Vous êtes sur la page 1sur 256

Cours d’analyse économique 2

SG1 –UAHB - 2019-2020


Dans ce second semestre nous présenterons
dans un premier chapitre des « Eléments de
microéconomie», dans un second chapitre des
« Eléments de macroéconomie » et dans un
troisième et dernier chapitre «  Certaines
théories du commerce international et la balance
des paiements  » .
Chapitre 1- Eléments de microéconomie 
La microeconomie est cette branche de la
science économique qui étudie le
comportement individuel du producteur , du
consommateur ainsi que leurs relations sur les
différents marchés notamment de concurrence
pure et parfaite et de monopole.
SECTION 1  :Le comportement du producteur

A-En concurrence pure et parfaite


A-1-Les conditions d’existence de la concurrence
pure et parfaite :
Nous avons principalement quatre conditions :
l’atomicité, la fluidité, la transparence et
l’homogénéité
-l’atomicité du marché : signifie que tous les
intervenants du marché doivent être
suffisamment petits pour qu’aucun ne puisse
l’influencer. Le prix du marché s’impose alors à
tous.
- la fluidité du marché : signifie une liberté d’entrée
et de sortie du marché. Il n’ y a aucune barrière.
- la transparence du marché : signifie une égalité
devant l’information. De plus l’information doit
être gratuite.
-et l’homogénéité du produit : qui signifie que le
produit est identique aux yeux de tous les
intervenants du marché.
A-2-L’équilibre du marché
Il y a équilibre du marché lorsque l’offre est égale
à la demande. Prenons par exemple le marché
d’un produit « X » avec :
P = Prix du marché
Qo = la fonction d’offre = 0,17 P
Qd = la fonction de demande =420 - 0,25 P
L’ équilibre du marché est obtenu lorsque :
Qo = Q
0,17 P = 420 - 0,25 P
0,42P = 420
420 : 0,42 = 1000
P= 1000 =prix du marché ou prix d’équilibre
La quantité du produit « X » échangée sur le
marché = 0,17 x 1000 = 420 - (1000 x 0,25)
= 170 = quantité d’équilibre

Graphique de l’ équilibre
Fonction de demande : Qd= 420 – 0,25P

P 0 1000 1680
Q 420 170 0
Fonction d’offre : Qo = 0,17P

P 0 1000 1680
Q 0 170 285,6
A-3-L’équilibre ou l’optimum du producteur
Le producteur cherche à maximiser son profit,
pour un prix du marché qui est donné. Il faut
deux conditions pour qu’il y ait maximisation du
profit :
1ère condition : Prix du marché = Coût marginal

et 2ème condition : Cm’ > 0

Ces deux conditions permettent de déterminer le


niveau de production qui maximise le profit du
producteur.
Par exemple si la fonction de coût total d’une
entreprise « A » est :
Ct = 40q2+ 360q +640
Cm = Ct’ = 80q + 360
P = Cm
1000 = 80q + 360
1000 – 360 = 80q et
q= 640/80
q=8
Vérifions la deuxième condition :
Cm’ = 80 >0

Donc les deux conditions sont respectées.


Si q = 8, le profit de cette entreprise est
maximum.
Calcul du profit :
Profit = Recette totale - Coût total
Profit = (1000x8) – (40x 82 +360 x8 + 640)
Profit =8000 – (2560+2880+640)
Profit = 8000 – 6080
Profit = 1920
A-4-Le seuil de rentabilté du producteur
Il correspond au niveau de production de
l’entreprise pour lequel le profit est nul.
Le profit est nul lorsque :
Coût marginal =Coût Moyen= Prix du marché
Coût marginal = 80q + 360
Coût Moyen = Ct/q = (40q2+ 360q +640)/q
Coût Moyen = 40q+360+640/q

Cm =CM
80q + 360 = 40q+360+640/q
80q + 360 = 40q+360+640/q
80q-40q+360-360 = 640/q
40q = 640/q
40q2 = 640
q2 = 640/40 =16
q=4
Coût marginal = 80x4 + 360 = 680
Coût Moyen = 40x4 +360+640/4
= 160 +360+160 = 680

Alors :
Coût marginal=Coût Moyen=Prix du marché =680
Si q = 4 et P = 680, le profit sera nul.
Vérification
Profit = Recette totale - Coût total
Profit = (680x4) – (40x 42 +360x4 + 640)
Profit =2720 – (640+1440+640)
Profit = 2720 – 2720
Profit = 0
Exercices d’application
Exercice n°1
On vous donne les informations suivantes
concernant le marché d’un produit « X » en
concurrence pure et parfaite :
Qo = fonction d’offre = 0,17 P
Qd = fonction de demande= 420 - 0,25 P
et Ct = fonction de coût total d’une entreprise 
« B » = 50q2+ 400q +200
Questions
1) Calculer le prix du marché et la quantité
échangée sur ce marché
2) Calculer le profit de l’entreprise B
3 )Calculer le niveau de production du seuil de
rentabilité de ce producteur
CORRIGE
Exercice n°1
1-Le prix du marché
Qo = Qd
0,17 P = 420 - 0,25 P
0,17 P = 420 - 0,25 P
0,42P = 420
420 : 0,42 = 1000
P= 1000
2-Calcul du profit
Cm = Ct’ = 100q + 400
P = Cm
1000 = 1O0q + 400
1000 – 400 = 100q et
q= 600/100 = 6
Vérification de la 2ème condition
Cm’ = 100 >o
Donc les deux conditions sont respectées.
Si q = 6, le profit de cette entreprise est
maximum.
Profit = Recette totale - Coût total
Profit = (1000x6) – (50x 62 +400 x6 + 200)
Profit =6000 – (1800+2400+200)
Profit = 6000 - 4400= 1600
Profit = 1600
3 )Calculer le niveau de production du seuil de
rentabilité de ce producteur
Le profit est nul lorsque :
Coût marginal =Coût Moyen= Prix du marché
Coût marginal = 100q + 400
Coût Moyen = Ct/q = (50q2+ 400q +200)/q
Coût Moyen = 50q+400+200/q

