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ANNEE UNIVERSITAIRE

2017-2018
1
UFR des Sciences de la Terre et
des Ressources Minières

CERTIFICATION ISO, LES STEP


ET ASSAINISSEMENT

K. E. AHOUSSI
2 OBJECTIF

Donner aux étudiants en


environnement des outils de
certification Iso dans le domaine
de l’environnement
INTRODUCTION
Au fur et à mesure que les entreprises se sont développées, le besoin en
3
organisation et en qualité s’est fait ressentir. La taille des entreprises agissant
au niveau international demandait de plus en plus de rigueur et
d’organisation.
Il apparaît que l’optimisation des entreprises en interne devient une priorité
quant au résultat de l’entreprise et de sa recherche d’efficacité. Cette gestion
propre aux grandes entreprises nécessaires à la croissance de celles-ci a vite
débordé sur les fournisseurs et sous-traitants également liés au résultat de
l’entreprise en amont ou en aval.

Selon les résultats d’une enquête menée auprès de 800 PME par Euro-
Management, le problème principal des PME concernant la normalisation est
l’accès à l’information. Or, s’informer, se documenter, se former sont les
premières étapes à franchir par les entreprises avant de se lancer dans le
processus de certification.

L’objectif de ce travail est de faire un premier pas dans la compréhension et


l’information de la démarche qualité. Ce travail vous aidera à comprendre, je
l’espère, les tenants et aboutissants d’une telle démarche.
2. Définitions et origine
4
• Définition
Le nom iso provient du grec isos signifiant « égale ».
L’ISO est un réseau d’instituts nationaux de normalisation de 148 pays dont le
secrétariat central est situé à Genève en Suisse.
Iso est une organisation non gouvernementale positionnée entre le secteur public
et privé apportant des solutions liées au monde économique et des sociétés.

L’ISO correspond à une normalisation internationale qui a pour but de réaliser des
accords entre les fournisseurs, les utilisateurs, les responsables gouvernementaux
et groupes d’intérêt. La normalisation tend donc à uniformiser des classifications et
des références.

Contrairement à son origine (dans le domaine électrotechnique), ISO n'est pas


réservée aux entreprises industrielles de production mais bien à toutes entreprises
de biens et services.
« L’avantage des normes ISO tient en leur universalité : elles établissent au
niveau international un système de référence commun pour contrô ler et évaluer la
qualité ».
5
• Origine
Les premiers travaux débutèrent entre 1926 et 1942 au
sein de la fédération internationale des associations
nationales (ISA).

Lors d’une réunion à Londres en 1946, 25 pays


décidèrent de créer ISO « dont l’objet serait de faciliter
la coordination et l’unification internationale des
normes industrielles ».
ISO entra effectivement en fonction le 23 février 1947.
3. Qu'est-ce que la norme ISO ?
L’adoption
6 d’un système de management de la qualité relève
nécessairement d’une décision stratégique de l’entreprise.
« La présente norme internationale spécifie les exigences
relatives au système de management de la qualité lorsqu’un
organisme, d’une part doit dé montrer son aptitude à fournir
régulièrement un produit conforme aux exigences des clients et
aux exigences réglementaires applicables et d’autre part, vise à
accroître la satisfaction de ses clients par l’application efficace
de systè me, y compris les processus pour l’amélioration
continue du système et l’assurance de la conformité aux
exigences des clients et aux exigences ré glementaires
applicables. »3
« Le système qualité a pour finalité première la satisfaction
des clients et utilisateurs des produits de l’entreprise ».
4. Quelles sont les différentes démarches de la certification ?
7A. Préparer et communiquer
Une première étape est sans aucun doute de prendre
connaissance des principes de la norme, ce qu’elle apporte, des
témoignages d'entreprises, les avantages et inconvénients, etc. La
premiè re étape est donc une bonne information et compré hension
de la part des dirigeants afin de connaître les tenants et
aboutissants d’une telle démarche. Le dirigeant (ou autre
personne affectée à cette tâ che) doit prendre le temps de réfléchir
à l’organisation de son entreprise, aux rô les et responsabilités de
tous les acteurs.
Deuxiè mement, le chef d’entreprise doit communiquer, après
décision d’amorcer la dé marche, les enjeux et objectifs de la
certification à l’ensemble de son personnel.
8
B. Former les acteurs
Ensuite des formations peuvent être réalisées, en
interne avec des consultants ou en externe avec des
organismes de formation spécialisés dans ce domaine,
afin que chacun puisse comprendre les objectifs et
enjeux de la démarche.
Des efforts devront être consentis par la société afin de
dégager un maximum de ressources financières et
humaines adaptées à ses possibilités. De nombreuses
possibilités de formation sont disponibles sur le
marché. C’est à chaque entreprise de trouver celle qui
lui convient.
C. Identifier les processus de l’entreprise

