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INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES DE GESTION

PARCOURS LICENCE EN SCIENCE DE GESTION


1ERE ANNEE

Cours: INTRODUCTION A LA GESTION

Hervé NDOUME ESSINGONE, Professeur titulaire à l’INSG


Ruphin NDJAMBOU et Natacha MBOUNA ,Maitre de conférences
agrégé à l’INSG

1
Quelques questions fondamentales pour connaitre la science
de gestion
 Qu’est ce que la gestion des entreprises ? (Chapitre 1)
 Renvoie à la définition de la gestion,
 aux sources de la gestion, à la manière dont elle s’est construite dans le temps
 Pourquoi la gestion ? Pourquoi étudier la gestion ? (Chapitre 2)
 Intérêt de la gestion comme discipline académique, scientifique, professionnelle
 Intérêt et enjeux des études de gestion
 Pour qui la gestion? (Chapitre 3)
 témoigne des destinataires, des bénéficiaires directs ou indirects, actifs ou passifs, présents ou
futurs, locaux ou étrangers.
 Les destinataires de la gestion : exemple de l’Acte Uniforme OHADA sur le droit comptable et
l’information financière
 Comment la gestion? (Chapitre 4)
 Souligne l’architecture de la gestion,
 Le mode de structuration de la pensée en science de gestion
 Les théories de gestion
 La méthodologie en gestion
 Les outils de gestion
 Qu’est-ce la gestion aujourd’hui? (Chapitre 5)
 Les grandes problématiques actuelles en sciences de gestion
 La gestion dans le contexte gabonais : quelques questions majeures

2
Chapitre 1 : Qu’est ce que la gestion
des entreprises ?

 Renvoie à la définition de la gestion

 aux sources de la gestion, à la


manière dont elle s’est construite
dans le temps

3
 Quelques définitions intéressantes [Lexique de
gestion (Alain Charles Martinet et suivants, 2000)]
 Sciences des décisions stratégiques et tactiques dans les
organisations…
 Sciences permettant de déterminer la combinaison la plus
satisfaisante en terme de rendement et de productivité des
moyens matériels et de la ressource humaine dans les
organisations…
 Technique d’administration des organisations reposant sur
un système d’information comptable…

 « Ensemble des concepts et outils permettant de


conduire une organisation »
4
Denis J P et suivants (dir) (2016) « lexique de gestion et du management », ed. Dunod,
640 pages.

1° – Science des décisions stratégiques


et tactiques dans les organisations.
−Science permettant de déterminer la
combinaison la plus satisfaisante en
termes de rendement et de productivité
des moyens matériels et de la ressource
humaine dans les organisations. 2°– Techniques d’administration des
organisations reposant notamment sur
un système d’information comptable. Si
on assimile l’organisation à un ménage,
la gestion est synonyme du vieux mot
français ménagement réimporté des
États-Unis sous forme de management.
Dans ce cas, la gestion est « la mise en
œuvre des ressources de l’entreprise en
vue d’atteindre les objectifs préalable-
ment fixés dans le cadre d’une politique

5
3° Dans le sens de sciences et de tech-
niques d’administration, la gestion s’est
départementalisée en suivant le décou-
page en fonction dans les organisations
(gestion commerciale, financière, de pro-
duction, des ressources humaines…).

4° Le terme gestion est employé dans le


sens de traitement dans différentes
tâches et activités telles que :
−assistée par ordinateur (GPAO) ;
−de facturations ;

Introduction à la gestion.
Pr.NDOUME ESSINGONE Hervé 6
 des définitions qui soulignent la  des définitions qui montrent le
dimension pratique… dépassement de la dimension
pratique…

 Le caractère très utilitaire  Le caractère scientifique de


de la gestion la reliant la gestion est affirmé
fortement à la pratique, ce donnant une dimension
qui permet de contester sa universelle aux concepts
dimension scientifique développés

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8
Gestion et Management : quelle différence ?

