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Transmission numérique

Emna Ben Salem


emna.bensalem@supcom.rnu.tn
Plan du cours

Chapitre 1 : Notions de base sur la transmission de données

Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Chapitre 3 : Transmission par modulation

Chapitre 5 : Multiplexage des données

2
Chapitre 1

Notions de base sur la


transmission de données

3
Un peu d’histoire
 1837 : Morse met au point le télégraphe électrique. Il effectue en 1844 une
transmission entre Washington et Baltimore

 1864 : Clerck prédit l’existence des ondes radio et en 1901, Marconi reçoit un
signal radio transmis de l’autre coté de l’Atlantique

 1918 : Armstrong invente le récepteur superhétérodyne et en 1933 il proposa


la modulation fréquentielle

 1928 : Nyquist publie les critères à observer pour une réception correcte de
signaux télégraphiques transmis sur des canaux dispersifs

 1948 : Shannon pose les bases théoriques de la communication numérique

 Futur : Radio logicielle !

4
Structure d’une chaîne de transmission
 Pour transmettre un message porteur d’information, on doit adapter le signal
qui le véhicule aux caractéristiques du canal de transmission
 Exemple : Pour transmettre un signal parole dans l’air on utilise un microphone
qui transforme la pression du son en un signal électrique ensuite on porte le
signal sur une onde radio (modulation)

Source Emetteur Canal Récepteur Source


d’information d’information

• Codage source • Ligne bifilaire • Démultiplexage


• Codage canal • Câble coaxial • Démodulation
• Codage en ligne • Fibre optique • Décodage en
• Modulation • Guide d’ondes ligne
• Multiplexage • Espace libre • Décodage canal
• Décodage source
Source d’information
Source d’information (Signal)
 Parole, musique, signal audio
 Image, signal vidéo
 Données : Contenu d’une page dactylographiée

Signal analogique
Varie continûment dans le temps et peut prendre une infinité de valeurs distinctes
 Exemples : La parole, les images de TV …
 Avantages : Informations complètes, pas de perte dues à l'échantillonnage

Signal numérique
Varie de manière discrète dans le temps et peut prendre un ensemble fini de
valeurs distincts
 Exemple : Suite de caractères appartenant à un alphabet d’un nombre fini de
symboles
 Avantages :
- Détection et corrections des erreurs possibles
- Possibilité de mixer plusieurs types de données (voix, images, données...)
- Des débits plus élevés peuvent être obtenus
6
Signal numérique
 Le signal numérique peut être obtenu à partir d’un signal analogique
 Trois étapes sont nécessaires à la numérisation: Échantillonnage,
quantification et codage

y1
y2
01 11 10
y3

y4

Signal Echantillonnage Quantification Codage


analogique convertir le signal d'une Approximer un signal permet de passer
forme continue à une discret par des valeurs d'une
forme discontinue dans discrètes appartenant à représentation
le temps un ensemble fini (de discrète des
petite taille) données vers une
binaire
7
Signal numérique
Echantillonnage
 Prélever des échantillons du signal à une fréquence d’échantillonnage Fe=1/Te
 Théorème de Nyquist-Shannon Fe  2*Fmax

Quantification
 On fait correspondre à l’amplitude de chaque échantillon une valeur d’un
ensemble de 2n valeurs possibles (n est le nombre de bits utilisés pour le
codage binaire)
 Pas de quantification = ΔV / (2n -1) : la plus petite variation du signal numérisé
 ΔV = Vmax – Vmin : intervalle de variation du signal

Codage binaire
 Les 2n niveaux quantifiés sont codés par des séquences de n bits (codage de
Gray)

Caractérisation : Débit binaire D = 1/Tb (Bits/s)

8
Codage de source

Définition : Codage des données pour réduire la taille nécessaire pour stocker
l’information en éliminant la redondance

Principe :
Il y a deux grandes familles:
 Codage sans perte : l’information initiale et totalement récupérable
 Codage avec pertes : l’information initiale est dégradée dans une certaine
mesure

Exemples
 Signal de parole codé pour la téléphonie par MICD à 32 Kbits/s et pour le
GSM par QCELP à 13 Kbits/s
 Signal vidéo codé pour la visiophonie à 64 Kbits/s

