Vous êtes sur la page 1sur 103

Système bancaire et financier

ESDG
Licence professionnelle
Année 2010-2011
Abdelouahed EL JAI
PLAN
• La réforme financière : historique, situation actuelle
• Le rôle du système financier dans l’économie
• La banque centrale : cadre juridique, missions,
situation comptable
• Les établissements de crédit : banques, sociétés
de financement
• les établissements de crédit assimilés : banques
offshore, micro crédit …
• Les autres institutions financières : CDG,
assurances, retraite,
• Le marché des capitaux : monétaire, obligataire,
boursier
• Les organismes de marché: SBVC, Sociétés de
bourse, OPCVM, …
Bank Al-Maghrib Ministre des finances CDVM

Etablissements Etablissements
Trésorerie
de crédit Société
Générale
de crédit assimilés CDG du gestionnaire OPCVM
Royaume de la Bourse
Assoc.
Sociétés de Micro-
Banques Organismes
financement crédit
Sociétés
de gestion
Direction des assurances de bourse
Crédit De
Banques
à la et de la prévoyance sociale portefeuilles
Consom. offshore
Cies
finan - Leasing Barid
cières
Al-Maghrib Entreprises Organismes Office des
Caution- d’assurance De retraite
nement
Mandats
changes
CEN poste
Moyens
De
paiement
Intermédiaires Bureaux de
affacturage CCP agréés change

Crédit
immobilier Stés de Sous délégataires
transfert
de fonds
divers
La banque centrale
 La Banque centrale a bénéficié dans le cadre de
la réforme des textes législatifs (statut et loi
bancaire) d’une plus large autonomie en matière
de contrôle des établissements de crédit ainsi
que d’une relative indépendance pour la
conduite de la politique monétaire
 Elle dispose, en ce qui concerne les
établissements de crédit et assimilés,
notamment des pouvoirs d’agrément, de
réglementation et de sanction qui appartenaient
au ministre des finances
2/ Les autorités de tutelle
 La banque centrale intervient également dans
d’autres domaines importants relatifs au
système financiers:
• Elle est chargée de veiller à la sécurité des systèmes
et des moyens de paiement
• Elle est chargée d’organiser et de veiller au bon
fonctionnement du marché monétaire et du marché
des changes
• Elle centralise et gère les réserves de change
• Elle est chargée d’organiser la centralisation des
informations financières (incidents de paiement,
crédits, etc.)
Les établissements de crédit
• Généralités : cadre juridique, définition, conditions
d’exercice, règles prudentielles, contrôle
• Les banques
• Les sociétés de financement
• Les autres établissements de crédit assimilés

6
Généralités
• Cadre juridique : la loi n° 34-03 relative
aux établissements de crédit et
organismes assimilés, plus communément
désignée par « loi bancaire », promulguée
par le dahir n°1-05-178 du 15 moharrem
1427 (14 février 2006) publié dans le BO
n° 5400 du 2 mars 2006

7
Généralités
• Définition des EC : personnes morales effectuant, à
titre de profession habituelle, l’une au moins des trois
activités suivantes:
- la réception de fonds du public sous forme de dépôt ou
autrement, avec le droit d’en disposer pour son propre
compte, à charge pour elles de les restituer;
- les opérations de crédit : acte onéreux par lequel une
personne met ou s’oblige à mettre à la disposition d’une
autre personne des fonds, à charge pour celle-ci de les
rembourser ou prend, dans son intérêt, un engagement
par signature sous forme d’aval, de cautionnement ou de
toute autre garantie;
- la mise à la disposition de la clientèle de tous moyens
de paiement ou leur gestion.

8
Généralités
• Autres opérations pouvant être effectuées par les E.C :
- le change
- les opérations sur l’or, les métaux précieux et les pièces de
monnaie
- les opérations sur titres
- la présentation de certaines opérations d’assurance (de
personnes, d’assistance ou de crédit)
- l’intermédiation en matière de transfert de fonds
- le conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine
- l’assistance pour le montage financier des projets de
création ou de développement d’entreprises
- la location simple de biens mobiliers ou immobiliers pour les
EC qui effectuent, à titre habituels, des opérations de crédit-
bail

9
Généralités
• Catégories d’établissements de crédit:
- les banques : peuvent effectuer toutes les
opérations énumérées ci-dessus et recevoir des
fonds à vue ou d’un terme inférieur à deux ans
- les sociétés de financement : ne peuvent
effectuer que les activités pour lesquelles elles
ont été autorisées (par la décision d’agrément
ou par leur statut légal) et ne peuvent recevoir
des fonds d’un terme supérieur à un an que si
elles sont agréées à le faire

10
Généralités
• Conditions d’exercice :
- obtention d’un agrément délivré par le
gouverneur de BAM après avis conforme du
Comité des établissements de crédit (CEC)
- constitution sous la forme de société anonyme
à capital fixe (sauf statut légal spécifique)
- un capital social minimum fixé par le
gouverneur pour la catégorie à laquelle
appartient l’EC concerné
- une situation nette égale au moins au capital
minimum

11
Généralités
• Règles prudentielles :
- coefficient de solvabilité: le ratio Cooke en
vigueur aujourd’hui est un rapport entre les
fonds propres nets de l’EC et la somme des
emplois pondérés en fonction de leur degré de
risque (0% pour les créances sur l’Etat ou
garanties par l’Etat; 20% pour les crédits aux
EC ou garantis par les EC; 50% pour les
créances garanties par des sûretés réelles et
100% pour les autres créances). Ce ratio doit
être égal à 8% au moins.
12
Règles prudentielles
• Capital minimum
- exigence établie par l’article 29 de la loi bancaire
- mise en application par la circulaire n°20/G/2006 du
30/11/2006 homologuée par arrêté du ministre des
finances n°215-07 du 30/01/2007 (B.0. n°5532 du
07/06/2007)
- Capital minimum exigé des banques:
. 200 millions de dirhams pour les banques qui
recueillent des fonds du public
. 100 millions de dirhams pour les banques qui ne
recueillent pas de fonds du public
Règles prudentielles
• Capital minimum
- exigence des sociétés de financement
. 50 millions DH pour les sociétés de crédit immobilier ou de
crédit-bail
. 40 millions de DH pour les sociétés de cautionnement autres que
le cautionnement mutuel
. 30 millions DH pour les sociétés d’affacturage
. 20 millions DH pour les sociétés de crédit à la consommation
. 10 millions DH pour les sociétés de gestion des moyens de
paiement
. 1 million DH pour les sociétés de cautionnement mutuel
Règles prudentielles
En vue de maintenir en permanence la
représentativité financière du capital minimum,
la circulaire prévoit de déduire du montant du
capital social des établissements de crédit les
pertes, les non valeurs, les prêts et avances
accordés aux principaux actionnaires ainsi que
les souscriptions des titres de créance émis par
ces personnes.
- exigence des intermédiaires en matière de
transfert de fonds : 3 millions de dirhams
(circulaire BAM n° 37/G/2007 du 9 juillet 2007
applicable à partir du 9 juillet 2008)
Règles prudentielles