Cm =CM
100q + 400 = 50q+400+200/q
100q + 400 = 50q+400+200/q
5Oq = 200/q
q2 = 200 = 4
50
q=2
Coût marginal = 100x2 + 400 = 600
Coût Moyen = 50x2+400+200/2 = 600
Alors :
Coût marginal=Coût Moyen=Prix du marché
=6OO
Si q = 2 et P = 600, le profit sera nul.
Vérification
Profit = Recette totale - Coût total
Profit = (600x2) – (50x 22 +400x2 + 200)
Profit =1200– 1200
Profit = 0
Exercice n°2 
On vous donne les informations suivantes
concernant le marché d’un produit « X» en
concurrence pure et parfaite :
Qo = fonction d’offre = 0,10 P
Qd = fonction de demande= 1000 - 0,40P
et Ct = fonction de coût total d’une entreprise 
« H » = 4q3 – 2q2 + 24q
Questions
1) Calculer le prix du marché
2)Calculer le profit de l’entreprise « H »
Corrigé
1)Le prix du marché :

0,10 P = 1000 - 0,40P

0,10 P + 0,40P = 1000

P = 1000/0,50 = 2000
2)Le profit de l’entreprise « H »
P =Cm
2000 = 12q2 – 4q + 24
12q2 – 4q + 24 -2000 = 0
12q2 – 4q -1976 = 0 à résoudre
∆ = b2 – 4ac =Δ = (- 4 ) 2 - 4x12(-1976)
∆ = 16 +94848 = 94864
√Δ = 308
 
q1 = -b + √Δ = 4 + 308 = 312 = 13
2a 2x12 24
 
q2 = -b - √Δ = 4 - 308 = - 304 = -12,66
2a 2x12 24
 
2ème condition
Cm’ >0
Cm’ = 24q – 4 >0
24q > 4
q > 4/24 > 1/6 ou 0,16

Si q = 13 le profit est maximum.


Profit = (2000 x 13) – (4x133 –2x132 + 24x13 )
 
Profit = (26000) - (8788 - 338 + 312)
 
Profit = 26000 - 8762 = 17238
B- En monopole

B-1-Les conditions d’existence du monopole


Un seul producteur, une multitude de
consommateurs et un produit homogène.
B-2-L’équilibre ou l’optimum du producteur
En monopole, le producteur cherche aussi à
maximiser son profit. Mais le prix du marché
n’est plus une donnée. Ce sont les conditions de
maximisation de son profit compte tenu de la
demande qui vont déterminer sa production et le
prix du marché.
La maximisation du profit suppose deux
conditions :
1ère condition : Recette marginale = Coût marginal

et 2ème condition : Rm’ < C’m


Prenons l’ entreprise « A »:
sa fonction de coût total est
Ct = 40q2+ 360q +640
Et sa fonction de coût marginal est
Cm = Ct’ = 80q + 360
Qd la fonction de demande =420 - 0,25 P
Déterminons la fonction de recette marginale de l’
entreprise « A » en exprimant le prix du marché
en fonction de la production en utilisant la
fonction de demande :
q= 420 - 0,25 P et
P = (420 – q) / 0,25
P = 1680 – 4 q
La fonction de Recette Totale :
RT = Pq = (1680 – 4 q) q
RT = 1680 q – 4q 2
La fonction de recette marginale
Rm =RT’ = 1680– 8q
Calculons la production qui maximise son profit :
Rm = Cm
1680– 8q = 80q + 360
1680 – 360 = 88q
1320 = 88q
donc
q = 1320/ 88 = 15
Vérifions le respect de la deuxième condition

2ème condition : Rm’ < C’m

- 8 < 80
L es deux conditions sont respectées.
Si q = 15, le profit de cette entreprise en
monopole sera maximum.
Calcul du prix du marché

