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Introduction au soudage

Le soudage procédé d’assemblage


boulonnage, vissage, rivetage, sertissage, etc =
discontinuité de la matière
Soudage = Continuité de la matière
hétérogène

1 2

Homogène

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L’acier est le métal le plus facile à souder


Le soudage: c’est le premier
moyen d’assemblage de l’acier 
 le plus utilisé et le plus efficace,
notamment dans la construction
métallique.
 Le soudage relève de la
métallurgie : il faut connaître le
matériau pour le souder de façon
efficace. Cette connaissance est
d’autant plus cruciale que
l’ouvrage sera fortement sollicité.
C’est pourquoi le soudage est régi
par des cahiers des charges et des
modes opératoires précis
Avantages du soudage
(par rapport aux autres techniques d’assemblage)

 - Il assure une continuité métallique de


la pièce, lui conférant ainsi des
caractéristiques au niveau de
l’assemblage équivalentes à celles du
métal assemblé (mécaniques,
thermiques, chimiques, électriques,
d’étanchéité, de durabilité …).
 - Il répond à des sollicitations élevées
 - Il est durable (insensible aux
variations de température, aux
conditions climatiques …)
 - Il garantit l’étanchéité de la pièce
soudée.
Histoire du soudage en quelques
étapes clés
 L’origine du soudage remonte à l’âge des métaux :
- à l’âge de fer on soudait à la forge
 Jusqu’au milieu du 19ème siècle, les procédés de soudage évoluent peu. Vers
1850 on commence à se servir du gaz pour chauffer les métaux à souder.
 Fin 19ème : mise en œuvre de nouveaux procédés :
- Le soudage oxyacétylénique
- Le soudage à l’arc électrique
- Le soudage par résistance
Ces procédés connaîtront leur essor industriel vers 1920.
 Début du 20ème siècle : le soudage se répand dans tous les secteurs
industriels.
Conséquence : une modification importante dans la conception et la réalisation
des objets. Exemple : l’utilisation pour les ponts de PRS (Poutres reconstituées
soudées) de grandes dimensions et fortes épaisseurs. Le soudage devient
indissociable du développement de nombreux secteurs économiques
Histoire du soudage en quelques
étapes clés (suite)
 Dans les années trente, le champ d’application du soudage s’élargit :
construction navale, automobile, aéronautique. Un nouveau métier est apparu :
celui de soudeur. Il devient nécessaire de former les ouvriers et d’organiser
des cours. Le CAP de soudeur est créé en 1931.
 Pendant des années, le soudage ne cesse d’évoluer sur le plan technologique.
- industrialisation de principes physiques : faisceau d’électrons, soudage au
laser et aux ultrasons
- découvertes involontaires : le soudage par explosion et par diffusion
- introduction croissante de la microélectronique dans les équipements de
soudage et développement de la robotisation, d’où une amélioration de la
qualité et de la productivité.
 Depuis ces dix dernières années, les innovations portent moins sur les
procédés mêmes, que sur le matériel de soudage et les matériaux d’apport.
Ainsi que sur les méthodes et conditions de travail, qui continuent de
s’améliorer, notamment en matière d’hygiène et de sécurité.
A l’heure actuelle, les procédés industriels de soudage peuvent atteindre une
puissance de 100kW/cm2.
L’acier, champion du soudage
 L’acier est le métal le plus facile à souder – car on peut
utiliser avec lui toute la gamme des procédés de soudage.
Dans l’ère industrielle, c’est l’acier qui a le plus bénéficié
du soudage. L’aluminium et le titane ont commencé à se
souder plus tard et conviennent moins bien à ce procédé.
L’aluminium, par exemple, est moins facilement soudable,
car il faut enlever la couche d’alumine réfractaire qui se
forme naturellement à sa surface et prendre les précautions
nécessaires pour éviter sa reformation durant le soudage.
Même chose pour le titane, qui est très fortement
oxydable. Certains alliages sont d’ailleurs intrinsèquement
non soudables.
Comment obtenir un joint soudé
(procédés)
Par pression pure:
 Soudage à la forge
 Soudage par ultrasons
 Soudage par friction
Par pression et diffusion:
 Soudage par diffusion

Par fusion:
 A l’électrode enrobée (SAEE)
 Au fil électrode fusible (MIG ou MAG)
 Sous flux en poudre (SAFP)
 Avec électrode réfractaire (TIG)
 Soudage à forte énergie
 Par plasma
 Par Faisceau d ’électrons
 Par Faisceau Laser
Les procédés de soudage
 Source d’énergie  Source d’énergie
interne (ou endogène) externe
– soudage électrique par – Flamme
résistance – arc électrique
– soudage par friction – faisceau d’électrons
– soudage par diffusion – faisceau Laser
– soudage par explosion – jet de plasma…
– soudage par ultrasons

Ce second groupe est le plus répandu dans l’industrie (hormis dans


l’automobile où on soude par résistance), et plus particulièrement le
soudage à l’arc, technique de très loin la plus utilisée pour le soudage
des aciers et des autres métaux et alliages.
Critères de choix d’un procédé
 L’épaisseur du matériau à souder
 Le cahier des charges
 Le lieu
 L’accès au joint 
 La position
 La probabilité d’apparition de défauts
 Le rendement
 la possibilité de robotisation
Critères de choix d’un procédé