• Fonds propres minimums

- Exigence établie par l’article 30 de la loi bancaire


- Mise en application par la circulaire n°20/G/2006 du 30/11/2006
homologuée par arrêté du ministre des finances n°215-07 du
30/01/2007 (B.0. n°5532 du 07/06/2007)
- La règle consiste à imposer aux établissements de crédit de
justifier, en permanence, de fonds propres nets d’un niveau au
moins égal au montant de capital social minimum exigé
- En d’autres termes, l’actif doit excéder effectivement le passif
exigible du montant exigé en capital social
- Ces dispositions sont complétées par celles des circulaires 25/G et
26/G/2006 relatives au coefficient de solvabilité
Règles prudentielles
Les fonds propres des établissements de crédit sont constitués des «fonds propres de base», des
«fonds propres complémentaires » et des « fonds propres sur complémentaires » tels que définis
ci-dessous.
             
Les fonds propres de base sont obtenus par différence entre le total des éléments énumérés à
l’alinéa a) et celui des éléments énumérés à l’alinéa b)
           
a) éléments à inclure :
- le capital social ou la dotation,
- les primes d'émission, de fusion et d'apport,
- les réserves,
- le report à nouveau créditeur,
- les résultats nets bénéficiaires annuels ou semestriels, diminués du montant des dividendes
que l’établissement envisage de distribuer.
 
b) éléments à déduire :
- la part non libérée du capital social ou de la dotation,
- les actions propres détenues directement ou indirectement évaluées à leur valeur comptable,
- les frais d’établissement et les actifs incorporels nets des amortissements et provisions pour
dépréciation,
- le report à nouveau débiteur,
- les résultats nets déficitaires annuels ou semestriels.
Règles prudentielles
Les fonds propres complémentaires sont constitués des fonds propres
complémentaires de premier niveau et des fonds propres complémentaires de
deuxième niveau.  
a) Les fonds propres complémentaires de premier niveau comprennent :  
- l’écart de réévaluation,
- les plus-values latentes sur les titres de placement,
- les subventions,
- les fonds spéciaux de garantie et les fonds publics affectés non remboursables,
- les provisions pour risques généraux,
- les provisions pour acquisition ou construction de logements destinés au
personnel,
- les provisions pour investissement,
- les réserves latentes positives des opérations de crédit-bail ou de location avec
option d'achat,
- les dettes subordonnées à durée indéterminée intégralement versées. 
b) Les fonds propres complémentaires de deuxième niveau comprennent :
- les dettes subordonnées de durée initiale supérieure ou égale à cinq ans,
intégralement versées,
- les intérêts capitalisés sur ces dettes.
Règles prudentielles
• Sont éligibles aux fonds propres sur
complémentaires :
- les dettes subordonnées de durée initiale
supérieure ou égale à deux ans non couvertes
par des garanties et intégralement versées,
- les dettes subordonnées de durée initiale
supérieure ou égale à cinq ans non prises en
considération, dans les fonds propres
complémentaires
Règles prudentielles
- coefficient de solvabilité: le ratio Cooke
adopté par le Maroc dans le cadre de Bâle I
est un rapport entre les fonds propres nets de
l’EC et la somme des emplois pondérés en
fonction de leur degré de risque (0% pour les
créances sur l’Etat ou garanties par l’Etat;
20% pour les crédits aux EC ou garantis par
les EC; 50% pour les créances garanties par
des sûretés réelles et 100% pour les autres
créances). Ce ratio doit être supérieur ou égal
à 8%.
Règles prudentielles
• C’est la circulaire N°25/G/2006 du 05 décembre 2006 relative au coefficient
minimum de solvabilité des établissements de crédit qui fixe les modalités
de couverture, par les fonds propres, des risques de crédit et de marché
applicables aux établissements qui demeurent assujettis à Bâle I.
• Les dispositions de cette circulaire ont été complétées par l’incorporation
des modalités de calcul des risques de marché, telles qu’édictées par
l’amendement publié en 1996 par le Comité de Bâle, ainsi que les
aménagements prévus par la mise à jour de 2005.
• La vérification du coefficient minimum de solvabilité s’effectue sur la base
de reporting que les établissements sont tenus d’adresser à Bank Al-
Maghrib, selon une périodicité semestrielle.
• La règle édictée par l’article 2 de cette circulaire s’énonce comme suit :
« les établissements assujettis sont tenus de respecter en permanence, sur
base individuelle et/ou consolidée, un coefficient minimum de solvabilité
défini comme étant un rapport minimum de 8 % entre, d'une part, le total de
leurs fonds propres et, d'autre part, le total de leurs risques de crédit et de
marché pondérés »
Règles prudentielles
• Le montant du risque de crédit pondéré est
calculé en multipliant les éléments d’actifs et du
hors bilan, pris en considération, par les
pondérations correspondantes, conformément
aux dispositions des articles 9 à 19 de la
circulaire.
• Le montant des risques de marché pondérés est
obtenu en multipliant par 12,5 l’exigence en
fonds propres au titre de ces risques calculée
conformément aux dispositions des articles 20 à
27 de la circulaire.
Règles prudentielles
• Les exigences en fonds propres au titre du
risque de crédit doivent :
- représenter 8 % du montant du risque pondéré
de crédit,
- être couvertes, à hauteur de 50 % au moins,
par des fonds propres de base.
• Les exigences en fonds propres au titre des
risques de marché doivent être couvertes, à
hauteur de 28,5% au moins, par des fonds
propres de base restant disponibles après la
couverture du risque de crédit.
Règles prudentielles
• Quotités retenues pour les actifs du bilan:
- 0% pour les actifs liquides et les
créances sur l’Etat ou garanties par l’Etat
- 20% pour les créances sur les
établissements financiers ou garanties par
ces derniers
- 50% pour les créances sur les clients
garanties par des sûretés réelles
- 100% pour les autres actifs
Règles prudentielles
• Quotités retenues pour les éléments du hors bilan:
- 0% pour les engagements envers l’Etat ou demandés par lui
- 4% pour les CREDOC import ouverts sur ordre de banques marocaines et
couverts par des marchandises
- 20% pour les CREDOC import ouverts sur ordre des clients, les CREDOC
export confirmés, les engagements pris envers des établissements
financiers ou de clients de ces derniers
- 50% pour les engagements les crédits documentaires import ouverts sur
ordre de la clientèle non garantis par les marchandises correspondantes,
les engagements irrévocables de crédit-bail en faveur de la clientèle, les
cautions de marchés publics données sur ordre de la clientèle, les cautions
données sur ordre de la clientèle, en garantie du paiement des droits et
taxes de douane, etc.
- 100% pour les engagements de financement et de garantie, dont l'échéance
résiduelle excède douze mois, les engagements d’achat de titres et de
rachat de titres vendus à réméré, etc.
Règles prudentielles
• Les exigences en fonds propres sur les éléments de
hors bilan portant sur les produits dérivés liés aux
taux d’intérêt, aux titres de propriété, aux devises et
aux produits de base, sont calculées selon la méthode
d’évaluation dite du «risque courant » par l’addition des
deux composantes suivantes :
- le coût de remplacement actuel qui est égal à la
différence positive entre la valeur de marché et celle
convenue dans le contrat ;
- le risque de crédit potentiel futur qui est égal au
nominal du contrat pondéré en fonction de la durée
résiduelle
Règles prudentielles
• Les risques de marché sont définis comme les
risques de pertes liés aux variations des prix de
marché. Ils recouvrent :
- les risques relatifs aux instruments inclus dans
le portefeuille de négociation ;
- le risque de change et le risque sur produits de
base encourus pour l'ensemble des éléments du
bilan et du hors - bilan, autres que ceux inclus
dans le portefeuille de négociation.
Règles prudentielles
• La circulaire n° 26/G/2006 relative aux
exigences en fonds propres portant sur les
risques de crédit, de marché et opérationnels
transpose les normes du nouvel accord sur les
fonds propres (Bâle II).
Elle définit les modalités de calcul des actifs
pondérés au titre de chacune de ces trois
catégories de risques et des exigences en fonds
propres nécessaires à leur couverture.
Règles prudentielles
Risque de crédit
• Les modalités de calcul des actifs pondérés au titre du risque de crédit sont
fixées conformément à la méthode standard préconisée par le nouvel
accord.
• Les principales options retenues dans le cadre des discrétions nationales
prévoient l’application d’une pondération de :
- 0% pour les créances, libellées et financées en dirhams, détenues sur
l’Etat marocain et Bank Al-Maghrib et d’autres organismes internationaux ;
- 20% pour les créances sur les collectivités locales ainsi que pour les
créances interbancaires libellées et financées en dirhams et dont l’échéance
initiale est égale ou inférieure à trois mois ;
- 35% pour les crédits hypothécaires destinés au financement de
l’acquisition de logements ;
- 50% pour le crédit-bail immobilier ;
- 75% pour les créances sur les particuliers et les créances sur les toutes
petites entreprises (TPE) qui relèvent du segment de la clientèle de détail.
Règles prudentielles
• Risque de marché
Le calcul des risques de marché se fait sur la
base de l’approche standard et tient compte des
normes édictées en la matière par le Comité de
Bâle en 1996 ainsi que de la mise à jour de ces
normes en 2005.
Cette dernière porte notamment sur
l’amélioration de la méthode de calcul du risque
spécifique de taux en tenant compte de la
notation externe de l’émission et la délimitation
du portefeuille de négociation par rapport au
portefeuille bancaire.
Règles prudentielles
• Dispositions relatives aux risques
opérationnels
Trois approches sont proposées pour le calcul
des exigences en fonds propres au titre des
risques opérationnels :
- l’approche indicateur de base,
- l’approche standard et
- l’approche standard alternative, dont
l’adoption est subordonnée à l’accord préalable
de Bank Al-Maghrib.
Règles prudentielles
- Coefficient minimum de liquidité :
.Ce coefficient est régi par la circulaire n°31/G/2006 du
5 décembre 2006
. Il est exigé des banques de disposer, en permanence,
des ressources suffisantes pour faire face aux
engagements qui viennent à échéance dans le mois à
venir ou au cours des périodes suivantes.
Le coefficient minimum de liquidité se présente sous
forme d’un rapport entre le total des liquidités et actifs
réalisables à court terme et celui des exigibilités à vue et
à court terme. Il doit être égal au moins à 100%.

