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Chapitre III : L’immunité innée

(Naturelle ou non spécifique)

Conçu par: Dr. Awatef Ben JEMAA

SVT3 - FSG

AU: 2019/2020

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 Première ligne de défense: assurée par la peau et les
muqueuses intactes (Barrières naturelles).

 Deuxième ligne de défense (immunité innée): mobilisée


lorsqu’une brèche s’ouvre dans la 1ère ligne de défense.
Elle fait intervenir des protéines membranaires ainsi que
des phagocytes et d’autres cellules pour empêcher les
envahisseurs de répandre dans tout l’organisme.  on
connait la 2ème ligne de défense par l’inflammation
qu’elle déclenche.  C’est une Réponse non spécifique
à l’agresseur.

 Troisième ligne de défense: immunité spécifique. :


Réponse spécifique à l’agresseur + Réponse mémorisée.
Réponse cellulaire ou humorale.
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I- Les barrières naturelles (1ère ligne
de défense)
 1-Protection mécanique: la peau et les muqueuses
intactes: 1ère ligne de défense hautement efficace.

 La peau: Tant que l’épithélium kératinisé de


l’épiderme est intact, il forme une barrière physique
redoublant bloquant l’entrée de la plupart des micro-
organismes.

 Les muqueuses : bordent le tractus digestif (de la


bouche à l'anus), respiratoire et urogénital.

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I- Les barrières naturelles

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I- Les barrières naturelles
 2-Protection chimique: Outre leur fonction de barrières
physiques, ces épithéliums produisent diverses
substances:
 L’acidité des sécrétions cutanées (pH de 3 à 5) inhibe la

croissance bactérienne.

 La muqueuse gastrique sécrète une solution d’acide


chlorhydrique et des enzymes qui hydrolysent les
protéines: substances tuent les micro-organismes.

 La salive: qui nettoie la cavité buccale et les larmes


contiennent du lysozyme (enzyme détruit les bactéries).

 Le mucus: une sécrétion collante emprisonne un grand


nombre de micro-organismes qui pénètrent dans les
voies digestives et respiratoires. 5
I- Les barrières naturelles
 3-Protection biologique: présentant une flore
commensale qui est un ensemble de bactéries se
situant sur la peau et les muqueuses et jouant un rôle
important de barrière.

- Colonisation dès la naissance.

Microbiote = Flore saprophyte = Flore bactérienne commensale

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II- 2ème ligne de défense: Immunité
innée: ne s’apprend pas (existe dés la
naissance)
 L'immunité innée consiste en un ensemble de
mécanismes de résistance aux maladies qui préexistent à
la pénétration de l'Ag et qui sont les premiers à entrer en
action chez les vertébrés.

 Ils ne sont pas spécifiques d'un pathogène particulier et


ne possèdent pas de mémoire immunologique. La
réintroduction du même Ag n'amplifie pas la réponse
naturelle.

 Elle est mise en jeu immédiatement et est fonctionnelle 4


jours (96 heures).

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II- 2ème ligne de défense: Immunité innée: ne
s’apprend pas (existe dés la naissance)

 Si elle est efficace, elle prévient l'apparition de la


maladie; sinon l’agent pathogène va infecter
l'organisme et va être confronté à l'immunité
acquise qui, pour l'éliminer, va mettre en place
une réponse appropriée.

 Ils assurent à eux seuls la protection des


organismes qui ne sont pas capables de
développer des Réponses immunitaires
spécifiques tels que les Invertébrés et les
plantes.
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L’organisme a recours à un grand nombre de moyens
cellulaires et chimiques non spécifiques pour assurer sa
protection:

1- La phagocytose:

Les phagocytes ingèrent et détruisent les agents


pathogènes qui arrivent à traverser les barrières naturelles
 les macrophages contribuent ainsi à la réaction
immunitaire.