9
Codage de canal

Définition : Rajouter de la redondance de manière contrôlée pour la détection


et la correction d’erreurs

Principe :

 Insérer dans le message des éléments binaires dits de redondance et ceci


suivant une loi donnée

 Pour le décodage on vérifie si cette loi est toujours respectée. Sinon


détection d’une erreur de transmission qu’on peut toujours corriger sous
certaines conditions

Exemple : Insertions de bits de parité

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Opération de modulation

Définition : Représentation physique du message numérique abstrait

Principe :

 Association de façon bijective d’un signal électrique à chaque ensemble de


n bits successifs choisis parmi M = 2n signaux dont la durée est T = n Tb

 Le choix du type de signaux dépend des propriétés physiques du milieu de


transmission

Caractérisation : Rapidité de modulation d’une transmission M-aire

R = 1/T = D/log2(M) (Bauds)

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Multiplexage

Objectif : Optimiser l’usage des canaux de transmission en transitant


simultanément le maximum d’informations
- traiter le signal pour concentrer des flux d’origines diverses sous forme
d’un signal composite unique

Trois techniques :
 Multiplexage fréquentiel
 Multiplexage temporel
 Multiplexage spatial

Techniques d’accès : FDMA, TDMA, CDMA

Duplexage : FDD, TDD

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Canal de transmission
 Supports avec guide physique (paire torsadée, câble coaxial, fibre optique),
supports sans guide physique (ondes radio, ondes lumineuses, …)

 Classification des canaux de transmission en fonction de la bande de


fréquence dans laquelle ils sont exploitables, leurs débits binaires et leurs
immunités aux distorsions et bruits

Canaux Distance Bande passante Débit maximal Immunité


maximal maximale aux
bruits
Paire 1Km De 2 MHz à 1GHz 4 Mbit/s à 10 Gbit/s faible
torsadée
Câble 500m De 30 MHz à 800MHz 10 Mbit/s Très
coaxial bonne
Fibre qq milliers Centaine de GHz 2.56 Tbit/s Excellente
optique de Km
Canaux ≥ 100 Km De 3kHz-1THz qq Gbit/s faible
Hertzien

13
Caractéristiques de transmission
s(t) r(t)
Emetteur Canal + Récepteur

Bruit, b(t)

Déformation des signaux

Affaiblissement
• Perte de puissance du signal émis : A = 10 log10(Ps/Pr) (dB)
Utilisation d'amplificateurs ou répéteurs pour compenser l'affaiblissement

Distorsion
• Distorsion d'amplitude : augmentation ou diminution de l'amplitude du signal
• Distorsion de phase : déphasage du signal

Bruits additifs
• Agitation thermique dans les conducteurs
• Signaux parasites
• Diaphonie 14
Caractéristiques de transmission
Rapport signal à bruit (SNR : Signal to Noise Ratio)

SNR= 10 log10(Ps/Pb) (dB)


Bande passante
C'est l'intervalle de fréquences pour lequel les signaux subissent un
affaiblissement inférieur ou égal à 3dB
Bande passante à -3dB : Bande de fréquence
où G > Gmax – 3 dB
G est le gain, G = 10 log10(Pr/Ps) (dB)

Capacité maximale
La capacité d'une voie est la quantité de bits pouvant être transmis sur la voie en
une seconde. Capacité maximale C d'une ligne de largeur de bande B = f2 –
f1 est
C = B log2(1+ Ps/Pb) (bits/s) 15
Mode d’échange
 Communication
simplex
• Unidirectionnelle Emetteur Récepteur
• Exemple : Radio / Télévision

 Communication full duplex


Emetteur/ Récepteur/
Récepteur Emetteur
• Bidirectionnelle
• Exemple : Téléphone, Ethernet

 Communication half Temps t


duplex Emetteur Récepteur

• Bidirectionnelle à l'alternat
• Exemple : Talky Walky
Temps t+1
Récepteur Emetteur
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Synchronisation de la transmission
Transmission synchrone : les instants significatifs dans la séquence de
données sont séparés par des multiples d'un intervalle de temps T (un signal
d’horloge est toujours associé aux données)

