Le contrat à durée indéterminée peut prendre fin par la volonté du salarié au moyen d’une
démission portant signature légalisée. La démission est l’expression de la volonté
unilatérale du salarié de quitter l’entreprise pour diverses raisons sous réserve de
l’accomplissement d’une période de préavis.
Le code du travail a introduit une innovation de taille en matière de démission. En effet,
celle-ci doit comporter la signature du salarié légalisée par l’autorité compétente. Ainsi,
l’obligation de légalisation de la signature du salarié implique nécessairement la rédaction
par écrit de la démission qui ne peut, par conséquent, être verbale. Le salarié n’est donc
tenu d’aucune obligation d’indemnisation. La seule obligation qui lui incomberait serait
celle du préavis.
a- la démission :
La démission n’a pas à être acceptée par l’employeur. Mais la liberté de démissionner n’est
toutefois pas sans limites. Les démissions brusques (sans respect du préavis) sont
généralement jugées abusives, ainsi que celles qui ont lieu à un moment particulièrement
sensible pour l’entreprise ou qui s’accompagnent d’agissements fautifs de la part du
salarié.
La démission doit être écrite, signée, avec la légalisation de la signature du salarié. Elle
n’est soumise à aucune condition de forme et peut être donnée oralement. Mais mieux vaut
envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception, ne serait-ce que pour prendre
date.
Comment doit se faire la démission
Pour éviter tout éventuel problème, les absences doivent être fixées d’un commun accord
entre l’employeur et le salarié et, le cas échéant, alternativement au gré, une fois du salarié,
une autre de l’employeur
Toute rupture sans préavis du contrat de travail à durée indéterminée ou sans que le délai
de préavis ait été intégralement observé, entraîne, tant qu’elle n’est pas motivée par une
faute grave, l’obligation pour la partie responsable de verser à l’autre partie une indemnité
de préavis égale à la rémunération qu’aurait perçue le salarié s’il était demeuré à son poste.
Enfin, il fait savoir que les dispositions en matière du préavis ne s’appliquent pas aux
salariés liés avec une entreprise par un CDD (contrat de travail à durée déterminée)
La durée du préavis : CDI
Le délai de préavis pour la rupture unilatérale du contrat de travail à durée indéterminée,
est fixé comme suit:
Pour les cadres et assimilés, selon leur ancienneté:
-Moins d’un an: un mois
-Un an à 5 ans: deux mois
-Plus de 5 ans: trois mois
Pour les employés et les ouvriers, selon leur ancienneté:
-Moins d’un an: 8 jours
-Un an à 5 ans: un mois
-Plus de 5 ans: deux mois
Toutes les dispositions contraires à ce décret sont abrogées.
b) Le départ à la retraite
Ayant atteint l'âge de soixante ans,( 63 ans à partir du mois de janvier 2017) tout salarié doit
être mis à la retraite pour les affiliés à la Caisse Marocaine de retraite.
Il est fixé aussi à 60 ans pour les affiliés à la Régime Collectif d’Allocations de Retraite
RCAR du Dahir n°1-89-204 du 21 Décembre 1989.
Toutefois, il peut continuer à être occupé après cet âge par arrêté de l'autorité gouvernementale
chargée du travail sur demande de l'employeur et avec le consentement du salarié. L'âge de la
retraite est fixé à cinquante-cinq ans pour les salariés du secteur minier qui justifient avoir
travaillé au fond des mines pendant cinq années au moins Normalement il n'y a ni préavis, ni
indemnité pour la retraite, c'est la convention collective du travail qui oblige le respect d'un
délai de prévenance et le paiement d'une indemnité de départ à la retraite avec un montant
proportionnel à l'ancienneté obtenue dans l'entreprise.
Départ volontaire
L’Entreprise met en place un plan pour le départ volontaire basé quelque fois sur des offres
d’accompagnement répondant aux attentes des salariés souhaitant bénéficier de ce plan.