2- Les cellules tueuses naturelles (Cellules NK= Naturel


Killer):

Les cellules NK attaquent directement les cellules infectées


par des virus ou les cellules cancéreuses et provoquent leur
lyse. 9
- La cellule NK peut tuer les cellules cibles de manière
spontanée, en faisant intervenir les molécules de CMH I, et
sont capables de faire la différence entre une cellule saine
et une cellule « malade ».

 Pour se faire elle présente deux grands types de


récepteurs :

 des récepteurs activateurs ayant comme ligand le « ligand


activateur » présent à la surface des cellules de
l’organisme.

 des récepteurs inhibiteurs ayant comme ligand les


molécules de CMH I qui sont exprimées par toutes les
cellules saines nucléées de l’organisme.

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KIR: « Killer Cells Ig-Like
receptors »
 la cytotoxicité naturelle

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Naturels Killer
Les naturels Killer (NK) sont des lymphocytes
cytotoxiques capables d’induire, sans immunisation
préalable, la lyse de cellules cibles par deux voies
distinctes : la cytotoxicité naturelle et la cytotoxicité
dépendante des Ac (ADCC).

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3- La Réaction inflammatoire: Déclenchée dés que les
tissus sont atteints par:

- Un traumatisme physique (un coup).


- Une chaleur intense.
- Une irritation due à des substances chimiques.
- Une infection causée par un virus, des bactéries etc…

L’inflammation est avantageuse à plusieurs égards:

- Elle empêche la propagation des agents toxiques dans


les tissus environnants.
- Elle élimine les débris cellulaires et les agents
pathogènes.
- Elle amorce les 1ères étapes du processus de réparation
tissulaire.
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Les 4 signes de l’inflammation sont: la rougeur, la chaleur,
l’œdème et la douleur.

Une réponse inflammatoire consiste en :


-une dilatation des capillaires : vasodilatation responsable
d'érythème et de chaleur.
-une augmentation de la perméabilité capillaire permettant
:
1)une exsudation plasmatique (passage) de substances
telles que des facteurs de coagulation, des
composants du complément, et des protéines de la phase
aigue dans le tissu agressé (foyer
inflammatoire). Cela explique le gonflement ou œdème et
la douleur.
2) une diapédèse (passage) des leucocytes sanguins
(neutrophiles, éosinophiles, monocytes, cellules
dendritiques et /ou les NK) vers le foyer inflammatoire.
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La réaction inflammatoire. (a) Blessure par une épine.
(b) Vasodilatation et augmentation de la perméabilité
capillaire.

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 Ces modifications circulatoires locales (vasodilatation et
augmentation de la perméabilité
vasculaire) au lieu de l’agression sont provoquées par :

• des substances d’origine plasmatique dont les produits


des systèmes de la coagulation, de kinines,
et du complément.

• des facteurs libérés ou produits par les différentes


cellules résidentes après reconnaissance des
pathogènes dont l’histamine, la sérotonine, les
prostaglandines, les leucotriènes et des interleukines.

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4- Les Protéines antimicrobiens : (PAM)

- Interférons: protéines libérées par les cellules infectées


par des virus et qui protègent les cellules des tissus non
infectées contre l’envahissement par des virus. Ils
stimulent également le système immunitaire.

- Protéine C-réactive: ont des fonctions multiples dont


celle d’activer le complément.

5- Le complément:

Définition: Le complément est un ensemble d’une vingtaine


de protéines plasmatiques, synthétisés par le foie. Ces
protéines sont des enzymes qui se présentent sous forme
inactives à l’état de base.
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- Le complément n’est pas spécifique. Il complète d’une
certaine manière l’action des anticorps, d’où son nom de
complément. En fait il peut agir seul et dans beaucoup de
cas, sans intervention des anticorps.

- Le complément comprend : les protéines (ou facteurs) :


C1à C9, les facteurs B, D et P (properdine) ainsi que
quelques protéines régulatrices.

- Il existe 3 voies d’activation du complément qui


convergent vers le composant majeur, C3.

- Les 3 voies d’activation du complément sont: une voie


dite classique dépendant des anticorps, et deux autres
voies fonctionnant en leur absence, la voie alterne et la voie
de la lectine liant le mannose.

