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Trouble de l'intelligence

Présenter par:
Dr. AIDOUNI
PLAN DU COUR
I. introduction        A/RETARD MENTAL:
I-DEFINITION
II. définition de l’intelligence  II-INERET DE LA QUESTION
III. développement de l’intelligence  III-HISTORIQUE
IV. Examen clinique IV-EPIDIMIOLOGIE
V-CLASSIFICATION
V. Exploration des capacités intellectuelles et d’adaptation sociale VI-EVALUATION CLINIQUE
1-test psychometriques: VII-ETIOLOGIES 
     A/test développement : QD/QI,  VIII-DIAGNOSTIC DIFFERENTEIL 
IX-PRISE EN CHARGE
     B/test d’efficience intellectuelle X-TRT PREVENTIF 
2-échelles de niveau d’adaptation sociale (Vinland-Wechsler)           
VI. Troubles de l’intelligence          B/DEMENCE
I-DEFINITION
         II-CLINIQUE
II-ECHELLES D’EVALUATION

VII. conclusion générale


I -INTRODUCTION
*Comprendre la nature et les propriétés de l’intelligence humaine est l’une
des grandes préoccupations de la psychologie depuis ses origines.
*La notion a fait l’objet de nombreuses tentatives de modélisation et a été
au centre de nombreux débats, tant théoriques ou méthodologiques
qu’idéologiques.
*Elle a également donné lieu à la production d’un grand nombre de
méthodes et d’outils d’évaluation.
*L’intégrité cérébrale à la naissance est l’élément essentiel permettant
l’apprentissage. Tout ce qui peut provoquer une souffrance ou une
perturbation cérébrale pendant la vie utérine ou à la naissance risque d’être
la cause d’une insuffisance mentale. À la différence, la démence apparait au
milieu de la vie ou à un âge avancé chez des personnes  dotées auparavant
de toute leur faculté intellectuelle.
II –
DEFINITION 
Définition de l’intelligence : cette activité qui permet à l’être d’apprendre, de connaitre,
d’utiliser son savoir, de créer, de s’adapter au monde et de le maitriser.
-Etymologiquement, le terme vient du latin intelligere qui signifie comprendre. Mais la
simple fonction de comprendre ne suffit pas à l’évidence à rendre compte de
l’intelligence.
-On peut cependant constater, que la finalité adaptative de l’intelligence est présente dans
la grande majorité des définitions.
-Wechsler en 1944 « l’intelligence est la capacité complexe ou globale d’un individu d’agir
en fonction d’un but, de penser rationnellement et d’avoir des rapports efficaces avec son
environnement »
- Grégoire en 2000  « C’est la configuration harmonieuse des aptitudes permettant une
relation efficace du sujet avec son milieu»
III.  DÉVELOPPEMENT DE
L’INTELLIGENCE
Le développement de l’intelligence dépend de plusieurs facteurs :
1. La maturation neurologique harmonieuse
2. Expériences vécues 
3. Interactions sociales 
-Selon PIAGET, la construction progressive de l'intelligence, moyen d'adaptation de
l'individu à son milieu, se fait par l'intermédiaire de 2 mécanismes complémentaires :
1-Assimilation = intégration des données de l'expérience dans la structure de l'individu.
2-Accommodation = modification de la structure de l'individu en fonction des données
du milieu.
3-Adaptation = équilibre entre l'assimilation et l'accommodation.
PIAGET a décrit des stades (ou périodes) dans le développement de
l'intelligence :
1-Période sensori-motrice (0 à2 ans) : Les actions réflexes du bébé
"assimilent" de nouveaux stimuli à partir de son propre corps, d'objets ou de
personnes, entraînant des "réactions circulaires" où le bébé cherche par
répétition à retrouver les résultats de son action. Les "schémas d'action" se
complexifient en se coordonnant les uns aux autres.

2-Période préopératoire (2 à 6-7 ans) : L'enfant se détache de la perception


immédiate : chaque objet est représenté, c.à.d.  qu'il peut être mentalement
évoqué en son absence. La fonction symbolique se développe (langage, jeu,
dessin) avec importance de l’imitation  ludique ainsi que l’égocentrisme  qui
est l’incapacité de l’enfant a ce stade à voir les choses selon le point de vue
d’autrui
3-Période des opérations concrètes (7 à 11 -12 ans) : A partir de manipulations
concrètes, par tâtonnements, l'enfant peut saisir à la fois les transformations et
les invariants : il accède aux notions de réversibilité d'une opération, de
conservation des mesures, des classements.
L'enfant prend conscience de sa propre pensée, il accepte le point de vue des
autres et leurs sentiments.

