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MASTER: BANQUE ET MARCHÉ

FINANCIERS

Semestre 1
Année universitaire
2016 - 2017
LES RISQUES DU MARCHÉS
DES CAPITAUX

Encadré par : Réalisé par :


HAJJANI Nadia
Mme HAOUDI LGHAZALI Fadoua
MAGHAR Meryem
EL IDRISSI Youssef
ARSSI Hamza
Introduction

• Les marchés de capitaux comprennent
• Les marchés de capitaux permettent différent marché on en distingue :
la rencontre entre les agents • les marchés de capitaux à court terme
économiques ayant un excédent de (le marché monétaire)
capitaux et les agents ayant des • le marché de capitaux à moyen et long
besoins de financement. terme le marché des actions et
obligations( le marché financier).
• Concrètement, les entreprises • A ces marchés viennent s'ajouter
s'adressent aux investisseurs des d’autres marchés comme le
marchés de capitaux par l'émission marché des produits dérivés, marché
d'actions, d'obligations ou de billets hypothécaire, de change ,
de trésorerie. obligataire…
• Sur le marchés de capitaux , on échange de plus en plus, des
risques .

• Les crises des années 90 pourraient expliquer le besoin qui s’est


fait ressentir à ce moment-là de s’intéresser plus rigoureusement
au risque avec notamment la mise en place du Comité de Bâle
permettant de réguler les activités des institutions financières.

• Le risque est lié à la notion d'incertitude (variabilité des gains ou


pertes). La variabilité des gains est mesurée par la volatilité, alors
que les conséquences négatives d'un risque sont mesurées par la
VaR (Value at Risk).
Problématiques

o Qu’est ce un risque ?
o Quels sont les risques qui menacent le marché de capitaux ?
o Quels sont les moyens d’y remédier ou bien couvrir ces risques ?
Plan
Section 1 : L’analyse macro-économique du risque des marchés de capitaux ou
bien des risques systémiques.

Section 2 : les différents types des risques des marchés de capitaux.


Section 3 : la mesure des risques de marchés des capitaux par la méthode VaR
(Value-at-Risque).

Section 4 : La couverture du risque des marché de capitaux .


Section 1 : L’analyse macro-économique
du risque :le risque systémique des
marchés de capitaux
• Le risque systémique est un risque de nature macro-économique, qui n’est pas
clairement identifié dans la réglementation financière à la différence des
risques micro-économiques plus classiques (risque de crédit, risque de marché,
etc.).

Le risque systémique est un risque de dégradation brutale de la stabilité


financière, provoqué par une rupture dans le fonctionnement des services
financiers, et répercuté sur l’économie réelle.
les relations financières qu’entretiennent les banques au sein
du système bancaire, la faillite d’une banque peut entraîner par
effet de dominos, celles des autres banques, qui faute d’avoir
été remboursées par la banque défaillante, seraient à leur tour
incapables de faire face à leurs engagements.

Ce scénario catastrophe pour le système bancaire, aussi appelé


risque systémique, entraînerait une contraction immédiate des
crédits et une entrée en crise économique du pays faute de
financements.
 En finance, le risque systémique est celui d’un dysfonctionnement
paralysant l’ensemble du système financier d’un pays, d’une région
ou du monde entier, à cause notamment des engagements croisés.
Ce phénomène se solde, le plus souvent par la destruction des pans
financiers entiers et par la faillite des systèmes bancaires.

 Seules les banques centrales et le FMI, dans leurs rôles de prêteur


en dernier ressort, sont à même d’y remédier quand il se
matérialise.
Exemplaire :
le plus classique débouchant sur l’effet dominos d’une crise du système est lorsque
les banques transforment « en abusant », les dépôts à court terme en dettes à long
terme.

L’insolvabilité d’une banque peut éventuellement envoyer un signal sur l’insolvabilité


d’autres banques, ce qui peut entraîner une crise bancaire systémique. Une
distinction doit en outre être faite entre l’effet de « domino » et la crise systémique.