Une 9formation adéquate ayant été suivie, l’identification des


processus de l’entreprise peut alors commencer. Il s’agit dè s lors
d’analyser et de remettre en cause toutes les procédures et
méthodes de travail. Ces remises en cause permettront de
rédiger les procé dures et les documents nécessaires à la maîtrise
du système de management de la qualité. Ceux-ci seront rédigés
par les personnes impliquées dans le processus qualité afin de :
• Optimiser les dé lais d’étude, de livraison
• Optimiser le travail
• Optimiser les ressources
• Optimiser les compé tences
• Simplifier l’organisation.
D. Mettre en oeuvre
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Enfin mettre en oeuvre le nouveau processus (ou le
même s’il a été jugé efficace) afin de vérifier sur le terrain
si les nouvelles procédures sont en adéquation avec les
objectifs d’efficacité et de qualité recherchés. Il n’est pas
rare que certaines améliorations doivent être faites, mais
il est essentiel de faire fonctionner le système.
 
En pratique, comment travailler sur la norme ISO 9001
version 2000 ? Voici les étapes indispensables à la
création d’un manuel ISO pour toutes entreprises :
Le chef d’entreprise doit définir sa politique et sa stratégie pour son
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entreprise sous forme d’une description détaillée de sa vision globale de
l’entreprise explicitant son engagement envers une politique de qualité.
Ceci a pour but de mettre sur papier a) Expression documentée de la
politique et des objectifs qualités

l’ensemble des objectifs d’une politique qualité, il représente en quelque


sorte « le fil rouge » de la future politique ISO. Elle doit donc mettre en
évidence la finalité du projet mais également assurer la compréhension
générale par tous. De plus elle sert à encourager les membres de son
personnel et de répondre à la satisfaction de ses clients. Dans la rédaction
de ce document, le chef d’entreprise ou le responsable qualité doit tenir
compte d’un certain nombre d’acteurs et d’intervenants tels que les clients,
les produits, l’environnement, l’amélioration continue, etc. Ces objectifs
doivent être revus régulièrement afin de toujours suivre la même direction.
E. Processus de certification
12 Pour s’assurer du bon fonctionnement de la démarche
qualité, l’entreprise va devoir faire appel à un organisme
certificateur. Cet organisme certificateur est une tierce partie
qui va évaluer la conformité du système de gestion de la
qualité, tant au niveau des normes publiées que par rapport à
toute la documentation.
L’organisme certificateur assure cette conformité par une
évaluation favorable ou défavorable.
Malheureusement rien n’est simple, le déroulement d’une
certification se déroule en plusieurs étapes. Tout d’abord une
convention de certification doit être signé e avec un organisme
certificateur de votre choix. Les organismes certificateurs sont
également des entreprises commerciales. Une étude de marché
doit ê tre réalisée afin de comparer les prix, le suivi, etc.
a) Constitution de l’équipe d’audit
 
13 membre de l’équipe d’audit est lié aux règles de confidentialité en ce
Chaque
qui concerne les informations rassemblées dans le cadre de la certification. Au
sein de l’équipe une personne est désignée responsable de l’organisation de
l’audit, il est l’interlocuteur du responsable qualité de l’entreprise.

b) Le pré-audit
Le pré-audit a pour objectif de poser un diagnostic par rapport à la situation
dans laquelle se trouve le système de gestion du demandeur. Le responsable
qualité transmet ensuite la documentation aux auditeurs. Le ou les auditeur(s)
procède(nt) dès lors à une prise de contact et à une évaluation succincte de la
démarche qualité. C’est lors du pré-audit que toutes les exigences de la
certification sont clairement énoncées afin qu’il n’y ait aucun mal entendu par
la suite. Un planning est réalisé concernant l’audit de certification. Si
dysfonctionnement il y a, des actions correctives peuvent être menées avant
l’audit de certification. Au cas où certaines lacunes n’auraient pas pu être
comblées, le responsable qualité peut demander un second pré-audit.
 
