Présenter par:
Dr. AIDOUNI
PLAN DU COUR
I. introduction A/RETARD MENTAL:
I-DEFINITION
II. définition de l’intelligence II-INERET DE LA QUESTION
III. développement de l’intelligence III-HISTORIQUE
IV. Examen clinique IV-EPIDIMIOLOGIE
V-CLASSIFICATION
V. Exploration des capacités intellectuelles et d’adaptation sociale VI-EVALUATION CLINIQUE
1-test psychometriques: VII-ETIOLOGIES
A/test développement : QD/QI, VIII-DIAGNOSTIC DIFFERENTEIL
IX-PRISE EN CHARGE
B/test d’efficience intellectuelle X-TRT PREVENTIF
2-échelles de niveau d’adaptation sociale (Vinland-Wechsler)
VI. Troubles de l’intelligence B/DEMENCE
I-DEFINITION
II-CLINIQUE
II-ECHELLES D’EVALUATION
*Ils utilisent aussi la notion de QI, mais calculée de façon différente : il s'agit
d'une distance par rapport à une norme pour un âge donné.
*Cette note QI situe les performances d'un sujet dans une distribution de
notes caractérisée par une moyenne et un écart type.
*Dans la population générale, 95 % des notes sont comprises dans
l'intervalle déterminé par 2 écarts-types de part et d'autre de la moyenne.
2- Echelles de niveaux d’adaptation sociale:
*Le comportement adaptatif est défini par l'efficacité avec laquelle un individu
rencontre les normes d'autonomie personnelle et de responsabilités sociales
attendues pour son âge et son groupe culturel.
*Cette efficacité fait référence à des domaines comme la sociabilité, la
communication et le savoir faire dans la vie quotidienne.
*Les échelles, comme l’Echelle de Vineland, basent leur cotation sur
l'observation du comportement de l'enfant dans son milieu naturel de vie et
nécessitent la participation de personnes en contact permanent avec l'enfant :
parent, éducateur, enseignant.
Elles aboutissent à des scores étalonnés semblables à ceux que l'on utilise
pour les tests de QI.
*Les échelles de Wechsler : Daniel Wechsler est connu pour ses échelles
d’intelligence qui sont parmi les tests les plus utilisés dans le monde :
1-Échelle d’intelligence de Wechsler pour adultes (WAIS)
2-Échelle d’intelligence de Wechsler pour enfants et adolescents (WISC)
3-Échelle d’intelligence de Wechsler pour la période préscolaire et primaire
(WPPSI)
-Échelle d’intelligence de Wechsler pour enfants et adolescents (WISC) :
Batterie d’évaluation de l’efficience intellectuelle pour les enfants âgés entre
6 et 16 ans effectuée par des psychologues pour confirmer ou infirmer une
hypothèse de retard mental ou de précocité intellectuelle, composée de: (15
subtests: 10 obligatoires, 5 complémentaires); regroupés en 4 indices:
1/De compréhension verbale (ICV) 2/De raisonnement perceptif (IRP)
3/De mémoire de travail (IMT) 4/De vitesse de traitement (IVT)
VI –TROUBLES DE
L’INTELLIGENCE
Il s’agit de troubles intéressant les fonctions cognitives et
symboliques.
-Les troubles peuvent intéresser la globalité des fonctions
cognitives ou l’une des fonctions : mémoire, perception, langage et
jugement.
-Les deux grandes affections perturbant globalement les fonctions
cognitives sont l’oligophrénie (retard mental=deficit intellectuel) et
la démence.
A- Le retard mental (handicap
intellectuel):
*l’American Association of Mental Retardation (AAMR) définit le retard
mental comme un « fonctionnement intellectuel significativement
inférieur à la moyenne, associé à des limitations dans au moins deux
domaines de fonctionnement adaptatif. Le retard mental doit se
manifester avant l’âge de 18 ans ».