P = 1680– 4(15) = 1680 – 60

P = 1620
Calcul du profit :
Profit = Recette totale - Coût total
Profit = (1620 x15) – (40x152 + 360x15 +640)
=(24300) –(9000+5400+640)
Profit = 24300 – 15040
Profit = 9260
La concurrence est préférable au monopole pour les
consommateurs . Car les prix des biens et services sont
plus faibles en concurrence qu’en monopole. Et les
quantités produites en concurrence sont supérieures à
celles produites en monopole. Par contre le monopole
avantage le producteur car son profit est plus élevé
qu’en concurrence .
Exercice d’application sur le monopole
On vous donne les informations suivantes
concernant le marché d’un produit « Z » en
monopole :
Qd = fonction de demande= 600 - 0,50P
et Ct = fonction de coût total d’une entreprise 
« E » = 25q2 +450 q + 400
Question :
Calculer le profit de l’entreprise « E »
Corrigé
La maximisation du profit suppose deux
conditions :
1ère condition : Recette marginale = Coût marginal
Déterminons l’expression de « P » par rapport à
« q » à partir de la fonction de demande :
q = 600 - 0,50 P
0,50 P = 600 - q
P = (600 – q) / 0,50 = 1200 – 2 q
P = 1200 – 2 q
RT = Pq = (1200 – 2 q) q = 1200 q – 2 q 2

Rm = 1200– 4q
 
La fonction de coût marginal
Cm = 50q + 450
Rm = Cm
1200– 4q = 50q + 450
1200 – 450 = 50q + 4q
750 = 54q
q= 750 / 54 = 13,88 arrondis à 14
Vérifions le respect de la deuxième condition

2ème condition : Rm’ < C’m

- 4 < 50
L es deux conditions sont respectées.
Si q = 14, le profit de cette entreprise en
monopole sera maximum.
Calcul du prix du marché

P = 1200– 2(14) = 1200 – 28

P = 1172
Calcul du profit :
Profit = Recette totale - Coût total
Profit = (1172 x14) – (25x142 + 450x14 +400)
=(16408 ) –(4900 +6300+400)
Profit = 16408 - 11600
Profit = 4808
Section 2 : L’optimum ou l’équilibre du
consommateur
L’objectif du consommateur est la recherche de la
satisfaction maximale dans la consommation
des biens et services pour un niveau donné de
son revenu et des prix des biens et services.
Dans cette recherche de la satisfaction maximale,
le consommateur est supposé avoir un
comportement rationnel.
A - Les axiomes ou les hypothèses sur le
comportement rationnel du consommateur
Nous par exemple en retenir quatre :
-L’axiome de comparabilité
Il signifie que le consommateur est toujours
capable d’exprimer ses préférences.
Par exemple s’il a le choix entre les deux
combinaisons de biens suivantes :
A= (8 ; 6) et B = (5 ; 9)
Il peut dire :
A P B ou B P A
ou encore A E B
-L’axiome de non saturation
Il signifie que le consommateur préfère toujours
une combinaison qui contient plus de biens à
une combinaison qui en contient moins.
-L’axiome de non saturation
Il signifie que le consommateur préfère toujours
une combinaison qui contient plus de biens à
une combinaison qui en contient moins.
Par exemple s’il a le choix entre les deux
combinaisons de biens suivantes :
A= (8 ; 6) et C = (10 ; 12)
Il va préférer C à A : C P A
-L’axiome de transitivité
Il signifie que les choix du consommateur sont
logiques ou transitifs.
Par exemple s’il a le choix entre les trois
combinaisons de biens suivantes :
A= (8 ; 6) ; C = (10 ; 12) et E = (20 ; 15)
Il doit
EPC ]
donc E PA
C PA ]
-L’axiome de convexité des préférences
Il signifie que le consommateur a un
comportement de diversification de sa
consommation.
Par exemple s’il a le choix entre les deux
combinaisons équivalentes de biens suivantes :
F = (20 ; 10) et G = (12 ; 18)
Il doit choisir une troisième combinaison, par
exemple la combinaison H telle que :
H = α F + (1 – α ) G
avec 0< α < 1
B- La contrainte consommateur : la droite de
budget
Le revenu du consommateur est limité et cette
limitation constitue une contrainte dans sa
recherche de la satisfaction maximale.
La droite de budget est la droite représentative des
combinaisons de biens X et Y pour lesquelles
tout le revenu du consommateur est dépensé.

R = P1 X + P2 Y
R=Revenu du consommateur
P1 = Prix d’un bien X
P2 = Prix d’un bien Y
X = quantité de bien X
Y = quantité de bien Y
Par exemple
si R= 40F , P1 = 4F et P2 = 2F
40 = 4X+2Y

Y = 40 – 4X = 20 – 2X
2

Y = 20 – 2X est l’équation de la droite de budget

Graphique
X 0 5 10

Y 20 10 0
DCI = Domaine des combinaisons inaccessibles
pour insuffisance du revenu

DCRI = Domaine des combinaisons Réalisables


mais Inefficientes
C--La courbe d’indifférence du consommateur
Elle est la courbe représentative des combinaisons
de biens X et Y qui donnent an consommateur
le même niveau de satisfaction.
La courbe d’indifférence du consommateur doit
obéir à certaines règles.
Elle doit être décroissante, convexe et ne pas
toucher les axes.