 Gestion/principes et techniques  Management est l’art


pour organiser l’action de d’atteindre l’objectifs en
l’entreprise en vue d’atteindre mobilisant les équipes
ses objectifs  Management souligne l’intérêt
du relationnel, de la dynamique
du groupe, de la motivation…
pour atteindre les objectifs

 Le management va consister à l’art de mettre en mouvement les


techniques et outils de gestion , les ressources internes et
externes afin d’atteindre les objectifs prescrits à l’entreprise ou à
l’organisation

9
AUX ORIGINES DE LA GESTION

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1. l’entreprise n’est pas fondée théoriquement
 Certains économistes affirment que la monnaie à toujours existé
(Servet, 2012), selon les termes de Polanyi «toutes les sociétés
humaines ont connu des pratiques monétaires variées»…
Autrement dit, l’instrument permettant aux sociétés
d’échanger entre elles de biens qui participent à la
construction du plaisir respectifs de leurs acteurs a
toujours existé…

 La quête du plaisir passe pour certains hommes par


l’accumulation de richesse et donc par la multiplication d’échanges
permettant de disposer encore plus de monnaie. Aristote (384-
322 av J.-C) sera cependant contre le commerce de l’argent qui se
profile dès lors que quelqu’un recherche l’accumulation pour
satisfaire son plaisir. Il considère que la gloire ne réside que
dans la guerre, la politique et les arts.

11
Introduction à la gestion.
Pr.NDOUME ESSINGONE Hervé 12
AUX ORIGINES DE LA GESTION
 L’église avec St Thomas d’Aquin (v.1225-1274) va reprendre
cette condamnation

 Mais plus tard, dans la foulée des bouleversements provoqués par


l’ordre des Amériques, un ensemble de réflexions sur l’argent
portée par ce qu’on a appelé l’Ecole de Salamanque va
bouleverser ce poids moral des activités économiques

 Adam Smith (1776) va porter encore plus loin l’activité financière


tout en la recentrant sur l’individu. « Tout individu s’efforce
continuellement de trouver l’emploi le plus avantageux pour le capital
dont il peut disposer. Certes, c’est son propre avantage qu’il vise et
non celui de la nation. Mais le souci de son propre avantage le
conduit naturellement ou plutôt nécessairement, à préférer l’emploi
qui est le plus avantageux pour la nation » (Adam Smith, 1776)

13
AUX ORIGINES DE LA GESTION
 Les problèmes économiques sont cependant, dans la pensée,
toujours portés par un individu rationnel, c’est-à-dire :

 Un agent économique, être de raison, de savoir et à la recherche de la


plus grande utilité, ne pensant pas autrement. Son objectif unique est de
rechercher la création de la richesse, de la valeur, par des choix porteurs
de valeur

 La toute puissance du marché notamment sa capacité à se mettre au


service des choix de cet agent trouve ses fondements dans les
travaux des économistes néoclassiques. Walras qui en est la figure
emblématique au 19è siècle avance « qu’en l’absence de monopole
comme de monopsone, le marché assure une allocation efficace des
ressources quand les individus ont une information parfaite sur les
prix et les quantités disponibles des biens »

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2. Apparition de l’entreprise avec les problèmes organisationnelles
 Les problèmes organisationnels sont aussi vieux qu’il a fallu résoudre
des problèmes qui ont dépassé le cadre de l’action individuelle.

 la compagnie des indes orientales ou occidentales furent précurseurs de


l’appel public à l’épargne ainsi que de la vente des titres sur un marché
secondaire (17è siècle)

 les ouvriers des corderies de Rochefort étaient les précurseurs du travail


à la chaine

 Le 19è siècle, est celui de la révolution industrielle avec la


machinisation, la sidérurgie, les voies ferrées, les grandes
entreprises, c’est le siècle de l’organisation et de la gestion

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3. Apparition des problématique de gestion au Gabon
 Les problèmes de gestion au Gabon: illustration par l’industrie
portuaire

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Chapitre 2 : Pourquoi la gestion ?
Pourquoi étudier la gestion ?
 Intérêt de la gestion comme
discipline académique,
scientifique, professionnelle

 Intérêt et enjeux des études de


gestion

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 Une question récurrente : la gestion des entreprises est elle un art ou
science ?
 Avant la révolution industrielle : logique fortement artistique de la

gestion avec le modèle dominant l’atelier de manufacture


produisant à l’unité et à la commande dont les modes de
fonctionnement sont empirique, aléatoire voire arbitraire…
 La révolution industrielle et les perspectives nouvelles pour les

activités économiques, vont favoriser le développement de la


grande entreprise avec une gestion plus élaborée de celle-ci…La
gestion prend un caractère scientifique et affiche une ambition
universelle…Elle s’affirmera ainsi comme une discipline
académique et scientifique…