Un effet de domino existe si la faillite d’une banque met directement en péril la
solvabilité des autres institutions.
 Il faut noter que tout système financier est basé sur la
confiance. Le rôle de la confiance dans la pérennité du système
bancaire reste la clé de la finance moderne.

 Il faut noter aussi que le problème de détournement des


fonds par les dirigeants induit une perte assez conséquente de
la confiance dans le système bancaire.
* Le régulateur oblige donc à respecter certains ratios financiers afin de limiter ce risque.

* Le plus connu est le ratio d’adéquation des fonds propres le ratio Mac Donough
(substitut de ratio Cooke), récemment remis à jour dans le cadre des directives de Bâle II,
qui oblige les banques à un niveau de fonds propres minimum pour assurer les
engagements de la banque.
Section 2 : les différents types des risques
des marchés de capitaux.
Risque de crédit

• Le risque de crédit est la forme la plus ancienne du risque sur les


marchés de capitaux.
• La naissance de risque de crédit fait référence aux défaillances des
emprunteurs c’est-à-dire à leur incapacité à honorer leurs
engagements.
En distingue trois types du risque de crédit :
Le risque de règlement /
livraison

Le risque de crédit pur ou


risque émetteur

Le risque de crédit de
contrepartie et actifs dérivés
Le risque de
règlement / livraison

• le risque de règlement-livraison est quasiment nul sur les marchés organisés où


existent des chambres de compensations. Par contre, il est présent pour les
opérations de gré à gré (et sans système de règlement / livraison) et dépend des
produits traités.

• Exemple : En cas de défaillance de la contrepartie, on distingue les pertes en capital


(ex : prêts) et les pertes en intérêts (ex : swaps) .
Le risque de crédit pur
ou risque émetteur

• C’est le risque que prend la banque quand elle avance, ou s’est engagée à
avancer, des fonds à la contrepartie quelle que soit la forme de cette avance.
Il recouvre principalement le risque prix sur les prêts accordés (directement
ou indirectement), et le risque sur les émetteurs liés à l’achat de titres.
Le risque de crédit de
contrepartie et actifs
dérivés

• Ce sont les risques résultant de la possibilité qu’une partie au contrat


n’honore pas ses engagements à l’échéance envers l’autre

• Il existe trois façons d’échanger des actifs dérivés :


* la 1ère est réalisée sur un marché organisé .
* la 2ème sur un marché de gré à gré avec compensation centralisée .
* la 3ème sur un marché de gré à gré avec compensation bilatérale.
Le risque de marché

• Le risque de marché peut se définir comme le risque de variation du


prix d’une grandeur économique constatée sur un marché, la
variation se traduisant par une perte ou comme le risque financier
dû à l’incertitude quant à la valeur future d’un portefeuille d’avoir
et/ou de dettes.
Parmi les principaux risques de marché on
trouve :

risque du taux
d’intérêt

risque de modèle
risque du taux d’intérêt

* Le risque de taux d'intérêt est le risque que fait courir


au porteur d'une créance ou d'une dette à taux fixe ou
variable l'évolution  des taux entre la date de
l'engagement et la date du règlement.
risque de modèle

* Le risque de modèle est un type de risque qui se réalise


lorsqu’un modèle financier, utilisé pour mesurer un risque de
marché d’une entreprise où la valeur de transactions
financières, n’accomplit pas les tâches ou ne reflète pas
correctement les risques pour lesquels il a été conçu.
Le risque opérationnel

• Le Comite de Bâle qui a défini Les risques opérationnels comme le risque de pertes dues a
une inadéquation ou à une défaillance des procédures, personnels, systèmes internes ou à

des événements extérieurs.