Selon le DSM-5 (retard mental =handicap intellectuel)est un trouble
débutant pendant la période du développement, fait de déficits tant
intellectuels qu’adaptatifs dans les domaines conceptuels, sociaux et
pratiques. Les trois critères suivants doivent être présents :
A. Déficit des fonctions intellectuelles comme le raisonnement, la résolution
de problèmes, la planification, l’abstraction, le jugement, l’apprentissage
scolaire et l’apprentissage par l’expérience, confirmés par l’évaluation clinique
et les tests d’intelligence individuels standardisés.
B. Déficit des fonctions adaptatives qui se traduit par un échec dans
l’accession aux normes habituelles de développement socioculturel
permettant l’autonomie et la responsabilité sociale. Sans assistance au long
cours, les déficits adaptatifs limitent le fonctionnement dans un ou plusieurs
champs d’activité de la vie quotidienne comme la communication, la
participation sociale, l’indépendance, dans des environnements
variés tels que la maison, l’école, le travail, la collectivité.
C. Début du déficit intellectuel et adaptatif pendant la période du
développement.
II-INTERET DE LA QUESTION
1- Le retard mental de l’enfant est un enjeu majeur de santé
publique et constitue un motif fréquent de consultation.
2- La cause de retard mental est le plus souvent inconnue.
3- Ses étiologies connues sont très diverses.
4- La possibilité de prévenir certaines de ses causes motivant la
mise de quelques recommandations de dépistage.
III-HISTORIQUE:
- Dans l’Antiquité, les « débiles » sont considérés comme les dépositaires du mal.
- En Europe au Moyen Âge, les arriérés sont diabolisés et mêlés à d’autres populations
comme les criminels dans des prisons.
- ce n’est vraiment qu’au XVIIIème siècle et au XIXème siècle que sont mises en place des
recherches scientifiques et pédagogiques méthodologiquement plus sérieuses.
- Esquirol a distingué : ° L’idiotie : « L’idiot », dont les facultés intellectuelles n’ont pas pu
se développer normalement; cet état est sévère et considéré comme incurable; les«
imbéciles » moins touchés que les« idiots», sont apparentés à eux sur le plan du mode de
développement du déficit mental.
° La démence: le dément est un riche qui est devenu pauvre. chez lui, les capacités
intellectuelles, normales au départ, se dégradent progressivement, pour aboutir à un état
d’arriération.
- Au début du XXème siècle, la mise en place de l’obligation scolaire sur ceux qui
présentent un déficit plus léger que les « idiots et imbéciles »
IV- EPIDEMIOLOGIE:
-La déficience mentale concerne entre 1-3 % de la population des pays
développés.
-Selon l’association psychiatrique américaine, parmi les enfants présentant
une déficience mentale:
- 85 % ont une déficience dite « légère ».
- 10 % une déficience « modérée ».
- 5 % une déficience « sévère et profonde ».
-Ces résultats sont proches de ceux retrouvés dans les études
épidémiologiques françaises.
-En Algérie : Il n’existe pas de statistiques concernant la prévalence de retard
mental en Algérie malgré il constitue un problème majeur de santé publique et
apparait fréquent dans notre pays
V-CLASSIFICATION:
1) Retard mental léger: 50 < QI < 70
1- Un retard modéré dans la chronologie des grandes acquisitions psychomotrices et
surtout langagières.
2- Capacités pour la lecture et l’écriture.
3- Autonomie et aptitude aux tâches quotidiennes : alimentation, toilette, habillage,
contrôle des sphincters.
2) Retard mental moyen: 35< QI < 50
1- Acquisition de l’autonomie et des capacités motrices retardée.
2- Acquisition d’une indépendance notable pour la vie quotidienne, + certaine
surveillance.
3- Difficultés de compréhension et d’utilisation du langage (lenteur…).
4 - Progrès scolaires limités.
3) Retard mental grave: 20< QI < 35
1- Autonomie et capacités motrices quotidiennes limitées.
2- Aide et Surveillance nécessaires.
3- Compréhension et utilisation du langage limitées. Communication
souvent non langagière.
4- Progrès scolaires très limités.