4-Période des opérations formelles (à partir de 11-12 ans) : La pensée peut se


dégager du contenu concret : face à un problème à résoudre, l'adolescent
manie les données expérimentales pour formuler des hypothèses :
raisonnement hypothético-déductif et maniement des concepts abstraits.

Le développement de l’intelligence est donc un processus actif et progressif


IV-EXAMEN CLINIQUE
*Les troubles de l’intelligence nécessitent une écoute attentive, un examen
clinique minutieux et un  interrogatoire de l'entourage.
*L'examen doit rechercher :
1- les antécédents.
2- la nature et les caractéristiques des troubles
3- l'existence d'une pathologie psychiatrique ou organique
*Pour  dégager les fonctions cognitives atteintes et les fonctions préservées
V-EXPLORATION DES CAPACITES
INTELLECTUELLES ET D’ADAPTATION SOCIALE 
1-Tests psychométriques:
On distingue les tests de développement intellectuel et les tests d'efficience
intellectuelle.
A-Tests de développement intellectuel: ils permettent de mesurer :
*L'âge de développement (chez les enfants de moins de 3 ans) soit par l'observation
directe des comportements de l'enfant, soit par des questions posées à la mère.
Les résultats sont donnés en Quotient de Développement (QD) :        
                     Age de Développement
       QD = ------------------------------------ x 100
                           Age Réel
*Age mental (chez les enfants de plus de 3 ans), défini par l'ensemble des
épreuves qui sont réussies par la majorité des enfants du même âge
chronologique et échouées par la majorité des enfants d'âge inférieur.
Le Quotient Intellectuel (QI) selon la méthode de STERN est :
                   Age Mental
         QI = ------------------- x 100
                       Age Réel

B-Tests d’efficience intellectuelle :