c) L’audit de certification
L’audit
14 de certification ne peut se faire que dans le cas où le demandeur
a marqué son accord et qu’il satisfait aux exigences de pré-audit.
L’audit de certification comporte une investigation auprès de tous les
responsables afin d’évaluer que chaque partie du système de gestion
correspond à la norme. Ensuite, l’auditeur contrô le que chaque
procédure et instruction soient correctement appliquées. Le champ de
contrô le ne se limite pas à un bureau administratif mais également sur
le terrain comme par exemple sur un chantier dans le cadre d’une
entreprise de construction. La durée de l’audit dépend bien
évidemment de la taille de l’entreprise.

Après un relevé rigoureux des non-conformités de la démarche,


l’auditeur établit un rapport qui est ensuite confronté au responsable
de la qualité afin de dissiper tout malentendu. Tout dysfonctionnement
mettant à mal la conformité du système est rédigé par écrit sous forme
de fiche.
5. Les
15 coûts liés à la certification
Maintenant abordons la question essentielle que tout chef
d’entreprise se pose à connaissance d’un tel outil, combien ça
coû te ? Et est-ce rentable ?
Le coû t de ce type de certification dépend de plusieurs facteurs
qui sont utiles de mettre en relief:
• La norme de référence choisie
• L’existence d’un éventuel autre certificat de système qualité
La dimension, exprimée en chiffre d’affaires ou en nombre de
travailleurs. Plus l’entreprise est grande, plus elle compte de
division, plus son organisation est complexe, plus le coû t de
l’obtention du certificat sera élevé.
6. La norme ISO 14001 version 2015
Une norme est une spécification accessible au public, établie avec
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la coopération des parties intéressées, fondée sur les résultats
conjugés de la science, de la technologie et de l’expé rience.
 
La plus cé lèbre et la plus utilisée des normes de la série ISO 14000,
la norme ISO 14001 : 2015 « Exigences et lignes directrices pour
son utilisation » décrit les exigences auxquelles un système de
management environnemental doit satisfaire. Ces exigences
peuvent être auditées dans un but de certification.
La norme ISO 14001 vise les éléments des activités, produits et
services d’un organisme susceptibles d’interactions avec
l’environnement (aspects environnementaux). Elle donne un cadre
pour maîtriser les impacts environnementaux engendrés et conduit
à une amélioration permanente de sa performance
environnementale.
Le management
17 environnemental permet à l’entreprise :
- d’avoir une connaissance précise des éventuels problèmes
environnementaux ;
- de maîtriser les risques environnementaux et ré duire les coû ts ;
- de satisfaire aux demandes des parties intéressées (élus,
autorité s, clients,…) ;
- d’impliquer l’ensemble du personnel ;
- de planifier les investissements pour améliorer ses
performances environnementales.
La norme ISO 14001 ne s’applique pas aux éléments des
activités, produits et services que l’organisme n’a pas les
moyens de maîtriser et sur lesquels il n’a pas les moyens
d’avoir une influence.
1. Domaine d’application
La18
présente section apporte des é claircissements sur le
domaine d’application de la norme – c’est-à - dire à quoi elle
s’applique et ce qu’elle englobe.
Elle pré sente les exigences d’un système de management de
l’environnement, qui soutient le « pilier environnemental »
fondamental de la durabilité, ainsi que les principaux
ré sultats visés d’un systè me de management, notamment :
Amélioration des performances, Conformité aux exigences,
Réalisation des objectifs.
La présente section indique également clairement que tout
organisme qui se prétend en conformité avec la norme
révisée a dû incorporer l’ensemble des exigences de la
norme dans son système de management de
l’environnement.
2. 19Références normatives

Comme c’est le cas avec la norme ISO 14001:2004,


aucune référence normative n’est associée à la
norme ISO 14001 2015.

La clause est incluse simplement aux fins d’un


alignement cohérent avec la structure commune de
la norme ISO.
 
3. Termes et définitions
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La présente clause dresse la liste des termes et des


définitions qui s’appliquent à la norme – ceux- ci sont
référencés si nécessaire grâ ce à d’autres normes
antérieures ISO 14001 (par exemple l’ISO
14031:2013).

