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Université de OUAGADOUGOU BURKINA-FASO

Département des sciences de la santé (UFR/SDS) Unité-Progrès-Justice


Section: TSS

EXPOSE DE BIOCHIMIE
CLINIQUE

Professeur : Dr SOUDRE Fabienne


GROUPE 9
MEMBRES DU GROUPE
 
- ABOU Ichola
- OUEDRAOGO Ramata
- OUEDRAOGO Noelie
- LANKOANDE Noel
- SALAMBERE Marietou
- ZANGO Nadine
THEME 4 : paramètres
biochimiques du SYNDROME
NEPHROTIQUE
PLAN
INTRODUCTION
i- généralités- mécanismes
ii- RAPPEL STRUCTURAL ET METABOLIQUE
III- PARAMETRE D’EXPLORATION ET
METHODES DE DOSAGES
IV- INTERPRETATION DES RESULTATS
CONCLUSION
INTR0DUCTION

Le syndrome néphrotique est un des éléments du syndrome glomérulaire observé


lors des néphropathies glomérulaires qui peuvent évoluer en l’absence de prise en
charge thérapeutique vers l’insuffisance rénale.

Les néphropathies glomérulaires peuvent réaliser selon le cas, un syndrome


néphrotique aigue ou un syndrome de glomérulonéphrite rapidement progressive.
I- 1- GENERALITES

Le syndrome néphrotique est un trouble rénal qui provoque l’excrétion d’une quantité trop

importante de protéine dans l’urine. Il a une définition strictement biochimique qui associe:

- Une hypo protidémie

- Une protéinurie supérieure à 3g/24 heures chez l’adulte(> 50mg/kg/j chez l’enfant)

-Une hypo albuminémie inférieure à 30g/l.


- une hyperlipidémie avec une augmentation du cholestérol et/ou des triglycérides.

 Le syndrome néphrotique est qualifié de pur s’il n’est accompagné:

- ni d’hématurie microscopique;

- ni d’hypertension artérielle; qui peut être initialement difficile à distinguer d’une insuffisance
rénale fonctionnelle.

 le syndrome néphrotique est qualifié d’impur s’il est associée à un ou plusieurs des signes
précédentes.
I- 2- MECANISME
Le syndrome néphrotique est une affection rénale. Il résulte d’une atteinte des
capillaires glomérulaires qui voient augmentés leurs perméabilité à l’égard des
protéines. Les protéines s’échappent dans les urines , ce qui réduit leurs
concentration dans le plasma et partant, réduit la pression oncotique. Cela se traduit
par une accumulation de liquide interstitiels ( œdèmes).
L’hypo-protidémie induit une protéosynthèse hépatique accrue résultant en
un production d’albumine mais également de lipoprotéines ( LDL, VLDL)
ce qui, avec la diminution de la lipoprotéine lipase, induit une
hyperlipidémie.
II- RAPPEL STRUCTURAL ET
METABOLIQUE
a- Rappel structural

Les protéines sont de grosses molécules complexes d’acides aminés , constituants


essentielles des matières organiques et des êtres vivants.

Elles se composent d’un enchainement linéaire d’acides aminés liés par des liaisons
peptidiques. Cette enchainement possède une dimension tridimensionnelle qui lui est
propre.
L’ albumine est la protéine la plus abondante(60%) dans le sang. C’est un
groupe de protéines simples formés de carbones, d’hydrogènes, d’oxygène,
d’azote, et d’un petit pourcentage de souffre.

L’albumine sérique humaine comporte 585 acides aminés avec une masse
moléculaire de 65- 70 KD .
b- Rappel métabolique

L’albumine est synthétisé par les hépatocytes. Sa demi vie est de 20jrs environs. Dans le
sang, son rôle le plus important est le maintient de la pression oncotique. Ainsi , une
albuminémie faible ( 300-400µm/L), favoriseras la formation d’œdème tandis qu'une
hyper-albuminémie ramèneras de l’eau interstitiels dans la circulation.
III- PARAMETRES D’EXPLORATIONS ET
METHODES DE DOSAGES

Le dosage des protéines et de l’albumine dans le sang et les urines sont les principaux
examens.

 Les méthodes de dosage des protéines

 Dans le sang

Méthode colorimétrique
 Réaction de BIURET
En routine, le dosage des protéines sériques totales repose presque exclusivement sur cette
réaction.

Les liaisons peptidiques réagissent avec le sulfate en milieu alcalin pour donner une
coloration violette dont l’intensité mesurer à 550nm est proportionnel à la quantité de
protéines présente dans le milieu. Le réactif du biuret est stabilisé par le tartrate double de
Na et K, en présence d’un iodure alcalin. Méthode simple et rapide, c’est le référentiel
universellement adopté.
 Valeurs de référence :

L’intervalle des valeurs de référence pour les protéines sériques =60-80g/l .

Dans le plasma ,le taux augmente de 2 à 4 g/l (fibrinogène).

 Variations physiologiques :

-nouveau-né: 60g/l

-nourrisson (2 ans): 60g/l

-après 70 ans: 65g/l par diminution de l'albumine et/ou des Ig.

Grossesse: 60g/l par hémodilution et diminution de l'albumine et/ou des Ig.