C-1 -La décroissance


et
Y = 50
X
est l’équation de la courbe d’indifférence
Une courbe d’indifférence est décroissante si le
signe de la dérivée première de l’équation de la
courbe d’indifférence est négatif.
Une courbe d’indifférence est décroissante si le
signe de la dérivée première de l’équation de la
courbe d’indifférence est négatif.
Y’ = - 50 = -50 X-2
X2
et Y’ < 0 donc la courbe d’indifférence est
décroissante
C-2--La convexité
Une courbe d’indifférence est convexe si le signe
de la dérivée seconde de l’équation de la courbe
d’indifférence est positif.
Y’’ = 2 (50) X-3

Y ‘’ = 100
X3

Y’’ > 0 donc la courbe d’indifférence est convexe.


C-3 -La non coupure des axes
Elle signifie que la courbe d’indifférence doit être
tangente aux deux axes :
 
Si X = 0 Y→ +∞
Si Y = 0 X→ +∞
C-4 - Représentation Graphique de la courbe
d’indifférence :
Y = 50
X
X= 5 et Y = 10 ; U = 50
X 2 5 10 25

Y 25 10 5 2
Graphique
D-L’optimum ou l’équilibre du consommateur

D-1-La méthode par substitution


Si U = XY , R= 40F , P1 = 4F et
P2 = 2F
On peut calculer les valeurs optimales de X et Y
On remplace Y par son expression :
Y = 20 – 2X
dans U = XY
U = X (20 – 2X ) = 20X-2 X2
U’ = 20 – 4X= 0 donc X = 20/4 = 5
et U’’ = -4 <0
Si X= 5 et Y =10 , la satisfaction maximale est
U = 5x10 =50
Attention la MS n’est pas toujours facile
si R= 40F ; P1 = 4F et P2 = 2F
et
U = X ½ Y½
Donc : Y = 20 – 2X

U = X ½ Y½

U = X ½ (20 – 2X)1/2
U’ = u’v + uv’
U’ = 1/2 X-1/2 (20 – 2X)1/2 - 1/2 (2)(20 – 2X) -1/2 X ½ U’
=0
U’ = (20 – 2X)1/2 - X ½ ______ = 0
2X½ (20 – 2X)1/2
U’ = (20 – 2X)1/2 - X ½ ______ = 0
2X½ (20 – 2X)1/2
U’ =(20 – 2X) 1/2 (20 – 2X)1/2 - 2 X ½ X ½ = 0

U’ = 20 – 2X - 2X = 0
20 – 4X = 0
X = 20 /4 = 5
Y = 20 – 2(5) = 20-10 = 10
U = 5 ½ 10½

U = 2,236 x 3,162 = 7,07


D-2- La méthode de LAGRANGE
U = XY , R= 40F , P1 = 4F et P2 = 2F

On pose la fonction de LAGRANGE :

£ = XY + a (40-4X-2Y)
On cherche les trois dérivées partielles :

𝜕£ = Y – 4 a = 0 (1)
𝜕X

𝜕£ = X – 2 a = 0 (2)
𝜕Y

𝜕 £ = 40- 4X- 2Y = 0 (3)


𝜕a
Y = 4a
X 2a

Y =4
X 2
et
Y=2X
Remplaçons Y par son expression dans (3)
40 – 4X – 2(2X) = 0
40 -8X = 0
donc
X =40/8 = 5 et Y = 2x5 = 10 

et U = 5x10 = 50
Graphique de l’optimum ou de l’équilibre
du consommateur
la droite de budget

Y = 20 – 2X
Y = 20 – 2X

X 0 5 10

Y 20 10 0
la courbe d’indifférence

Y = _50__
X
Y = _50__
X

X 2 5 10 25

Y 25 10 5 2
Graphique
CHAPITRE -2- Eléments de
Macroéconomie
Introduction
La macroéconomie est cette branche de la science
économique qui étudie l’économie à travers les
relations entre le revenu national et ses
différents facteurs explicatifs.
Le revenu national est défini ici comme la
richesse créée à l’intérieur du territoire .Il
correspond donc au PIBpm (le solde des
revenus de facteurs est négligé).
Ce chapitre comportera deux sections:
la première est consacrée à la détermination du
revenu national et la seconde à la politique
économique.
Section 1 : La détermination du revenu national
Dans cette section , nous montrerons d’abord les
principaux facteurs explicatifs du revenu national
présenterons ensuite les méthodes de calcul du
revenu national.
A- Les principaux facteurs explicatifs du revenu
national
 Nous avons principalement la consommation finale,
l’investissement privé , les dépenses publiques, les
exportations et les importations.
 