32
Règles prudentielles
• Les éléments de calcul de ce coefficient sont affectés de
pondérations en fonction de leur degré d’exigibilité (entre 5% et
100%) et de liquidité (entre 20% et 100%).
• Le numérateur se compose des flux de trésorerie entrants
constitués notamment des prêts, des bons du Trésor et des titres de
créance négociables à échoir dans moins d’un mois, les accords de
financement reçus ainsi que d’autres actifs cessibles sur un marché
liquide ou éligible au refinancement de la Banque centrale.
• Le dénominateur inclut les flux de trésorerie sortants, constitués
notamment des dépôts à vue et à terme et autres dettes envers la
clientèle à échoir dans un délai d’un mois ainsi que les
engagements de financement donnés.
Règles prudentielles
- coefficient de division des risques :
. Régi par la circulaire BAM n° 3/G/2001du
15 janvier 2001 et circulaire d’application n°
57/DCEC/2001 du 21 mai 2001
. Rapport entre, d’une part, le total des
risques encourus sur un même client (autre
que l’Etat) affectés d’un coefficient de
pondération en fonction du degré de risque
et, d’autre part, les fonds propres de l’EC
. Ce rapport ne doit pas dépasser 20%
34
Règles prudentielles
- Les prises de participation:
Les conditions régissant les prises de participation par les établissements de
crédit dans des entreprises existantes ou en création, sont arrêtées par la
circulaire n°29/G/2006 du 5 décembre 2006.
L’objectif visé par cette règle est d’éviter que les établissements de crédit ne
prennent des risques excessifs dans des sociétés commerciales ou
industrielles.
Ainsi et sans préjudice des règles applicables en matière de division des
risques, les prises de participation ne peuvent à aucun moment excéder l’une
des limites, ci-après, aussi bien sur base individuelle que consolidée :
- 60% des fonds propres de l’établissement de crédit, en ce qui concerne le
montant total du portefeuille des titres de participation
- 15% des fonds propres de l’établissement de crédit, en ce qui concerne
chaque participation
- et 30% du capital social ou des droits de vote de la société émettrice, pour
ce qui est de chaque participation.

