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Captage, adduction et Distribution des

eaux d’alimentation
INTRODUCTION
L’approvisionnement en eau potable (AEP) se
fait généralement à partir d’eaux de surface et /
ou d’eaux souterraines.
Ces eaux généralement de surface ou de
nappe sont pour les eaux de surface issues de
rivières ou de lacs qui sont traitées et distribuées.
Ces eaux sont transportées à l’usine de
traitement à l’aide d’une conduite d’adduction.
INTRODUCTION
 A l’usine de traitement, cette conduite aboutit
au puits d’eaux brutes. Ce puits sert de réserve
pour les pompes
 Le captage des eaux de surface comprend trois
éléments :
• La prise d’eau
• La conduite d’adduction
• Le puits d’eau brute
Prise d’eau
 La prise d’eau est une structure submergée
installée à l’extrémité de la conduite
d’adduction.
 Cette structure doit permettre, tout au long de
la période de design, de prélever dans le lac ou
la rivière l’eau brute ayant la meilleure qualité
possible.
 La conception et la localisation de cette pièce
d’équipement doivent être faites avec soin car
ses performances affecteront le comportement
de toute l’usine de traitement.
Prise d’eau
 Cette prise d’eau doit être située aussi loin que
possible de toute source de pollution.
 Les facteurs à surveiller lors de la localisation
de la prise d’eau sont différents pour une prise
d’eau en rivière ou une prise d’eau dans un lac.
• Dans le cas d’une prise d’eau dans une rivière,
il faut tenir compte des variations de régimes
d’écoulement de la rivière (crues, étiages) et
des variations des niveaux d’eaux. Lors de ces
variations, on observe souvent des
modifications rapides et imprévisibles de la
qualité de l’eau
II. Prise d’eau
• On éloigne généralement la prise d’eau des
rives qui sont souvent plus polluées. On évite
aussi les zones stagnantes.
• Dans le cas d’un lac, on observe
habituellement une meilleure qualité d’eau que
dans une rivière. En effet, le lac agit comme un
immense bassin de décantation.
II. Relevé hydraulique et sanitaire
• Lorsqu’un endroit possible pour une prise d’eau
a été localisé, on doit procéder à un relevé
sanitaire complet.
• Ce relevé doit permettre de connaître la
quantité et la qualité de l’eau lors de toutes les
saisons.
• Autant que possible, on doit aussi évaluer les
risques futurs de contamination. Pour faire ce
relevé, on peut procéder comme suit :
II. Relevé hydraulique et sanitaire
1.Faire une inspection des environs de la prise d’eau
2.Faire le relevé des sources de pollution sur le bassin de
drainage : émissaire d’égoût, exploitation agricole, pâturage,
zones érodées,…
3.Etudier la vocation du bassin de drainage (agriculture, industrie,
…)
4.Faire un relevé de toutes les données concernant le régime des
eaux : débits maxi et mini, profondeur mini, niveau
d’inondation, courants, directions des vents, stratification
thermique
5.Effectuer une campagne d’échantillonnage des eaux sur une
période d’au moins une année. A partir de ces échantillons,
on procède à toutes les analyses microbiologiques,
chimiques et physiques requises pour caractériser les eaux
brutes et préciser le traitement requis.
I.2 Conception de la prise d’eau
 La vitesse d’entrée dans la prise d’eau doit
être, en tout temps, inférieure à 15 cm / s.
 Une vitesse aussi faible permet d’éviter
l’entraînement de matières flottantes et la
création de tourbillon au-dessus de la prise.
 On suppose que la vitesse d’entrée est 15 cm /
s lors de la journée de consommation maximale
à la fin de la période de design.
 La période de design d’une prise d’eau est
longue de 30 ans ou plus.
I.2 Conception de la prise d’eau
 L’ouverture de la prise d’eau est adossée au
courant et recouverte de barres de 2,5 cm de
diamètre, espacées d’environ 15 cm.
 Les surfaces de prise sont situées à moins 1
mètre sous la surface de l’eau et à au moins 1,
2 m du fond, préférablement à 1, 8 m.
II. Conduite d’adduction
 C’est la conduite ou le tunnel qui relie la prise
d’eau au puits d’eau brute. Cette conduite
alimente donc le puits d’eau brute par gravité et
en fait une vase communicant avec la source
d’eau brute.
 Les débits de design sont le débit journalier
maximum à la fin de la période de design .
 La période de design est la même que pour la
prise d’eau.
II. Conduite d’adduction
 La conduite doit avoir un diamètre permettant
d’observer en tout temps les vitesses
d’écoulement suivantes 