• Le Comité de Bâle a retenu une classification qui institue six catégories d'évènements liés à
ce risque : Fraude interne, Fraude externe, Pratiques en matière d'emploi et sécurité sur le
lieu de travail, Clients, produits et pratiques commerciales, Dommages aux actifs corporels,
Dysfonctionnement de l'activité et des systèmes.
Le risque de liquidité

• Le risque de liquidité constitue également un risque majeur pouvant


conduire à la faillite d’un établissement.

• Le risque de liquidité désigne l’incapacité - temporaire ou non – d’un


établissement d’une part à lever les capitaux ou d’autre part à effectuer
des transactions à un cout raisonnable.
Le risque de liquidité est constitué de deux
risques :

Le risque de liquidité
de financement

Le risque de liquidité
de marché
Le risque de
change

• Le risque de change d'un actif financier est le risque pesant sur une
position concernant une devise par rapport à une autre au sujet de la
variation future du cours de change.

• EXEMPLE : le fait de se faire payer en Europe, à terme, en dollars, peut,


selon le cours euro-dollar, faire évoluer la valeur de la créance
éventuellement accordée à un client américain.
Section 3 : Mesure du risque des marchés de
capitaux: Méthode VaR
I- Introduction à la value at risk

Qu’est ce que la VaR?


La Value-at-Risk est devenue, en moins d’une dizaine d’années,
une mesure de référence du risque sur les marchés financiers,
consacrée notamment par la réglementation prudentielle définie
dans le cadre des accords de Bâle II.
 Définition de la VAR

• la Value-at-Risk autrement dit la valeur en risque correspond


au montant des pertes qui ne devraient pas être dépassées
pour un niveau de confiance donné sur un horizon temporel
donné.
• la Value-at-Risk correspond à une perte maximale potentielle
qui ne devrait être atteinte qu’avec une probabilité donnée sur
un horizon temporel donné
Exemple :

• si une banque annonce une VaR quotidienne sur son


portefeuille de 50 millions de dollars pour un niveau de
confiance de 99%, cela implique qu’il y a seulement une chance
sur 100, sous des conditions normales de marché, que la perte
associée à la détention de ce portefeuille sur une journée excède
50 millions de dollars.
Comment utiliser la VaR ?

La VaR peut être utilisée de trois façons principales :

• de façon passive : reporting d’information.

• de façon défensive : contrôle des risques .

• de façon active : management des risques.


Qui utilise la VaR ?
La VaR peut être utilisée par différents agents:
• les institutions financières, ce qui leur permet de surveiller le risque auquel
elles font face et d’optimiser leurs portefeuilles.
• Les régulateurs utilisent également la VaR pour surveiller l’exposition des
banques en contrôlant leurs capitaux propres disponibles.
• Les entreprises non financières .
La mesure des risques de marché de capitaux
par la VaR:
• Ces risques peuvent être exprimés sous deux formes : risques absolus
(mesurés en unité monétaire) et risques relatifs (exprimés par
rapport à un benchmark).
• La VaR a été conçue comme une mesure des risques de marché financier qui
demeure aujourd’hui le principal champ d’application de la VaR, même si ce
n’est plus de façon exclusive.
Limites de la Value-at-Risque :

la VaR présente certaines inconvénient :


• Cette mesure de risque ne donne aucune information sur les pertes au delà
de la VaR;
• Cette mesure peut conduire des agents à prendre de "mauvaise décision"
d’investissement;
• Cette mesure peut conduire certains agents à prendre volontairement plus
de risque dans un système de management des risques décentralisé;
• La Value-at-Risk ne donne aucune information sur l’ampleur des pertes
extrêmes (ou pertes en excès) qui peuvent apparaître au delà de la VaR.
Section4: couverture de risques de capitaux
 C’est une pratique qui consiste à se protéger contre un risque non
désiré. C’est un comportement général employé aussi bien par les
industriels qui cherche à se prémunir contre les fluctuations des marchés
de capitaux, que par les investisseurs sur les marches financiers.
Risque
de
crédit

Risque Risque
de couverture de
liquidité change

Risque
de
marché
Couverture de risque de crédit :
le risque de crédit est quasiment nul en ce qui concerne les
opérations effectuée sur les marchés organisés grâce au bon
fonctionnement des chambres de compensation.
C’est quoi une chambre de compensation?

