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COURS 1
•L’incertitude
• Le risque est présent à tout instant de l’existence, que ce soit au moment de
prendre une douche, de traverser la rue ou de réaliser un investissement.
• Mais il existe des organisations financières telles que le marché des assurances et
le marché des actions qui permettent de réduire au moins certains risques.
• Dans le chapitre suivant, nous étudierons le fonctionnement de ces marchés mais
avant cela, il faut analyser le comportement individuel face à des choix
impliquant une certaine incertitude.
1 les perspectives conditionnelles de consommation
• Maintenant que nous connaissons bien la théorie classique du consommateur, nous allons
essayer de l’utiliser pour étudier les choix en présence d’incertitude.
• La première question à examiner est la définition même de l’objet du choix de l’individu.
• Le consommateur se préoccupe vraisemblablement de la distribution de probabilité d’obtenir
différents paniers de biens.
• Une distribution de probabilité est en fait une liste de résultats (dans
le cas présent, des paniers de consommation) et des probabilités
associées à ces résultats. Quand un consommateur décide du montant
de son assurance automobile ou d’un investissement en bourse, il
tient compte de la distribution de probabilité des différentes
situations possibles.
• Supposons par exemple que vous disposiez actuellement de 100£ et que vous
vous demandiez si vous devez acheter le billet de loterie portant le numéro 13. si
le numéro 13 sort, le porteur du billet gagne 200£. Le billet coûte par ailleurs
5£. Il y a deux possibilités: le billet sort ou ne sort pas.
• Votre richesse initiale, c’est-à-dire le montant que vous possédez si vous
n’achetez pas de billet, s’élève à 100£ que le numéro 13 sorte ou non. Mais si
vous achetez le billet à 5£, vous aurez une distribution de richesse: vous aurez
295£ si le numéro 13 sort et 95£ s’il ne sort pas. La distribution de probabilité
initiale de votre richesse dans les différentes situations a été modifiée suite à
l’achat du billet de loterie. Examinons ce point plus en détail.
• Pour simplifier, nous limiterons notre analyse à des jeux de hasard financières.
• Évidemment, il n’y a pas que l’argent qui compte; ce sont en fait les biens de consommation
que l’argent permet d’acheter qui constituent les objets ultimes des choix des individus.
• Considérer uniquement des résultats financiers simplifie l’analyse, mais les mêmes principes
s’appliquent aux jeux portant sur des biens.
• Pour notre facilité également, nous nous limiterons à des situations très simples où il n’y a
qu’un nombre limité d’issues possibles.
• Nous venons d’envisager le cas d’une loterie. Considérons maintenant le cas d’une assurance.
Supposons qu’un individu possède initialement des actifs pour une valeur de 35000£,
• Mais qu’il y ait un risque qu’il perde 10 000£. Par exemple, sa voiture peut être volée ou une
tempête peut endommager sa maison.
• Supposons que la probabilité que cet évènement se produise soit égale à p=0,01. l’individu est
donc confronté à la distribution de probabilité suivante: avec une probabilité de 1%, il aura
des actifs pour une valeur de 25 000£ et avec une probabilité de 99%, il aura des actifs pour
une valeur de 35 000£.
• Les assurances fournissent la possibilité de modifier cette distribution de probabilité.
• Supposons qu’il existe un contrat d’assurance qui garantisse un versement de 100£ si la perte
se produit, en échange d’une prime de 1 euro.
• Évidement, la prime doit être payée que la perte survienne ou non. Si la personne
décide d’acheter une police d’assurance couvrant une perte de 10 000£, elle
devra payer 100£ dans ce cas, elle aura une chance sur cent d’avoir 34 900$ (35
000£ d’actif – 10 000£ de perte + 10 000£ de versement de la compagnie
d’assurance – 100£ de prime) et 99 chances sur cent d’avoir 34 900£ (35 000£
d’actifs – 100£ de prime). Elle finira ainsi avec la même richesse quels que soient
les évènements. Elle est complètement assurée contre la perte.
• De façon générale, si cette personne achète K£ d’assurance et doit payer une
prime ∂K, elle, elle est confrontée au jeu suivant:
• Avec une probabilité de 0,01, elle aura 25 000£ + K - ∂K
• Et avec une probabilité de 0,99, elle aura 35 000£ - ∂K
• Pour quel montant cette personne va-t-elle décider de s’assurer? Cela dépend des ses préférences.
