maintenance
module 3
ENSAM-Meknès
Prof. B.Ouhbi 1
Notion de système (Villemeur): ensemble d’éléments
discrets ( ou composants interconnectés ou en interaction organisés en
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Notion de composant (Villemeur) : un élément
discret physiquement isolé ( boulon, un arbre, une roue dentée,…)
Du pont de vue de l’expert en S.D.F. Un composant est la plus petite
partie irréparable du système pour laquelle il dispose de données
quantitatives, sans qu’il soit nécessaire de décomposer l’élément lui-
même pour en faire l’analyse
Environnement
Système S: N
Système S1
composants
interconnectés
Opérateur de
maintenance
Système S2
Opérateurs de
conduite Prof. B.Ouhbi 3
Notion de défaillance (Schwob, AFNOR)
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Démarches pour l’analyse de SDF
Inductive:
Du plus particulier au plus générale
Étude détaillée des effets ou conséquences d’une défaillance sur le
système lui-même et son environnement.
Exemple: les analyses de conséquences de la perte des fonctions d’un
système de refroidissement sur le fonctionnement du moteur d’une
voiture.
Les principales méthodes inductives:
-AMDE (AMDEC);
-La méthode de table de vérité ;
-La méthode des combinaisons de pannes résumées ;
-La méthode de l’arbre des conséquences.
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Démarches pour l’analyse de SDF
Déductive:
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Démarches de l’analyse prévisionnelle de SDF
Synthèses et conclusions.
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Caractère itératif des études de SDF
Etape 1
Analyse technique
et fonctionnelle
Modifications
du système
Etape 2
Analyse qualitative
Révision
du projet
Etape 3
Analyse quantitative
Non
Etape 4
Synthèse et conclusions
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Caractère itératif des études de SDF
Etape 1
Analyse technique
et fonctionnelle
Modifications
du système
Etape 2
Analyse qualitative
Révision
du projet
Etape 3
Analyse quantitative
Non
Etape 4
Synthèse et conclusions
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LA SURETE DE FONCTIONNEMENT ( S D F )
SECURITE
SURETE
DE
FONCTIONNEMENT
50 %
40 %
R(t) = P(T ≥ t)
Exemple : moteur d’une machine préparé pour la période suivante de production.
Probabilité : c’est celle de terminer la mission ;
fiabilité requise = 0,98
Fonction requise : 200 kg/h de moyenne (seuil minimal)
Conditions d’utilisation : de jour, de nuit, avec de la pluie, n ravitaillements, etc.
Période de temps : au bout de 24 heures (durée de la mission)
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Fiabilité idéale
La sûreté d’un produit est fortement influencé par les
Fi =1
choix fonctionnelles pris pendant l’étape de conception.
Les erreurs de conception qui risquent d’affecter tous
les composants produit en série deviennent de plus en Dégradations dues aux
plus coûteux à rectifier au cours de développement . défauts de conception
Fiabilité prévisionnelle
Les essais de fiabilité sont nécessaires car les conceptions Fp ≤ Fi
sont rarement parfaits et les concepteurs ne peuvent pas
prendre en compte toutes les causes possibles de défaillance
de leur produit en utilisation. Dégradations dues aux
défauts de fabrication
Fiabilité operationnelle
Prof. B.Ouhbi Fo≤ Fe 14
Loi de composition en fiabilité: association de matériels
L’amélioration de la maintenance au niveau de la fiabilité peut se faire en
agissant sur la technologie du composant, agencer les composants ou
sous-systèmes de manière à les rendre plus fiables par l’utilisation de
redondances
Hypothèses de départ :
•Les défaillances sont indépendantes les unes des autres
•La fiabilité de chaque sous-système ou de chaque élément a été déterminée
Système série :
On dit qu’un système est un système série si le système tombe en panne
lorsqu’un seul de ses éléments est en panne.
E1 E2 Ei En
i n
Rs R
i 1
i
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Redondance active :
Une redondance active est réalisée par la mise en parallèle d’éléments assurant les
mêmes fonctions et travaillant en même temps.