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 Jusqu’au début des années 50 la gestion est considéré comme un art
 L’art du gestionnaire, c’est à dire la capacité d’un dirigeant à appliquer différentes
recettes. Cette période s’apparente à l’ère pré-scientifique de Bachelard dans la
formation de l’esprit scientifique
 Dans les années 50 au Etats Unis, le Doyen d’une université de Pennsylvanie
(Lee Bach) crée un enseignement de gestion. Il s’agit de mettre dans un
programme de cours spécifique: statistiques, Économie, Recherche
opérationnelle, Sociologie. Ce programme d’enseignement est destiné aux
dirigeants d’entreprises.
 A cet stade la gestion n’a pas encore d’identité, mais on peut néanmoins dire que
l’ensemble de ces disciplines constitue la gestion
 En France cette dimension d’une discipline-la gestion- construite au carrefour de
plusieurs disciplines est valorisée notamment à travers la mise en place du DESS
CAAE…

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 La valeur ajoutée de la gestion
1. de nombreuses recherches s’intéressent aux dimensions cognitives des
activités économiques et sociales : accumulation des compétences,
phénomènes d’apprentissage, activités à valeur (intellectuelle) ajoutée
(innovation et conception, création artistique et culturelle, propriété
intellectuelle et systèmes de droits associés);

2. la prise en compte, dans l’analyse des phénomènes de transactions et


de marché, des institutions encadrant et structurant les transactions
est désormais plus largement partagée;

3. attention renouvelée aux questions de territoire et de localisation.

20
 La valeur ajoutée de la gestion
1. Trois dimensions ont pris une importance tout à fait particulière ces
dernières années

a. La première concerne le poids des relations interentreprises


(partenariats, sous-traitance, chaîne de valeur) qui ont à la fois
bénéficié d’approches conceptuelles nées dans les années 80-90
(coûts de transaction, phénomènes d’agence, nouvelle économie
industrielle) et appellent aujourd’hui des outils et des formes de
régulation renouvelées (combinaison d’instruments, nouveaux
outils adaptés à un contexte mondialisé et sensible à de nouvelles
dimensions (environnement);
b. la prise en compte du risque et de l’incertain;
c. la montée en puissance des phénomènes de gouvernance et de
création de valeur.

21
 Quelques problèmes de légitimation de
la gestion…
1. la gestion s'intéressent à la question de l'allocation optimale des
ressources et à la définition des moyens visant à permettre l'action
collective. Dans une société marquée par une marchandisation
croissante des échanges, cette question concerne désormais l'ensemble
des dimensions de la vie sociale : des plus individuelles (santé,
éducation, loisirs) aux plus collectives (action publique, recherche
scientifique, politiques publiques, régulation internationale)…comment
faire ?

2. Comment construire l'interdisciplinarité autour des objets étudiés :


aires culturelles (économies sectorielles), technologie (économie des
réseaux, sciences et technologies de l'information et de la
communication), phénomènes naturels et sociaux (développement,
environnement, santé)

3. Articuler concepts et de méthodes établis et construits avec la réalité

22
 Approfondissement sur la gestion
aujourd'hui
 Travail autour des textes
1. «L’économie et la gestion aujourd’hui » Eléments du rapport de conjoncture de la
section 37 « Economie et société » du Comité national de la Recherche scientifique,
Pierre-Jean Benghozi, président de la section 37 Directeur de recherche CNRS,
Centre de Recherche en gestion de l’Ecole Polytechnique
2. « Alerte sur l’enseignement supérieur de gestion français » Albouy Michel, Grenoble
École de Management (GEM) 2017

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Quelques repères sur la structuration de la gestion en
tant que discipline ayant une identité

 L’enseignement va ainsi contribuer à la reconnaissance de la discipline de


gestion car, à travers l’académique, on parvient à reconnaître ce qui relève
d’habiletés personnels au départ (dimension artistique de la gestion).