A-1-La Consommation finale
Elle correspond aux dépenses en biens et services
permettant la satisfaction directe des besoins
humains.
C = aYd + b = Fonction de consommation
Avec :
Yd = revenu national disponible = Y – T
Y= revenu national
T= impôts autonomes
a = propension marginale à consommer; qui
est un coefficient qui nous renseigne sur la variation de la
consommation finale lorsque le revenu varie.
b = consommation incompressible ou consommation
autonome
Application Numérique
Si : a= 0,80 ; b = 200;
T = 100
Nous avons : C = 0,80Yd + 200
C= 0,80(Y-T) +200
C= 0,80(Y-100) + 200 = 0,80Y- 80 + 200
C = 0,80Y + 120
C= 0,80Y +120 
A-2- L’Investissement privé
Il représente les dépenses d’investissement du
secteur privé.
Cet investissement peut être induit ou autonome.
- L’investissement induit
C’est l’investissement qui dépend du revenu
national. Par exemple une variation à la hausse
du revenu national peut induire une
augmentation de la demande et pour satisfaire
cette croissance de la demande les producteurs
peuvent augmenter leurs investissements.
I = f(Y)
- L’investissement autonome
C’est l’investissement qui est indépendant du
revenu national.
Par exemple nous avons l’investissement lié au
progrès technique ou à l’évolution
démographique.
Pour déterminer le revenu national nous allons considérer que l’investissement privé est autonome avec I =110 milliards de FCFA

Pour déterminer le revenu national nous allons


considérer l’investissement privé comme
autonome avec :
I =110 milliards de FCFA
 
A-3- Les Dépenses publiques
Elles représentent l’ensemble des dépenses des
administrations publiques.
Elles sont considérées comme autonomes avec :
G = 120milliards de FCFA
demande de biens et services provenant du Reste du Monde. Elles sont considérées comme autonomes c'est-à-dire indépendantes du r

A-4- Les Exportations


Elles représentent la demande de biens et
services provenant du Reste du Monde. Elles
sont considérées comme autonomes c'est-à-dire
indépendantes du revenu national ; Supposons
que
X=130 milliards de F.CFA
A-5- Les Importations
Elles représentent les achats de biens et services
provenant du Reste du Monde.
Une partie des importations dépend du revenu
national et une autre partie est autonome.
Supposons que:
M = mY + Mo
M = 0,05Y + 140
m = propension marginale à importer = M’ = 0,05

Mo = importations autonomes = 140


La propension marginale à importer nous
renseigne sur la variation des importations
lorsque le revenu national varie.
B-Le calcul du revenu national
Offre = Demande
Y+M=D
Y = D- M
Avec :
C = 0,80Yd + 200
I = investissements privés autonomes = 110
G = dépenses publiques autonomes = 120
T = impôts autonomes = 100
X = exportations = 130
M = fonction d’importation = 0,05Y+ 140
Nous aurons alors :
Y = D- M
Y=C+I+G+X–M
Y=0,80(Y-100)+200+110+120+130–(0,05 Y +140 )
Y = 0,80Y-80 + 200+110+120+130 -0,05 Y -140
Y = 0,80Y - 0,05 Y +340
Y = 0,75Y +340
Y - 0,75Y = 340
0,25Y = 340

Ye = __ 340__ = 1 360 milliards de F.CFA


0,25
Ye = est le est le revenu national d’équilibre ou
égalise l’offre et la demande de biens et
services.
Représentation graphique du revenu national
On doit représenter la fonction D-M
Y = D-M = 0,75 Y+340
D-M = 0,75 Y+340
D-M = 0,75 Y+340

Y 0 1000 1360 1500


D-M 340 1090 1360 1465
Section 2 : La politique économique
Exemple : de la politique budgétaire
Cette dernière est la politique de l’Etat passant notamment
par l’utilisation de son budget pour influencer l’activité
notamment le PIB.
Pour mesurer l’efficacité de la politique budgétaire
nous allons d’abord calculer les
« multiplicateurs  budgétaires ».
Un multiplicateur budgétaire est un indicateur
qui nous renseigne sur la variation du revenu
national lorsque les dépenses publiques ou les
impôts varient.
 
.
A-Le calcul des multiplicateurs budgétaires
Ils sont calculés à partir de l’expression du revenu
national d’équilibre
A-Le calcul des multiplicateurs budgétaires
Ils sont calculés à partir de l’expression du revenu
national d’équilibre.
Offre = Demande
Y + M = C +I + G - X
 Avec
Y + mY+Mo = a (Y – T) + b + I + G +X
 
Donc
Y+ mY + Mo = aY - aT + b + I + G + X
Y + mY – aY = - aT + b + I + G + X – Mo
Y (1+m-a) = - aT + b + I + G + X - Mo
 
 Y = -aT + b + I + G +X - Mo
1+ m - a
= expression du revenu national d’équilibre
Nous avons les multiplicateurs de dépenses publiques ( KG ) ) et fiscal (KT ).
 
KG = ΔY = _1__ = _ 1 _______ = ___ 1____= 4
ΔG 1+m-a 1+ 0,05 -0,80 0,25
 
 
KT = ΔY = __-a__ = __-0,80____ = -3,20
ΔT 1+m-a  1+ 0,05 -0,80
B –Le calcul du revenu national de plein emploi
Le revenu national de plein emploi est le revenu
national le plus élevé que l’on puisse obtenir
sans inflation et en utilisant tous les facteurs de
production.
Un revenu national d’équilibre inférieur au revenu
national de plein emploi est un revenu national
de sous emploi.
Le revenu national d’équilibre que nous avions
calculé : Ye = 1360 milliards de F.CFA ; nous
sommes donc en sous emploi.
 