Elle peut être très prudente et choisir d'Achter un montant élevé d’assurance ou elle peut aimer le
risque et n’acheter aucune assurance. Les gens ont des préférences différentes à l’égard des
distributions de probabilité, de la même façon qu’ils ont des préférences différentes à l’égard de la
consommation de biens ordinaires.
• Une approche très commode pour analyser la prise de décision en présence d’incertitude consiste
simplement a considérer l’argent disponible dans les différentes situation comme étant des biens
différents. Une somme de 1000£ après une lourde perte peut représenter quelque chose de fort
différent que la même somme quand on n’a subi aucune perte. Évidemment, cette idée ne s’applique
pas qu’à l’argent: un cornet de glace est une chose fort différente selon que la journée est ensoleillée
et chaude ou pluvieuse et froide. En générale, une même personne attribuera une valeur différente
aux biens de consommation en fonction des circonstances dans lesquelles ces biens sont disponibles.
• Considérons les différents résultats d’un évènement aléatoire comme étant différents
états de la nature. Dans l’exemple de l’assurance donnée ci-dessus, il y a deux états de
la nature: la perte se produit ou ne se produit pas. Mais en général, il peut y avoir de
nombreux états de la nature. Les économistes appellent perspective conditionnelle de
consommation, la description de ce qui sera consommé dans les différents états de la
nature, c’est-à-dire dans les différents résultats possible de l’évènement aléatoire.
• Dire qu’une chose est conditionnelle signifie qu’elle dépend de quelque chose qui
n’est pas encore certain. Une perspective conditionnelle de consommation dépend
donc de l’issue d’un évènement quelconque. Dans le cas de l’assurance, les
perspectives conditionnelles de consommation sont définies sur base du contrat
d’assurance: il s’agit des sommes dont l’individu disposera selon que la perte se
produit ou non.
• Si nous considérons l’alternative jours ensoleillés – jour pluvieux, les perspectives
conditionnelles de consommation sont simplement ce qui sera consommé dans les
différentes situations météorologiques possibles.
• Les gens ont des préférences à l’égard des différentes perspectives de consommation
exactement comme ils en ont à l’égard de leur consommation effective.
• Il auront certainement un niveau de satisfaction actuel plus élevé s’ils sont
complètement assurés.
• Les gens choisissent en fonction de leurs préférences à l’égard de la consommation
dans les différentes circonstances et leur comportement peuvent être analysés en
utilisant la théorie des choix que vous avez apprise en L1 et L2.
• Pour ce faire, il suffit d’interpréter une perspective conditionnelle de
consommation comme un panier de consommation ordinaire. Nous pouvons
considérer que les préférences sont définies à l’égards des différentes
perspectives de consommation, les « termes de l’échange » étant données par la
contrainte budgétaire. Et nous pouvons dès lors modéliser le comportement du
consommateur en considérant que celui-ci choisit la meilleure perspective de
consommation qui lui est accessible exactement comme auparavant.
• Analysons le problème de l’achat d’une police d’assurance à l’aide des courbes
d’indifférence. Il y a deux états de la nature: la perte se produit ou ne produit
pas. Les consommations conditionnelles correspondent aux montants dont
l’individu dispose dans les différentes situations. La fig 1 illustre ce problème
Fig 1: Assurance et droite de budget
•• C
f
•
• 25 000 Dotation
35 000 - ∂K Choix
pente =
• 25 000 35 000 - ∂K
• Cd
•
•• Sa
consommation conditionnelle est initialement de 25 000£ dans l’issue défavorable
c’est-à-dire si la perte se produit et de 35 000£ dans l’issue favorable c’est-à-dire si la
perte ne se produit pas.
• L’assurance lui offre la possibilité de s’éloigner de ce point de dotation initiale. S’il
achète K£ d’assurance, il réduit ses possibilités de consommation de ∂k£ dans l’issue
favorable en échange d’une possibilité de consommation supplémentaire de (k - ∂k)£
dans l’issue défavorable.
• La consommation à laquelle il renonce en cas d’issue favorable divisé par la
consommation supplémentaire qu’il peut obtenir en cas d’issue défavorable est égale à
• ==
• Il s’agit de la pente de la droite de budget passant par sa dotation initiale.
• C’est exactement comme si le prix de la consommation dans l’issue favorable était de et
le prix de la consommation dans l’issue déformable de .
1.1Les « bons catastrophe »
• Nous avons vu que l’assurance permet de transférer des ressources des bon états
de la nature vers les mauvais. Évidement, il y a deux parties dans ces
transactions: ceux qui achètent l’assurance et ceux qui la vendent. Nous allons
maintenant nous concentrer sur le côté « vente ».