35
Règles prudentielles
- Positions de change :
. Coefficient maximum de 20% entre
position nette totale courte ou longue en
devises et fonds propres de la banque;
. 10% pour les positions par devise

36
Règles prudentielles
Classification et provisionnement des créances en
souffrance :
- Cette règle est régie par la circulaire de Bank Al-
Maghrib n°19/G/2002 du 23 décembre 2002 telle qu’elle a
été modifiée et complétée par la circulaire n° 38/G/2004 du
6 décembre 2004
- La typologie des créances définit cinq classes : saines,
irrégulières, pré - douteuses, douteuses, compromises
. Le provisionnement ne concerne que les 3 dernières à
hauteur de 20%, 50% et 100% de leur montant net des
garanties

37
Règles prudentielles
• Sont considérées comme créances saines :
- les créances dont le règlement s’effectue normalement à
l’échéance et qui sont détenues sur des contreparties dont la
capacité à honorer leurs engagements, immédiats et/ou futurs, ne
présente pas de motif d’inquiétude
- les créances intégralement couvertes par :
. des dépôts de garantie (déposits),
. des garanties reçues de l’Etat ou de la Caisse Centrale de
Garantie,
. des garanties reçues des fonds et institutions marocains de
garantie des crédits,
. le nantissement de titres émis ou garantis par l’Etat,
. le nantissement de comptes à terme ouverts auprès de
l’établissement de crédit lui-même, de bons de caisse ou de titres
de créance négociables, émis par lui.
Règles prudentielles
• Sont considérées comme créances en souffrance,les
créances qui présentent un risque de non recouvrement
total ou partiel, eu égard à la détérioration
de la capacité de remboursement immédiate et/ou future
de la contrepartie.
Les créances en souffrance sont, compte tenu de leur
degré de risque de perte, réparties en trois catégories :
- les créances pré - douteuses ;
- les créances douteuses et
- les créances compromises.
Règles prudentielles
• Sont considérées comme créances
irrégulières, les créances présentant les
critères de classification parmi les
créances en souffrance, mais qui sont
intégralement couvertes par l’une des
garanties énumérées à l’article 15 de la
circulaire (dépôts de garantie, garantie
reçue de l’Etat, nantissement de titres
émis par l’Etat, Garantie, etc.).
Les banques
• Les banques sont des EC qui peuvent effectuer toutes
les opérations prévues par la loi bancaire
• Financièrement, elles jouent un rôle primordial dans le
système d’intermédiation financière en mobilisant une
bonne partie de l’épargne liquide et en finançant les
entreprises, les ménages, l’Etat ainsi que les institutions
financières
• Elles interviennent de manière déterminante dans le
fonctionnement du système de paiement et du marché
des capitaux, en particulier dans son compartiment
monétaire
• Elles sont créatrices de monnaie grâce à la possibilité
qui leur est donnée d’ouvrir des comptes à vue
transférables par chèques, virement ou tout autre moyen

41
Les banques
• En tant que créatrices de monnaie, elles
sont considérées comme le principal vecteur
de la transmission de la politique monétaire
menée par la Banque centrale
• Leur activité est par conséquent étroitement
liée à celle de la Banque centrale dont les
interventions s ’exercent en priorité sur le
marché interbancaire afin de réguler la
liquidité bancaire et, en définitive, maîtriser
l’évolution du taux sur ce marché qui
constitue l’objectif opérationnel de la politique
monétaire
42
Les banques
• L’activité financière des banques est
reflétée par la structure de leur bilan :
- Au passif, les principaux postes sont
constitués des dépôts sous toutes formes
(dépôts à vue, sur carnets, à terme)
- A l’actif, les principaux emplois
concernent les crédits à l’économie et les
créances sur l’Etat

43
Catégorisation des banques
 Typologie des banques
 selon l’activité:
- les banques classiques
- les banques spécialisées
- les banques de marché
 selon la taille:
- les grandes banques : concentration croissante
notamment en raison du mouvement de fusions
absorptions régulier
- les banques moyennes : souvent liées au capital
étranger
- les petites banques : soutenues par de grands groupes
et généralement orientées vers des opérations limitées
(de marché ou de financement d’activités précises)

44
Catégorisation des banques
• Nombre de banques: évolution à la
baisse
- 2001 : 19 dont 5 filiales étrangères et 7
à majorité publique
- 2003 : 18 dont 5 filiales étrangères et 6
à majorité publique
- 2007 : 16 dont 5 filiales étrangères et 5
à majorité publique

45
Catégorisation des banques
 Selon la nature du capital:
- banques à caractère public: Crédit Populaire du
Maroc (composé de la Banque centrale populaire et
de 11 Banques populaires régionales), Crédit
agricole du Maroc (CAM), Crédit Immobilier et
Hôtelier (CIH), Fonds d’équipement communal
(FEC), CDG Capital;
- banques à capital privé majoritairement marocain:
BMCE, ATTIJARIWAFA, Union Marocaine de
Banques (UMB), Casablanca Finance Markets
(CFM), MEDIAFINANCE, Bank Al-Amal;
- banques à capital privé majoritairement étranger:
BMCI, SGMB, Crédit du Maroc, Arab Bank, Citybank
–Maghreb.
46
Les sociétés de financement
• Ce sont des EC qui ne peuvent exercer
que les activités pour lesquelles ils ont été
autorisés à l’occasion de l’obtention de
l’agrément
• Elles doivent justifier d’un capital minimum
correspondant à la catégorie à laquelle
elles appartiennent
• Ces catégories sont au nombre de six

47
Les sociétés de financement
• Le capital minimum exigé par catégorie:
catégories Capital minimum
Consommation 20 millions de DH
Crédit-bail 50 millions de DH
Crédit immobilier 50 millions de DH
Cautionnement autre que 40 millions de DH
mutuel
Affacturage 30 millions de DH
Gestion moyens de 10 millions de DH
paiement

Cautionnement mutuel 1 million de DH


48
Le micro crédit
• Cadre légal:
- loi n°18-97 promulguée par le dahir 1-99-16 du 5 février 1999 – BO
n° 4678 du 1er avril 1999
- loi sur les associations du 15/11/1958
- loi bancaire - Titre IV relatif au contrôle des EC
- Code de déontologie de la Fédération Nationale des Associations de
Micro crédit – FNAM
• Conditions :
- association sans but lucratif
- agrément octroyé par le ministre des finances après avis du Comité
consultatif du micro crédit
- montant maximum par crédit : 50 000 DH
- moyens humains suffisants
- audit externe