La norme ISO 14001:2015 étend la liste des termes et


définitions issus de la norme ISO 14001:20015,
combinant les termes avec les termes et définitions
plus spécifiques associés aux systèmes de
management de l’environnement.
4. Contexte
21 de l’organisme

La présente clause expose les conditions


requises pour qu’un organisme adopte une vue
d’ensemble de l’entreprise en considérant les
facteurs clés internes et externes qui
l’impactent,
et la manière dont elle doit répondre par le biais
d’un système de mangement défini.
 
4.1. Compréhension de l’organisme et de son contexte

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La présente clause attend de l’organisme qu’il envisage un large éventail de
facteurs potentiels qui peuvent avoir un impact sur le système de management en
termes de structure, de domaine d’application, de mise en œuvre et d’opération.
Les facteurs ayant un impact peuvent être de nature interne ou externe et sont
étendus :
a. Les conditions environnementales liées au climat, la qualité de l’air, la
qualité de l’eau, l’utilisation de la terre, la contamination existante, la
disponibilité des ressources naturelles et la biodiversité pouvant soit
influer sur les objectifs de l’organisme, soit être affectées par les
activités de l’organisme,
b. Les conditions externes culturelles, sociales, politiques, financières,
technologiques, économiques, naturelles et concurrentielles, que ce
soit sur le plan international, national, régional ou local,

Les caractéristiques ou conditions internes de l’organisme, telles que ses


activités, produits et services, direction stratégique, culture et capacités
4.2. Comprendre les besoins et les attentes des parties concernées

La23clause 4.2 demande que l’organisation dé finisse les besoins


et les attentes des « parties concerné es », tout à la fois internes
et externes. Les versions pré cédentes du projet de norme
comportaient également le terme partie prenante, avec
lequel de nombreuses organismes seront déjà familiarisées –
les termes sont synonymes et il n’est pas nécessaire de les
considérer comme étant différents.

Organisations non gouvernementales (ONG), Sociétés mères.


Bien que l’évaluation du contexte et des parties intéressées
doive être en rapport avec le domaine d’application et la
norme, celle-ci doit être appropriée et proportionnée.

Entrepreneurs, Clients, Fournisseurs, Régulateurs,


Actionnaires, Voisins,
4.3. Détermination du domaine d’application du
système
24 de management de l’environnement

La présente clause devrait être connue de la plupart


des organismes, puisque la clause 4.1 de l’ISO
14001:2004 exigeait la définition du domaine
d’application du système de management.

Pour l’ISO 14001:2015, les exigences concernant le


domaine d’application sont désormais plus rigoureuses
: l’organisme doit prendre en considération les
données d’entrée provenant des clauses 4.1 et 4.2, ainsi
que les produits et services fournis.
4.4. Système de management de l’environnement
La pré
25 sente clause stipule essentiellement que l’organisme doit
établir, mettre en œuvre, conserver et améliorer continuellement
un système de management afin de réaliser les ré sultats
escompté s, y compris l’amélioration des performances
environnementales. Les organismes mettant en œuvre des
systèmes de management afin d’assurer conformité et
amélioration devraient dé jà être familiers avec ces notions.

La présente clause se focalise principalement sur le fait de


demander aux organismes de mieux comprendre l’éventail des
processus pertinents au regard du domaine d’application du
système de management. Le terme « processus » est dé fini
comme « un ensemble d'activités corrélées ou en interaction qui
transforme des éléments d'entrée en éléments de sortie. »
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Intitulé Critères

26 5. LEASERSHIP

Le point 5.1 de la norme exige que la direction démontre son leadership et engagement vis-à-vis du système de
management environnemental en :
a) assumant la responsabilité de l’efficacité du système de management environnemental;
b) s’assurant que la politique et les objectifs sont établis pour le système de management environnemental et
qu’ils sont compatibles avec l’orientation stratégique et le contexte de l’organisme;
c) s’assurant que les exigences liées au système de management environnemental sont intégrées aux processus
5.1 Leadership et
métiers de l’organisme;
engagement
d) s’assurant que les ressources requises pour le système de management environnemental sont disponibles;
e) communiquant sur l’importance de disposer d’un système de management environnemental efficace et de se
conformer aux exigences liées à ce système;
f) veillant à ce que le système de management environnemental atteigne les résultats attendus;
g) orientant et soutenant les personnes pour qu’elles contribuent à l’efficacité du système de management
environnemental;

Le point 5.2 de la norme exige que la direction établisse, mette en œuvre et tienne à jour une politique
5.2 Politique environnementale
environnementale.
5.3 Rôles, responsabilités et
Le point 5.3 exige que la direction s’assure que les responsabilités et autorités des rôles pertinents sont attribuées
autorités au sein de
et communiquées au sein de l’organisme.
l’organisme
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Intitulé Critères
6. PLANIFICATION
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6.1 Actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités

Le point 6.1.1 exige que l’organisme établisse, mette en œuvre et tienne à jour les processus nécessaires pour satisfaire les
6.1.1Généralités
exigences de 6.1.1 à 6.1.4.

