od;
> s/n;
> end;

> A:=array(1..4,[5,8,1,7]);
> moyenne(4,A); résultat : 21/4

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 102


Tableaux à deux dimensions
 Les langages de programmation permettent de déclarer des
tableaux dans lesquels les valeurs sont repérées par deux indices.
indices
Ceci est utile par exemple pour représenter des matrices

 En pseudo code, un tableau à deux dimensions se déclare ainsi :

variable tableau identificateur[dimension1] [dimension2] : type

• Exemple : une matrice A de 3 lignes et 4 colonnes dont les éléments


sont réels
variable tableau A[3][4] : réel

 A[i][j] permet d'accéder à l’élément de la matrice qui se trouve à


l’intersection de la ligne i et de la colonne j
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 103
Exemples : lecture d'une matrice
 Procédure qui permet de saisir les éléments d'une matrice :

Procédure SaisieMatrice(n : entier par valeur, m : entier par valeur ,


tableau A : réel par référence )
Début
variables i,j : entier
Pour i allant de 0 à n-1
écrire ("saisie de la ligne ", i + 1)
Pour j allant de 0 à m-1
     écrire ("Entrez l'élément de la ligne ", i + 1, " et de la colonne ", j+1)
    lire (A[i][j])
FinPour
FinPour
Fin Procédure

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 104


Exemples : affichage d'une matrice
 Procédure qui permet d'afficher les éléments d'une matrice :

Procédure AfficheMatrice(n : entier par valeur, m : entier par valeur


,tableau A : réel par
valeur )
Début
variables i,j : entier
Pour i allant de 0 à n-1
Pour j allant de 0 à m-1
     écrire ("A[",i, "] [",j,"]=", A[i][j])
FinPour
FinPour
Fin Procédure

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 105


Exemples : somme de deux matrices
 Procédure qui calcule la somme de deux matrices :

Procédure SommeMatrices(n, m : entier par valeur,


tableau A, B : réel par valeur , tableau C : réel par référence )
Début
variables i,j : entier
Pour i allant de 0 à n-1
Pour j allant de 0 à m-1
     C[i][j] ← A[i][j]+B[i][j]
FinPour
FinPour
Fin Procédure

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 106


Appel des procédures définies sur les matrices
Exemple d'algorithme principale où on fait l'appel des procédures définies
précédemment pour la saisie, l'affichage et la somme des matrices :

Algorithme Matrices
variables tableau M1[3][4],M2 [3][4],M3 [3][4] : réel
Début
SaisieMatrice(3, 4, M1)
SaisieMatrice(3, 4, M2)
AfficheMatrice(3,4, M1)
AfficheMatrice(3,4, M2)
SommeMatrice(3, 4, M1,M2,M3)
AfficheMatrice(3,4, M3)
Fin
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 107
Matrices : syntaxe Maple
 Pour définir une matrice en Maple, on peut utiliser le type array ou le type
matrix comme suit :

identificateur:= array (a1..b1, a2..b2)


identificateur:= matrix(n, m)

• a1 et b1 sont les bornes du premier indice du tableau


• a2 et b2 sont les bornes du deuxième indice du tableau
• n est le nombre de lignes et m le nombre de colonnes

 Il est possible d'entrer directement toutes les valeurs d'une matrice


Exemple: > A:=matrix(2, 3, [ [7,0,1], [2,4,3]] );

 Le type matrix est disponible dans le package linalg.


linalg Il faut donc charger ce
package avec la commande with(linalg) avant d'utiliser ce type
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 108
Tableaux : 2 problèmes classiques

 Recherche d’un élément dans un tableau

• Recherche séquentielle
• Recherche dichotomique

 Tri d'un tableau

• Tri par sélection


• Tri rapide

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 109


Recherche séquentielle
 Recherche de la valeur x dans un tableau T de N éléments :
Variables i: entier, Trouvé : booléen

i←0 , Trouvé ← Faux
TantQue (i < N) ET (Trouvé=Faux)
  Si (T[i]=x) alors
          Trouvé ← Vrai
Sinon
i←i+1
    FinSi
FinTantQue
Si Trouvé alors // c'est équivalent à écrire Si Trouvé=Vrai alors
écrire ("x appartient au tableau")
Sinon écrire ("x n'appartient pas au tableau")
FinSi
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 110
Recherche séquentielle (version 2)
 Une fonction Recherche qui retourne un booléen pour indiquer si une valeur
x appartient à un tableau T de dimension N.
x , N et T sont des paramètres de la fonction