Par exemple si le revenu national de plein emploi
Ype = 1392 milliards de F.CFA.
Nous pouvons calculer la variation nécessaire des
dépenses publiques et la variation nécessaire
des impôts pour réaliser le plein emploi .
-Calcul de la variation des dépenses publiques nécessaire
pour obtenir le plein emploi :
 
ΔY =1392 – 1360 = 32 milliards de F.CFA 

Avec KG = ΔY = 4
ΔG
 KG = 32 = 4 → ΔG = 32 = 8 milliards de F.CFA
ΔG 4
Les dépenses publiques doivent augmenter de 8
milliards de F.CFA pour que le plein emploi soit
réalisé.
 
-Calcul de la variation des impôts nécessaire pour
obtenir le plein emploi :
 
ΔY =1392 – 1360 = 32 milliards de F.CFA
 
Avec KT = ΔY = -3,20
ΔT
 KT = 32 = -3 ,20 →
ΔT
ΔT = 32 = -10 milliards de F.CFA
-3,20
Les impôts doivent diminuer de 10 milliards de
F.CFA pour que le plein emploi soit réalisé.
CHAPITRE -3- Certaines Théories du
commerce international et la balance des
paiements
Section1-Certaines Théories du commerce
international
Parmi les théories du commerce international,
nous pouvons retenir: celles d’Adam SMITH, de
David RICARDO et d’Elie HECKSCHER- Bertil
OHLIN – Paul Anthony SAMUELSON.
A- La théorie d’Adam SMITH (1723—1790)
Pour SMITH, chaque pays doit se spécialiser dans
la production du bien où Il a un « avantage
absolu » c’est-à-dire où il a le coût absolu de
production le plus faible.
Le coût absolu de production d’un bien est la
quantité de facteur travail nécessaire pour
produire une unité du bien.
Par exemple considérons deux biens : le coton et
le maïs et deux pays «  C » et « D ».
Les coûts absolus de production de ces deux
biens dans ces deux pays sont donnés par le
tableau suivant :
maïs coton
Pays c 18H 5H
PAYS D 10H 6H
Pour produire un kg de coton dans le pays C il
faut 5h et dans le pays D 6h.
Pour produire un kg de maïs dans le
pays C il faut 18h et dans le pays D 10h.
Le coût absolu de production du coton est plus
faible dans le pays C ; le pays C va se
spécialiser dans le coton.
Le coût absolu de production du maïs est plus
faible dans le pays D, le pays D va se
spécialiser dans le maïs.
Cette thèse de SMITH a été critiquée par
RICARDO.
B- La théorie de David RICARDO (1772—1823)

Pour Ricardo, si l’on considère la thèse de Smith,


il peut arriver qu’un seul pays produise les deux
biens.
Ce serait le cas si nous avons les coûts absolus
de production suivants pour par exemple deux
pays A et B pour le tissu et l’huile :
Tableau des Coûts Absolus de Production
A partir de ce tableau on voit que le pays A
dispose pour les deux biens du coût absolu de
production le plus faible. Il devrait alors selon
Smith se spécialiser dans les deux biens.
Pour Ricardo dans cette situation le pays B ne
bénéficierait pas de l’échange.
Cependant il pense qu’un commerce mutuellement
avantageux peut cependant intervenir entre les
pays A et B si deux conditions sont réunies:
-- première condition ou condition nécessaire
:le coût d’opportunité ou coût relatif de la
production d’un bien dans chaque pays doit
être différent.
Le coût d’opportunité de la production d’un mètre
de tissu est la quantité d’huile que l’on doit
sacrifier pour pouvoir produire un mètre de tissu.
Réciproquement, le coût d’opportunité de la
production d’un litre d’huile est la quantité de
tissu que l’on doit sacrifier pour produire un litre
d’huile .
.
-- deuxième condition ou condition suffisante
Le rapport d’échange international doit être
compris entre les deux coûts d’opportunité de la
production d’un bien dans les deux pays.
Le rapport d’échange international d’un mètre de
tissu est la quantité d’huile qu’il permet d’obtenir
au niveau international.
Le rapport d’échange international d’un litre
d’huile est la quantité de tissu qu’il permet
d’obtenir au niveau international.
Si ces deux conditions sont réunies, chaque pays
va se spécialiser dans la production du bien où
il a un avantage relatif ou comparatif
c’est-à-dire où il a le coût d’opportunité le
plus faible.
Calculons les coûts d’opportunités de la production
des deux biens dans les pays A et B:
Pays A:

Co t/h = tissu = 8h = 2
huile 4h
1 m de tissu = 2 litres d’huile
Donc pour produire un mètre de tissu, on doit sacrifier 2
litres d’huile.
Co h/t = huile = 4h = 0,50
tissu 8h

1 litre d’huile = 0,50 m de tissu

Donc pour produire un litre d’huile, on doit sacrifier


0,50 m de tissu.
Pays B:

Co t/h = tissu = 10h = 0,40


huile 25h
1 m de tissu = 0,40 litre d’huile
Donc pour produire un mètre de tissu, on doit sacrifier
0,4 litre d’huile.
Co h/t = huile = 25h = 2,5
tissu 10h
1 litre d’huile = 2,5 m de tissu