Système parallèle :
On dit qu’un système est un système // d’un point de vue fiabilité si, lorsqu’un ou
plusieurs de ses éléments tombent en panne, le système ne tombe pas en panne.
E1
i n
Rs 1 (1 Ri )
E2
Ei
i 1
En
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Redondance passive: k/n :
Au moins k élément parmi N fonctionnent, les autres sont en attente. Ceci a
l’avantage de diminuer ou de supprimer le vieillissement des éléments ne
travaillant pas. En contrepartie, on a l’inconvénient d’être obligé d’avoir
un organe de détection des pannes et de commutation d’un système sur un autre.
n
Rs C n R (1 R)
i i n i
i k
Cas où k=1
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Exercice
Un processus est représenté par le processus suivant :
M1 M2 M3 M4 M5 T1 T2 T3
0,85 0,99 0,99 0,99 0,99 0,8 0,99 0,99
M2 M3 M4 M5 T2 T3
M1 T1
0,99 0,99 0,99 0,99 0,99 0,99
M1 T1
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Taux de défaillance en fonctionnement
λ(t) est la probabilité pour qu’un équipement, ayant fonctionné jusqu’à l’instant t,
ait une défaillance entre t et t + dt.
R(t)= e-∫λ(u) du
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Taux de défaillance à la soillicitation
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Détermination expérimentale du taux de défaillance
Il s’agit donc de déterminer expérimentalement le taux de
défaillance qui correspond à la probabilité d’avoir une défaillance
dans les intervalles de temps constituant la vie du matériel étudié.
Une estimation de λ(t) par tranche de temps est déterminée par le
calcul suivant : n
(t ) i
N .t ou i i
ni : le nombre de défaillant durant,
Ni : le nombre de survivants à ti
Δti = ti+1- ti : l’intervalle de temps observé
Le nombre de classes doit être telle que la courbe ne soit pas trop déformée.
Le nombre de classes « r » tel que :
r n i Ou r 1 3,3.log ni
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Phase 1 : choix des classes :
Ex : on a 112 défaillances au bout de 1000 heures de fonctionnement. On choisit k =
10 classes de 100 heures.
Phase 2 : tableau :
Classe Nombre de Cumul des temps Nombre de Taux moyen de
machines en de fonctionnement défaillances défaillance
fonction.
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ESTIMATIONS DES DIVERSES FONCTIONS EMPIRIQUES DE
FIABILITE ET ETUDES DE LEURS RELATIONS
N0 : nombre d’éléments bons à l’instant initiale
Ni: nombre d’éléments bons à l’instant ti
ni: nombre d’éléments défaillants entre ti et ti+1
On estime : n
Le taux de défaillance par : (t i ) i
N t
i i
n
La fonction défaillance sur Δti f (t ).t i
i i
N
0
N N
La fonction de répartition à ti F (t ) 0 i
i
N
0
N
La fiabilité à ti R (t ) i
i
N0
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nombre de défaillants sur un intervalle de temps
(t)=
nombre de survivants au début de la période x intervalle de temps
Applications
Les défectueux sont remplacés. Une étude a été menée sur 70
véhicules pendant une période allant de 80000km à 90000km. 41
défaillances ont été réparées. Déterminer le taux de défaillance pour
cette période. n 41
(t ) i
0,585.10 4 panne / km
N t 70(90000 80000)
i i
N i t i 33.10
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Choix de stratégie de la maintenance basé sur le taux de défaillance
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Exercice
1 4 7 12 11 2
Travail demandé :
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La maintenabilité
La maintenabilité est l’aptitude d’un bien à être
maintenu ou rétabli dans un état où il peut
accomplir une fonction requise, lorsque
la maintenance est accomplie dans des
conditions données, en utilisant des
procédures et des moyens prescrits.
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La maintenabilité et la maintenance
La maintenabilité intrinsèque est le facteur primordial pour que
la maintenance soit performante sur le terrain.
Toute amélioration ultérieure de la maintenabilité initiale n’est
jamais chose facile.
Il est indispensable que la maintenance sache définir ses
besoins et les intégrer au cahier des charges d’un équipement
nouveau afin que celui-ci puisse être facilement maintenable.