Transmission asynchrone : Les caractères successifs sont transmis


indépendamment les uns des autres; chaque caractère est encadré par un bit
de Start et 1 bit de Stop, destinés à assurer le démarrage et l'arrêt correct de
l'horloge du récepteur

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Adaptation des signaux aux supports
Transmission en bande de base
Informations transmises sur le support de transmission sans transformation
du signal numérique en signal analogique
Objectif du 2ème chapitre

Transmission par modulation


Translation de spectre du signal a transmettre dans une bande de
fréquence mieux admise par le système de transmission

Objectifs du 3ème et 4ème chapitres

Transmission par multiplexage


Faire passer plusieurs informations à travers un seul support de
transmission

Objectif du 4ème chapitre


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Chapitre 2

Transmission en bande de
base

19
Transmission en bande de base
 Faibles distances de transmission Possibilité de transmettre le signal
numérique en basses fréquences : Transmission en bande de base

 En bande de base, les 0 et les 1 binaires sont directement représentés par


des valeurs de tensions Codage en bande de base ou codage en
ligne

Objectifs du codage en ligne

 Modifier la largeur de la bande de fréquence du signal et de la transposer


dans des fréquences légèrement plus élevées

 Eviter la transmission des suites longues de 0 ou de 1

 Robustesse par rapport aux erreurs de transmission

20
Codes en ligne
 Source : éléments binaires αk émis avec un débit D et une probabilité égale
à pi = Pr{αk = i}, i=0,1

 Hypothèse : p0 = p1

 Principe : associer à chaque élément binaire αk un signal si(t) de durée Tb


- Si αk = 0, émission de s0(t-kTb)
- Si αk = 1, émission de s1(t-kTb)

 Signal émis : on a généralement si(t)=ai h(t) le signal émis est

e(t) = ∑k ak h(t-kTb)

- Si αk = 0, ak = A0
- Si αk = 1, ak = A1

21
Codage NRZ
Les codes NRZ (Non-Return-to-Zero) se caractérisent par un niveau de
tension constant pendant toute la durée d’un bit, le niveau de tension ne
revient pas à zéro (pas de transition)

 Principe
On a la correspondance suivante :
- Si αk = 0, ak = -1
- Si αk = 1, ak = 1

 h(t) fonction porte d’amplitude V et de durée Tb


Tb
 Exemple
Code binaire 0 1 0 0 1 0
+V

NRZ 0
-V 22
1/Tb
Figure: La densité spectrale de puissance d'un signal NRZ

 Bande passante : B = 1/Tb

 Densité spectrale de puissance (DSP) : centrée en f = 0


Ce mode est donc mal adapté au milieu qui ne fait pas passer les basses
fréquences et la composante continue

 Récupération d'horloge : La récupération d'horloge n'est pas garantie,


puisque ce mode n'évite pas les longues suites sans transitions.
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Codage NRZ-M et NRZ-S
Il existe deux versions de signaux NRZ: le NRZ-M et le NRZ-S.

 Principe
NRZ-M : un bit à 1 donne lieu à une transition au début de l’intervalle
correspondant au temps de bit alors qu’un bit à 0 ne donne lieu à aucune
transition. Dans le cas du code NRZ-S c’est l’inverse.

 Exemple

Code binaire 0 1 0 0 1 0
+V
NRZ-M
0
-V
24
Codage RZ
 Principe
Le code RZ comme son nom l’indique, est caractérisé par des transitions qui
ramènent le signal à une tension nulle à la fin de chaque élément binaire.
0

- Bit de donnée à 0 -V

+V
- Bit de donnée à 1 0

 Exemple
Tb

Code binaire 1 0 1 0 0 1 1
+V
Code RZ
0
-V
25
Codage Manchester (biphasé)
Les codes biphasés ont pour caractéristique principale de permettre au
moins une transition par temps de bit.

