Vous êtes sur la page 1sur 17

UNIVERSITÉ DE L'OUEST ARAD « 

VASILE GOLDIŞ »
FACULTÉ DE MÉDECINE, PHARMACIE
ET MÉDECINE DENTAIRE

Symptomatologie objective des maladies de


la peau
Symptomatologie objective des maladies de la peau
 Puisqu'il s'agit en dermatologie d'une pathologie externe, la sémiologie objective est
dominée par l'examen visuel. Il est assisté par des examens complémentaires ainsi que par le
laboratoire.
 Au sein des symptômes objectifs, un certain nombre de lésions élémentairesdont la
connaissance est indispensable pour un diagnostic correct. Ils constituent "la pierre
angulaire", De la dermatologie, " les briques à partir desquelles se construit l'édifice du
diagnostic ".
 Nous étudierons ces lésions en groupes, ayant comme élément commun l'aspect clinique
corrélé à l'histologie et le mécanisme physiopathologique. Cette classification permet
d'obtenir des indications précieuses sur le mode de formation (pathogenèse) facilitant ainsi le
cadrage du tableau morbide dans un syndrome puis dans un cadre nosologique restreint de la
maladie.
 Avant d'entrer dans leur étude détaillée, soulignons qu'en ce qui concerne leur succession à
la peau, les lésions élémentaires se divisent en primaires et secondaires. Les primaires ne
sont précédés d'aucun changement de peau objectif, les secondaires compliquent ou
prolongent les primaires. Pour poser le diagnostic, les lésions primaires sont beaucoup plus
importantes que les lésions secondaires. Il est à noter que certaines lésions élémentaires ne
sont que primaires, d'autres uniquement secondaires, mais elles peuvent aussi avoir une
pathogenèse mixte.
1. Lésions dues à une "tache" ou à une décoloration
maculaire
 Ils ne modifient pas le relief ou la consistance de la peau, ils ne produisent que des
changements de couleur. Ils peuvent être plus étroits ou plus étendus, limités ou diffus.
Selon la nature du colorant et leur mode de formation sont divisés en:
 une. Taches de pigment elles-mêmes, qui sont produites par des variations quantitatives
du pigment naturel-mélanine.
 Un excès de mélanine produit taches hyperpigmentées, le manque de mélanine provoque
taches d'acrome, blanc.
 Les taches hyperchromes peuvent être congénitales (primitives), qui dans leur forme
localisée apparaissent comme des naevus pigmentés, et dans leur forme disséminée comme
des naevus systématisés. Les taches d'acrome peuvent également être congénitales et
localisées dans les naevus achromes ou diffus, auquel cas elles provoquent l'albinisme, une
maladie enzymatique-métabolique impliquant la mélanogénèse, une maladie génétique.
 Les taches d'hyperchromie acquises peuvent être primaires (primitives) telles que des
taches de rousseur (taches de rousseur) ou un chloasma facial, ou elles peuvent être
secondaires à la formation de taches postérieurs (par exemple dans le lichen plat, le
pemphigus, etc.). Dans de rares cas, une pigmentation diffuse est secondaire à des
pellicules chroniques, une érythrodermie, etc. Dans ces cas on parle de mélanodermie. La
mélanodermie est primaire dans la maladie d'Addison.
1. Lésions dues à une "tache" ou à une décoloration
maculaire
 Les taches d'achromie acquises peuvent également être primitives ou secondaires. Des
taches primitives apparaissent dans la maladie appelée vitilogo, les secondaires dans le
psoriasis, le pityriasis versicolor, le syndrome des varices.
 Des taches hyperpigmentées et hypopigmentées peuvent coexister, atteignant taches
leucomélanodermiques, par exemple dans la syphilis secondaire ils apparaissent sur le cou
faisant le collier de la veine. Des taches leucomélanodermiques mixtes apparaissent
également dans les cicatrices.
 Des modifications pigmentaires peuvent accompagner d'autres lésions élémentaires telles
que des papules, des papules noircissantes dans la syphilis secondaire.
 Taches pigmentaires artificielles elles résultent de l'introduction de colorants étrangers de
manière exogène ou endogène.
 De manière exogène on parle d'un tatouage qui peut être ornemental (mémorial, érotique), il
peut être accidentel (explosion à moins d'un mètre), ou professionnel (pour les travailleurs
des mines de charbon, des usines de fumée noire, etc.). Dans le cas des colorants endogènes,
les pigmentations sont diffuses et apparaissent surtout après des préparations d'argent
(argirosis), d'or (chrysose) lorsqu'elles sont grises, ou après des antipaludiques jaunes ou des
xantodermies palmoplantaires (après une consommation excessive de carottes ou de
potiron). La jaunisse est également une pigmentation endogène quelle que soit la
pathogenèse.
1. Lésions dues à une "tache" ou à une décoloration
maculaire