*Ils utilisent aussi la notion de QI, mais calculée de façon différente : il s'agit
d'une distance par rapport à une norme pour un âge donné.
*Cette note QI situe les performances d'un sujet dans une distribution de
notes caractérisée par une moyenne et un écart type.
*Dans la population générale, 95 % des notes sont comprises dans
l'intervalle déterminé par 2 écarts-types de part et d'autre de la moyenne.
2- Echelles de niveaux d’adaptation sociale:
*Le comportement adaptatif est défini par l'efficacité avec laquelle un individu
rencontre les normes d'autonomie personnelle et de responsabilités sociales
attendues pour son âge et son groupe culturel.
*Cette efficacité fait référence à des domaines comme la sociabilité, la
communication et le savoir faire dans la vie quotidienne.
*Les échelles, comme l’Echelle de Vineland, basent leur cotation sur
l'observation du comportement de l'enfant dans son milieu naturel de vie et
nécessitent la participation de personnes en contact permanent avec l'enfant :
parent, éducateur, enseignant.
Elles aboutissent à des scores étalonnés semblables à ceux que l'on utilise
pour les tests de QI.
*Les échelles de Wechsler : Daniel Wechsler est connu pour ses échelles
d’intelligence qui sont parmi les tests les plus utilisés dans le monde :
1-Échelle d’intelligence de Wechsler pour adultes (WAIS)
2-Échelle d’intelligence de Wechsler pour enfants et adolescents (WISC)
3-Échelle d’intelligence de Wechsler pour la période préscolaire et primaire
(WPPSI)
-Échelle d’intelligence de Wechsler pour enfants et adolescents (WISC) :
Batterie d’évaluation de l’efficience intellectuelle pour les enfants âgés entre
6 et 16 ans effectuée par des psychologues pour confirmer ou infirmer une
hypothèse de retard mental ou de précocité intellectuelle, composée de: (15
subtests: 10 obligatoires, 5 complémentaires);  regroupés en 4 indices: 
1/De compréhension verbale (ICV)            2/De raisonnement perceptif (IRP) 
3/De mémoire de travail (IMT)                  4/De vitesse de traitement (IVT)
VI –TROUBLES DE
L’INTELLIGENCE
Il s’agit de troubles intéressant les fonctions cognitives et
symboliques.
-Les troubles peuvent intéresser la globalité des fonctions
cognitives ou l’une des fonctions : mémoire, perception, langage et
jugement.
-Les deux grandes affections perturbant globalement les fonctions
cognitives sont l’oligophrénie (retard mental=deficit intellectuel) et
la démence.
A- Le retard mental (handicap
intellectuel): 
*l’American Association of Mental Retardation (AAMR) définit le retard
mental comme un « fonctionnement intellectuel significativement
inférieur à la moyenne, associé à des limitations dans au moins deux
domaines de fonctionnement adaptatif. Le retard mental doit se
manifester avant l’âge de 18 ans ».
Selon le DSM-5 (retard mental =handicap intellectuel)est un trouble
débutant pendant la période du développement, fait de déficits tant
intellectuels qu’adaptatifs dans les domaines conceptuels, sociaux et
pratiques. Les trois critères suivants doivent être présents :
A. Déficit des fonctions intellectuelles comme le raisonnement, la résolution
de problèmes, la planification, l’abstraction, le jugement, l’apprentissage
scolaire et l’apprentissage par l’expérience, confirmés par l’évaluation clinique
et les tests d’intelligence individuels standardisés.
B. Déficit des fonctions adaptatives qui se traduit par un échec dans
l’accession aux normes habituelles de développement socioculturel
permettant l’autonomie et la responsabilité sociale. Sans assistance au long
cours, les déficits adaptatifs limitent le fonctionnement dans un ou plusieurs
champs d’activité de la vie quotidienne comme la communication, la
participation sociale, l’indépendance, dans des environnements
variés tels que la maison, l’école, le travail, la collectivité.
C. Début du déficit intellectuel et adaptatif pendant la période du
développement.
II-INTERET DE LA QUESTION
1- Le retard mental de l’enfant est un enjeu majeur de santé
publique et constitue un motif fréquent de consultation.
2- La cause de retard mental est le plus souvent inconnue.
3- Ses étiologies connues sont très diverses.
4- La possibilité de prévenir certaines de ses causes motivant la
mise de quelques  recommandations de dépistage.
III-HISTORIQUE: 
- Dans l’Antiquité, les « débiles » sont considérés comme les dépositaires du mal. 
- En Europe au Moyen Âge, les arriérés sont diabolisés et mêlés à d’autres populations
comme les criminels dans des prisons. 
- ce n’est vraiment qu’au XVIIIème siècle et au XIXème siècle que sont mises en place des
recherches scientifiques et pédagogiques méthodologiquement plus sérieuses.
- Esquirol a distingué : ° L’idiotie : « L’idiot », dont les facultés intellectuelles n’ont pas pu
se développer normalement; cet état est sévère et considéré comme incurable; les«
imbéciles » moins touchés que les« idiots», sont apparentés à eux sur le plan du mode de
développement du déficit mental.
 ° La démence: le dément est un riche qui est devenu pauvre. chez lui, les capacités
intellectuelles, normales au départ, se dégradent progressivement, pour aboutir à un état
d’arriération.
- Au début du XXème siècle, la mise en place de l’obligation scolaire sur ceux qui
présentent un déficit plus léger que les « idiots et imbéciles »
IV-  EPIDEMIOLOGIE:
-La déficience mentale concerne entre 1-3 % de la population des pays
développés.
-Selon l’association psychiatrique américaine, parmi les enfants présentant
une déficience mentale:      
                      - 85 % ont une déficience dite « légère ». 
                      - 10 % une déficience « modérée ».  
                      - 5 % une déficience « sévère et profonde ». 
-Ces résultats sont proches de ceux retrouvés dans les études
épidémiologiques françaises.
-En Algérie :  Il n’existe pas de statistiques concernant la prévalence de retard
mental en Algérie malgré il constitue un problème majeur de santé publique et
apparait fréquent dans notre pays
V-CLASSIFICATION:
1) Retard mental léger: 50 < QI < 70
1- Un  retard  modéré  dans  la chronologie des grandes acquisitions psychomotrices et
surtout langagières.  
2- Capacités pour la lecture et l’écriture.
3- Autonomie et aptitude aux tâches quotidiennes : alimentation, toilette, habillage,
contrôle des sphincters.
2) Retard mental moyen:    35< QI < 50
1- Acquisition de l’autonomie et des capacités motrices retardée.
2- Acquisition d’une indépendance notable pour la vie quotidienne, + certaine
surveillance.
3- Difficultés de compréhension et d’utilisation du langage (lenteur…).    
4 - Progrès scolaires limités.
3) Retard mental grave:   20< QI < 35
1- Autonomie et capacités motrices quotidiennes limitées.     
2- Aide et Surveillance nécessaires.
3- Compréhension et utilisation du langage limitées. Communication
souvent non langagière.
4- Progrès scolaires très limités.