 La reconnaissance scientifique de la gestion va s’opérer à partir des années 50


notamment avec des travaux scientifiques dans le domaine de la finance,
empruntant au passage un mode raisonnement éprouvé en Economie d’une
part, et des méthodes empruntées aux « sciences dures » d’autre part…
 Dans les travaux de Markowitz à propos de la théorie du portefeuille: l’investisseur
qui veut maximiser son utilité s’intéresse à la moyenne et à la variance du
portefeuille >source: statistiques
 Dans le travaux de Modigliani et Miller sur la théorie de la structure financière de
l’entreprise : il existe un niveau optimal d’endettement d’une entreprise…

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 L’exigence d’efficacité de la grande entreprise dans un contexte de plus en
plus concurrentiel pousse vers une technicité plus élaboré…

 D’un pilotage de l’entreprise reposant sur les seules qualités innées de


l’entrepreneur et qui en fait une opération fortement artistique…

 On passe à un pilotage plus structuré…une conduite de l’organisation qui


repose sur l’application de modèles et d’outils impersonnels

 Ainsi, on verra se développer à la fois l’identification de problèmes précis de


gestion d’une entreprise et des réponses théoriques et pratiques…
 Ces combinaisons ont contribué à donner un reflet scientifique à la gestion…

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Chapitre 3 : Pour qui la gestion? ?
témoigne des destinataires, des
bénéficiaires directs ou indirects,
actifs ou passifs, présents ou futurs,
locaux ou étrangers.
 Exemple : les destinataires de la

gestion : exemple de l’Acte Uniforme


OHADA sur le droit comptable et
l’information financière
26
 Pour Mintzberg « Il n’y a plus aucune sphère de la vie sociale qui ne
soit de près ou de loin sous la pensée managériale »

 Les concepts et outils de la gestion bénéficient…


 D’abord aux entreprises…

 Ensuite aux acteurs internes des entreprises…

 Enfin de plus en plus aujourd’hui à l’État (management public) et à


d’autres organisations…

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L’Entreprise comme bénéficiaire de la gestion

 Qu’est-ce que l’entreprise?


 « Il s’agit d’une unité économique autonome combinant divers facteurs de
production pour la vente des biens et services et distribuant des revenus en
contrepartie de l’utilisation des facteurs… » (Lexique de gestion, 2000)
 Unité de production de biens et services destinés à être vendus sur un
marché et distribuant des revenus aux salariés et aux actionnaires en
contrepartie des ressources mis à sa disposition…
 Alfred Chandler propose 4 attributs essentiels à l’entreprise:
 L’entreprise est une unité légale habilité à signer des contrats…
 L’entreprise est une unité administrative qui permet à l’équipe dirigeant
de coordonner et piloter différentes activités
 L’entreprise est un pool de ressources physiques, de savoir-faire, de
compétences…
 L’entreprise est l’instrument premier des économies capitalistes

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Comment l’entreprise bénéficie t-elle de la gestion?

 D’abord parce que la gestion a développé des concepts utiles à la


compréhension et à la décision dans l’entreprise…

 Ensuite parce que la gestion a développé des outils de décision et de


pilotage de l’entreprise…

 Enfin parce que la diffusion plus large de la gestion dans la société


notamment en tant que discipline académique et scientifique bénéficie
très largement à l’entreprise…

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Diffusion plus large de la gestion

 La gestion comme une discipline académique


 Les premiers programmes de gestion dans les années 50 aux USA et à
destination des chefs d’entreprises
 Les IAE sont créés en France dans les années 50 et développent le CAAE
comme programme de diffusion des concepts et outils de gestion dans un
public composé d’ingénieurs, médecins…aux prises à des situations
managériales
 Les premiers DEA sciences de gestion en France dates des années 80 et
donnent lieu à des programmes doctoraux
 Au Gabon, l’INSG est crée en 1973 et se distingue clairement de la FDSE
afin d’offrir un enseignement spécifique de gestion…aujourd’hui plus de
3000 diplômés…
 La gestion comme discipline scientifique : au départ un projet
pédagogique pour les chefs d’entreprises, aujourd’hui une discipline
scientifique qui montre comment conduire l’action collective…

30
 Dans la société…les concepts et pratiques de gestion ont envahi la
sphère publique (privatisation des entreprises, le FER fonctionne
comme une entreprise tout en étant une administration, gestion des
stocks de médicaments dans les hôpitaux…