• Le côté vente du marché de l’assurance est divisé en deux composante de détail
qui traite directement avec les acheteur finaux et une composante de gros dans
laquelle les assureurs vendent des risques à d’autres parties. Cette composante de
gros du marché est appelée le marché de la réassurance.
• En générale le marché de la réassurance s’appuie sur des investisseurs
importants comme les fonds de pension pour assurer la couverture financière
des risques.
• Récemment le secteur de la réassurance à expérimenté des « bons catastrophe » qui,
d’après certains, constitue une méthode de réassurance plus flexible. Ces bons,
généralement vendus à de grandes institution, sont très souvent liés à des catastrophe
naturelles telles que tremblement de terre et typhons.
• Un intermédiaire financier, par exemple une société de réassurance ou une banque
d’investissement, émet un bon lié à un évènement assurable particulier, par exemple un
tremblement de terre impliquant des demandes d’indemnisation pour 500 millions
d’euros.
• Si il n’y a pas de tremblement de terre, les investisseurs reçoivent un taux d’intérêt
généreux. Mais si le tremblement de terre survient et que les demandes d’indemnisation
dépassent le montant spécifié sur le bon, les investisseurs sacrifient intérêts et principal.
• Les bons catastrophe sont intéressants à plusieurs point de vue. Ils permettent
une large répartition des risques et peuvent être sous divisé indéfiniment,
permettant à chaque investisseur de ne supporter qu’une petite partie du risque.
L’argent couvrant l’assurance est payé à l’avance de sorte qu’il n’y a pas de
défaut de paiement pour l’assuré.
• Du point de vue de l’économiste, les bons-catastrophe constitue une forme
particulière des titres conditionnels (« state contingent securities »), c’est-à-dire
des titres qui ne rapporte que si et seulement si un évènement particulier
survient. Ce concept à été introduit initialement par Kenneth J Arrow, Prix Nobel
d’économie
2 Fonction d’utilité et probabilités
• Si le consommateur à des préférences normales à l’égard de la consommation
dans différentes circonstance, nous pouvons, comme nous l’avons fait dans
d’autres contextes, utiliser une fonction d’utilité pour décrire ces préférences
• Cependant, le fait que nous considérons maintenant des choix en présence
d’incertitude introduit un élément particulier dans l’analyse.
• En générale, la valeur qu’une personne attribue à la consommation dans un état
de la nature par rapport à la consommation dans un autre état, dépend de la
probabilité que ce état surviennent effectivement.
• En d’autres termes, le taux auquel je suis disposé à substituer ma consommation
en cas de pluie à ma consommation dans l’éventualité contraire dépend d’une
certaine façon de la probabilité que j’attribue au fait qu’il pleuve.
•• Les
préférences pour la consommation dans différents états de la nature dépendent des
estimations de l’individu quant à la probabilité des différents états.
• C’est pour cette raison que nous écrivons la fonction d’utilité comme dépendant non
seulement des niveaux de consommation, mais aussi des probabilités.
• Considérons deux états mutuellement exclusifs tels que la pluie ou le soleil, ou encore
perte ou pas de perte, etc.
• Soit c1 et c2 les consommations dans les états 1 et 2 et et , les probabilités que les états 1
et 2 se réalisent effectivement.
• Si les deux états sont mutuellement exclusifs, c’est-à-dire si un seul état peut se réaliser,
nous avons = 1 - . Nous conservons toutefois les deux probabilités afin de maintenir la
symétrie des notations.
••
Compte tenu de ces notations, la fonction d’utilité à l’égard de la consommation
dans les états 1 et 2 peut s’écrire comme suit:
• U(c1 , c2 , , ) cette fonction représente les préférence de l’individu à l’égard de la
consommation dans les différents états de la nature.
Quelques exemples de fonction d’utilité
••
Nous pouvons utiliser presque tout les exemples de fonction d’utilité vus jusqu’à
présent dans un contexte de certitude. Un beau cas est celui des substitus
parfaits. En présence d’incertitude, il semble logique de pondérer chaque
consommation par la probabilité qu’elle se réalise de sorte que nous obtenons la
fonction suivante:
• U(c1 , c2 , , ) =
• Dans un contexte d’incertitude, cette expression est appelée la valeur attendue. Il
s’agit simplement du niveau moyen de consommation qu’il est possible d’obtenir.
•
• Un autre exemple de fonction que nous pouvons utiliser pour étudier les choix
en situation d’incertitude est la fonction Cobb-Douglas:
• U(c1 , c2, 1 - =
• L’utilité associée à une combinaison de paniers de consommation dépend des
consommations de façon non linéaire.