Comme par exemple proposer une indemnité de départ volontaire dans la limite d’un
certain nombre de mois de rémunération de référence égale par exemple à 2 mois de cette
rémunération par année de service avec exonération de l’IR d’un seuil de l’indemnité.
Comme autre offre aussi, l’Entreprise offre l’opportunité aux salariés de bénéficier du
rachat de la part patronale dans le cadre de l’Assurance volontaire d’un certain nombre
d’années pour permettre aux salariés d’avoir droit à la pension de retraite anticipée.
c) La prise d’acte de la rupture
Toujours pour le cas de la France, la demande de résiliation judiciaire d’un CDI est en
principe réservée à un salarié, car l’employeur dispose déjà de la faculté à entamer
unilatéralement une rupture via le licenciement (Cass. soc. 13 mars 2001, n° 98-46411).
Toutefois, la loi permet à une entreprise d’emprunter cette procédure en cas d’inaptitude,
de faute grave ou de manquements répétés à ses obligations par un apprenti.
Tout salarié peut saisir le conseil des prud’hommes pour demander la résiliation de son
contrat de travail lorsqu’il constate que l’employeur ne respecte pas son engagement
contractuel. En cas de gain de cause, la rupture équivaut à un licenciement sans cause
réelle et sérieuse. Le cas échéant, le rapport juridique qui lie les deux parties poursuit ses
effets.
lll- Résiliation du contrat a l'amiable
Ce nouveau mode de rupture, qui ne peut pas être mis en œuvre dans le cadre
d’un accord de GPEC (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences) ou
d’un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi), devrait amener à une rupture simplifiée ; une
procédure et des délais doivent néanmoins être respectés.
source : DOC
Résiliation d’un contrat
Le contrat du travail à durée déterminée prend fin au terme fixé par le contrat ou par la fin
du travail faisant du contrat.
Le salarié est informé de la volonté de l’Employeur de mettre fin au contrat au minimum
d’un préavis de 8 jours avant le terme du contrat.
La rupture avant le terme du contrat du travail à durée déterminée provoquée par l’une des
parties et non motivée par la faute grave de l’autre partie ou par un cas de force majeure
donne lieu à dommages-intérêts.
Le contrat de travail à durée indéterminée peut cesser par la volonté de l’Employeur.
Étude de cas
Un employeur vous consulte : il a signé une rupture conventionnelle avec un salarié. Il vous
précise que les relations avec ce salarié sont conflictuelles depuis plusieurs semaines. Il a ainsi
inclus dans la rupture conventionnelle une clause de renonciation à tout recours. Il vous précise
que le salarié a signé la rupture dès le premier entretien sans être assisté.
Ensuite, il expose qu'il a engagé en CDI une salariée le 25 octobre 2014 sans période d'essai. Il
ne lui a pas payé les heures supplémentaires du mois d'août qui ont été effectuées. Au mois de
septembre, elle a accompli d'autres heures supplémentaires. Le 15 septembre, elle a envoyé
une lettre recommandée avec accusé de réception demandant le paiement des heures
supplémentaires d'août, à laquelle l'employeur n'a pas répondu. Fin septembre, la salariée a
envoyé une lettre de démission pour motif personnel, qui ne mentionne aucun grief à l'encontre
de l'employeur.
Conclusion
Le contrat de travail peut prendre fin pour divers motifs imputables soit à l’employeur soit
au salarié.
Théoriquement, l’initiative de la rupture peut venir donc de l’un comme de l’autre
contractant.
Mais, dans la pratique, elle émane souvent de l’employeur car il est généralement plus
facile à ce dernier de trouver un substitut au travailleur que pour ce dernier de trouver un
emploi (principe à tempérer actuellement).
Si la stabilité complète de l’emploi s’avère difficile, le législateur a toutefois adopté des
mesures protectrices de l’emploi, réglementant la rupture du contrat de travail, notamment
lorsqu’elle est abusive en accordant au travailleur congédié des indemnités