Donc pour produire un litre d’huile, on doit sacrifier


2,5 m de tissu .
Les coûts d’opportunité de la production des
biens sont différents dans les deux pays. La
première condition est réalisée.
On peut résumer ces coûts d’opportunité dans
le tableau suivant :
Vérifions la deuxième condition:
Supposons que le rapport d’échange international
soit :
1 m tissu = 1 L d’huile
Nous avons :
-- pour le tissu // à l’huile
0,40 < 1 < 2
Ou
-- pour l’huile // au tissu
0,50 < 1 < 2,5
Le rapport d’échange international est compris
entre les coûts d’opportunités.
La deuxième condition est aussi vérifiée.
Le pays A va se spécialiser dans l’huile
car il le coût d’opportunité le plus faible
0,50 contre 2,5 pour le pays B.
Le pays B va se spécialiser dans le tissu car il
a le coût d’opportunité le plus faible 0,40 contre
2 pour le pays A.
Cette spécialisation sera mutuellement
avantageuse car elle entraine des gains en
produits et en facteur travail.
Les gains en produit :
D’abord pour le pays A spécialisé dans l’huile
Avant spécialisation

1 L d’huile = _4h__ = 0,50


1 m tissu 8h
Ou
1 L d’huile = 0,50 m tissu
Avec la spécialisation dans l’huile et l’échange
international ,
1 L d’ huile = 1m tissu

Le gain de A en tissu = 1 – 0,50 = O,50 m de


tissu pour chaque litre d’huile exporté
Pour le pays B spécialisé dans le tissu :
Avant spécialisation
1 m tissu = 10h = 0,40
1 L d’huile 25h
Ou
1m tissu = 0,40L d’huile
Avec la spécialisation
1m tissu = 1L d’huile
Le gain de B en huile = 1 – 0,40 = O,60 litre
d’huile pour chaque mètre de tissu exporté.
Les gains en travail:
On constate qu’il ya un gain en travail
de 4h dans le pays A et de 15 h dans le pays B
soit au total 19 h qui pourront selon Ricardo
servir à produire d’autres biens.
C- La Théorie d’Eli HECKSCHER(1879- 1952)
-Bertil OHLIN(1899 – 1979) - Paul Anthony
SAMUELSON (1915-2009) ou la Théorie H.O.S
Ils estiment que les thèses de Ricardo et Smith
sont insuffisantes car elles ne tiennent pas
compte des dotations en facteurs capital et
travail dont dispose chaque pays.
Leur théorie est qualifiée de « théorie des
dotations factorielles ».
Selon HOS, certains pays disposent relativement
plus de facteur capital et d’autres relativement
plus de facteur travail.
Ils en déduisent que le pays relativement mieux
doté en capital doit se spécialiser dans la
production du bien qui exige relativement plus
de capital (ou est plus intensif en capital).
Réciproquement le pays relativement mieux doté
en travail doit se spécialiser dans la production
du bien qui exige relativement plus de travail (ou
est plus intensif en travail ).
C- 1-La détermination du pays relativement mieux
doté en capital ou en travail
Si nous avons deux pays A et B avec les
dotations en facteurs capital et travail suivantes:
Dotations en Dotations en
capital(K) travail(W)

Pays A 1200 960


Pays B 300 600
Détermination du pays relativement mieux doté
en capital : 
Il faut calculer les rapports K/W pour chaque
pays et les comparer.
Le pays qui a le rapport K/W le plus élevé est
relativement le mieux doté en capital.
 
KA = 1200 = 1,25
WA 960
KB = 300 = 0,50
WB 600
On constate que :
 
KA = 1,25 > KB = 0,50
WA WB
 Donc le pays A est relativement le mieux doté en
facteur capital.
Détermination du pays relativement mieux doté
en travail : 
Il faut calculer les rapports W/K pour chaque
pays et les comparer.
Le pays qui a le rapport W/K le plus élevé est
relativement le mieux doté en travail.
WA = 960 = O,80
KA 1200
WB = 600 = 2
KB 300
On constate que :
WB = 2 > WA = 0,80
KB KA
 Donc le pays B est relativement le mieux doté en
facteur travail.
C-2- Détermination du bien le plus intensif en
capital ou en travail
Si nous avons deux biens X et Y dont la
fabrication d’une unité nécessite les quantités de
facteurs capital et travail figurant dans le tableau
qui suit 
Quantité de facteur Quantité de travail
capital nécessaire (K) nécessaire (W)

Bien X 1 5
Bien Y 3 2
Détermination du bien le plus intensif en
capital : 
Il faut calculer les rapports K/W pour chaque
bien et les comparer.
Le bien qui a le rapport K/W le plus élevé est
plus intensif en capital.
 
Kx = 1 = 0,20
Wx 5
Ky = 3 = 1,50
Wy 2
 
On voit que Ky = 1,50 > Kx =0,20
Wy Wx

 Donc le bien Y est plus intensif en capital.