 On est « mauvais gestionnaire  » expression souvent employée pour


désigner quelqu’un qui n’a pas réaliser des choix cohérents et
bénéfiques pour les autres…

31
Les destinataires des connaissances
de gestion (concepts et outils)

32
Objectifs et enjeux de la réforme du SYSCOHADA

33
34
Les axes essentiels de la réforme

35
Le cadre conceptuel et champ d'application du SYSCOHADA révisé

Définition et principaux utilisateurs des états financiers

 Le cadre conceptuel est système cohérent d’objectifs et de principes fondamentaux liés


entre eux qui a pour but de donner une représentation utile de l’entité pour les différents
utilisateurs de l’information.
 Les états financiers constituent la synthèse de cette représentation, on les destine
donc aux principaux utilisateurs
Ces derniers sont :
 les dirigeants, les organes d’administration et de contrôle et les différents acteurs
internes;
 les fournisseurs de capitaux;
 l’Etat;
 les autres partenaires de l’entité tels que les assureurs, les salariés, les fournisseurs et
les clients;
 les autres groupes d’intérêt y compris le public de façon générale.
36
Chapitre 4 : Comment la gestion?
 Souligne l’architecture de la gestion,
 Le mode de structuration de la

pensée en science de gestion


 Les théories de gestion

 La méthodologie en gestion

 Les outils de gestion

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Grille d’évolution des problèmes de gestion dans le temps : Réponses
théoriques et pratiques…

 Le management à la recherche de principes universels


 Taylor sensibilise sur l’importance d’une démarche scientifique
 Fayol indique que le management doit être organisé pour être efficace
 Druker pense que l’on peut formaliser le savoir empirique
 L’environnement est un facteur d’évolution de la gestion
 Lawrence et Lorsh indiquent que les structures et le style de management
doivent s’adapter à l’environnement
 Mintzberg montre qu’une structure efficace est celle qui obtient une
cohérence entre les paramètres de conception, les modalités de
coordination et les facteurs de contingences
 Pfeffer et Salancik: les organisations puisent leurs ressources dans
l’environnement créant ainsi une dépendance réciproque

38
Le Taylorisme

39
Les principes du taylorisme
 La division horizontale du travail : parcellisation
des tâches et étude du temps d’exécution en vue de
déterminer la meilleure façon de faire
 La division verticale du travail : distinguer les
exécutants et les concepteurs
 Le salaire du rendement fondé sur des primes de
productivité afin de motiver l’homme au travail
 Le contrôle du travail avec l’introduction de
contremaîtres chargés de surveiller l’exécution du
travail par l’ouvrier.
40
Exemple : fabrication d’une chaise dans une
menuiserie

Sal. Sal. Sal. Sal. Sal. Sal. Sal.


1 2 3 4 5 6 7

41
Fayol

42
Les principes de Fayol
 La division du travail avec une spécialisation des fonctions
ainsi qu’une décentralisation du pouvoir de décision
 L’unité de commandement avec pour chaque employé, un seul
chef
 La principe de la discipline correspond à l’obéissance,
l’assiduité et les signes extérieurs de respect
 L’unité de direction un seul leader et un programme unique
pour l’ensemble des opérations afin de poursuivre le même but
 La subordination de l’intérêt particulier à l’intérêt général,
plaçant ainsi les intérêts de l’employé après ceux de
l’organisation

43
Les principes de Fayol
 L’autorité de la hiérarchie, le leader doit assumer ses responsabilités
et répandre autour de lui le courage
 La clarté de la hiérarchie avec une chaîne hiérarchie claire et
imposée par les besoins d’une unité de commandement
 La décentralisation du pouvoir avec le partage du pouvoir de
décision entre les cadres dirigeants et les cadres moyens et
intermédiaires
 Les prises d’initiatives, il s’agit de l’un des moteurs de l’activité
humaine
 Le sens de l’esprit de corps, stimuler le zèle et rechercher l’hamonie
dans le groupe
 Un système de rémunération équitable
 Le principe d’équité
 La stabilité du personnel

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L’environnement a un impact sur la gestion de
l’entreprise

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Théorie de la dépendance des ressources