Vitesse en m / s
Minimal Maximal
Objectif 0,9 1, 22
Limite 0, 6 1, 86
• Si les vitesses d’écoulement sont trop
faibles, la conduite d’adduction risque de
s’ensabler ; par contre, des vitesses
d’écoulement trop élevées risquent
d’entraîner une usure prématurée de la
conduite et de générer des pertes de charge
excessives.
• La conduite doit être installée avec une pente
constante ; autrement des sédiments
risquent de s’accumuler aux points bas et de
l’air aux points hauts. Dès lors, il sera
nécessaire d’installer des ventouses aux
points hauts et des vidanges aux points bas.
III. Puits d’eau brute
 La conduite d’adduction aboutit dans le puits
d’eau brute où les eaux sont tamisées avant
d’être pompées au niveau des bassins de
traitement.
 Le puits d’eau brute constitue donc une réserve
de matière première pour l’usine de traitement.
 Il permet de simplifier les problèmes
d’aspiration des pompes .
III. Puits d’eau brute
 La profondeur du puits dépend des niveaux
minimal et maximal de la rivière ou du lac, des
pertes de charge dans la prise d’eau, de la
conduite d’adduction et des conditions
d’aspiration des pompes.
 Il est rare que cette profondeur soit inférieure à
2, 5 m.
 Pour faciliter l’entretien et le nettoyage, il est
suggéré de diviser le puits d’eau brute en deux
bassins.
IV. Distribution des eaux de
consommation
Un réseau de distribution et d’alimentation en eau
potable est composée de :
• Source d’alimentation ou de captage (eaux
souterraines ou de surface)
• Usine de traitement d’eau ( si nécessaire)
• La station de pompage ou poste de surpression
• Réservoir de stockage d’eau potable
• Le réseau de distribution
IV.I Infrastructures d’un réseau de
distribution d’eau potable
 L’usine de traitement d’eau est appelée à
assurer aux consommateurs en volume
suffisant, une eau de qualité suffisante,
répondant aux normes minimales prescrites
dans les recommandations de l’OMS.
 Ce volume correspond en règle générale à 150
% de la consommation journalière moyenne.
IV.I Infrastructures d’un réseau de
distribution d’eau potable
• Une pression suffisante doit être assurée aux
consommateurs.
• La pression minimale requise, en pratique, est
de 2 mCE
• Les pressions maximales varient de 10
bars(PVC) à 25 bars(fonte)
• Le réseau de distribution d’eau doit être en
mesure d’évoluer au même rythme que la
municipalité.
IV.2 Ossature des réseaux
On distingue en général deux types de réseaux :
• Les réseaux maillés
• Les réseaux ramifiés ou étoilés
IV. 2.1 Le réseau maillé
 Le réseau maillé convient pour les zones
urbaines et les centres urbains. Il offre des
avantages hydrauliques particulièrement
intéressants puisqu’il permet l’alimentation à un
point de plusieurs directions.
 C’est une alimentation multidirectionnelle
beaucoup flexible
IV. 2.2 Le réseau ramifié
 Un réseau ramifié ou étoilé est appelé ainsi car
il a topologiquement une structure d’arbre.
 Cette ossature de réseau est caractérisée par
une alimentation à sens unique.
 T out tronçon qui doit être mis hors service
entraîne avec lui la mise hors service de tous
les tronçons en aval
.
Le réseau ramifié est plus utilisé en milieu rural et sur la périphérie des villes.
B : il existe un réseau dit mixte qui est une combinaison de réseaux maillé et ramif
IV.3 Accessoires d’un réseau de
distribution
Ce sont essentiellement :
• Les vannes d’isolement
• Les vannes de sectionnement
• Les clapets
• Les vannes de réduction de pression
• Les pièces de protection du réseau (purgeurs, ventouses,
régulateurs de pression, ….)
• Les réservoirs de stockage
• Les stations de pompage
• Les compteurs
• Les branchements
• Les pièces de protection d’incendie
• Les vidanges d’un réseau
IV. 4 Les réservoirs d’eau
potable
 Les réservoirs d’eau potable constituent une
infrastructure de toute première importance
d’un réseau de distribution d’eau.
 Les réservoirs sont généralement conçus pour
faire face aux fluctuations importantes de la
demande en eau, pour assurer un volume
d’eau nécessaire à la protection incendie et
pour faire face aux différentes situations
d’urgence entraînant la mise hors – service de
l’usine de traitement d’eau ou de l’une de ses
composantes.
IV. 5 Systèmes de distribution
Il y a trois types de systèmes de distribution :
• Le système par gravité
• Le système pompage – stockage
• Le système pompage et refoulement direct
dans le réseau
IV. 5.1 Système par gravité

• Caractérisé par la présence d’une source à


l’amont du site à desservir.
• C’est le meilleur, le plus économique car il ne
requiert aucune consommation d’énergie.
• Mais, la dénivellation doit être suffisante pour
assurer une pression d’exploitation suffisante à
travers le réseau compte tenu des pertes de
charge dans le réseau.
IV. 5.2 Système de pompage et de
stockage
Il est caractérisé par la présence d’un poste de
pompage et d’un ou plusieurs réservoirs
répartis à travers le réseau. Les réservoirs
servent à combler la différence entre la
demande en eau et la capacité de production
de l’usine de traitement d’eau. Durant les
périodes de faible consommation (la nuit
généralement), ces réservoirs sont remplis.
IV. 5.3 Système pompage et
refoulement direct dans le réseau
C’est un système fortement déconseillé car il est
sujet à des variations importantes de pression
et des variations de débits pouvant entraîner
des fuites à cause des hautes pressions qui
peuvent exister à certains moments.
V. Conduites de distribution
• Pour les conduites de Distribution, on utilise
généralement des diamètres commerciaux
(PAM = Pont à Mousson, fournisseurs agréés).
• Les matériaux de ces conduites sont soit en
PVC, en fonte, en acier galvanisé, en amiante
ciment, en béton armé,…
• NB : les conduites de distribution doivent être
placées de façon que les vitesses d’écoulement
ne dépassent pas 2,5 m / s et qu’elles ne soient
pas plus petites que 0,5 m / s.

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