Le point 6.1.2 de la norme exige que l’organisme détermine les aspects


environnementaux de ses activités, produits et services qu’il a les moyens de maîtriser et ceux sur lesquels il a les moyens
6.1.2 Aspects
d’avoir une influence, ainsi que leurs impacts environnementaux associés, dans une perspective de cycle de vie.
environnementaux
L’organisme doit déterminer quels aspects ont ou peuvent avoir un impact environnemental significatif, c’est-à-dire les
aspects environnementaux significatifs, au moyen de critères établis.

Le point 6.1.3 de la norme exige que l’organisme :


6.1.3 Obligations a) détermine et aie accès aux obligations de conformité relatives à ses aspects environnementaux ;
de b) détermine de quelle manière ces obligations de conformité s’appliquent à l’organisme ;
conformité c) prenne en compte ces obligations de conformité lors de l’établissement, la mise en oeuvre, la tenue à jour et
l’amélioration continue de son système de management environnemental.

Le point 6.1.4 de la norme exige que l’’organisme planifie :


6.1.4 a) d’entreprendre des actions pour traiter ses : - aspects environnementaux significatifs ;- obligations de
Planification conformité ; - risques et opportunités identifiés en 6.1.1 ;
d’actions b) la manière : - d’intégrer et de mettre en œuvre ces actions au sein des processus du système de
management environnemental ou d’autres processus métiers ; - d’évaluer l’efficacité de ces actions.
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6.2 Objectifs environnementaux et planification des actions pour les atteindre
 

Le point 6.2.1 de la norme exige que l’organisme établisse des objectifs environnementaux, aux fonctions et
niveaux concernés, en prenant en compte les aspects environnementaux significatifs de l’organisme et les
obligations de conformité associées, et en prenant en considération ses risques et opportunités .

Le point 6.2.2 de la norme exige que lorsque l’organisme planifie la façon dont ses objectifs environnementaux
seront atteints, il doit déterminer: a) ce qui sera fait; b) les ressources qui seront nécessaires;
c) qui sera responsable; d) les échéances;
e) la façon dont les résultats seront évalués, y compris les indicateurs pour surveiller l’avancement de la
réalisation de ses objectifs environnementaux mesurables.
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Intitulé Critères
7. SUPPORT
29
 
Le point 7.1 de la norme exige que l’organisme identifie et fournisse les ressources nécessaires à
7.1 Ressources l’établissement, la mise en oeuvre, la tenue à jour et l’amélioration continue du système de management
environnemental.
Le point 7.2 de la norme exige que l’organisme : a) détermine les compétences nécessaires de la ou des
personnes effectuant, sous son contrôle, un travail qui a une incidence sur les performances environnementales
et sur sa capacité de satisfaire à ses obligations de conformité ;
b) s’assure que ces personnes sont compétentes sur la base d’une formation initiale ou professionnelle ou d’une
7.2 Compétences expérience appropriée ;
c) détermine les besoins de formation liés à ses aspects environnementaux et à son système de management
environnemental ;
d) le cas échéant, mène des actions pour acquérir les compétences nécessaires et évaluer l’efficacité de ces
actions.
Le point 7.3 de la norme exige que l’organisme s’assure que les personnes effectuant un travail sous son
contrôle sont sensibilisées :
7.3 Sensibilisation a) à la politique environnementale ;
b) aux aspects environnementaux significatifs et aux impacts environnementaux réels ou potentiels
correspondants associés à leur travail ;
7.4 Communication
 