Ressources financières

Entreprise /Ressources

Ressources humaines Ressources matériels

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Grille d’évolution des problèmes de gestion dans le temps (suite)
 Les théories de l’action sont des leviers d’apprentissage
 Simon : il existe des limites au modèle de la rationalité omnisciente
 Brunsson indique que le devenir des organisations dépend de ce qu’elles
font
 Argyris montre que l’apprentissage organisationnel est un levier d’action
efficace
 Nelson et Winter : les routines organisationnelles conduisent à des
innovations
 L’organisation est un système d’influence et de pouvoir
 Crozier : il existe une interdépendance entre membres d’une firme et leur
structuration se fait par le système, limitant ainsi le jeu des acteurs
 Ouchi : il existe des modalités de contrôle dans l’entreprise dont le clan. Il
constitue alors une alternative au contrôle hiérarchique
 Williamson: le passage des transactions par le marché engendre des coûts
qu’il convient de minimiser
 Jensen et Mekling: il existe des arrangements organisationnels spécifiques
qui réduisent les coûts

47
Théorie de la rationalité limitée

 Cadre théorique important pour comprendre le processus


de décision dans une entreprise….
 Simon, qui en est l’auteur, oppose la rationalité totale ou
substantive à la rationalité procédurale ou relative…
 Cette distinction repose sur le niveau et la qualité de
l’information sur laquelle s’appuie le décideur, notamment
le chef d’entreprise…

48
 Rationalité totale  Rationalité limitée
 Le décideur dispose de  Le décideur dispose d’une
information relative et
toute l’information et
reste limité dans sa
prend donc une capacités de traitement de
décision optimale… l’information….
 Les limites proviennent
du degré d’information et
des capacités cognitives
du décideur

49
 Rationalité totale  Rationalité limitée
 Le décideur ne peut  Le décideur prend la
pas prendre un décision qui lui
décision meilleure que apporte la plus grande
celle là étant entendu satisfaction, sachant
qu’il dispose de que celle-ci peut
l’information totale s’accroître si le
sur l’élément décideur dispose
décisionnel d’autres informations

50
Grille d’évolution des problèmes de gestion dans le temps (suite)
 La culture contribue au changement organisationnel
 Chandler : il existe une relation entre l’histoire et les développements des
entreprises
 Pettigrew : les structures sociales sont en interactions continues avec le
contexte culturel, le processus et le contenu du changement
 Schein : la culture organisationnelle est une dimension sur laquelle doit
agir le manager : exercice de leadership
 La psychologie contribue au management
 Lewin : la psychologie est utile au management
 Weick : la vie de l’organisation est un processus continu de
communication interpersonnelle, d’interprétation et d’élaboration de sens
 Jaques et Kets de Vries : la psychanalyse apporte au management
 L’organisation telle que construite est remise en cause
 Cooper et Burell : le paradigme positiviste est remis en cause. Le statut
général des pensées, des discours, des écrits est remis en cause au profit
d’une revisitation des principes traditionnelles d’appréhension de la réalité

51
Le regard historique sur les modèles d’activité

 Du marchand à l’entrepreneur capitaliste et producteur (1800-1900)


 Sous le triple effet des progrès techniques, du dynamisme démographique et de
l’urbanisation, de nombreux marchés sont nés et ont été rapidement développés par de
nombreuses entreprises
 Le défi principal était d’accroître l’efficacité de la production afin de suivre la demande
 En échos aux succès industriels, de grande fortunes se sont constituées au début du 20è
siècle
 La production ‘’poussée vers le marché’’ par la grande entreprise (1900-
1945)
 Une nouvelle catégorie de dirigeants, distincts des propriétaires et recrutés pour leur
expertise en matière d’organisation est apparue…
 Consommation de masse et changement de logique industrielle (1945-1975)
 Dès qu’il s’agit de répondre aux pulsions d’achat du client, la production est tirée par le
marché
 Développement multinational de l’entreprise
 Vers une personnalisation de l’offre commerciale dans un contexte globalisé
 Les marchés porteurs sont dispersés avec une demande plus personnalisé des clients
 L’impact des TIC est manifeste et influence fortement les économies