 b) Taches vasculairesse caractérise par leur couleur rouge. Ils peuvent être produits
par plusieurs mécanismes physiopathologiques :
 - par hyperplasie capillaire : taches vasculaires elles-mêmes. Elles peuvent apparaître
de manière congénitale comme dans les hémangiomes ou peuvent être acquises sous
forme d'un réseau de télangiectasies localisées principalement sur les pommettes et le
nez, révélatrices d'une hépatite chronique ou d'une hyperfolliculinémie.
 - par congestion vasculaire auquel cas on les appelle taches congestives. Ces taches
disparaissent sous la pression pour qu'elles réapparaissent immédiatement. Les taches
congestives peuvent être atteintes par une congestion active, lorsqu'elles sont rouges
ou roses, ont une chaleur locale (taches érythémateuses ou érythème) ou par
congestion passive (taches cyanosées), rouge-violet et sans chaleur locale.
 Les taches congestives peuvent être primaires et secondaires. La grande majorité
d'entre elles sont des éruptions primaires qui, selon leur apparence, peuvent imiter
celles des maladies éruptives, qu'elles soient écarlates, ressemblant à la rougeole, à la
rubéole ou figuratives (annulaires, circinées, etc.). Le halo érythémateux est la zone
hyperémique réactive autour des autres lésions (papules, pustules, etc.), étant donc
secondaire.
1. Lésions dues à une "tache" ou à une décoloration
maculaire

 c) Taches violettesreprésente la 3ème variante des taches de sang vasculaire, dans


lesquelles, contrairement aux autres, l'extravasation du sang a lieu et en tant que
telles, elles ne disparaissent pas sous pression. Selon leur taille et les navires dont
ils dérivent diffèrentpétéchies, qui sont ponctuelles et dérivées de capillaires,
ecchymose étendu et plat, produits de ruptures veineuses, suffusionsqui bombent
et proviennent de gros vaisseaux. Les premiers sont l'expression d'une fragilité
capillaire, des ecchymoses et des hématomes peuvent également survenir à la
suite de traumatismes accidentels. La coloration de ces taches évolue avec le
temps en raison des transformations métaboliques subies par l'hémoglobine
extravasée : les pétéchies deviennent brun rougeâtre puis pigmentées (produisant
une hémosidérose), les plus profondes sont d'abord bleues, puis brun-vert et enfin
jaunes. Dans les varices et le complexe post-thrombotique, l'hémosidérose devient
permanente.
 L'apparition spontanée ou après des traumatismes mineurs dénote la fragilité
vasculaire, constituant le syndrome purpurique, dans lequel on distingue un
purpura simple (uniquement cutané) et un hémorragique avec épistaxis, méléna,
hématémèse, etc.
2. Lésions élémentaires solides