C’est un organisme financier ayant pour but d’éliminer les


risques de contrepartie sur les marchés dérives en cas de perte
potentielle d’un intervenant elle procède à un appel de marge.
Risque de change :

Risques de
change

externe interne

Change Change
comptant à terme option Choix de Clause
termaillage compensation
devises contractuelles
RISQUE DE CHANGE INTERNE

A-Choix de devise: En choisissant sa monnaie plutôt qu’une devise une entreprise peut croire que
le risque de change est inexistant.

B-Termaillage : est une technique non financière de gestion du risque de change par une
entreprise commerciale. Il consiste à anticiper ou retarder les paiements (décaissements) ou
encaissements selon les anticipations sur le cours des devises.

Importateur Exportateur

Devise fort Devancer le paiement Retarder le paiement


(anticipation d’une hausse) (lead) (lags)
Devise faible Retarder le paiement Devancer le paiement
(anticipation d’une baisse) (lags) (laed)
C-Netting : (compensation): Cette technique consiste à profiter des entres dans une devise pour
effectuer les règlement dans cette même devise.

D-clauses contractuelles : il s’agit ici de prévoir dans le contrat commercial des clauses par
rapport aux variations du cours de change de la devise choisie à fin à procéder à un partage de
risque.
RISQUES DE CHANGES EXTERNES

A-Change comptant :
correspond aux opérations de change pour les quelles le délai séparant la date
d’opération et la date de livraison n’éxcedent pas deux jours ouvrables

B-change à terme/Swap:

CAT : permet de vendre ou d’acheter aujourd’hui des devises disponibles


ultérieurement.
Swap : contrat qui est établit entre deux parties à fin d’échanger une valeur contre une
autre.
C - options :
Les options de change offrent la souplesse du change à terme tout en permettant à
l’entreprise ou à la banque de profiter d’une évolution du cours de change en sa faveur
qu’elle aurait mal anticipée.
• Couverture de risque de liquidité :
De façon générale la gestion de risque de liquidité consiste à emprunter des
ressources supplémentaire qui permettront d’honorer les échéances : elle
repose donc sur la facilité d’accès d’une banque aux différents marchés de
capitaux.
• Couverture de risque de marché :
Risque de taux d’intérêt : pour couvrir la banque contre les risques des taux
d’intérêt du marché, la banque analyse l’instabilité de ses emplois et de ses
ressources. La stratégie globale de la banque pour mettre en application
l’adéquation désirée, et de diviser le bilan en deux grands types de taux
d’intérêt d’actif sensibles (le taux flottant et le taux fixe) et d’aligner les
profils des taux d’intérêt de chaque composante du bilan aux normes
appropriées.
• Couverture de risque de modèle :
Les institutions financières établissent des politiques qui leur permettent de
s’assurer d’être conformes et définissent des normes minimales au sein de
leur organisation une fois qu’elles auront établi leur stratégie de risque de
modèle générale et leur tolérance au risques.
CONCLUSION

• Le risque dans sa dimension générale recouvre tout événement susceptible


d'empêcher une organisation de réaliser ses objectifs ou de maximiser ses
performances. La notion de risque en finance se rapproche de celle de
l'incertitude. Le risque d'un titre financier, un actif ou un passif financier peut
ainsi avoir plusieurs origines.
• On a distingué notamment les risques économiques (politiques, naturels, d'
inflation...) qui menacent les flux liés aux titres et relèvent du monde
économique, et les risques financiers ( capital, change, taux, durée...) qui ne
portent pas directement sur ces flux et sont propres à la sphère financière.
« Il faut toujours prendre le maximum de
risques avec le maximum de précautions .»
Rudyard kipling 
MERCI
POUR VOTRE
ATTENTION

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