52
Quelques théories principales pour la gestion d’une entreprise ou d’une
organisation

Type de concept (théorie) Éclairage apporté Principaux auteurs


Théorie néoclassique de l’entreprise L’entreprise et donc sa gestion n’ont Walras, Archibald
pas d’existence propre
La gestion se traduit par des décisions
La théorie de la rationalité limitée prise en fonction des informations Herbert Simon
dont on dispose et selon les capacités
cognitives du décideur.
L’apport l’histoire avec les travaux de La structuration de la gestion s’est
Chandler opérée dans le temps par échange Alfred Chandler
avec l’environnement économique
notamment les changements
technologiques
La théorie des droits de propriété La gestion d’une entreprise se déroule Alchian, Berle et Means, Furubotn et
à l’intérieur d’un système de droit Pejovich
assigné à un individu et aliénable par
l’échange
La théorie positive de l’agence La gestion s’appuie sur des Jensen et Meckling, Alchian et
mécanismes de contrôle en vue de Demetz
réduire l’opportunisme du dirigeant

53
Quelques théories principales pour la gestion d’une entreprise ou d’une
organisation (suite)
Type de concept (théorie) Éclairage apporté Principaux auteurs

La théorie des coûts de transaction L’unité de base dans l’analyse Coase, Williamson
économique est la transaction.
L’entreprise est un lieu où peuvent
s’opérer ces transactions au moindre
coût.
La théorie des conventions Les acteurs dans l’entreprise se Aoki, Azariadis
comportent de façon mimétique et
adoptent des conventions qui les font
agir rationnellement
La théorie des ressources L’environnement sélectionne les Hannan et Freeman, Prahalad et
entreprises les plus efficaces… Hamel
Cependant, l’entreprise dépendante de
son environnement par les ressources
qu’elle mobilise, disposera néanmoins
d’une latitude de négociation avec les
acteurs qui les détiennent
La théorie évolutionniste Les routines appliquées par Nelson et Winter
l’entreprise expliquent son évolution.
Elles procèdent d’un apprentissage

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Les concepts de gestion au service de l’entreprise
 L’organisation scientifique du travail doit conduire (Taylor):
 L’observation minutieuse et au chronométrage afin de décomposer le

travail
 La décomposition des gestes pour structurer les tâches de manière

précise
 À calculer le temps alloué à un opérateur pour effectuer sa tâche

 Il existe une fonction essentielle dans l’entreprise (Fayol): c’est la fonction


d’administration, au delà de la fonction finance, contrôle, …
 Les décisions dans l’entreprise sont prises en fonction des informations dont
on dispose et des capacités cognitives du décideur. Il s’agit de rechercher la
satisfaction la plus élevé…(Simon)
 L’homme est par nature opportunisme, aussi faut-il introduire des mécanismes
de contrôle ou d’incitation (Théorie d’agence)
 Le salarié doit être motivé (théorie X et Y McGregor, Hezberg)
 La théorie des parties prenantes (R.E. Freeman ( 1984 ) « est un individu ou
groupe d’individus qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des
objectifs organisationnels 

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Les outils de gestion au service de l’entreprise

 La comptabilité pour mémoriser les opérations courantes de l’activité


et synthétiser cette information à des fins décisionnelles…
 Les études de marché pour comprendre régulièrement les besoins des
clients afin de proposer des produits cohérents…
 La matrice BCG développée pour identifier la position concurrentielle
de l’entreprise et envisager des actions (deux variables importantes se croisent : le
taux de croissance dans chaque DAS et la part de marché relative de l’entreprise…)
 Le calcul de la valeur actuelle net pour estimer la rentabilité d’un
investissement…
 L’élaboration de fiche d’évaluation annuelle des employés afin de
gérer leur carrière
 Le calcul des coûts pour déterminer la politique commerciale de
l’entreprise…