 SElle est produite par un mécanisme complexe auquel participent régulièrement


congestion, œdème, infiltrat cellulaire, hypertrophie cellulaire et parfois
dégénérescence. Ils ne contiennent pas de liquide et sont proéminents. Parmi eux se
trouvent :
 - papuleil s'agit d'un soulèvement hémisphérique dont la taille varie de 1 mm (papule
miliaire) à 5 mm, il est dur, ne contient pas de liquide et est résolu mais après une
période de persistance plus longue. Elle se manifeste par plusieurs mécanismes :
 La papule épidermique est formée par un épaississement de l'épiderme (hyperkératose,
acanthose) et est typique des verrues ;
 La papule dermique résulte de plusieurs mécanismes et comprend 3 sous-types. La
papule œdémateuse, formée par un œdème circonscrit du corps papillaire, qui apparaît
dans l'urticaire. La papule à travers l'infiltrat cellulaire se trouve dans la syphilis
secondaire. Papule dysmétabolique qui se produit dans l'amylose cutanée.
 La papule dermo-épidermique mixte (par les deux mécanismes) apparaît dans le lichen
plat.
 Les papules érosives sont typiques de la syphilis II, elles ont une surface érodée et un
diamètre de 0,5 à 1 cm.
2. Lésions élémentaires solides

 - tuberculeelle est plus grosse que les papules, plus de 5 mm, basée dans le derme et a
une évolution vers la cicatrice due au processus de nécrobiose en son centre. Il peut être
plus proéminent ou presque plat. Il y a quelques signes provoqués pour différencier les
tubercules : la pression avec une lame de verre, produisant l'anémie du territoire, change
la couleur du tubercule du rouge-violet au brun-brun. La pression avec un stylet
boutonné produit une dépression persistante, due au manque d'élasticité (caséum
profond), et si elle est pressée plus fort, elle peut pénétrer dans la masse nécrobiotique
sous-jacente. Tous ces signes mettent en évidence le foyer nécrobiotique central,
caractéristique du tubercule. Les tubercules apparaissent principalement dans le lupus
tuberculeux (dans lequel ils sont violets et mous), dans la syphilis tertiaire (de couleur
cuivre et plus dure) et dans la lèpre lépromateuse (plus grosse,
 - nodulec'est une lésion située dans le derme profond et l'hypoderme, ronde, ferme, qui
fait légèrement saillie à la surface de la peau, mais se ressent à la palpation dans les
couches profondes. Il est plus gros qu'un tubercule et est le résultat d'un infiltrat
cellulaire dermo-hypodermique. Elle peut avoir une évolution aiguë, comme dans
l'érythème ganglionnaire, ou chronique, comme dans l'hypodermite nodulaire de la
jambe, elle peut nécrose et ulcère aigu (comme dans les furoncles), ou elle peut persister
de façon chronique (sarcoïdose). Le nœud dont la taille dépasse 1,5 cm est appelé nœud.
2. Lésions élémentaires solides

 - gommec'est un nodule hypodermique, avec une évolution caractéristique en 4 stades successifs :


infiltration, quand il grossit, ramollissement, quand on perçoit une fluctuation, ulcération et
cicatrisation. Les gencives sont observées dans la tuberculose colique (scrofulodermie), dans la
syphilis tertiaire et dans certaines mycoses. Dans la scrofulodermie l'évolution est lente, les
ulcérations ont des bords irréguliers, de consistance molle, le fond de l'ulcération est sale, couvert
de sécrétions gris-purulentes, et la cicatrice est vicieuse. Dans la syphilis l'évolution est plus
rapide, l'ulcération a des bords réguliers, ronds ou ovales, infiltrée, cuivrée, le fond de l'ulcération
est net et la cicatrice est souple. Dans l'actinomycose, les gencives se situent dans un territoire
infiltré-ligneuses, dans la sporotrichose sont enfilées le long d'une voie lymphatique.
 - Kératoseil se présente comme un épaississement du stratum corneum, formé par des masses
adhérentes à l'hyperkératose. Elle peut être primitive et circonscrite comme dans l'hyperkératose
palmo-plantaire familiale ou diffuse comme dans l'ichtyose, mais elle peut aussi être secondaire
comme dans les eczémas de kératose palmaire ou plantaire.
 - Lichénificationil consiste en un épaississement de la peau, avec l'exagération des fossés, qui par
leur intersection déterminent un aspect hachuré. Des éléments pseudo-papuleux se forment dans
les mailles de cette grille. La plaque est en relief dans la peau, bien délimitée, grise. L'hyperplasie
épidermique et un infiltrat dermique participent à sa formation. Dans son apparence, le rôle
fondamental appartient à la gratification répétée. Elle peut survenir principalement (dans la
névrodermite) ou secondaire (eczéma lichénifié).
2. Lésions élémentaires solides