 Principe
- Une transition est introduite au milieu de l'intervalle significatif

- A un bit de donnée 1, on fait correspondre un front descendant

- A un bit de donnée 0, on fait correspondre un front montant

 Exemple Tb

Code binaire 0 1 1 0 1 0
+V

Code Manchester 0

-V 26
1/Tb 2/Tb
Figure: La densité spectrale de puissance d'un signal Manchester

 Bande passante : B = 2/Tb

 DSP : La densité spectrale de puissance d'un signal Manchester est


centrée en f = 1/Tb. Ce mode est donc bien adapté à un milieu qui ne
passe pas les basses fréquences

 Récupération d'horloge : Aucun problème, ce mode garantit au


moins une transition par moment Tb
27
Codage Manchester différentiel (biphasé
différentiel)
 Principe
- Une transition est introduite au milieu de l'intervalle significatif
- Bit de donnée à 0 : une transition au début de l’intervalle
- Bit de donnée à 1 : pas de transition au début de l’intervalle
 Avantages
- Meilleure immunité au bruit
- Même spectre que Manchester
 Exemple
Tb

Code binaire 0 0 0 1 0 1
+V

Code Manchester différentiel 0


28
-V
Codage Miller

 Principe

Un bit à 1 donne lieu à une transition se produisant au milieu de l’intervalle


de temps de bit par contre un bit à 0 n’engendre pas de transition s’il est suivi
par 1, mais en engendre une à la fin de l’intervalle s’il est suivi par 0

 Exemple
Tb

Code binaire 1 0 1 0 0 1 1
+V

Code Miller 0
29
-V
1/Tb 2/Tb
Figure: La densité spectrale de puissance d'un signal Miller

 Bande passante : B = 2/Tb mais ne s'annule pas en 0

 DSP : Le spectre de puissance est plus étroit mais ne s'annule pas en


f=0.

 Récupération d'horloge : Aucun problème.

30
Codage bipolaire simple ou codage AMI

 Principe
- Le bit 1 est codé alternativement par une tension +V ou –V
- Le bit 0 est codé par une tension nulle

 Exemple
Tb

Code binaire 1 0 1 0 0 1 1
+V

Code AMI 0
-V

31
1/Tb
Figure: La densité spectrale de puissance d'un signal bipolaire simple

 Bande passante: B =1/Tb

 DSP: La puissance est bien concentrée entre 0 et 0,8/Tb

 Récupération d'horloge: Ce mode ne permet pas d'éviter la


transmission d’une longue suite de 0
32
Codage BHDn
 Principe
- Ce code est une adaptation du code AMI pour éviter les pertes d'horloge
- Le 'n' du codage BHDn indique le nombre de 0 que l'on peut envoyer. On le
choisit en fonction de la fiabilité du support et du matériel.
- La valeur pour le premier 1 à envoyer est fixée par convention entre l'émetteur
et le récepteur.

Si on doit envoyer un 1, on envoie l'inverse de la valeur envoyée pour le pas précédent.


Si on doit envoyer un 0 :
Si les n+1 bits suivants ne sont pas tous à 0, on continue le codage comme en AMI.
Si les n+1 bits suivants sont tous à 0, les n bits suivants sont codés à 0 et le n+1 sera
codé avec la même valeur que le code du 1 précédent (on viole alors l'alternance).
Après une violation de l'alternance :
Si le bit suivant est un 1, il est codé avec la valeur inverse de celle qu'on vient de
mettre pour l'alternance.
Si le bit suivant est un 0 :
Si les n+1 bits suivants ne sont pas tous à 0, on continue le codage comme en
AMI.
Si les n+1 bits suivants sont tous à 0,le premier est codé avec la valeur inverse
de celle qu'on vient de mettre pour l'alternance, les n-1 bits suivants sont codés à
0 et le n+1e sera codé avec la même valeur que le premier (on viole l'alternance).

33
 Exemple

Code binaire 1 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 0

BHD1 V -V 0 V 0 V -V -V V -V 0 -V

BHD2 V -V 0 V 0 0 V 0 -V V 0 0

 Densité spectrale de puissance

34
Codage par bloc
Pour gagner en débit, tout en gardant le même spectre, on peut transmettre
plusieurs bits sur une même période Tb simultanément on parle alors du codage en
bloc.