56
Des outils de gestion au service de l’entreprise

Comptabilité

Tableau de bord Études de marché

Les outils de gestion


Au service de l’entreprise

Analyse financière Fiche de poste

Méthode de Wilson

57
l’architecture de la gestion

L’objet de la gestion étant de conduire l’action collective afin d’atteindre


un but, Fayol a proposé un mode d’organisation qui structure et permet de
donner un sens à la gestion: c’est le découpage fonctionnel (fonctions
production, commercial, finance, ressources humaines, contrôle…)
Cette définition fonctionnelle se complète utilement par un regard plus
dynamique de la gestion qui traduit les dimensions complexe et croisée des
modèles et pratiques de gestion. Il assure aussi une architecture
particulière de la gestion. Nous retiendrons « le modèle général
d’activité » proposé par LEBAN (LEBAN.R (2002) ‘’Le management entre modèle et
pratiques’’éd.d’Organisation, 327 pages.): les 15 principes de politique générale en

matière, d’offre à la clientèle, d’activités économiques et de processus,


organisation des ressources, de personnel, d’actionnariat, de collectivité…

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Les différentes fonctions

 La fonction production…
 La fonction commerciale…
 La fonction finance…
 La fonction personnel…
 La fonction contrôle…
 La fonction comptable…
 La fonction système d’information…
 La fonction de direction générale : Politique générale de l’entreprise

59
La fonction production

 La notion « production » est fondée sur l’idée de transformation des


ressources pour créer un bien ou un service…les besoins des clients
ayant été apprécié par le marketing, la production doit s’effectuer selon
un combinaison efficace des facteurs de production (capital+travail)…
 La production est la fonction technique de l’entreprise c’est-à-dire,
celle qui fournit le bien ou le service…
 La schéma de production d’une entreprise peut être représenté comme
suit:
 Flux d’entrée (matières premières) produits intermédiaires
produits finis
 Les systèmes de production sont des processus de transformation des
ressources en produits et services, ils utilisent le capital (matières
premières, machines), la travail et l’espace…

60
Typologie des systèmes de production

 Système par lot : les hommes et les machines sont destinés à produire
de petites quantités de produits ou services
 Exemple: production machine-outils; ateliers sur demande…

 Système continu : traiter des grandes quantités avec des équipements


spéciaux et des hommes appropriés
 Exemple : SEEG et production d’eau et d’électricité,

 Système par projet : pour un produit unique


 Exemple: fabrication d’un pont, d’un avion

C’est la quantité à produire qui détermine le choix du système de production

61
Principes de la production de masse

 1- Diviser les tâches et les spécialités en actes relativement simples et


répétitifs avec un minimum de manipulation des pièces à fabriquer

 2- Simplification et standardisation des composants

 3- Mise au point de machines et des processus spécialisés pour chaque


opération afin de minimiser l’effort humain

 4- Conception et planification systématique du processus de


production globale

62
La fonction commerciale

 Elle a pour objectif de commercialiser sur le marché les produits


fabriqués par l’entreprise.

63
La fonction personnel
 Elle découle de l’idée fondamentale, qu’il est important
d’introduire un management des relations humaines
dans l’entreprise en réaction au modèle classique
d’organisation du travail et de la production qui a
comme conséquence notamment de « déshumaniser »
l’entreprise…
 L’homme instrumentalisé présente des risques
importants dans l’efficacité de l’organisation tandis que
l’homme motivé amplifie la performance de
l’entreprise

64
Les besoins de l’homme selon
Maslow

65
La gestion de l’homme dans
l’entreprise
Recrutement

Accompagnement/restructuration/
Conditions de travail
Réorganisation/Retraite

Management et motivation
Formation et développement des compéten

66
Chapitre 5: Quelques questions fondamentales sur la gestion aujourd’hui

 Comment mesurer la richesse créée par une entreprise?


 La valeur ajoutée
 Le résultat net
 Le surplus de valeur
 Quelle place accordée aux différentes parties prenantes de la vie de
l’entreprise?
 Des stockholders aux stakeholders
 Peut-on concilier la recherche de rentabilité et l’éthique ,c’est-à-dire la
respect de certaines valeurs morales ?
 Comment intégrer et gérer les risques auxquels font face les
entreprises?

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bibliographie
1. Denis J P et suivants (dir) (2016) « lexique de gestion et du
management », ed. Dunod, 640 pages.

2. Cocula, F (2014) « Introduction générale à la gestion », éd Dunod,


127 pages

3. Le Duff, R (1999) « Encyclopédie de la gestion et du management »,


éd.Dalloz, 1664 pages

4. Péron, M (Dir) (2002) « Transdsciplinarité : fondement de la pensée


managériale anglo-saxonne ? », éd.Economica, 217 pages.

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