49
Indicateurs d’activité 2007
• Nombre de clients actifs 1 353 074
• Pourcentage des femmes 63,94%
• Montant total des prêts en cours 5 598 millions DH
• Encours moyen des prêts 4 138
• Répartition des clients actifs des AMC par zone d’intervention
- Total Urbain : 748 871
- Périurbain : 27 717
- Rural : 576 486
• Nombre total des prêts distribués depuis la création : 112 893 399
• Montant total des prêts distribués depuis la création 19,1 milliards de DH
• Qualité du portefeuille : Taux de remboursement 98,06%
• Indicateurs de résultat
- Résultat d’exploitation : 420 millions de DH
- Résultat net : 28 millions de DH
• Ressources Humaines
- Nombre d’agents de terrain : 5 150
- Nombre de cadres et employés hors terrain : 1 550
Les banques offshore
• Cadre juridique et institutionnel:
- Dahir portant loi N° 58-90 du 26 février 1992
- Loi bancaire – articles 40; 45; 47;48; 50; 51; 52; 53; 55; 57 et 84
+ chap. II du Titre IV

• Conditions d’exercice:
- agrément du ministre des finances après avis de Bank Al-
Maghrib
- capital minimum: 500 000 $
- droit de licence: 25 000 $ par an
- respect de règles prudentielles édictées par le gouverneur de
BAM
- contrôle de BAM sur la base de documents établis selon les
règles édictées par circulaires du gouverneur

51
Les banques offshore
• indicateurs:
- nombre de banques: six dont cinq en
activité
- total bilan: près d’un milliard de dirhams

52
La Caisse de dépôt et de
gestion
• Présentation générale:
- Etablissement public
- Créé par le dahir du 10 février 1959
- Missions : centraliser l’épargne institutionnelle qui nécessite
une protection particulière
- La CDG est dirigée par un Directeur général nommé par dahir
- Un caissier général nommé par décret est chargé d’effectuer
les recettes et les dépenses
- Une commission de surveillance est chargée d’examiner et
d’approuver le budget, d’examiner les décisions de politique
générale, de présenter un rapport d’activité annuel, etc.

53
La Caisse de dépôt et de
gestion
• Activité de réception de dépôts
- déposants institutionnels légaux: CNSS, CEN,
Fonds des mineurs, Fonds des habous, Fonds du
travail, Fonds de garantie automobile, Fonds des
secrétaires-greffiers, Caisse marocaine des
retraites, mutuelles, etc.
- Cautionnements et consignations ordonnés par
un texte de loi ou de règlement
- dépôts libres: coopératives, caisses de retraite
des établissements publics, etc.
54
La Caisse de dépôt et de
gestion
• Activité financière:
- placements en titres d’Etat ou garantis par l’Etat
- participations financières dans des organismes
financiers, industriels, touristiques, de services,…
- animation du marché des capitaux: bourse,
adjudications de bons du trésor, marché obligataire,
Titres de créance négociables
- création d’OPCVM
- création de sociétés d’investissement (FIPAR, Fonds
d’investissements touristiques)

55
La Caisse de dépôt et de
gestion
• Activité de développement territorial:
- construction de logements sociaux
- contribution à l’aménagement de zones
urbaines, de zones industrielles, touristiques,
etc.
- participation aux grands travaux et
ouvrages: Tanger-méditerranée, Vallée de
Bouregreg,…

56
La Caisse de dépôt et de
gestion
• Gestion de Caisses de retraite:
- Caisse nationale de retraite et d’assurance:
établissement public créé en 1959 pour gérer les
rentes viagères d’assurance et de retraite et pour
offrir des formules de retraite complémentaires
facultatives
- Régime collectif d’allocation de retraites institué
par le dahir du 4 octobre1977 au profit des employés
de certains établissements publics et du personnel
non titulaire de l’Etat et des Collectivités locales

57
La Caisse de dépôt et de gestion
Données comptables 2005:
• Total ressources (CDG et organismes gérés) : 96.86 Mds DH
• Dépôts : 40 Mds DH
• Total bilan : 50 Mds DH 
• Portefeuille obligataire (CDG et organismes gérés) : 31.751 Mds
DH
• PNB (CDG): 1.321 MDH
• Résultat net (CDG) : 1.658 MDH
Indicateurs clés :
• Près de 5000 collaborateurs
• 100 milliards de dirhams d'actifs sous gestion 
• 35 filiales spécialisées
• 44 participations
• 4 400 lits d’hôtels
• 45 000 logements construits 58
Les organismes de marché
La Société gestionnaire de la Bourse de
Casablanca
Les Sociétés de bourse
Les OPCVM
Les sociétés de gestion de portefeuilles

59
La Bourse de Casablanca
• Historique
• Missions
• Conditions d’exercice
• Organisation
• Fonctionnement

60
Bourse de Casablanca:
missions
• gestion de la bourse conformément à un cahier des
charges ;
• prononce l’introduction des valeurs mobilières à la
cote de la bourse et leur radiation ;
• veille à la conformité des opérations effectuées par les
sociétés de bourse ;
• porte à la connaissance du CDVM les infractions
relevées ;
• suspension des cours des valeurs mobilières ;
• suspension momentanée de l'accès d'une société de
bourse au marché
• garantit la bonne fin des opérations.
61
Bourse de Casablanca :
fonctionnement
• Les règles de fonctionnement de la Bourse
des Valeurs sont fixées par un
Règlement Général élaboré par la Société
Gestionnaire et approuvé par arrêté du
Ministre chargé des Finances après avis du
CDVM.

62
La Bourse de Casablanca:
fonctionnement

B o u rs e

M a rc h é c e n tra l M a r c h é d e b lo c

63
Marché Central :
Modes d’Organisation des Echanges
• Deux grands modes possibles :
- soit marchés dirigés par les ordres
- soit marchés dirigés par les prix

o La Bourse des Valeurs de Casablanca est un marché centralisé


gouverné par les ordres et animé exclusivement par les sociétés de
bourse, membres de ce marché.