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La voie classique: des complexes immuns formés d’un
antigène associé à des IgM et/ou des IgG vont recruter une
volumineuse molécule, préformée dans tous les liquides
biologiques, C1q en se liant aux parties constantes de ces
immunoglobulines, C1q est capable d’activer deux
protéases qui lui sont associés, C1r et C1s. En faisant subir
une protéolyse partielle à C4 et C2, C1s produit la 3
convertase classique C4b2a. Cette dernière clive enfin C3
en deux fragments, dont le fragment réactif C3b. Le
complexe C4b2a3b ou C5 convertase réagit
successivement avec le C6, C7, C8 et plusieurs molécules
de C9 et forme un complexe multienzymatique
C5bC6C7C8C9 (CAM= complexe d’attaque
membranaire)=> C’est le complexe lytique fixé sur la paroi
de la bactérie qui perfore la bactérie.  l’eau pénètre par
osmose et la bactérie est éclatée.

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Insertion au niveau
de la paroi
bactérienne
IgM ou IgG

La voie classique du complément


= cascade enzymatique

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La voie alterne: Elle est déclenchée par certaines parois de
cellules bactériennes, de virus, de parasites et de
champignons.
- Elle représente le mode d’activation du complément le plus
ancien, présent chez tous les vertébrés.
- La voie alterne fonctionne en permanence au ralenti, la
fixation de C3b à la surface d’un pathogène peut déclencher
l’activation du fragment protéique Ba et Bb.

- L’association du facteur Bb avec C3b résulte en la formation


du complexe C3bBb possédant également une activité C3
convertase. Ce dernier complexe, stabilisé par la fixation de la
properdine (P), amplifie le processus de clivage de C3.
L’association d’autres fragments C3b au complexe C3bBb
aboutit à la formation de la C5 convertase de la voie alterne
(C3bBb3b).

La voie des lectine : Elle est activée par liaison de la protéine


sérique MBL (Mannose Binding Lectin) aux mannoses contenus
dans les polysaccharides des parois de certaines bactéries. 21
Les activités biologiques du complément
- Complexe d’attaque membranaire (CAM): (C5b-C9n)
provoquant la destruction des agents pathogènes.
- Opsonisation: C3b (opsonines) permettant d’augmenter la
phagocytose.
Les monocytes, les macrophages et les polynucléaires
neutrophiles possèdent à leur surface des récepteurs pour le
C3b (CR1). Le recouvrement de l’antigène par des fragments de
C3b facilite l’adhérence de l’antigène à la cellule phagocytaire et
son ingestion par celle-ci.

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- Activité anaphylatoxine : inflammation :

Les fragments C5a, C3a et C4a (anaphylatoxines)


interviennent dans l’inflammation en provoquant la
libération de l’histamine par les mastocytes et les
polynucléaires basophiles.
 Cette substance provoque la contraction des muscles
lisses, une vasodilatation des capillaires et une
augmentation de la perméabilité des capillaires permettant
aux protéines plasmatiques, aux phagocytes et aux
lymphocytes d’arriver dans la région infectée.
Ces fragments peuvent aussi agir directement sur
l’endothélium.

- Activité chimiotactique: Les fragments C5a, Ba ainsi que


le complexe C5bC6C7 libre, ont une propriété attractive
pour les polynucléaires neutrophiles
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IV- Reconnaissance du « Non-Soi
Microbien »
 Les microorganismes sont reconnus par des récepteurs
des cellules résidentes (mastocytes, macrophages et
cellules dendritiques).

 Ces récepteurs sont appelées PRR (Pattern Recognition


Receptors) ce sont des récepteurs de reconnaissance de
motifs (structures) des pathogènes.

 Ces récepteurs reconnaissent des motifs ou des


structures conservés, partagés par de nombreux
pathogènes, appelés PAMP (Pathogen Associated
Molecular Pattern).

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IV- Reconnaissance du « Non-Soi
Microbien »

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