Fonction Recherche(x : réel, N: entier, tableau T : réel ) : booléen


Variable i: entier
Pour i allant de 0 à N-1
  Si (T[i]=x) alors
          retourne (Vrai)
FinSi
FinPour
retourne (Faux)
FinFonction
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 111
Notion de complexité d'un algorithme
 Pour évaluer l’efficacité d'un algorithme, on calcule sa complexité

 Mesurer la complexité revient à quantifier le temps d'exécution et l'espace


mémoire nécessaire

 Le temps d'exécution est proportionnel au nombre des opérations


effectuées. Pour mesurer la complexité en temps, on met en évidence
certaines opérations fondamentales, puis on les compte

 Le nombre d'opérations dépend généralement du nombre de données à


traiter. Ainsi, la complexité est une fonction de la taille des données. On
s'intéresse souvent à son ordre de grandeur asymptotique

 En général, on s'intéresse à la complexité dans le pire des cas et à la


complexité moyenne

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 112


Recherche séquentielle : complexité
 Pour évaluer l’efficacité de l'algorithme de recherche séquentielle, on va
calculer sa complexité dans le pire des cas. Pour cela on va compter le
nombre de tests effectués
 Le pire des cas pour cet algorithme correspond au cas où x n'est pas dans
le tableau T
 Si x n’est pas dans le tableau, on effectue 3N tests : on répète N fois les
tests (i < N), (Trouvé=Faux) et (T[i]=x)
 La complexité dans le pire des cas est d'ordre N,
N (on note O(N))
O(N)
 Pour un ordinateur qui effectue 106 tests par seconde on a :
N 103 106 109
temps 1ms 1s 16mn40s

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 113


Recherche dichotomique
 Dans le cas où le tableau est ordonné, on peut améliorer l'efficacité
de la recherche en utilisant la méthode de recherche dichotomique

 Principe : diviser par 2 le nombre d'éléments dans lesquels on


cherche la valeur x à chaque étape de la recherche. Pour cela on
compare x avec T[milieu] :

• Si x < T[milieu], il suffit de chercher x dans la 1ère moitié du tableau


entre (T[0] et T[milieu-1])

• Si x > T[milieu], il suffit de chercher x dans la 2ème moitié du tableau


entre (T[milieu+1] et T[N-1])

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 114


Recherche dichotomique : algorithme
inf←0 , sup←N-1, Trouvé ← Faux
TantQue (inf <=sup) ET (Trouvé=Faux)
milieu←(inf+sup)div2
Si (x=T[milieu]) alors
Trouvé ← Vrai
 SinonSi (x>T[milieu]) alors
          inf←milieu+1
Sinon sup←milieu-1
    FinSi
FinSi
FinTantQue
Si Trouvé alors écrire ("x appartient au tableau")
Sinon écrire ("x n'appartient pas au tableau")
FinSi
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 115
Exemple d'exécution
 Considérons le tableau T : 4 6 10 15 17 18 24 27 30

 Si la valeur cherché est 20 alors les indices inf, sup et milieu vont évoluer
comme suit :
inf 0 5 5 6
sup 8 8 5 5
milieu 4 6 5
 Si la valeur cherché est 10 alors les indices inf, sup et milieu vont évoluer
comme suit :
inf 0 0 2
sup 8 3 3
milieu 4 1 2

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 116


Recherche dichotomique : complexité
 La complexité dans le pire des cas est d'ordre log 2 N

 L'écart de performances entre la recherche séquentielle et la recherche


dichotomique est considérable pour les grandes valeurs de N

• Exemple: au lieu de N=1milion ≈220 opérations à effectuer avec une


recherche séquentielle il suffit de 20 opérations avec une recherche
dichotomique

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 117


Tri d'un tableau
 Le tri consiste à ordonner les éléments du tableau dans l’ordre
croissant ou décroissant

 Il existe plusieurs algorithmes connus pour trier les éléments d’un


tableau :