- marché à la criée (marché centralisé, localisé)


- marché électronique (aujourd’hui marché centralisé, délocalisé):
- cotation au fixing (uni fixing et multi fixing),
- cotation en continu
• Les valeurs mobilières sont classées, en fonction de leur liquidité, en trois
catégories : fixing / multi fixing / continu

64
Marché de Blocs
• Ce marché permet à des ordres importants en
termes de taille ou à caractère stratégique d'être
négociés de gré à gré : les transactions se nouent
de manière bilatérale
• Les opérations éligibles au marché de blocs
doivent porter sur une quantité de titres
supérieure à la TMB
• Les prix des transactions de blocs sont liés à
ceux du marché central

65
Règlement - livraison

• Délai de place standardisé à J + 3


• Simultanéité du règlement / livraison
• Le processus de règlement / livraison
s’effectue au fil de l’eau

66
La structure du marché central

67
Bourse de Casablanca:
organisation

Marché central

1er compartiment 2nd compartiment 3ème compartiment

68
Premier Compartiment - Second Compartiment - Troisième Compartiment -
Marché Principal : Marché Développement : Marché Croissance

1. Capital : entièrement 1. Capital : entièrement 1. Capital : entièrement libéré


libéré libéré
2. Capitaux propres 2. Chiffre d’affaires 2. Montant émis minimal : 10
minimaux : 50 millions de minimal du dernier millions de DH
DH exercice : 50 millions de
DH
3. Montant émis minimal : 3. Montant émis minimal : 3. Nombre minimum de titres à
75 millions de DH 25 millions de DH diffuser dans le public :
30 000 titres
4. Nombre minimum de 4. Nombre minimum de 4. Nombre d’exercices certifiés
titres à diffuser dans le titres à diffuser dans le : 1 exercice
public : 250 000 titres public : 100 000 titres ;
5. Nombre d’exercices 5. Nombre d’exercices 5. Contrat d’animation et
certifiés : 3 exercices certifiés : 2 exercices d’assistance avec une société
de bourse de trois années
6. Entreprises ayant des 6. Contrat d’animation 6. Engagement des actionnaires
filiales : comptes avec une société de majoritaires à conserver la
consolidés. bourse d’une année. majorité pendant 3 ans.
69
Fonctionnement de la bourse de
casablanca (suite)
Marché central / Marché de blocs
• Tous les ordres de bourse portant sur une même valeur
et sur une quantité inférieure à la TMB(1) doivent être
présentés par les SDB à la confrontation sur le marché
central.
• Les ordres portant sur une quantité supérieure ou égale
à la TMB peuvent, soit être transmis sur le marché
central, soit faire l ’objet de négociations de blocs sur le
marché de blocs.

(1) Taille Minimum de Blocs ( article 3.7.1 du règlement général de la BVC)

70
Fonctionnement de la bourse de
casablanca (suite)
• La TMB est le nombre de titres excédant les quantités de titres
habituellement négociées sur le MC pour une valeur donnée. Elle
est calculée par la SG pour chaque valeur en fonction de
l ’évolution, sur la base des critères suivants :
 la moyenne quotidienne des titres échangés sur le marché central ;
 le cours moyen constaté sur le marché central
 la quantité moyenne échangée sur le marché de blocs
 le cours moyen constaté sur le marché de blocs.

La fréquence de l ’actualisation de la TMB est semestrielle. Elle est


publiée au Bulletin de la cote 5 j avant sa mise en application.

71
L’introduction en bourse
Avantages de l’introduction en bourse
•La diversification des sources de financement
•L’obtention d’un label de leadership et le renforcement
de la notoriété:transparence, comptes certifiés, plus de
crédibilité
•Valorisation des ressources humaines: en réservant une
partie de l’opération aux cadres de l’entreprise
•Le bénéfice de l’exonération fiscale

72
La note d’information
Toute personne morale qui envisage de faire appel public à
l’épargne(émission ou cession de titres)est tenue d’établir
une note d’information à soumettre au CDVM pour visa,
puis avis d’approbation à la demande d’admission et au
calendrier de l’opération
La note d’information est établie conformément au modèle
type arrêté par le CDVM et doit présenter:
•Caractéristiques de l’opération: nombre et nature des titres,
calendrier de l’opération, date de cotation, procédure
d’introduction

73
La note d’information (suite)
•Données sur le capital: sa répartition et son évolution
•Données générales sur l’organisation de l’entreprise
•Données sur l’activité de l’entreprise et sur son secteur:
CA, résultats, effectifs filiales, perspectives et stratégie de
développement
•Situation financière de l’entreprise
•Les facteurs de risque

74
Les procédures de première cotation

• l’offre à prix ferme: consiste à mettre à la disposition du


public une quantité de titres en fixant un prix ferme
•L’offre à prix minimal
•L’offre à prix ouvert: consiste à mettre à la disposition du
public une quantité de titres en fixant une fourchette de prix,
bornes incluses.
L’émetteur peut se réserver la faculté de modifier le prix d’offre
(OPF, OPM, OPO) à condition que l’éventualité en ait été
prévue dans le document d’information, et que cette
modification soit publiée 3 jours au moins avant la date de
clôture des souscriptions.
75
Cours d’introduction

Si l’offre est satisfaite, le cours de la première cotation


est celui du prix de l’offre(OPF). Dans les deux cas
OPM et OPO, le cours se dégage de la confrontation de
l’offre et la demande

76
Les modes de cotation
Trois modes de cotation sont possibles à la bourse de
Casablanca :
• FIXING : confrontation de tous les ordres préalablement
introduits par les sociétés de bourse  cours unique
pour chaque valeur;

• MULTIFIXING : permet de réaliser plusieurs fixings au


cours d’une même séance de bourse;

• CONTINU : confrontation de tous les ordres au fur et à


mesure de leur prise en charge par le système de
cotation  cours instantané pour chaque valeur.

77
Répartition des groupes de
cotation
Est faite selon les critères de liquidités déterminés par la
bourse :
– volume moyen de transactions par séance,
– fréquence de cotation, etc.

Pour chaque valeur, une note finale est calculée, cette


note englobe les critères de liquidité (avec un coefficient
de pondération pour chaque critère).

Plus la note finale est élevée, plus la valeur est liquide.

78
Les seuils de variation de
cours
• Lors d’une même séance de bourse, les cours
évoluent dans un couloir de cotation;

• Les seuils haut et bas sont calculés pour chaque


séance sur le cours de référence( ±6% pour les
actions et ± 2% pour les obligations);

• Les titres peuvent être réservés à la hausse s’ils


franchissent le seuil haut, ou à la baisse s’ils
franchissent le seuil bas
79
Passation d’un ordre de bourse
• Être titulaire d’un compte auprès d’une société de bourse ou d’une
banque : avis d’opéré, une fois l ’ordre est exécuté;
• Deux types d’ordres :
– Ordre à prix du marché: n’est assorti d’aucune indication de cours:
le prix sera égal à la meilleure offre;
– Ordre à prix limité : le client spécifie le prix maximum pour acheter
ou le prix minimal pour vendre.
• Validité de l’ordre :
– Jour : ordre valable pour une seule séance de bourse;
– A révocation : ordre valable jusqu’à la fin du mois calendaire;
– A durée déterminée : durée strictement comprise entre 1 et 30 jours
calendaires.