 - Végétationc'est une hyperplasie des tissus mous, faisant de petites protubérances de la


taille de tiges d'aiguilles jusqu'à quelques cm, rapprochées, formant des pousses de
chou-fleur (dans la "crête du coq"). Ils peuvent être primaires comme dans les
papillomes génitaux ou dans les végétations vénériennes ou secondaires comme dans les
pyodermites végétatives.
 - Vérucositéil est produit par l'association de proliférations végétatives recouvertes en
surface d'une kératose, ayant pour expression un territoire rugueux, corné, sillonné de
fossés profonds. Elle survient principalement dans les verrues vulgaires en conglomérat
et secondairement dans la tuberculose verruqueuse.
 - Tumeurc'est une prolifération non inflammatoire produite par l'hyperplasie de ses
propres éléments cellulaires, circonscrite à un territoire cutané. Il existe des tumeurs
épithéliales, dans lesquelles l'épiderme est affecté et des tumeurs conjonctivales, dans
lesquelles l'épiderme est seulement surélevé. Dans les tumeurs bénignes, aucun
phénomène inflammatoire n'est perçu, l'évolution est lente, elles deviennent souvent
stationnaires, elles peuvent être congénitales, il n'y a pas de signes subjectifs, elles
n'envahissent pas profondément, elles ne produisent pas de métastases et s'ulcèrent
rarement. Les tumeurs malignes sont invasives et ulcérées, produisant fréquemment des
métastases ganglionnaires.
3. Lésions élémentaires à contenu liquide (cavitation)

 etils naissent par exosérose par laquelle des fluides s'accumulent dans l'épiderme où ils produisent
des cavités et par exocytose avec des éléments cellulaires migrateurs, de la série blanche ou rouge.
Cette catégorie comprend :
 - Vésicule: soulèvement ponctué ou nacré, de petite taille entre 1 et 3 mm, rempli d'un liquide
séreux ou moins souvent séreux-hémorragique. D'un point de vue pathogène, il existe une vésicule
interstitielle, qui se situe dans les espaces entre les cellules malpighiennes (eczéma) et une
vésicule parenchymateuse, qui se forme par gonflement d'une cellule ou d'un groupe de cellules
malpighiennes par dégénérescence (dans les virus tels que herpès, varicelle, variole). Dans les
deux cas, les petites cavités peuvent se fondre dans de plus grandes. Il existe également un
mécanisme mixte(ballonnement vésiculaire) dans laquelle les processus mentionnés sont
enchevêtrés (zone de bardeaux). Les vésicules montrent une évolution soit vers le séchage,
lorsqu'elles sont résolues par desquamation, soit vers la rupture, lorsqu'elles sont suivies d'érosions
et de trempage.
 - Bouton c'est une lésion de la taille d'une vésicule qui se distingue par un contenu purulent
(exocytose). Selon le lieu d'apparition, les pustules sont folliculaires, de forme conique, centrées
par un poil (folliculite) et non folliculaire (interfolliculaire), retrouvées dans la variole, le psoriasis
pustuleux, la pustulose sous-cornéenne (le contenu de ces pustules est bactériologiquement stérile)
. Des pustules peuvent également apparaître secondairement par le phénomène de pustulisation de
certaines vésicules ou bulles(le liquide clair de ces lésions devient purulent).
3. Lésions élémentaires à contenu liquide (cavitation)
 L'évolution des pustules se fait vers le séchage et le recouvrement des croûtes ou le
descellement et la production de solutions de continuité à la surface de la peau.
 - Bulle ou blisterc'est une lésion avec une teneur en liquide importante de plus grande taille et
peut atteindre jusqu'à 5-10 cm. Ses parois peuvent être flasques ou lâches, la cavité peut être
remplie d'un liquide de sérocitrine, de bulles séreuses, hémorragiques, de bulles hémorragiques
ou de pustulobules purulentes. Selon leur situation par rapport aux couches épidermiques, on
distingue la bulle superficielle ou sous-cornée aux parois friables qui deviennent rapidement
molles (comme dans l'impétigo) et leur contenu devient purulent, la bulle « moyenne » ou
intramalpighienne comme dans le pemphigus (fragile) et la bulle profonde ou sous-épidermique
comme dans l'épidermolyse bulleuse, les brûlures du second degré, l'herpès gestationnel, la
pemphigoïde bulleuse, la dermatite herpétiforme, la porphyrie cutanée tardive. Les bulles sont
produites en modifiant les connexions entre les cellules de l'épiderme, phénomène connu sous
le nom d'acantholyse ou par destruction de l'intégrité cellulaire (cytolyse). Les bulles évoluent
soit vers le dessèchement et l'apparition de croûtes, soit elles se brisent en laissant des lésions
avec perte de substance (érosions ou ulcérations), soit elles se surinfectent, leur contenu
devenant purulent. La cicatrisation des bulles se fait le plus souvent avec des taches
pigmentaires résiduelles, selon la profondeur, parfois des cicatrices ou non peuvent subsister.
 - œdème est le correspondant des lésions cavitaires du derme et de l'hypoderme, où elles ne
peuvent pas se former en raison de la propagation des collections liquidiennes dans la substance
fondamentale du tissu conjonctif.
4. Lésions élémentaires par des solutions de continuité