• Comme d’habitude, nous pouvons prendre une transformation monotone de la
fonction d’utilité tout en continuant à représenter les mêmes préférences.
• La transformation logarithmique de la fonction Cobb-Douglas s’avèrera très
utile par la suite. Elle nous donne une fonction d’utilité de la forme:
• ln U(c1 , c2, , ) =
3 L’utilité attendue
••
La fonction d’utilité peut revêtir la forme suivante:
• U(c1 , c2, , )= )
• Cette forme particulièrement intéressante définit l’utilité comme la somme
pondérée d’une fonction de la consommation de chaque état, ), les facteurs de
pondération étant les probabilité et .
• Nous avons déjà vu deux exemples de fonction d’utilité ayant cette forme. Il
s’agit, tout d’abord, des susbstituts parfait, c’est-à-dire de la fonction d’utilité
correspondant à la valeur attendue; la fonction v(c) se ramène dans ce ca à c.
Quant à la fonction d’utilité Cobb-Douglass, elle n’a pas cette forme au départ,
mais elle prend une forme linéaire avec v(c) = lnc quand nous l’exprimons en
termes de logarithmes.
•• L’expression:
)
• correspond donc à l’utilité moyenne, c’est-à-dire à l’éspérance mathématique des utilités
associées au différents niveaux de consommation (c1 , c2 )
• L’espérance mathématique des utilités est souvent désignée comme « l’utilité attendu ». C’est
pourquoi nous appelons une fonction d’utilité qui revêt cette forme particulière, une fonction
d’utilité attendue ou une fonction d’utilité de von Neumann-Morgenstern.
• Quand nous disons que les préférences d’un consommateur peuvent être représentées par une
fonction d’utilité attendue, ou qu’elles ont la propriété de l’utilité attendue, cela signifie que
nous pouvons choisir une autre forme; toute transformation monotone d’une fonction d’utilité
attendue est une fonction d’utilité qui décrit les mêmes préférences. Mais la forme additive
s’avère particulièrement intéressante. Si les préférences d’un consommateur sont décrite par la
fonction , elle peuvent également être représentées par Mais la première forme possède la
propriété de l’utilité attendue alors que la seconde pas.
4 Pourquoi l’utilité attendue est-elle réaliste?
• Le fait que les résultats d’un choix aléatoire sont des biens qui seront consommés dans des
circonstances différentes signifie qu’un seul de ces résultats se réalisera finalement. Votre
maison brûlera ou ne brûlera pas; il pleuvra ou il y aura du soleil. La façon dont nous avons
spécifié le problème de choix implique qu’une seule des diverses issues possibles surviendra
et que, par conséquent, une seule des perspectives conditionnelles de consommation se
réalisera effectivement.
• Ce point à en fait une conséquence très importante. Supposons que vous envisager d’acheter
une police d’assurance incendie pour votre maison pour l’année prochaine.
• Pour prendre votre décision, vous allez tenir compte de votre richesse dans trois situations
différente:
•
• Votre richesse actuelle (c0 ) votre richesse si la maison brûle (c1 ) et
votre richesse si elle ne brûle pas (c2 ) (évidemment vous vous
préoccupez en réalité de vos possibilité de consommation dans
chacune de ces trois situations, mais nous utilisons simplement la
richesse comme indicateur de votre consommation). Si représente la
probabilité que votre maison brûle et celle qu’elle ne brûle pas, vos
préférences à l’égard de ces trois niveaux de consommation peuvent
en général être représentées par une fonction d’utilité U(, , c0 , c1 , c2,)
• Par ailleurs, dans les choix en situation d’incertitude, il y a une sorte
d’indépendance naturelle entre les différents résultats parce qu’ils
doivent être consommés séparément dans des états de la nature
différents. Les choix que les gens prévoient de faire dans un état de la
nature devraient être indépendants des choix qu’ils prévoient de faire
dans les autres états. Cette hypothèse est appelée l’hypothèse
d’indépendance. Elle implique que la fonction d’utilité pour des
perspectives conditionnelles de consommation doit revêtir une forme
très particulière: elle doit être additive vis-à-vis des différentes
consommations conditionnelles.
