Vous êtes sur la page 1sur 22

Les autres modes de rupture de

CDI, autre que le licenciement.


Réalisé par :
plan
 Introduction
 A- Rupture du contrat de travail par le salarié
 - Comment rompre un CDI
 B- La démission
 -Comment doit se faire la démission ?
 - le délai de préavis
 - la durée du préavis
 C- Le départ à la retraite
 D- Départ volontaire
 E- La prise d’acte de la rupture
 F- La résiliation judiciaire
 G- Le salarié et l’employeur peuvent –ils se mettre d’accord pour rompre le contrat de
travail ? à la « amiable ».
 H- Résiliation d’un contrat
 Étude de cas
 Conclusion
l- Introduction

Le contrat de travail peut prendre fin pour divers motifs imputables


soit à l’employeur soit au salarié.
Théoriquement, l’initiative de la rupture peut venir donc de l’un
comme de l’autre contractant. Mais, dans la pratique, elle émane
souvent de l’employeur car il est généralement plus facile à ce dernier
de trouver un substitut au travailleur que pour ce dernier de trouver un
emploi (principe à tempérer actuellement).
ll- Rupture du contrat de travail par le
salarié

 Le code du travail traite des différents modes de cessation du contrat


de travail. Avant d’entamer la rupture d’un contrat de travail à durée
indéterminée qui constitue la plus part des cas, il convient de
souligner que même la rupture d’un CDD avant son terme donne
lieu à des dommages-intérêts au profit de la partie qui a subit le
dommage.
Comment rompre un CDI
 Qu’elle soit à l’initiative du salarié ou de l’employeur, la rupture d’un contrat de
travail à durée indéterminée doit respecter un formalisme strict. La fin d’un
contrat à durée indéterminée (CDI) peut résulter d’une démission de la part du
salarié. Dans ce cas, ce dernier doit informer par écrit son employeur, et faire
légaliser, c’est-à-dire en faire authentifier la signature par un agent de la
commune, ce document en deux exemplaires, sans qu’il soit nécessaire de
justifier sa décision.
 En revanche, il devra nécessairement – sauf accord entre les parties – respecter le
délai de préavis prévu dans son contrat. S’il n’en n’a pas été prévu entre les
parties, la réglementation prévoit que le préavis est d’un à trois mois pour un
cadre en fonction de son ancienneté (décret n° 2-04-469).
Comment rompre un CDI

 Il n’existe pas de rupture conventionnelle dans la réglementation marocaine. À


l’inverse, la rupture du contrat peut être aussi à l’initiative de l’employeur. En
droit marocain, elle peut intervenir pour faute non grave ou pour faute grave du
salarié. À noter qu’il n’existe pas de rupture conventionnelle dans la
réglementation marocaine.
a) La démission :

 Le contrat à durée indéterminée peut prendre fin par la volonté du salarié au moyen d’une
démission portant signature légalisée. La démission est l’expression de la volonté
unilatérale du salarié de quitter l’entreprise pour diverses raisons sous réserve de
l’accomplissement d’une période de préavis.
 Le code du travail a introduit une innovation de taille en matière de démission. En effet,
celle-ci doit comporter la signature du salarié légalisée par l’autorité compétente. Ainsi,
l’obligation de légalisation de la signature du salarié implique nécessairement la rédaction
par écrit de la démission qui ne peut, par conséquent, être verbale. Le salarié n’est donc
tenu d’aucune obligation d’indemnisation. La seule obligation qui lui incomberait serait
celle du préavis.
a- la démission :

 La démission est un droit et un acte irrévocable de la part du salarié. Légalement, le salarié


n’est pas tenu de fournir la moindre explication à l’appui de sa décision. Une démission
verbale est parfaitement valable mais l’écrit est souhaitable.
 C’est un acte grave et lourd de conséquences pour le salarié: elle le privera de toute
indemnisation de la part de l’employeur. 
a- la démission

 La démission n’a pas à être acceptée par l’employeur. Mais la liberté de démissionner n’est
toutefois pas sans limites. Les démissions brusques (sans respect du préavis) sont
généralement jugées abusives, ainsi que celles qui ont lieu à un moment particulièrement
sensible pour l’entreprise ou qui s’accompagnent d’agissements fautifs de la part du
salarié. 
 La démission doit être écrite, signée, avec la légalisation de la signature du salarié. Elle
n’est soumise à aucune condition de forme et peut être donnée oralement. Mais mieux vaut
envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception, ne serait-ce que pour prendre
date. 
Comment doit se faire la démission

 Dans le cas d’un CDI :