80
Passation d’un ordre de bourse
• Les ordres peuvent avoir 5 origines différentes :
- ordre exécuté pour le compte d’un client ;
- ordre exécuté en contrepartie ;
- ordre exécuté dans le cadre d’un contrat d’animation ;
- ordre exécuté dans le cadre d’un programme de ra chat
de titres pour régularisation de cours ;
- ordre exécuté dans le cadre d’une opération triangulaire.
• Les ordres exécutés pour le compte des clients étant
prioritaires sur les ordres exécutés en contrepartie.
Analyse boursière d’une valeur
Bénéfice par action:
BPA = bénéfice net/nombre d’actions
• Rendement : retour sur investissement, abstraction faite de la plus value
de l’action.
Rendement = dividende/cours de bourse
• Rentabilité : (dividende +/- plus value ou moins value) / cours de bourse
On peut donc acheter un titre à faible rendement à condition d’anticiper
une bonne progression du cours. Inversement, un titre à faible risque peut
être pris pour son rendement.

. PER: price earning ratio = cours / bénéfice par action. Il permet de


comparer les titres.

82
Les sociétés de bourse
• Cadre juridique : loi N° 1-93-211 du 21 septembre 1993
• Monopole d’intermédiation en bourse
• Conditions:
- agrément du ministre des finances après avis du CDVM
- forme juridique : société anonyme
- capital social: . soit 1,5 million de DH pour les sociétés
de bourse qui se limitent à l’intermédiation pour le compte
de la clientèle
. soit 5 millions de DH lorsque les
sociétés de bourse se portent contrepartie et exercent
d’autres activités telles que: la garde des titres, la gestion
de portefeuilles, le placement de titres, l’assistance et
l’animation de marché.

83
Les sociétés de bourse
• Règles prudentielles :
- Fonds propres nets minimaux: au moins égaux au
montant du capital minimum exigé
- Coefficient de liquidité : l’emploi des soldes
créditeurs de la clientèle en actifs liquides à hauteur
d’au moins 100%
Remarque: les positions nettes sont calculées en
pondérant à 1/3 les contreparties en titres de capital ou
OPCVM actions, à 1/7 les contreparties en titres de
créance ou OPCVM obligations et à 1/30 les positions

84
Les sociétés de bourse
- Division des risques : un même client
(hors Etat ou garanti par l’Etat) ne peut
représenter une contrepartie supérieure à
40% des fonds propres nets de la Société
de bourse
- La somme des positions nettes sur un
même client ne peut excéder 10 fois les
fonds propres des sociétés de bourse

85
Les sociétés de bourse
• Fonds de garantie: alimenté par versements
semestriels dont le montant correspond à:
- 0,2% des soldes moyens des comptes
espèces de la clientèle
- 0,01% des soldes moyens des comptes titres
supérieurs à 1 md DH; 0,02% des soldes
moyens entre 100 millions et 1 md DH; 0,03%
des soldes entre 10 et 100 millions et 0,04%
pour les soldes inférieurs à 10 millions DH
• Indemnisation maximale: 200 000 DH / client

86
Les sociétés de bourse
• Commissions perçues sur les
transactions:
- 0,6% sur les titres de capital
- 0,3% sur les titres de créance

87
Les sociétés de bourse
• Nombre de sociétés de bourse: 14 si l’on tient compte des
deux ex-filiales de BCM et de Wafabank:
- Alma Finance Group
- Attijari Intermédiation
- BMCE Capital Bourse
- BMCI Bourse
- CFG Marchés
- CDM Capital
- Eurobourse
- Finergy
- ICF Alwassit
- Maroc Service Intermédiation
- SAFABOURSE
- SOGEBOURSE
- Upline Securities
- WAFABOURSE

88
Les OPCVM : définition et généralités

• Un Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM)


est un organisme financier qui collecte l'épargne des agents
économiques en émettant des actions ou des parts.

• L'épargne ainsi collectée est utilisée pour constituer un portefeuille de


valeurs mobilières. L'OPCVM canalise ainsi cette épargne vers le
financement des entreprises et de l’Etat, participant par ce biais au
développement de l'économie nationale

• L'OPCVM veille à assurer une gestion optimisée des fonds investis,


selon une stratégie clairement définie au moment de son agrément.

• Ainsi, sa politique d'investissement et l'orientation de ses placements


sont-elles fixées préalablement au démarrage de la commercialisation
de ses titres.

89
Les types d’OPCVM

• Les OPCVM existent sous deux formes juridiques


distinctes :
• les Sociétés d'Investissement à Capital Variable (SICAV) :
Sociétés anonymes dont les détenteurs d’actions possèdent le
droit d'exprimer leur avis sur la gestion lors des assemblées
générales

• les Fonds Communs de Placement (FCP) : copropriétés de


valeurs mobilières qui n‘ont pas de personnalité morale. Leur
gestion est assurée par un établissement de gestion de FCP
agissant au nom des porteurs.

90
Les types d’OPCVM
• Les OPCVM sont classés selon leur profil de
placement dans l’une des catégories suivantes :
- les « OPCVM actions »,
- les « OPCVM obligations »,
- les « OPCVM monétaires »,
- les « OPCVM contractuels » et
- les « OPCVM diversifiés ».
• La catégorie à laquelle appartient l’OPCVM doit
être mentionnée dans ses statuts ou son
règlement de gestion
Les types d’OPCVM
• Les «OPCVM actions» sont en permanence
investis à hauteur de 60% au moins de leurs
actifs (hors titres d’«OPCVM actions» et
liquidités), en actions, en certificats
d’investissement et en droits d’attribution ou de
souscription inscrits à la cote de la bourse des
valeurs.
Un OPCVM investi à hauteur de 100% de ses
actifs (hors liquidités) en titres d'«OPCVM
actions», est classé dans la catégorie «OPCVM
actions».
Les types d’OPCVM
• Les « OPCVM obligations » sont en permanence
investis à hauteur de 90% au moins de leurs actifs (hors
titres d' «OPCVM obligations», hors créances
représentatives des opérations de pension qu'ils
effectuent en tant que cessionnaires et hors liquidités)
en titres de créances.
• Un OPCVM investi à hauteur de 100% de ses actifs
(hors créances représentatives des opérations de
pension qu'il effectue en tant que cessionnaire et hors
liquidités) en titres d'« OPCVM obligations » est classé
dans la catégorie « OPCVM obligations ».
Les types d’OPCVM
• Les OPCVM « Obligations court terme » doivent respecter, en plus des
critères généraux relatifs aux OPCVM obligations, les éléments
suivants :

- ils ne peuvent détenir d’actions, ni de certificats d’investissement, ni de


droits d’attribution ou de souscription, ni de parts d’OPCVM « Actions », ni
de parts d’OPCVM « Diversifiés ».