4) Retard mental profond: QI < 20


1- Incapacité de s’occuper des besoins élémentaires.
2- Aide et surveillance permanentes.
3- Compréhension du langage très limitée. 
4-Communication très limitée et non verbale.
VI- EVALUATION CLINIQUE:
Évaluer et prendre en charge un patient déficient intellectuel implique de
prendre en compte quatre dimensions indissociables de sa personne. 
L’AAMR  recommande d’évaluer les quatre dimensions suivantes :
Dimension I : aspects cognitifs (fonctionnement intellectuel et
comportements adaptatifs) ;
Dimension II : aspects psycho dynamiques (psychologiques et affectifs) ;
Dimension III : considérations physiques (étiologies, état de santé,
complications médicales) ;
Dimension IV : impact de l’environnement-  Possibilités d’éducation
extrêmement limitées.
VII- ETIOLOGIES: 
- La plupart du temps, la cause restera inconnue (40%). 
- Sa recherche nécessitera souvent plusieurs consultations pour suivre l’évolution de l’enfant et de pratiquer
les examens en fonction des constatations cliniques. 
A) Facteurs génétiques:
1-Les anomalies chromosomiques: La trisomie 21, Syndrome de l’X fragile; 
2- Les enzymopathies héréditaires: Phénylcétonurie
3 - Les encéphalopathies endocriniennes: L'hypothyroïdie congénitale
4-Les phacomatoses: Sclérose tubéreuse de Bourneville
B)Certaines causes pouvant survenir pendant la grossesse :
- Malnutrition maternelle sévère
- Infections par le virus de l’immunodéficience humaine, le cytomégalovirus, le 
virus herpes simplex, la toxoplasmose, la rubéole ou le virus Zika
-Toxines (comme le plomb et le méthylmercure)
-Alcool (trouble du spectre de l'alcoolisation fœtale)
-Médicaments (comme la phénytoïne, le valproate, l’isotrétinoïne et les
agents chimiothérapeutiques contre le cancer)
-Développement cérébral anormal (kyste porencéphalique, hétérotopie de la substance
grise et encéphalocèle)
-Pré-éclampsie et naissances multiples (par exemple, jumeaux ou triplés)
C) Souffrance fœtale périnatale :Insuffisance d’apport d’oxygène (hypoxie)
Prématurité extrême
D) Causes post natales : L'hypoglycémie néo-natale, les encéphalites aiguës
convulsivantes, les méningo-encéphalites des infections ou des vaccinations, enfin, la
pathologie traumatique des enfants maltraités (hématomes sous-duraux).
E) Cause environnementales: Les carences affectives intrafamiliales 
VIII-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
:
Avant de poser le diagnostic de retard mental il faut d’abord
éliminer les troubles de constitution capables d’être la cause de
déficit intellectuel tel que une surdité dont la présence engendre
des difficultés d’apprentissage et donc une déficience intellectuelle
aussi bien, on doit éliminer:
1) Dépression du jeune enfant
2) Trouble réactionnel de l’attachement
3) Troubles envahissants du développement : Dans les cas typiques,
le retard simple se distingue aisément d’un trouble envahissant du
développement sans retard associé: 
1- Le retard mental isolé est un retard de développement par rapport à
l’âge chronologique de tous les domaines de fonctionnement de manière
homogène. 
2- Le trouble envahissant du développement sans déficience
intellectuelle associée inclue des particularités de  communication
verbale et non verbale, de relations aux autres, de jeux ou des intérêts. 
4) Troubles spécifiques du développement : Il peut s’agir de trouble
spécifique du développement de la parole et du langage ou du
développement moteur. 
IX-PRISE EN CHARGE
Il s'agit, face à un retard mental:   
1- D'apporter une aide par le maintien des moyens habituels
d'éducation. 
2- Par la mise en place d'éducation  spéciale  et  de  rééducation.  
3- Par  le  soutien psychologique à l'enfant et au milieu familial
X-TRAITEMENT PREVENTIF
A- Des facteurs organiques :
1- Conseil  Génétique  lors  d’antécédents   familiaux  en particulier  dans  la 
fratrie,  et  dans  les  cas  d’avortement spontanés répétés. 
2- Prévention  générale  des  facteurs  infectieux  et  médicamenteux pendant
la grossesse. 
3- Surveillance échographique et biologique de la grossesse.
4- Qualité des soins en obstétrique, pendant la période néo-natale et chez le
nourrisson. 
5- Dépistage  précoce  à  la  naissance  d’anomalies  telles  que  la
Phénylcétonurie et les Hypothyroïdies Congénitales.
B-Des facteurs environnementaux:
*Les carences affectives intrafamiliales sont plus fréquentes, elles surviennent dans des
situations de vulnérabilité de la mère et du milieu familial qui peuvent être repérées le plus
souvent au cours de la grossesse et dans les premières semaines de vie de l’enfant.  Leurs 
effets  sur  le  développement  intellectuel  et affectif  peuvent  être  prévenus  grâce  à  un 
travail multidisciplinaire,  médico-psychologique  et  social  qui  doit commencer
précocement, et donner lieu à un suivi des enfants en situation de risque.