Détermination du bien le plus intensif en travail :
Il faut calculer les rapports W/K pour chaque bien
et les comparer. Le bien qui a le rapport W/K le
plus élevé est plus intensif en travail.
 
Wx = 5 =5
Kx 1
 
Wy = 2 = 0,66
Ky 3
On voit que Wy = 0,66 < Wx =5
Ky Kx
 
 Donc le bien X est plus intensif en travail .
 
C- 3- La spécialisation
Le pays A relativement mieux doté en capital va
se spécialiser dans la production du bien Y qui
est plus intensif en capital.
 
Le pays B relativement mieux doté en travail va
se spécialiser dans la production du bien X qui
est plus intensif en travail.
 
Ces théories du commerce internationale ont été
critiquées.
Parmi les nombreuses critiques nous pouvons
citer celles de W.LEONTIEF et F.LIST.
--La critique de W . LEONTIEF ( 1906 -1999)
Elle porte principalement sur la théorie HOS.
Et elle est connue sous le nom de « Paradoxe de
LEONTIEF ».
En essayant de vérifier la validité de la thèse HOS
dans les années cinquante et soixante, il
remarqua que les USA pays fortement doté en
facteur capital exportait des produits plus
intensifs en facteur travail.
Ce paradoxe n’est pour lui qu’apparent.
Il explique qu’en réalité les Etats-Unis sont plus
riche en « travail qualifié ».
Et le « travail qualifié » lié à la formation
professionnelle joue aussi un rôle important
dans la spécialisation des pays.
--La critique de Frederich LIST (1789-1846)
Elle porte sur les théories de la division
internationale du travail d’Adam SMITH et de
David RICARDO.
Sa théorie est celle du « protectionnisme
éducateur ».
Pour lui un pays doit protéger ses « industries
naissantes » ou « dans l’enfance » jusqu’à ce
qu’elles deviennent suffisamment fortes pour
affronter la concurrence étrangère.
Sinon il ne serait pas compétitif et perdrait s’il
applique les règles de la division Internationale
du travail.
Section 2 : La Balance des paiements
C’est un document qui recense l’ensemble des
échanges économiques entre un pays et le
Reste du Monde.
Il se décompose en fait en trois principales
balances :
la balance des transactions courantes, le
compte capital et financie ret la balance globale.

A- La balance des transactions courantes


Elle enregistre les opérations suivantes :
Exportations de biens 800
Importations de biens 2000
1 - Solde des biens -1200
2 - Solde des services -150
(Voyages, transports ,assurance …)
3- Solde des Revenus(primaires ) 70
(Dividendes, intérêts , salaires …)
4 - Solde des Revenus secondaires ou des 180
transferts courants
(notamment les transferts des migrants …)
5 - Solde de la balance des transactions - 1100
courantes = 1 +2+3+4
Le solde est négatif :la balance courante est
déficitaire.
B- Le compte capital et financier
Il se décompose en deux comptes :le compte
capital et le compte financier .
B-1-Le compte capital
Il enregistre les transferts en capital ( tels que les
subventions d’ équipement et les remises de
dettes ) et les opérations relatives aux
acquisitions et cessions d’actifs non
reproductibles (tels que les terrains et les actifs
incorporels).
Les actifs incorporels sont par exemple les brevets
d’invention ,les marques commerciales, les
œuvres musicales etc…

6 - Compte Capital = 420


B-2-Le compte le compte financier
Il enregistre notamment : l’investissement direct
, l’investissement de portefeuille et les autres
investissements tels que les crédits
commerciaux et les dépôts monétaires .
L’investissement direct représente les entrées et
les sorties d’argent ou de capitaux entre un pays
et le Reste du monde pour des motifs de
créations d’entreprises, d’extensions de filiales
et de participation au contrôle d’entreprises.
Pour ce dernier motif il faut détenir selon le FMI
10% au moins du capital de l’entreprise.
L’investissement de portefeuille représente les
les entrées et les sorties d’argent ou de capitaux
entre un pays et le Reste du monde au titre
notamment des ventes et des achats
d’obligations , d’actions et autres…
Pour que les achats d’actions soient considérés
comme un investissement de portefeuille selon
le FMI, ils doivent être inférieurs à 10% du
capital.
7- Compte financier =960

8- Solde du compte Capital et financier = 6+7


= 1380
C- La balance globale
Elle nous donne le solde de la balance des
paiements et nous renseigne sur la variation
des réserves de change du pays.
Solde de la balance globale = Solde de la balance
des transactions courantes + Solde du compte
capital et financier + Erreurs et Omissions.
Si : Erreurs et Omissions = 5
Solde de la balance globale
= -1100+1380+5
Solde de la balance globale = 285 milliards
D’autre part :
Solde de la balance globale =Variation des
Réserves de change
SBG = ΔR =285 milliards de FCFA.

Les Réserves de change de ce pays fictif


augmente de 285 milliards de FCFA
Remarque :
Par convention ,la balance des paiements est
toujours présentée en équilibre.
SBP = SBG – ΔR = 285-285 = 0
Cependant derrière cet équilibre nous pouvons
avoir un déficit ou comme ici un excédent de la
balance des paiements.

Vous aimerez peut-être aussi