Le salarié peut à tout moment mettre fin à son contrat de travail à durée indéterminée. Si
aucune restriction ne peut être apportée à cette liberté de rupture, le salarié doit toutefois
respecter certaines règles vis à vis de l’employeur. 
 Dans le cas d’un CDD :
Selon le code du travail marocain, le CDD prend fin au terme fixé par le contrat ou par la fin
du travail qui a fait l’objet du contrat. 
Le délai de préavis : CDI
 La rupture unilatérale du contrat de travail à durée indéterminée est subordonnée absolument, en
l’absence de faute grave de l’autre partie bien évidemment, au respect du délai de préavis.
 En effet, il est interdit de fixer un délai de préavis inférieur à celui des textes législatifs ou
réglementaires. Il faut préciser que le délai du préavis commence à courir le lendemain de la
notification de la décision de mettre un terme au contrat. Par ailleurs, l’employeur et le salarié
sont tenus, pendant le délai de préavis, au respect de toutes les obligations réciproques qui leur
incombent. 
 Néanmoins, l’employeur et le salarié sont dispensés du respect de ce délai en cas de force
majeure. En outre, il peut être suspendu dans deux cas, notamment pendant la période
d’incapacité temporaire, en cas d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle, et
durant la période qui précède et suit l’accouchement dans les conditions prévues par le Code du
travail. 
Le délai de préavis : CDI

 Selon l’article 48 du Code du travail, la législation marocaine a donné au salarié le droit


à des permissions d’absence en vue de chercher un emploi, il bénéficie, pendant le délai de
préavis, de permissions d’absence rémunérées comme temps de travail effectif, quel que
soit le mode de rémunération. 
 Ces permissions sont accordées à raison de deux heures par jour sans qu’elles puissent
excéder huit heures dans une même semaine ou trente heures dans une période de trente
jours consécutifs.
 Toutefois, si le salarié est occupé dans une entreprise, un établissement ou sur un chantier
situé à plus de dix kilomètres d’une ville érigée en municipalité, il pourra s’absenter quatre
heures consécutives deux fois par semaine ou huit heures consécutives une fois par
semaine, durant les heures consacrées au travail dans l’entreprise, l’établissement ou le
chantier.
Le délai de préavis : CDI

 Pour éviter tout éventuel problème, les absences doivent être fixées d’un commun accord
entre l’employeur et le salarié et, le cas échéant, alternativement au gré, une fois du salarié,
une autre de l’employeur 
 Toute rupture sans préavis du contrat de travail à durée indéterminée ou sans que le délai
de préavis ait été intégralement observé, entraîne, tant qu’elle n’est pas motivée par une
faute grave, l’obligation pour la partie responsable de verser à l’autre partie une indemnité
de préavis égale à la rémunération qu’aurait perçue le salarié s’il était demeuré à son poste.
 Enfin, il fait savoir que les dispositions en matière du préavis ne s’appliquent pas aux
salariés liés avec une entreprise par un CDD (contrat de travail à durée déterminée) 
La durée du préavis : CDI
 Le délai de préavis pour la rupture unilatérale du contrat de travail à durée indéterminée,
est fixé comme suit:
 Pour les cadres et assimilés, selon leur ancienneté:
-Moins d’un an: un mois 
-Un an à 5 ans: deux mois 
-Plus de 5 ans: trois mois 
 Pour les employés et les ouvriers, selon leur ancienneté: 
-Moins d’un an: 8 jours 
-Un an à 5 ans: un mois 
-Plus de 5 ans: deux mois
 Toutes les dispositions contraires à ce décret sont abrogées.
b) Le départ à la retraite

 Ayant atteint l'âge de soixante ans,( 63 ans à partir du mois de janvier 2017) tout salarié doit
être mis à la retraite pour les affiliés à la Caisse Marocaine de retraite.
 Il est fixé aussi à 60 ans pour les affiliés à la Régime Collectif d’Allocations de Retraite
RCAR du Dahir n°1-89-204 du 21 Décembre 1989.
 Toutefois, il peut continuer à être occupé après cet âge par arrêté de l'autorité gouvernementale
chargée du travail sur demande de l'employeur et avec le consentement du salarié. L'âge de la
retraite est fixé à cinquante-cinq ans pour les salariés du secteur minier qui justifient avoir
travaillé au fond des mines pendant cinq années au moins Normalement il n'y a ni préavis, ni
indemnité pour la retraite, c'est la convention collective du travail qui oblige le respect d'un
délai de prévenance et le paiement d'une indemnité de départ à la retraite avec un montant
proportionnel à l'ancienneté obtenue dans l'entreprise.
Départ volontaire