- Les OPCVM « Obligations court terme » mentionnent, dans leur note


d’information, le niveau maximum investi en titres d’OPCVM « Obligations
moyen et long terme », ainsi que la fourchette de sensibilité à l’intérieur
de laquelle ils sont gérés, c’est-à-dire, la sensibilité minimale et la sensibilité
maximale que leur portefeuille de titres de créances, d’OPCVM «Obligations
moyen et long terme », d’OPCVM « Obligations court terme » et d’OPCVM
« monétaires », peut atteindre.

- La sensibilité d’un OPCVM « Obligations court terme » est en


permanence comprise entre 0,5 (exclu) et 1,1 (inclus).
Les types d’OPCVM
Les OPCVM « Obligations moyen et long terme » doivent
respecter, en plus des critères généraux relatifs aux OPCVM
obligations, les éléments suivants :

- ils mentionnent, dans leur note d’information, le niveau maximum


investi en actions et autres catégories d’actifs, ainsi que la
fourchette de sensibilité à l’intérieur de laquelle ils sont gérés,
c’est-à-dire, la sensibilité minimale et la sensibilité maximale que
leur portefeuille de titres de créances, d’OPCVM «Obligations
moyen et long terme », d’OPCVM « Obligations court terme » et
d’OPCVM « monétaires », peut atteindre.
- L’écart entre ladite sensibilité maximale et minimale ne peut
dépasser 400 points de base, à moins d’une dérogation expresse
du CDVM.
- La sensibilité minimale d’un OPCVM «Obligations moyen et
long terme » est en permanence supérieure à 1,1 (exclu).
Les types d’OPCVM
• Les «OPCVM monétaires» sont ceux dont la totalité de l'actif
(hors titres d'«OPCVM monétaires», créances représentatives
des opérations de pension qu'ils effectuent en tant que
cessionnaires et liquidités) est en permanence investi en titres
de créances.
De plus, au moins 50% de l'actif susvisé est en permanence
investi en titres de créances de durée initiale ou résiduelle
inférieure à un an.
• Un OPCVM investi à hauteur de 100% de ses actifs (hors
créances représentatives des opérations de pension qu'il
effectue en tant que cessionnaire et liquidités) en titres d'«
OPCVM monétaires » est classé dans la catégorie « OPCVM
monétaires ».
• La sensibilité des OPCVM « monétaires » à toute variation
des taux d’intérêt est en permanence inférieure ou égale à 0,5.
Les types d’OPCVM
• Les « OPCVM contractuels » sont les OPCVM
dont l'engagement de l'établissement de gestion
porte contractuellement sur un résultat concret
exprimé en termes de performance et/ou de
garantie en montant investi par le souscripteur.
En contrepartie de cette garantie, l'établissement
de gestion peut exiger du souscripteur, des
engagements portant sur le montant investi
et/ou sur la durée de détention des titres de
l‘OPCVM.
Les types d’OPCVM
• Les « OPCVM diversifiés » sont les
OPCVM qui n'appartiennent à aucune des
classes d’OPCVM spécifiques
• Remarque: un OPCVM dont le portefeuille
est composé de titres émis par un autre
OPCVM (OPCVM maître) est appelé
OPCVM nourricier
Les OPCVM : sensibilité

• Sensibilité d’un titre: variation relative du


prix de ce titre induite par la variation de
1% du taux d’intérêt

• Sensibilité d’un portefeuille : moyenne


pondérée des titres composant le
portefeuille

99
Les OPCVM : sensibilité
• La sensibilité d’un titre de créances
mesure la relation existant entre le prix
dudit titre et son taux de rendement
actuariel.
• Le taux de rendement actuariel étant lui
même fonction du niveau des taux
d’intérêts, la sensibilité se définit comme la
variation relative du prix d’un titre induite
par une variation de 1% du taux d’intérêt.
Les OPCVM : sensibilité
• La réaction n’étant pas symétrique, la sensibilité
peut être approchée à partir de la moyenne des
deux variations de prix pour un mouvement de
0,01 % à la hausse et à la baisse du taux
d’actualisation.
• Notons P(t) le prix du titre de créances calculé
avec un taux actuariel égal à t.
• La sensibilité de ce titre est calculée à partir de
la formule :
S = (50/Pt) x (P(t-0,01) – P(t+0,01))
Les OPCVM: fonctionnement
• Les FCP sont obligatoirement gérés par des
établissements de gestion assurant exclusivement
l'activité de gestion de FCP, alors que les SICAV ont le
choix d’être gérés par une société tierce ou de
s'autogérer.
• Les SICAV et les établissements de gestion de FCP
peuvent déléguer leur gestion à des établissements
délégataires de gestion.
• Pour la conservation des actifs de l'OPCVM ainsi que
pour le contrôle de la régularité des décisions de
gestion, les SICAV et les FCP font appel à un organisme
dépositaire, unique et distinct de la société de gestion.

102
Les OPCVM: commercialisation
• Les actions de SICAV et parts de FCP sont commercialisées par :
les banques, les sociétés de bourse, les compagnies d'assurance et
de prévoyance sociale, la caisse de dépôt et de gestion et les
sociétés de gestion
• Les actions ou parts d'OPCVM peuvent être souscrites et
remboursées, à tout moment, auprès des réseaux de
commercialisation.
• Les souscriptions et les rachats sont effectués à un prix appelé
valeur liquidative et calculé périodiquement. La périodicité de calcul
de la valeur liquidative peut être soit quotidienne, soit hebdomadaire
dans la majorité des cas.
• La valeur liquidative est égale au rapport obtenu en divisant le
montant de l’actif net par le nombre de titres en circulation

103

Vous aimerez peut-être aussi