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Module:
Finance Islamique
Animé par: Mme Salma ARABI
2016/2017
Les objectifs du cours
Connaître les principes de base du droit musulman
gouvernant la finance islamique et se familiariser
avec les contrats et produits financiers islamiques
Maîtriser le fonctionnement des produits et services
financiers conformes au droit musulman
Assimiler la structure, le mode de fonctionnement et
la gouvernance des banques islamiques
Prendre connaissance de la situation des banques
participatives au Maroc et les différents aspects les
concernant à la veille de leur mise en application.
Chapitre 1: Le
cadre
réglementaire de la
Finance
Chapitre 2: Le
Participative au
système financier
Maroc
islamique
Chapitre0: La
Finance Islamique et
le regain d’intérêt Chapitre 3: Les
Finance instruments de la
Finance Islamique
Islamique
Chapitre 4:Les
Chapitre 6: La finance produits des
Islamique Mondiale institutions non
Chapitre 5: La bancaires
promotion de la
Finance Islamique
Chapitre Préliminaire
LA FINANCE ISLAMIQUE ET
LE REGAIN D’INTÉRÊT
INTRODUCTION
Associer finance et Islam, c’est faire le postulat qu’il existe
une relation entre économie et religion.
Pour comprendre la finance islamique, il faut la considérer,
comme un tout, non pas homogène, mais un tout dont les
valeurs forment un système qui se veut intrinsèquement
éthique.
A l’heure ou la finance conventionnelle est en mal de
liquidités, et est remise en cause par les crises successives,
vient l’heure de réfléchir sur les dérives d’un capitalisme
en mal de vivre. L’homme prend enfin conscience de
l’importance de l’éthique et du développement durable.
La crise de 2008, quelles causes derrière ?
Le système financier islamique est ainsi régit par cette loi, il s’organise
donc autour de mécanismes, d’institutions et de produits qui doivent
respecter l’ensemble des principes philosophiques édictés dans les sources
de droits islamiques.
Importance de la FI sur le marché financier international
La nouvelle loi bancaire a instauré aussi au sein des banques participatives et des
banques conventionnelles, proposant les produits et services participatifs, une
fonction conformité Chariaâ « Chariaâ compliance » dont les modalités de
fonctionnement seront fixées par une circulaire de Bank Al-Maghrib dont la
parution devrait intervenir cette année.
C’est officiel, les banques participatives
marocaines seront:
Assafaa Bank : Attijariwafa bank a annoncé son intention de transformer sa filiale Dar
Assafaa en une banque islamique à part entière, avec son identité indépendante. Attijariwafa
bank développera sa banque participative sans associé étranger.
La Banque Participative du Maroc : la Banque Centrale Populaire – BCP a signé un
partenariat stratégique avec Guidance Financial Group. Basé aux Etats-Unis et filiale du fonds
souverain qatari Barwa, Guidance Financial Group est un opérateur global de finance
islamique actif dans plusieurs régions du monde.
Al Baraka Bank : le conseil d’administration de BMCE Bank présidé par Othman Benjelloun
a approuvé un projet d’association avec Al Baraka Banking Group (ABG), l’un des leaders
mondiaux de la finance islamique. Al Baraka Banking Group, dont le siège est situé à Bahrain,
possède le plus large réseau mondial de banque islamique, avec un réseau de 500 agences et
des filiales dans de nombreux pays musulmans.
QMB Company : CIH Bank, qui a déposé une demande d’agrément pour lancer une filiale
dédiée à la banque islamique au Maroc, vient d’annoncer qu’en cas d’accord de Bank Al-
Maghrib, ce projet serait mené en joint venture avec Qatar International Islamic Bank (QIIB),
et en partenariat avec la CDG (maison mère du CIH).
Al Akhdar Participative Bank : le Crédit Agricole du Maroc, dont le capital est détenu à
75% par l’Etat marocain, a été autorisé à créer une banque participative dont il détiendra 51%
du capital, en s’associant avec la Banque Islamique de Développement (BID), institution
internationale dont le siège est à Djeddah qui détiendra 49% du capital.
Apports Economiques de la Finance
Islamique pour le Maroc
Peu de contrôle
Peu de satisfaction, d’efficacité de la BAM, Moyens peu adéquats
mauvaise qualité peu de mesures avec l’objectif fixé
d’ajustement
Réduction de la TVA de 20% à 10% sur Fiscalité inadéquate par rapport aux produits
Mourabaha calculable seulement sur le profit classiques
Elimination de la double imposition en
Défaillance de la politique de communication
matière de droits d'enregistrement
Exclusion du monde rural et Stand-by de la
clientèle
Opportunités Menaces
Exploration de la voie de la banque
Déstabilisation et avortement de l'expérience
islamique
Compétitivité pour drainage des
Risque de discrimination entre les citoyens
financements des pays du golf
Bénéfice de l'expertise et du savoir-faire des
Non accroissement du taux de la bancarisation
banques participatives
Harmonisation avec les pays européens Une concurrence agressive due aux lobbies
engagés dans la finance participative bancaires
Chapitre 2:
le Système Financier
Islamique
Sources du système financier islamique
Le Coran
Le texte sacré de l’Islam est la première source du droit
musulman. Il rend compte du message de Dieu, tel que relevé au
prophète Muhammad.