 - Excoriation ou grattagec'est une blessure secondaire après un microtraumatisme. Elle peut


être superficielle n'affectant que l'épiderme ou profonde, dermique, avec hémorragie
consécutive. Elle peut être accidentelle (accidentelle) ou symptomatique, produite par le
grattage comme signe objectif de démangeaisons. Ils peuvent être linéaires lorsqu'ils sont
produits sur une peau normale(accidentelle ou, par exemple, en cas de prurit causé par une
pédiculose) ou punctiforme, lors de démangeaisons, de grattage, de lésions papuleuses ou
autres prurigineuses. En évolution il se couvre de croûtes sanglantes.
 - Érosion est un manque de substance superficielle secondaire à des cloques, pustules ou
bulles, qui n'affecte que l'épiderme, ne laisse pas de cicatrices, est couvert de croûtes.
 - Ulcérationc'est une perte de substance qui touche le derme, ouvre les vaisseaux sanguins,
guérit par les cicatrices. Dans les ulcérations on s'intéresse à sa taille, sa forme, ses bords
(réguliers ou irréguliers, en pente douce ou raide, minée), son fond (granuleux, lisse, gangrené)
et sa base, qui peut être molle ou dure, sclérosée. L'ulcère est une variété d'ulcération à
évolution chronique, sans tendance à la guérison (ex. ulcère variqueux de jambe).
 Les ulcères diffèrent des plaies, ces dernières étant de nature traumatique (accidentelle ou opératoire).
 - Fissure ou fissure c'est une perte de substance linéaire qui se produit autour des trous naturels ou dans des
enveloppes qui, après cicatrisation, laissent des cicatrices linéaires.
 - Fistuleil s'agit d'un chemin irrégulier menant à une cavité purulente. Elle est secondaire à une gencive
(ex : gencive tuberculeuse) ou à un abcès chronique (fistule périanale).
5. Blessures de rétention élémentaires :