 Exemple : code NRZ M-aire avec M = 2n (n est la longueur bu bloc)


Pour n = 2 M=4 4 états du signal
00 -3A
01 -1A
11 +1A
10 +3A

 Remarques :
- Il faut 3 seuils de régénération et la sensibilité au bruit devient plus grande
- La vitesse de transmission est doublée par rapport au mode NRZ
35
Exemples d’utilisation des codes en ligne

36
Chapitre 3

Transmission par modulation

37
Objectifs et définitions de la modulation
Objectifs

 Adaptation du signal transmis aux caractéristiques du canal de


transmission
 Adaptation de la fréquence du signal au dimension de l’antenne de
transmission
 Possibilité de transmission à longue distance (exemple : transmission
satellitaire)
 Moindre sensibilité au bruit et parasites externes

Définitions

Transmission par modulation ou en bande transposée est une transmission


avec une modification préalable du spectre du signal à transmettre

 Signal modulant : signal original (à transmettre)


 Signal modulé : signal résultant de la modulation
 Porteuse : signal porteur d’informations

38
Classification des techniques de modulation
Les techniques de modulation impliquent la nature du signal avant et après la
modulation, nous distinguons :

 Modulation analogique (AM, FM, PM)


 Modulation numérique d'un signal analogique (PAM, PWM, PPM, PCM…)
 Modulation analogique d'un signal numérique (ASK, FSK, PSK, QAM)

Porteuse Signal modulant

AM, FM, PM
Analogique Analogique
AS
K,
FS
K,

M ,…
, PW
M
PA
Numérique Numérique
(impulsions)
39
Modulation analogique

 Modulation analogique : modification d’un paramètre d’une onde


sinusoïdale haute fréquence (HF) (porteuse ou ‘Carrier’) qui s’écrit :

c(t) = A cos(w0t + φ0) avec w0= 2πf0

 La modulation s’effectue en modifiant l’un des paramètres suivants :

- A : Modulation d’amplitude ‘AM’ (Amplitude Modulation)


- w0t : Modulation de fréquence ‘FM’ (Frequency Modulation)
- φ0 : Modulation de phase ‘PM’ (Phase Modulation)

 Les modifications s’effectue par le signal modulant m(t)

 Le signal modulé s(t) est le résultat de la modification de la porteuse par le


signal modulant

40
Modulation d’amplitude AM
 Modulation AM: Transférer le signal modulant sur l’amplitude de la
porteuse

 Différents types de modulation AM: modulation double bande sans


porteuse (DBSP), modulation double bande avec porteuse (DBAP) et
modulation avec bande latérale unique (BLU)
m(t)

Modulation DBSP
s(t)
m(t)
 Signal DBSP :

s(t) = m(t) c(t) = A m(t) cos(2πf0t)


S(f)

 Spectre du signal DBSP :

S(f) = TF{s(t)} = 0.5 A [ M(f + f0) + M(f – f0) ],

où M(f) = TF{m(t)} f0 + fmin f0 + fmax


41
Modulation d’amplitude AM
Modulation DBAP

 Signal DBAP : s(t) = (1 + k m(t)) c(t) = A (1 + k m(t)) cos(2πf0t)

 Spectre du signal DBAP : S(f) = 0.5 A k [ M(f + f0) + M(f – f0) ] + 0.5 A [ δ(f +
f0) + δ (f – f0) ]

f0 + fmin f0 + fmax

 k : constante qui indique la sensibilité d’amplitude, |k m(t) |< 1


-
 Taux de modulation où V max = max{(1 + k m(t))} et Vmin =
+
min{(1 + k m(t))} 42
Modulation d’amplitude AM
Modulation BLU

 Objectif : Réduire la bande fréquentielle de transmission

 Obtenu à partir du spectre du signal DBAP

 Pour générer un signal BLU on utilise un filtre passe bande

BLU
inférieure

BLU
supérieure

f0 + fmin f0 + fmax
43
Modulation de fréquence FM
 La fréquence instantanée de la porteuse varie linéairement avec le signal
modulant
f(t) = f0 + kf m(t)

kf : constante de modulation

 L’angle instantanée de la porteuse est obtenue à partir de de la pulsation


w(t) ainsi

θ(t) = ∫ 2πf(t) = 2πf0t + 2π kf ∫ m(t) dt

 Le signal modulé en fréquence est

s(t) = A cos(θ(t)) = A cos(2πf0t + 2π kf ∫ m(t) dt)