•
• En d’autres termes, si c1 , c2 , c3 , représentent la consommation dans différents
états de la nature et , et les probabilités que ces trois états de la nature se
réalisent, quand l’hypothèse d’indépendance est satisfaite, la fonction d’utilité
doit avoir la forme suivante: U(c1 , c2 , c3,) = ) + )
• C’est ce que nous avons appelé une fonction d’utilité attendu. Notons qu'une telle
fonction satisfait la propriété selon laquelle le TMS entre deux biens est
indépendant de la quantité du troisième bien. Le TMS entre les biens 1 et 2 est
égal à :
• TmS = =
• Ce TmS ne dépend que des quantités de biens 1 et 2 dont l’individu dispose et
non celle du bien 3.
Application la demande d’assurance
••
Appliquons le modèle de l’utilité attendue à l’exemple de la demande d’assurance
présenté en début de chapitre. Rappelons que, dans ce exemple, la personne
dispose d’un patrimoine de 35 000£ et quelle peut encourir une perte de 10
000£. La probabilité d’une telle perte est de 1% et l’achat de K£ d’assurance
coûte ∂K. En examinant ce problème de choix à l’aide des courbes d’indifférence,
nous avons vu que le choix optimal est déterminé par la condition que le taux
marginal de substitution entre la consommation dans les deux états (perte ou pas
perte) soit égal à . Soit la probabilité que la perte intervienne et 1-, la probabilité
qu’elle n’intervienne pas.
•
• Si l’état 1 est celui où il n’y a pas de perte, le patrimoine dans ce état
s’élève à c1 = 35 000 - ∂K
• Et le patrimoine dans l’état 2, c’est-à-dire quand il y a perte, est égal
à c2 = 35 000 – 10 000 + K - ∂K
• Le choix optimal du consommateur est déterminé par la condition
que son taux marginal de substitution entre la consommation dans
les deux états soit égal au rapport des prix:
• TmS =
•• Envisageons
maintenant le contrat d’assurance du point de vue de la compagnie
d’assurance. Elle doit payer K avec une probabilité et elle ne paie rien avec une probabilité
(1- . Peu importe ce qui se passe, elle perçoit une prime d’un montant ∂K. Le « profit
attendu » P, c’est-à-dire l’espérance mathématique des profits de la compagnie
d’assurance, est par conséquent égal à
• P = ∂K - – (1- * 0 = ∂K -
• Supposons qu’en moyenne, la compagnie d’assurance ne dégage ni profit, ni perte sur le
contrat. C’est-à-dire qu’elle offre une assurance à un « taux équitable », le terme
« équitable » signifiant que la valeur attendue du contrat d’assurance est égale à son coût.
Nous avons dès lors
• P = ∂K - =0
• Ce qui implique que ∂ =
•
• En insérant cette valeur dans l’équation du TmS, nous obtenons
•=
• Si nous supprimons les , le montant optimal d’assurance doit
respecter la condition suivante:
• U(15) U (richesse)
• U(10)
• U(5)
• 5 10 15 Richesse
••La figure 2 illustre cette situation. L’utilité attendue de la richesse est la moyenne des
deux nombres u(15) et u(5); elle est indiquée par 0,5u(15) + 0,5u(5) sur la figure. Nous
avons aussi indiqué l’utilité de la valeur attendue de la richesse, à savoir u(10).
•Nous observons que sur la figure, l’utilité attendue de la richesse est moindre que
l’utilité de sa valeur attendue. C’est-à-dire que nous avons
•u
•Nous dirons dans ce cas que l’individu manifeste de l’aversion pour le risque puisqu’il
préfère avoir l’espérance mathématique du gain de la richesse plutôt que de participer
effectivement au Jeu.
•Évidemment, il se pourrait que les préférences de l’individu soient telles qu’il préfère
une distribution aléatoire de sa richesse plutôt que recevoir la valeur attendue de la
richesse: nous dirons alors que le consommateur manifeste un goût pour le risque. Ce
cas est illustré à la figure 3;
Figure 3 le goût pour le risque
• Utilité
• u(15) U(richesse)
•
0,5u(5) + 0,5u(15)
U(10)
• U(5)
• 5 10 15 Richesse
• Notons la différence entre les figures 2 et 3. le consommateur qui manifeste de
l’aversion pour le risque a une fonction d’utilité concave: sa pente se réduit à
mesure que la richesse augmente; l’individu qui manifeste du goût pour le risque
a une fonction d’utilité convexe: sa pente augmente à mesure que la richesse
s’accroit. La convexité (ou la concavité) de la fonction d’utilité mesure donc
l’attitude du consommateur à l’égard du risque. En générale, plus une fonction
d’utilité est concave, plus l’individu manifeste de l’aversion pour le risque et plus
une fonction d’utilité est convexe, plus l’individu manifeste du goût pour le
risque.
6 La diversification