 - Kystes sont miliaires (microkystes) d'aspect blanc punctiforme, de nature cornée, ou


sont de grande taille, à contenu sébacé (kystes sébacés).
 - Comédonsils sont répandus face aux personnes séborrhéiques. Ils apparaissent sous
forme de points noirs dans l'infundibulum pilo-sébacé et proviennent du sébum solidifié,
des débris cellulaires, de la mélanine. Ils surviennent dans l'acné juvénile et dans les
états dégénératifs de l'élastique cutané(élastoïdose).
6. Déchets cutanés

 SElle est produite par l'accumulation de sécrétions, de nécrose ou de cellules


épithéliales à la surface de la peau.
 - squameuxelle survient par un processus d'hyperkératose ou de parakératose,
traduit cliniquement par une exfoliation cutanée visible. On distingue par taille : les
écailles pityriasiformes, de petites dimensions, furfuracées, rampantes (pityriasis
simple du cuir chevelu), les écailles lamellaires, nacrées, stratifiées (psoriasis) et en
lambeaux recouvrant des régions anatomiques entières ( scarlatine, érythrodermie) .
Les squames peuvent aussi être sèches, dans le psoriasis, humides, dans l'eczéma,
grasses, dans la dermatite séborrhéique.
 - Croûtec'est une lésion secondaire formée par coagulation et séchage de sécrétions
pathologiques. Si le liquide en question est du sang, les croûtes sont brunes, s'il est
séreux, les croûtes sont jaunes comme du miel, mélicériques (comme dans
l'impétigo), et si c'est du pus, des croûtes jaune-vert ou grises apparaissent. Ils
recouvrent des érosions ou des ulcérations. Le puits faviculaire est une croûte
d'aspect particulier, constituée d'exsudat et de parasites. La roupie est formée par le
chevauchement concentrique de plusieurs croûtes, donné par l'augmentation
progressive de la lésion sous-jacente (ulcération) et de la croûte.
6. Déchets cutanés

 - Escara et scarabéesont des lésions élémentaires produites par le processus de


gangrène. L'escarre est la conséquence d'une gangrène sèche, elle peut être
blanchâtre (comme dans les brûlures de grade III, ou dans la nécrose vasculaire
aiguë), ou brun noir (comme dans la gangrène vasculaire sèche, ou dans la
combustion de carbonisation). Le coléoptère est la conséquence d'une gangrène
humide et se présente sous forme de fragments mous, jaunâtres ou noirâtres,
formés de tissus décomposés (gangrène septique et autolytique).
7. Séquelles cutanées

 Sbeurre secondaire à des lésions antérieures.


 - cicatricerésulte de la réparation d'une perte de substance à travers un tissu conjonctif
dense. Elle peut être souple (commune), lorsqu'elle ne diffère de la peau voisine que par la
couleur (hyper ou dépigmentée), par l'absence de pores et de poils ou la cicatrice vicieuse,
lorsqu'elle présente des modifications prononcées : elle peut être hypertrophique (fibreuse,
proéminentes), chéloïdes (dures, fibreuses, rouges, à potentiel évolutif) ou au contraire
atrophiques, déprimées et endurées.
 - Sclérosec'est la conséquence d'un processus interstitiel sans solutions de continuité, dans
lequel le tissu conjonctif fibreux se multiplie (par exemple sclérodermie ou
dermatosclérose du syndrome des varices). Le processus est favorisé par l'état d'anoxémie
tissulaire. Dans les cicatrices comme dans la sclérose, l'hypertrophie appartient à la
conjonctive, tandis que l'épithélium est mince et atrophique.
 - Atrophieelle consiste à amincir toutes les couches de la peau, qui devient lisse, flasque,
se ride inerte comme un drap de cigarette, sans élasticité. Par la disparition des sécrétions,
la peau est sèche. Elle ne doit pas être confondue avec la cicatrice atrophique qui apparaît
après une solution de continuité, mais est la conséquence d'une interstitielle endogène
(atrophies vasculaires) ou toxique exogène (ex. alopécie atrophique du favus). À travers la
peau fine, les capillaires, les veinules, sont considérés comme un réseau distinct.

Vous aimerez peut-être aussi