 Dans les urines

- Réfractométrie

il y a proportionnalité entre l’indice de réfraction du sérum CLAIR et le taux de protéines totales, traduit
par la formule :

n =aC+K

où n est l’indice de réfraction, C la concentration , a est une constante de proportionnalité et K variation de


l’indice de réfraction.
 La méthode de Kjeldahl: généralement considérée comme la meilleure mais prend
trop de temps.

• La méthode Greenberg qui est moins simple.

• Le dosage de la créatinine permet de calculer la fonction rénale et ainsi déceler une


insuffisance rénale éventuellement associés.
 METHODES DE DOSAGES DE L’ALBUMINE
• Dans le sang

- L’électrophorèse des protéines sériques:

Elle est réalisée grâce à un prélèvement sanguin en général au pli du coude. Le sérum est
ensuite déposer sur acétate de cellulose où sur gel d’agarose. Les protéines migrent sur
l’influence d’un champ électrique de la cathode vers l’anode. Elle met en évidence cinq
fractions protéiques: l’albumine, α1 globuline, α2 globuline, β globuline et γ globuline.
Technique : sur acétate de cellulose

2μl de sérum sont disposés dans un endroit convenable de la bande d’acétate de


cellulose imbibée de tampon sodique de pH 8,6.

Les protéines chargés négativement à ce pH lorsqu’elles sont soumises à un champ


électrique se déplacent vers l’anode (électrode positive) avec des vitesses dépendant
de leur charge.
A la fin , les protéines de charges différentes occupent des zones différentes. Pour les
faire apparaitre, on plonge la bande dans une solution d’un colorant convenable (noir
amido) qui se fixe seulement sur les zones contenant des protéines.

un appareil enregistreur permet de mesurer les variations de la quantité de colorant fixée


à la bande tout au long de celle-ci.

On obtient un graphique dans lequel chaque groupe de protéines de charge identique


correspond à un pic, l’appareil mesure la surface de ce pic et en déduit le pourcentage.
Méthodes colorimétrique

-le bleu de coomassie au départ bleu orangé, qui vire au bleu franc sous l’action
des protéines, lu à 595nm.

- le rouge de pyrogallol qui vire du rouge au bleu franc sous l’action des protéines,
lu a 595mm. Dans l’urine on peut trouver toute les protéines sériques jusqu’au
gammaglobulines, ce qui tend a fausser la réaction
• Dans les urines
- Micro-précipitation des protéines en milieu acide et dosage néphélémétrique

L’agent précipitant est l’acide trichloracétique ou l’acide sulphosalicylique en présence de


polyvinyle pyrrolidone ou polyéthylène glycol, qui augmente la viscosité du milieu et assure
l’homogénéité et bonne dispersion des micelles en solution.

-L’immunoturbidimetrie

-la chromatographie liquide haute performance d’exclusion stérique

-la chromatographie liquide couplée a la spectrométrie de masse.


IV- INTERPRETATIONS
 l’électrophorèse des protéines montre :

- une élévation des α2-globulines, des β-globulines et du fibrinogène;

-une diminution des γ globulines

 -En cas d’excrétion de protéines supérieur à 150mg/24h dans les urines, la


protéinurie est considéré comme pathologique. Elle peut survenir en plus des
syndrome néphrotique, dans le cadre de diabète de type I et II.
 une Hypo-albuminémie : le taux d’albumine inferieur à 3,5g / dl

 Une hypo-protidémie : le taux de protéines inferieur à 60g / dl

 L’hypo-protidémie est associée à une hypocalcémie par diminution de la


fraction du calcium lié à l’albumine.
 La créatinémie varie en fonction de la cause du syndrome et de l’association
possible à une insuffisance rénale organique ou fonctionnelle

 I ’ionogramme urinaire montre une diminution de la natriurèse (< 20mmol/l)


associé à une kaliurèse adaptée aux apports.
Fraction Protéines % et concentrations
Albumine albumine 60–65 % (37–54 g/l)
α 1-globulines α 1-antitrypsine, 3–5 % (2–4 g/l)
orosomucoïde

α 2-globulines α 2-macroglobuline, 6-10 % (4–7 g/l)


Haptoglobine,
céruléoplasmine
β -globulines Hémopexine, transferrine, 8–12 % (6–9 g/l)
complément, CRP
γ-globulines IgG, IgA, IgM, IgD, IgE 11–19% (8–13,5g/l)
conclusion
Le syndrome néphrotique est un trouble des glomérules où des quantités excessives de
protéines sont excrété dans l’urine. Son approche médicale biochimique est basé sur
le dosage des protéines et de l’albumine dans le sang et dans les urines, au moyens de
plusieurs méthodes tels que l’électrophorèse des protéines sérique et la méthode de
Biuret. Cela apporte de nombreux renseignement sur les protéines et permet ainsi le
dépistage du syndrome néphrotique.
BIBLIOGRAPHIE

Serge Bernard, Maloine

https://santé.lefigaro.fr

https://www.em-consulte.com

https://fr.m.wikipedia.org

https.//www.sante.gov.ma

https.//www.tousalecole.fr
FIN
MERCI POUR
VOTRE
ATTENTION

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