44
Modulation de phase PM
 La phase de la porteuse est variée proportionnellement signal modulant.

φ(t) = φ0 + kp m(t)
kp : constante de modulation

 Le signal modulé en phase est

s(t) = A cos(2πf0t + φ0 + kp m(t))

45
Modulation numérique d’un signal analogique

 Le signal analogique est échantillonné et à échantillon est associé une


impulsion
 Avantages : possibilité de multiplexage, Elargir la portée de l’émetteur,
réduire la puissance nécessaire à l’émission d’un signal …

Différents types de modulation


 Modulation d'impulsions : modulation d’amplitude (PAM, Pulse amplitude
Modulation), modulation en durée (PWM, Pulse Width Modulation),
modulation en position (PPM, Pulse Position Modulation)
 Modulation par impulsions codées (MIC ou PCM, Pulse Code
modulation)
 Modulation Delta
46
Modulation d'impulsions : PAM, PWM, PPM
Possibilité de
multiplexage temporel

Modulation d’impulsions
en amplitude PAM

Modulation d’impulsions
en durée PWM

Modulation d’impulsions
en position PPM

Instants d’échantillonnage

47
Modulation par impulsions codées (PCM)
 PCM : une représentation numérique non compressée d'un signal
analogique via une technique d’échantillonnage

 Chaque échantillon est quantifié sur une série de symboles dans un code
numérique (code binaire ou code en ligne)

 Applications : systèmes de téléphonie numérique, standard des sons


numériques dans les ordinateurs et dans divers formats de disque
compact, la voix en télécommunications (RTC ou VoIP)

Signal Signal Signal


original PAM PCM numérique
PAM Quantification Codage

48
Modulation Delta
 Principe : A chaque début de période le signal d’entrée analogique E(t)
est comparé à un signal interne G(t)
- Si E(kT) >= G(kT) : G(t) sera augmenté de la quantité Δ et un bit à 1 est
transmis
- Si E(kT) < G(kT) : G(t) sera diminué de la quantité Δ et un bit à 0 est
transmis

 Le modulateur Δ est piloté par une horloge rapide


 La valeur de Δ dépend de la pente de E(t) et de la fréquence de l’horloge

49
Modulation analogique des signaux
numériques
 Utilisée pour des liaisons hertziennes et présente les mêmes avantages de
la modulation par porteuse mais pour des signaux numériques

 Le signal modulant est un signal numérique noté m(k) (séquence binaire ou


un ensemble fini de symboles)

 Plusieurs possibilités sont offertes :


- Modulation par déplacement d'amplitude ASK (Amplitude Shift Keying)
- Modulation par déplacement de fréquence FSK (Frequency Shift Keying)
- Modulation par déplacement de phase PSK (Phase Shift Keying)
- Combinaison de modulations: QAM (Quadrature Amplitude Modulation )

50
Modulation d’amplitude ASK
 Signal modulé en ASK : s(t) = A(C + m(k)) cos(2πf0t + φ0), avec m(k)={0,1}
et C une constante positive

 Exemples de modulation ASK


– C < 1: Amplitude Shift Keying (ASK)
– C = 0: On-Off Keying (OOK)
1,5 1,5

1 1 0 0 1 1 1 1 0 0 0 1 1 0 0 1 1 1 0 0 1 1 1 1 0 0 0 1 1 0 0 1
1 1

0,5 0,5

0 0

-0,5 -0,5

-1 -1

-1,5 -1,5

ASK OOK

51
 Modulation sur plusieurs niveaux ASK-M, M=2 où n est le nombre de bits à n

représenter par chaque état (Exemple ASK-4, ASK-8…)


Modulation de fréquence FSK
 Signal modulé en FSK : s(t) = A cos(2π(f0 +m(k)Δf)t + φ0)
m(k) = {0, 1} et Δf = Excursion en fréquence
1,5

1 1 0 0 1 1 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1
1

0,5

-0,5

-1

-1,5

 Modulation sur plusieurs niveaux FSK-M :


- M est le nombre de fréquence de la porteuse avec laquelle le signal est
modulé
- fi = f0 + i Δf avec i = 0, …, M-1