Le point 7.4.1 exige que l’organisme doit établir, mettre en oeuvre et tenir à jour les processus nécessaires à la communication interne et
30
7.4.1 Généralités
externe pertinents pour le système de management environnemental.
L’élément 7.4.2 de la norme exige que l’organisme :
a) communique en interne les informations pertinentes relatives au système de management environnemental aux différents niveaux et
7.4.2 Communication
fonctions de l’organisme, en particulier les changements apportés au système de management environnemental, de façon appropriée;
interne
b) s’assure que son ou ses processus de communication permettent aux personnes effectuant un travail sous le contrôle de l’organisme
de contribuer à l’amélioration continue.
Le point 7.4.3 de la norme exige que l’organisme communique en externe les informations pertinentes relatives au système de
7.4.3 Communication
management environnemental, comme établi par le ou les processus de communication de l’organisme et requis par ses obligations de
externe
conformité.
7.5 Informations documentées
 
Le point 7.5.1 de la norme exige que l’organisme inclue : a) les informations documentées exigées par la présente norme
7.5.1 Généralités internationale ;
b) les informations documentées que l’organisme juge nécessaire à l’efficacité du système de management environnemental.
7.5.2 Création et mise
Le point 7.5.2 de la norme exige que lors de la création et de la mise à jour, l’organisme veille à assurer que:
à
a) l’identification et la description des informations documentées (leur titre, date, auteur, numéro de référence par exemple);
jour des informations
b) leur format (langue, version logicielle, graphiques, par exemple) et support (électronique, papier, par exemple);
documentées
Le point 7.5.3 de la norme exige que les informations documentées exigées par le système de management environnemental et par la
7.5.3 Maîtrise des
présente Norme internationale sont maîtrisées pour assurer : a) qu’elles sont disponibles et conviennent à l’utilisation, quand et là où
informations
elles sont nécessaires ;
documentées
b) qu’elles sont convenablement protégées (par exemple, de toute perte de confidentialité, utilisation inappropriée ou perte d’intégrité).
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31 Intitulé Critères

8. REALISATION DES ACTIVITES OPERATIONNELLES


 

Le point 8.1 de la norme exige que l’organisme établisse, mette


8.1 Planification et
en oeuvre, maîtrise et tienne à jour les processus nécessaires
maîtrise
pour satisfaire aux exigences relatives au système de
opérationnelles
management environnemental.

L’élément 8.2 de la norme exige que l’organisme établisse, mette


8.2 Préparation et
en oeuvre et tienne à jour les processus nécessaires pour se
réponse aux situations
préparer et répondre aux situations d’urgence potentielles
d’urgence
identifiées.
MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL SELON LA NORME ISO 14001 : 2015
Intitulé Critères
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9. EVALUATION DES PERFORMANCES
 

9.1.1 Généralités Le point 9.1.1 exige que l’organisme surveille, mesure, analyse et évalue sa performance environnementale.

9.1.2 Evaluation de la Le point 9.1.2 de la norme exige que l’organisme établisse, mette en oeuvre et tienne à jour les processus nécessaires
conformité à l’évaluation du respect de ses obligations de conformité.
9.2 Audit interne

Le point 9.2.1 exige que l’organisme réalise des audits interne à des intervalles planifiés pour fournir des

informations permettant de déterminer si le système de management environnemental :


9.2.1 Généralités
a) est conforme aux propres exigences de l’organisme concernant le système de management environnemental et aux
exigences de la présente norme internationale ;
b) est efficacement mis en œuvre et tenu à jour.

Le point 9.2.2 de la norme exige que l’organisme établisse, mette en œuvre et maintienne un ou des programmes
9.2.2 Programme
d’audit interne, couvrant notamment la fréquence, les méthodes, les responsabilités, les exigences de la planification
d’audit interne
et le compte rendu de ses audits internes.
9.3 Revue de direction
Le point 9.3 de la norme exige que, à des intervalles planifiés, la direction procède à la revue du système de
9.3. Revue de direction management environnemental mis en place par l’organisme, afin de s’assurer qu’il est toujours approprié, adapté et
efficace.
MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL SELON LA NORME ISO 14001 : 2015
Intitulé Critères

33 10. AMELIORATION
 

Le point 10.1 exige que l’organisme détermine les opportunités d’amélioration et mette
10.1 Généralités en œuvre les actions nécessaires pour atteindre les résultats escomptés de son système de
management environnemental.