 L’Entreprise met en place un plan pour le départ volontaire basé quelque fois sur des offres
d’accompagnement répondant aux attentes des salariés souhaitant bénéficier de ce plan.
 Comme par exemple proposer une indemnité de départ volontaire dans la limite d’un
certain nombre de mois de rémunération de référence égale par exemple à 2 mois de cette
rémunération par année de service avec exonération de l’IR d’un seuil de l’indemnité.
 Comme autre offre aussi, l’Entreprise offre l’opportunité aux salariés de bénéficier du
rachat de la part patronale dans le cadre de l’Assurance volontaire d’un certain nombre
d’années pour permettre aux salariés d’avoir droit à la pension de retraite anticipée.
c) La prise d’acte de la rupture

 En France, la prise d'acte et la résiliation judiciaire du contrat de travail constituent deux


approches (alternatives à la démission ou au licenciement) de la rupture du contrat de
travail. Elles sont possibles pour tout type de contrat de travail (CDI, CDD, intérim...),
mais pas pendant la période d'essai.
 Le contrat de travail est immédiatement et irrémédiablement rompu par le salarié dès la
prise d'acte ; alors qu'avec la résiliation judiciaire le contrat de travail se poursuit (continue
d'être normalement exécuté) et ne sera rompu que si les juges tranchent en ce sens. Dans
les deux cas, la demande sera examinée par le Conseil de prud'hommes compétent.
d) La résiliation judiciaire

 Toujours pour le cas de la France, la demande de résiliation judiciaire d’un CDI est en
principe réservée à un salarié, car l’employeur dispose déjà de la faculté à entamer
unilatéralement une rupture via le licenciement (Cass. soc. 13 mars 2001, n° 98-46411).
Toutefois, la loi permet à une entreprise d’emprunter cette procédure en cas d’inaptitude,
de faute grave ou de manquements répétés à ses obligations par un apprenti.
 Tout salarié peut saisir le conseil des prud’hommes pour demander la résiliation de son
contrat de travail lorsqu’il constate que l’employeur ne respecte pas son engagement
contractuel. En cas de gain de cause, la rupture équivaut à un licenciement sans cause
réelle et sérieuse. Le cas échéant, le rapport juridique qui lie les deux parties poursuit ses
effets.
lll- Résiliation du contrat a l'amiable

 La rupture conventionnelle du contrat de travail et ses risques


 Une simplification de la rupture du contrat de travail qui comporte des risques:

Ce nouveau mode de rupture, qui ne peut pas être mis en œuvre dans le cadre
d’un accord de GPEC (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences) ou
d’un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi), devrait amener à une rupture simplifiée ; une
procédure et des délais doivent néanmoins être respectés.
source : DOC
Résiliation d’un contrat
 Le contrat du travail à durée déterminée prend fin au terme fixé par le contrat ou par la fin
du travail faisant du contrat.
 Le salarié est informé de la volonté de l’Employeur de mettre fin au contrat au minimum
d’un préavis de 8 jours avant le terme du contrat.
 La rupture avant le terme du contrat du travail à durée déterminée provoquée par l’une des
parties et non motivée par la faute grave de l’autre partie ou par un cas de force majeure
donne lieu à dommages-intérêts.
 Le contrat de travail à durée indéterminée peut cesser par la volonté de l’Employeur.
Étude de cas

 Un employeur vous consulte : il a signé une rupture conventionnelle avec un salarié. Il vous
précise que les relations avec ce salarié sont conflictuelles depuis plusieurs semaines. Il a ainsi
inclus dans la rupture conventionnelle une clause de renonciation à tout recours. Il vous précise
que le salarié a signé la rupture dès le premier entretien sans être assisté.
Ensuite, il expose qu'il a engagé en CDI une salariée le 25 octobre 2014 sans période d'essai. Il
ne lui a pas payé les heures supplémentaires du mois d'août qui ont été effectuées. Au mois de
septembre, elle a accompli d'autres heures supplémentaires. Le 15 septembre, elle a envoyé
une lettre recommandée avec accusé de réception demandant le paiement des heures
supplémentaires d'août, à laquelle l'employeur n'a pas répondu. Fin septembre, la salariée a
envoyé une lettre de démission pour motif personnel, qui ne mentionne aucun grief à l'encontre
de l'employeur.
Conclusion
 Le contrat de travail peut prendre fin pour divers motifs imputables soit à l’employeur soit
au salarié.
 Théoriquement, l’initiative de la rupture peut venir donc de l’un comme de l’autre
contractant.
 Mais, dans la pratique, elle émane souvent de l’employeur car il est généralement plus
facile à ce dernier de trouver un substitut au travailleur que pour ce dernier de trouver un
emploi (principe à tempérer actuellement).
 Si la stabilité complète de l’emploi s’avère difficile, le législateur a toutefois adopté des
mesures protectrices de l’emploi, réglementant la rupture du contrat de travail, notamment
lorsqu’elle est abusive en accordant au travailleur congédié des indemnités

Vous aimerez peut-être aussi