52
Modulation de phase PSK
 Signal modulé en PSK : s(t) = A cos(2πf0t + φ0 + m(k)π), m(k) = {0, 1}

1,5

1 1 0 0 1 1 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1
1

0,5

-0,5

-1

-1,5

 PSK-2 (BPSK, Binary PSK): Multiplication de la porteuse par +1 ou -1

 Modulation à M niveaux: PSK-M


- φ’ = φ0 + 2iπ/M avec i = 0, …, M-1

 M= 4 : Quadrature Phase Shift Keying (QPSK)

53
Modulation d’amplitude en quadrature QAM
 Combiner la modulation de phase et la modulation d’amplitude
QAM : Quadrature Amplitude Modulation

 Signal QAM : s(t) = I(k) sin(2πf0t) + Q(k) cos(2πf0t)


– Composante I : signal numérique en phase
– Composante Q : signal numérique en quadrature
– Amplitude S  A2  B2
Q
 Modulation à M niveaux : QAM-M 0000 0001 0011 0010
– Chaque symboles présente n=log2(M) bits
– M points dans la constellation 0100 0101 0111 0110

1100 1101 1111 1110


 Exemple QAM-4 = QPSK, I
QAM-16 (figure)
1000 1001 1011 1010

54
Exemples de constellations

BPSK QPSK PSK-8

QAM-16 QAM-64
Modulateur/Démodulateur QAM
I
Filtre
I Mise en forme
Séq. Binaire 0°
ou NRZ Signal QAM-16
Convert.
LO
Série/Parallèle

90°
Q
Filtre
Mise en forme Q

Filtre Filtre
CAN Séq. Binaire
I Passe bas Mise en forme
Signal ou NRZ
QAM-16 Conv.
LO P/S

Q Filtre Filtre
CAN
Passe bas Mise en forme
Chapitre 4

Techniques de multiplexage

57
Technique de multiplexage
Objectif: Faire passer plusieurs informations à travers un seul support
de transmission

Partager une même ressource entre plusieurs utilisateurs

Il existe deux grandes méthodes de


multiplexage:
U4
• Le multiplexage fréquentiel FDM U1
(Frequency Division Multiplexing)

• Le multiplexage en temporel TDM U3


(Time Division Multiplexing)
U2

58
Frequency Division Multiplexing FDM

 Cette technique alloue des fractions de la bande passante à chaque


communication

 La puissance du signal d’un utilisateur, Ui, est concentrée dans une


sous-bande de sorte qu’on peut allouer à d’autres utilisateurs
différentes sous-bandes utilisables en parallèle

 L'interférence entre les sous-bandes adjacentes peut être limitée


par l'utilisation de la bande de garde

U1 U2 UM

fréquence
Bande de garde
59
Frequency Division Multiplexing FDM
Exemple: Système de communication utilisant FDM

B1 B2 BM fréquence
Bande de garde

Le système utilise une bande de transmission de 12.5 MHz et une bande de


garde de 10 KHz. Déterminer le nombre de sous-bandes utilisables par ce
système sachant que chaque canal occupe 30 KHz.

60
Time Division Multiplexing (TDM)
 Le système TDM divise le signal en tranche (exemple: la trame
radio est divisée en slots)

 A chaque utilisateur est affectée une tranche de temps qui permet


l’accès au
canal de fréquence pour la durée de cette tranche de temps

 Une synchronisation de fréquence et de phase doit être assurée


pour restaurer le signal à la réception

UM+1 UM+2 U2M

U1 U2 UM

temps
61
Time Division Multiplexing (TDM)

• U1 • Buffer
• Trame • Trame
• U2 • Buffer



• •1 2 • • M... • •1 2 • M

preamble
preamble
• Information • Slot
• UM • Buffer

 Chaque slot peut être occupé ou vide


 Chaque slot possède sa préambule et ses bits de garde

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Time Division Multiplexing (TDM)

Exemple: Système GSM utilise TDMA (Time Division Multiple Access )

Le système GSM utilise une trame contenant 8 slots et chaque slot contient
156.25 bits. Le débit binaire de ce système est de 270.833 kbps.

Trouver

1. La durée d’un bit


2. La durée d’un slot
3. La durée d’une trame
4. Combien de temps un utilisateur occupant un seul slot peut attendre
entre deux transmissions?

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