• Le tri par sélection


• Le tri par insertion
• Le tri rapide
• …

 Nous verrons dans la suite l'algorithme de tri par sélection et


l'algorithme de tri rapide. Le tri sera effectué dans l'ordre croissant

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 118


Tri par sélection
 Principe : à l'étape i, on sélectionne le plus petit élément parmi les
(n - i +1) éléments du tableau les plus à droite. On l'échange ensuite avec
l'élément i du tableau
 Exemple : 9 4 1 7 3
• Étape 1: on cherche le plus petit parmi les 5 éléments du tableau. On
l’identifie en troisième position, et on l’échange alors avec l’élément 1 :

1 4 9 7 3

• Étape 2: on cherche le plus petit élément, mais cette fois à partir du


deuxième élément. On le trouve en dernière position, on l'échange avec
le deuxième: 1 3 9 7 4

• Étape 3: 1 3 4 7 9

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 119


Tri par sélection : algorithme
 Supposons que le tableau est noté T et sa taille N

Pour i allant de 0 à N-2


indice_ppe ← i      
Pour j allant de i + 1 à N-1
        Si T[j] <T[indice_ppe] alors
              indice_ppe ← j
        Finsi
  FinPour 
FinPour

temp ← T[indice_ppe]
  T[indice_ppe] ← T[i]
  T[i] ← temp
FinPour
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 120
Tri par sélection : complexité
 Quel que soit l'ordre du tableau initial, le nombre de tests et d'échanges
reste le même

 On effectue N-1 tests pour trouver le premier élément du tableau trié, N-2
tests pour le deuxième, et ainsi de suite. Soit : (N-1)+(N-2)+…+1 = N(N-1)/2
On effectue en plus (N-1) échanges.

 La complexité du tri par sélection est d'ordre N² à la fois dans le meilleur


des cas, en moyenne et dans le pire des cas

 Pour un ordinateur qui effectue 106 tests par seconde on a :

N 103 106 109


temps 1s 11,5 jours 32000 ans

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 121


Tri rapide
 Le tri rapide est un tri récursif basé sur l'approche "diviser pour régner"
(consiste à décomposer un problème d'une taille donnée à des sous problèmes
similaires mais de taille inférieure faciles à résoudre)

 Description du tri rapide :

• 1) on considère un élément du tableau qu'on appelle pivot

• 2) on partitionne le tableau en 2 sous tableaux : les éléments inférieurs ou


égaux à pivot et les éléments supérieurs à pivot. on peut placer ainsi la
valeur du pivot à sa place définitive entre les deux sous tableaux

• 3) on répète récursivement ce partitionnement sur chacun des sous


tableaux crées jusqu'à ce qu'ils soient réduits à un à un seul élément
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 122
Procédure Tri rapide
Procédure TriRapide(tableau T : réel par adresse, p,r:
p,r entier par valeur)

variable q: entier
Si p <r alors
     Partition(T,p,r,q)
TriRapide(T,p,q-1)
TriRapide(T,q+1,r)
FinSi
Fin Procédure

A chaque étape de récursivité on partitionne un tableau T[p..r] en deux sous


tableaux T[p..q-1] et T[q+1..r] tel que chaque élément de T[p..q-1] soit
inférieur ou égal à chaque élément de A[q+1..r] . L'indice q est calculé
pendant la procédure de partitionnement

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 123


Procédure de partition
Procédure Partition(tableau T : réel par adresse, p,r:
p,r entier par valeur,
q: entier par adresse )
Variables i, j: entier
pivot: réel
pivot← T[p], i←p+1, j ← r
TantQue (i<=j)
TantQue (i<=r et T[i] <=pivot) i ← i+1 FinTantQue
TantQue (j>=p et T[j] >pivot ) j ← j-1 FinTantQue
Si i <j alors
Echanger(T[i], T[j]), i ← i+1, j ← j-1
FinSi
FinTantQue
Echanger(T[j], T[p])
q←j
Fin Procédure
2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 124
Tri rapide : complexité et remarques
 La complexité du tri rapide dans le pire des cas est en O(N²)

 La complexité du tri rapide en moyenne est en O(N log N)

 Le choix du pivot influence largement les performances du tri rapide

 Le pire des cas correspond au cas où le pivot est à chaque choix le plus petit
élément du tableau (tableau déjà trié)

 différentes versions du tri rapide sont proposés dans la littérature pour rendre
le pire des cas le plus improbable possible, ce qui rend cette méthode la plus
rapide en moyenne parmi toutes celles utilisées

2007/2008 Module I2, 1ère année SMP/SMC 125

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