Modularité et interchangeabilité : la conception modulaire d'un équipement
repose sur l'idée de la simplification de sa fabrication, mais aussi de la
simplification de sa maintenance grâce à l'interchangeabilité des modules.
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Taux de réparation
De façon analogue au taux de défaillance, on définit un taux de réparation
μ(t) Qui exprime la probabilité pour qu’une entité E, qui a été en panne
pendant un temps t, retrouve son aptitude à remplir sa fonction dans l’unité de
temps qui suit.
(t ) dt P( E soit réparé (ou remplacé)entre t et t dt / qu'il a été en panne sur [0, t])
P(Tr t dt) - P(Tr t)
P(Tr t)
Si on considère que Tr est une variable aléatoire de densité g, il en résulte
g (t )
(t )
1 M (t )
et
t
( x ) dx
M (t ) 1 e 0
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Les principaux indicateurs de la SDF
- MTBF
MTBF est la Moyenne des Temps de Bon Fonctionnement (ou Mean Time
Between Failures). Elle correspond à la durée de vie moyenne entre deux
défaillances consécutives (systèmes réparables).
MTBF T E (T ) tf (t )dt R(t )dt
0 0
- MTTF
Le MTTF (Mean Time To Failure) est la durée moyenne de bon
fonctionnement d’un système avant sa première défaillance. Cette durée
remplace le MTBF pour les systèmes non réparables.
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-MTTR (Mean Time To Repair) est la durée moyenne des temps de
réparation
MTTR E (Tr ) 0 tg (t )dt 0 (1 M (t ))dt
En pratique :
Tr temps réaliste le plus fréquent
To temps optimiste minimal concevable
Tp temps pessimiste où tout se passe mal
To 4.Tr Tp
MTTR
6
- MDT
Le MDT (Mean Down Time) est la durée moyenne dans l’état défaillant.
En général : MDT . MTTR (Mean Time To Repair ou Moyenne des
Temps Techniques de Réparation).
- MUT
Le MUT (Mean Up Time) est la durée moyenne de bon fonctionnement
après réparation. En général : MDT << MUT alors MTBF ≈ MUT.
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Stratégies
Stratégies Maintenance
Maintenance et
et temps
temps
MTTF MDT MUT
MWT MTTR
Maintenance
Maintenance
corrective
corrective
MTBF
Préparation MWT MTTR
Maintenance
Maintenance
systématique
systématique
Préparation
Détection de
défaillance MTTR
Maintenance
Maintenance
MWT conditionnelle
conditionnelle
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La disponibilité
La disponibilité est l’aptitude d’un bien à être en état d’accomplir une fonction
requise dans des conditions données, à un instant donné ou durant un intervalle
de temps donné, en supposant que la fourniture des moyens extérieurs est
assurée.
D(t)= P(le bien est en bonne état à l’instant t)
LOGISTIQUE
FIABILITE MAINTENABILITE
prédéfinie
Disponibilité intrinsèque :elle est la
résultante de la prise en compte initiale des
critères de fiabilité et de maintenabilité qui DISPONIBILITE LOGISTIQUE DE
doivent figurer au cahier des charges de INTRINSEQUE MAINTENANCE
l’équipement.
Disponibilité opérationnelle : un gisement DISPONIBILITE
d’amélioration de la productivité, OPERATIONNELLE
L’amélioration passe par une
augmentation des Dop les plus faibles.
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Disponibilité
opérationnelle
Contraintes et Logistique de
Fiabilité Maintenabilité
objectifs maintenance
Documentation
Personnel :
compétences / formation
De manière usuelle
MTBF
D()
MTBF MTTR
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Composition des disponibilités opérationnelles :
1
Dg n
1
i 1
DUi (n 1)
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Exemple :
1
Soit une ligne de 10 unités dont chacune à une DUi=0,99 :Dg 0,908
10
1
0,99 (10 1)
i 1
1
Si 9 unité ont une DUi=0,99 et une unité une DUi=0,80 : Dg 0,746
1 1
Pour améliorer la disponibilité d’une ligne, il suffit de 9x (10 1)
0,99 0,80
« s’attaquer » à l’unité la plus pénalisante.