L’élément 10.2 de la norme exige que lorsqu’une non-conformité se produit, l’organisme


:
a) réagisse à la non-conformité ;
10.2 Non-conformité et b) évalue s’il est nécessaire de mener une action pour éliminer les causes de la non-
actions correctives conformité, afin qu’elle ne se reproduise pas ou n’apparaisse pas ailleurs ; c) mette en
œuvre toutes les actions requises ;
d) examine l’efficacité de toute action corrective mise en œuvre;
e) modifie, si nécessaire, le système de management environnemental.

Le point 10.3 de la norme exige que l’organisme améliore en continu la pertinence,


10.3 Amélioration
l’adéquation et l’efficacité du système de management environnemental afin d’améliorer
continue
sa performance environnementale.
7. Certification ISO 14001 : 2015
34
La norme ISO 14001 (2015) permet aux entreprises
volontaires d’organiser efficacement le management
environnemental de leur site. Il est possible de mettre en
place un SME sans toutefois le faire certifier. Cependant, la
certification ISO 14001 offre aux entreprises le moyen de
prouver et de reconnaître officiellement leurs engagements
de progrè s et d’amélioration continue.

Cette certification s’adresse à toutes les entreprises et tous


les organismes quels que soient leurs secteurs d’activité s et
leurs tailles et ayant des impacts environnementaux quels
qu’ils soient.
7.2 Avantages de la certification ISO 14001
La mise en place d’un management environnemental certifié ISO 14001
35 un avantage concurrentiel. Le respect de l’environnement, sur la base
constitue
d’une certification, est un argument commercial de plus en plus utilisé par les
entreprises dans l’objectif de développer leur part de marché vers le grand
public ou les pays très sensibilisés.
De plus, l’implantation d’un SME permet à l’entreprise de réaliser certaines
économies, et ceci grâ ce à :
- Une meilleure gestion des déchets (élimination et traitement) : le tri sélectif
des déchets industriels permet d’éviter un surcoû t lors de leur reprise par un
prestataire de service.
- Une bonne gestion des consommations en eau : l’utilisation, en circuit
fermé, des eaux de refroidissement de procédés et la vérification des
compteurs d’eau permettent une diminution de la facture de consommation.
- Un traitement rigoureux des rejets d’eaux usées ou des effluents
gazeux : la mise en place d’une station d’épuration ou de systèmes
d’épuration des gaz fait diminuer la redevance eau.
-Une optimisation des procédés engendrant une pollution pour
l’environnement.
7.3 Procédure d’une certification ISO 14001
En général,
36 les étapes d’une procédure de certification sont :
- Soumission de la demande de candidature ;
- Etude de la recevabilité de la demande (entretien et échange d’informations) ;
- Désignation d’une équipe d’auditeurs ;
- Analyse des documents environnementaux de l’entreprise ;
- Réalisation de l’audit ;
- Rapport d’audit ;
- Décision du comité de certification (qui examine le rapport d’audit) ;
- Attribution du certificat ;
- Visites de suivi d’audit (en général, une visite par an pendant deux ans) ;
- Audit de renouvellement (tous les trois ans) ;
- Renouvellement du certificat.

Il est important de rappeler que le SME doit satisfaire à toutes les exigences de
la norme ISO 14001. Cependant, en cas de non-conformités relevés lors des
audits, des corrections doivent être proposées par l’entreprise et vérifiées par
l’organisme certificateur.
7.4. Remarques importantes
Les 37
normes ISO 9001 : 2000 (SMQ) et ISO 14001 : 2004
(SME) sont des normes de processus et non des normes de
produits.

 Quand une entreprise est certifiée ISO 9001 et/ou ISO


14001, ce n’est pas le produit qui est certifié, mais plutô t
le système de management qui couvre les processus aux
moyens desquels le produit est réalisé.

 La mention « certifié ISO 9001 : 2000 » ou « certifié ISO


14001 : 2015 » ne doit pas figurer sur un produit ou sur
l’étiquette du produit, ni dans une annonce ou dans une
information relative au produit.
7.4. Remarques importantes
38

 L’ISO 9001 : 2000 (SMQ) est applicable aux processus qui


influencent la qualité des produits ou services et l’ISO 14001 :
2015 (SME) est applicable aux processus qui influencent la
performance environnementale de l’entreprise.

C’est le système de management qui est certifié et non pas


l’entreprise qui met en œuvre ledit système. Toutefois,
puisqu’un système de management n’a pas d’existence propre.
39

Merci de votre attention

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