Quand on choisit un procédé de soudage, il


est nécessaire de prendre en compte un
certain nombre de facteurs :
 L’épaisseur du matériau à souder (ou
notion d’épaisseur équivalente pour des
assemblages en T).
Critères de choix d’un procédé
 Le cahier des charges précisant les
caractéristiques à garantir sur joint soudé :
Quel est le niveau de qualité requis
(résilience, dureté, compacité…).
Critères de choix d’un procédé
 Le lieu où la soudure doit être faite : les
procédés GMAW* et FCAW* sous gaz,
conviennent mieux à un environnement
protégé en atelier (température ambiante,
absence de courant d’air), tandis que le
procédé SMAW et autres procédés sans gaz
peuvent, plus facilement, être utilisés sur
chantier.
Critères de choix d’un procédé
 L’accès au joint : Il est nécessaire de
s’assurer que l’équipement de soudage,  la
torche ou la tête de soudage, peuvent être
positionnés correctement.
Critères de choix d’un procédé
 La position de soudage (à plat, verticale, 
au plafond…) : Le procédé SAW ne
convient pas pour du soudage vertical ou en
position plafond, contrairement à d’autres
procédés.
Critères de choix d’un procédé
 Le rendement du procédé : détermine la
quantité de métal qui peut être
industriellement déposée en une heure de
travail. On favorise bien sûr les procédés à
haut rendement quand cela est possible.
Critères de choix d’un procédé
 Il est donc nécessaire, avant de souder, de se
poser toutes ces questions, et d’autres encore :
 Y a-t-il des risques d’arrachement lamellaire ? 
 Quelles sont les tolérances géométriques à
garantir sur la pièce finie (évaluer ce que seront
les retraits engendrés par le soudage, souder
symétriquement, préchauffer…)
 S’agit-il d’un soudage répétitif ?
Si oui est-il robotisable ?
 ETC …
Le soudage à l’arc

 A l’électrode enrobée (SMAW*)


Procédé inventé en 1907
Caractéristique : moins utilisé que les procédés recourant à
des fils fusibles pour des raisons de faible productivité,
mais garantit des joints de très haute qualité grâce
particulièrement à l’utilisation d’enrobage de type basique.
 A fils fusible
Ce procédé, aujourd’hui d’utilisation plus répandue que
celui à l’électrode enrobée, offre une meilleure
productivité car il permet un soudage semi-automatique ou
robotisé avec ou sans protection gazeuse. On peut utiliser
des fils pleins (GMAW*), des fils fourrés (FCAW*) ou
des fils sous flux en poudre (SAW*).
Le soudage à l’arc

 deux types de procédés différents (électrode enrobée ou fil


fusible)
 On choisit l’un ou l’autre de ces procédés selon que l’on
veut privilégier avantages économiques ou techniques.
Le soudage à l’arc
Les procédés les plus utilisés en construction métallique : ceux de deux
types de procédés différents
 A l’électrode enrobée (SMAW)

 A fils fusible (GMAW, FCAW,SAW)


L’importance du contrôle et des
règlementations
 Qui dit soudage dit contrôle. Les directives
européennes imposent que l’inspection et le
contrôle du soudage soient confiés à des
organismes indépendants (Institut de Soudure,
Bureau Véritas …).  Pas sur les produits de grande
distribution, mais dans le domaine de la
construction en particulier. Car le soudage est
déterminant pour la sécurité de l’ensemble de
l’ouvrage.
 C’est l’une des spécificités du soudage : un
encadrement strict sur le plan règlementaire.
La qualification des procédures de
soudage 
 Le soudage est géré par des cahiers des charges précis. Ces cahiers des
charges traitent du choix des procédés et des paramètres de soudage,
de leur qualification, de la qualification du personnel soudeur, des
types et étendue des contrôles, de la qualification du personnel en
charge de ces contrôles, etc.
 En construction métallique, on n’impose pas tel ou tel procédé de
soudage, mais des résultats, compatibles avec un cahier des charges
donné : la fin, pas les moyens.
 D’où la nécessité en amont de la fabrication, de vérifier la pertinence
des procédés de soudage choisis : c’est la phase de qualification.
 Le constructeur, à partir, des plans du bureau d’études, du cahier des
charges et des spécifications techniques particulières, décide des types
de géométrie de joints et des procédures de soudage les plus adaptés.
 Il établit les DMOS (descriptif de mode opératoire de soudage) et doit
démontrer que ce qu’il a prévu fonctionne, par des essais.
La qualification du personnel
soudeur

 Les défauts de forme et certains défauts de


compacité dépendent de l’habilité du soudeur ou
des réglages choisis par l’opérateur. Leur aptitude
à souder doit donc être vérifiée et reconnue.
 Les conditions dans lesquelles l’aptitude des
soudeurs ou opérateurs est testée, sont définies par
l’EN 287-1 ou NF A 88 111. Ces essais font
l’objet d’un procès verbal de qualification du
soudeur ou de l’opérateur
Les défauts génériques
couramment rencontrés
 Les défauts plans: qui sont rédhibitoires. Exemple :
fissures à froid, fissures à chaud, collage ou manque de
fusion.
 Les défauts de forme: Exemple : un bourrelet qui sera
fatal pour le passage d’un fluide, ou encore une soudure
trop convexe préjudiciable à un bon comportement en
fatigue. Ces défauts peuvent être tolérés, selon des critères
d’acceptation qui varient selon le rôle et le niveau de
sollicitation en service de l’élément soudé.
 Les défauts volumiques: peu nocifs, ils bénéficient aussi
de critères d’acceptation. Il peut s’agir de soufflure (défaut
d’origine gazeuse) ou d’inclusion de laitier, par exemple.  
Différents types de contrôle
 Les essais destructifs : ces contrôles sont pratiqués sur
des échantillons des joints soudés lors des  qualifications.
Il s’agit de vérifier les caractéristiques mécaniques de
l’ensemble soudé par des essais généralement, de traction,
de résilience, de dureté et de pliage.
 Les contrôles non destructifs :
– Aspect externe et surfacique : dimensionnel, visuel,
ressuage, ou magnétoscopie.
– Santé interne du joint : radiographies ou ultrasons.

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