Pour plus de simplicité, la formule de Dg a été mise en
abaque pour un nombre d’unités important :
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Réduction
Réduction des
des temps
temps d’indisponibilité
d’indisponibilité
MDT
MDTd’une
d’uneintervention
interventionpréparée
préparéeetetplanifiée
planifiée==
1/3
1/3du
duMDT
MDTd’une
d’uneintervention
interventionnon
nonpréparée
préparéeetetnon
nonplanifiée
planifiée
Bonne
Bonneorganisation
organisation
Bonne
Bonnepréparation
préparation
Réduire
RéduireMWT
MWT Bonne
Bonnegestion
gestiondes
desstocks
stocks
Bonne
Bonnegestion
gestiondes
deshommes
hommes
Réduire
RéduireMDT
MDT
Outils
Outilsappropriés
appropriés
Procédures
Procédures
Réduire
RéduireMTTR
MTTR Documentation
Documentation
Formation
Formation
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Exercice
DC
E2
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Analyse de la fiabilité par la méthode de Weibull
C’est une loi de fiabilité à 3 paramètres qui permet de prendre en compte les périodes
où le taux de défaillance n’est pas constant (jeunesse et vieillesse).
Cette loi permet :
Une estimation de la MTBF.
Les calculs de λ(t) et de R(t) et leurs représentations graphiques.
Grâce au paramètre de forme β d’orienter un diagnostic, car β peut être
caractéristique de certains modes de défaillance
t
La fiabilité est R (t ) 1 F ( t ) e
β Paramètre de forme >0 sans dimension:
•Si β>1, la zone de vieillesse 1,5 < < 2,5 : fatigue ; 3 < < 4 : usure, corrosion
•Si β=1, caractéristique de la zone de maturité
•Si β<1, caractéristique de la zone de jeunesse
AXE a
AXE A
AXE b
AXE B AXE A
Axe A : axe des temps sur lequel on porte les valeurs ti des TBF
Axe B : valeurs des probabilités de défaillance Fi calculées par la méthode des rangs moyens ou des
rangs médians. On estime R(t) par R(t) = 1 – F(t)
Axe a : axe des temps en logarithmes népériens : ln(t)
Axe b : axe qui permet l’évaluation de β
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Exemple
d’application :
Si n ≤ 20 , on utilise la méthode
Ordre i TBF Fi
des rangs médians :
1 165 0,11 i 0,3
2 330 0,26 F (ti )
n 0, 4
3 515 0,42 et Si n > 20, on utilise la méthode
4 740 0,58 des rangs moyens :
5 915 0,73 i
F (ti )
6 1320 0,89 n 1
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Détermination de la MTBF :
E (t ) MTBF A
B
Les tables annexes donnent les valeurs de A et B pour β=1,4 :
A=0,911 et B=0,660. On en déduit heures et heures.
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Tracé de nuages de points
η=770 heures
β=1,4
D2 D1
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De plus, un second code de 01 à 12 a été proposé, en concertation avec les opérateurs et
dépanneurs, correspondant aux causes d’arrêts les plus fréquentes :
01 à 06 causes externes (matières, qualité, etc.)
07 à 12 arrêts propres à l’unité, à saisir même s’i s’agit d’un « micro-arrêt » (< 15 minute).
Il est vite apparu que l’unité F limitait la production par des arrêts divers, assez longs et
répétitifs.
Relevé des TBF et des TA de l’unité F :
TBF 70 282 25 187 45 308 35 17 86 111 51 7 214 9 101 402 120 29 136
Travail demandé :
1. Effectuer une analyse de fiabilité sur l’unité F. En déduire la MTBF de l’unité F
2. Vérifier que la loi de fiabilité suit une loi exponentielle
3. Déterminer la maintenabilité de l’unité F en calculant la moyenne des temps d’arrêts
4. Déterminer alors la disponibilité opérationnelle de l’unité F
5. Déterminer la disponibilité globale de la ligne de production en complétant le tableau de
la page 2
6. Conclure
Prof. B.Ouhbi 50