*L’intervention  sur  les  facteurs  socioculturels  est  de l’ordre de la prévention générale. 


C-La prévention en Algérie:
Des recommandations de dépistage de certaines causes de retard mental comme la
phénylcétonurie et l'hypothyroïdie congénitale sont mises des les années quatre vingt mais
elles ont jamais été pratiquées malgré ce dépistage est peu couteux, facile à faire et peut
prévenir une grande partie de déficit intellectuel
B- La démence
I-DEFINITION
L’Organisation mondiale de la santé(OMS) (1994): « une
altération progressive de la mémoire et de l’idéation,
suffisamment marquée pour handicaper les activités de la vie de
tous les jours. Cette altération doit être apparue depuis au
moins six mois et être associée à un trouble d’au moins une des
fonctions suivantes : le langage, le calcul, le jugement, la pensée
abstraite, les praxies, les gnosies, ou modification de la
personnalité.»
II-CLINIQUE DE SYNDROME
DEMENTIEL 
Altération progressive des fonctions cognitives:
1*Troubles du raisonnement: incapacité d’abstraction
(impossibilité de résoudre un problème simple), altérations des
fonctions de synthèse, d’analyse et de construction logique.
2*Troubles du jugement: perte de la capacité de critique,
diminution  du sens d’éthique pouvant être responsable d’actes
médico-légaux (pudeur, sexualité), anosognosie.
3*Troubles de l’attention: diminution de l'attention spontanée
avec difficultés de concentration.
4*Troubles de l’orientation, constants à un stade avancé, le plus souvent désorientation
temporelle, puis à la longue s’installe la désorientation spatiale.
5*Troubles du langage : fréquents, dépendent du siège du processus pathologique:
anomalies du débit verbal, de l’articulation, de la construction grammaticale.
6*Troubles praxiques : incapacité à réaliser des  activités gestuelles
7*Troubles gnosiques: difficultés de reconnaissance des objets, visages (prosopagnosie)
ou son élaboré (agnosie auditive), ceci malgré des fonctions sensorielles intactes.
8*Troubles de la mémoire : sont précoce
-mémoire à court  terme: difficultés à apprendre des informations nouvelles
-mémoire à long terme: d’abord les faits sociaux, politiques, puis lorsque le processus
démentiel s’accentue, le patient oublie les  événements de sa vie quotidienne
III-ECHELLES D’EVALUATION
*MMS: mini mental state : 6items (orientation, apprentissage,
attention, langage, praxies)
*Test de l’horloge
*Épreuve des 5 mots: épreuve simple et sensible au diagnostic de la
Maladie d’Alzheimer
*WAIS: wheschler Intelligence Adult Scale
VII-CONCLUSION GENERALE 
*Les troubles de l’intelligence ont des origines diverses.
*Les outils d’évaluation permettent de mettre en place des aides
pédagogiques et des orientations scolaires ou professionnelles adaptées aux
capacités du patient.
*L’évaluation du QI est nécessaire mais non suffisante pour déterminer les
compétences plus ou moins préservées des patients.
*La prise en compte multifactorielle (neuro pédiatrique, neuropsychologique
et psychopathologique) permet d’améliorer les conditions de vie de ces
patients et de leurs familles, et de mettre tout en œuvre pour maximiser les
apprentissages et les capacités d’autodétermination des futurs adultes
1. Serge tribolet,nouveau précis de sémiologie des troubles psychiques
2. Kb de psychiatrie et pédopsychiatrie
3. DSM-5 ® – Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux
4. Google:
-- https://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_977_retard.htm
-- https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/probl%C3%A8mes-de-sant
%C3%A9-infantiles/troubles-de-l-apprentissage-et-du-d
%C3%A9veloppement/d%C3%A9ficit-intellectuel

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