D’après Youssef Seddik (Seddik, 2004), le Coran récapitule
l’héritage biblique « du récit adamique jusqu’à l’ascension de
Jésus et la prédication de Jean Baptiste, en passant par le Déluge,
l’Exode, le règne de David et de Solomon, […]»
Notons que, le Coran comprend trois grands ensembles: des
textes de pure spiritualité (louanges de Dieu, évocation de la fin
du monde); des textes narratifs souvent d’inspiration biblique et
ayant un rôle d’édification; et des textes normatifs, qui énoncent
des obligations d’ordre éthico-juridique .
Sources du système financier islamique
La Sunna
La Sunna constitue l’ensemble de recueils retraçant la vie
du prophète, ses paroles ainsi que ses accords et désaccords
sur les principes de la vie quotidienne. Les paroles du
prophète, aussi appelé « sunna qawliya »(La Sunna
qawliya, se distingue de la sunna fi’liya, qui se rapporte à
la manière dont se comportait le prophète), sont rapportés
dans ce qu’on appelle les hadiths.
La Sunna constitue la seconde source législative de l’Islam.
Sources du système financier islamique
Al-Ijma
Pour les sunnites, le consensus général, en arabe « Al-Ijma
», est considéré comme la troisième source du droit
musulman. Lorsqu'un cas juridique se présente à une
époque donnée, et que tous les Moujtahid -Savants
musulmans- s'accordent pour
prononcer un même avis le concernant, leur accord est
appelé Ijma. Le jugement résultant ainsi de ce consensus
acquiert le statut de loi religieuse .
Sources du système financier islamique
Al Qiyas
D’après les spécialistes des fondements du droit musulman,
« al-Qiyas », ou le raisonnement par analogie, constitue la
quatrième source du droit musulman. Ce raisonnement est
utilisé, lorsqu’il est question d’un cas juridique non
mentionné dans les textes religieux. Le cas juridique est
alors comparé à un cas semblable, pour lequel une
prescription est donnée dans les textes. L’analogie est
fondée sur une commune raison d’être du jugement.
Axiomes de la Finance Islamique
Les instruments de la
Finance Islamique
Les instruments de la Finance Islamique
Le taux de croissance d'environ 15% par an, a été fortement soutenu par les revenus des
pays du golfe Persique et d' Asie du Sud-Est , en fort développement économique sur la
période 2003-2007.
Les rapatriements de fonds moyen-orientaux après les attentats du 11 septembre 2001 et la
montée de la conscience religieuse islamique dans le monde ont contribués au
devéloppement de la finance islamique dans le monde entier.
Car même si la finance islamique est fortement développé dans certains pays musulmans :
Iran, malaysie, Golf Persique, Indonésie... Des pays non musulmans tels que le Royaume
Uni, les Etats Unis, le Japon s'y mettent... En effet de par les valeurs qu'elle porte la finance
islamique est de plus en plus considéré comme étant un rempart à la crise financière. Les
banques islamiques ont d'ailleurs étaient totalement épargnées par la crise des subprimes en
2008. Ces opérations de spéculations abusives et de titrisation de dettes étant proscrits en
Islam.
La finance islamique mondiale
En 2016, le secteur de la finance
islamique fait face à trois défis majeurs :
la baisse des prix du pétrole, les
changements rapides de la régulation
financière mondiale et la fragmentation du
marché. Malgré des chiffres quelque peu
en berne pour l’année 2016, les analystes
tablent toujours sur une croissance à
l’horizon 2020.
Rapport annuel EY 2014/2015
Ernst & Young a analysé les appréciations sur les médias sociaux de plus de 2,2 millions
de clients concernant leurs expériences avec les banques islamiques en Arabie Saoudite,
Bahrain, Koweit, Emirats Arabes Unis, Malaisie, Indonésie, Turquie, Qatar et Oman. Les
résultats ont démontré une satisfaction médiocre des clients pour de nombreuses banques
islamiques.
• Les actifs de la finance islamique détenus par les banques commerciales dépasseront US$
778 milliards en 2014.
• Le profit global consolidé des banques islamiques devrait tripler d’ici 2019.
• Les actifs bancaires islamiques sur les six principaux marchés Qatar, Indonésie, Arabie
Saoudite, Malaisie, Emirats Arabes Unis, Turquie en voie d’atteindre US$ 1.800 milliards
d’ici 2019.
• Globalement, les actifs bancaires islamiques ont enregistré un taux annuel de croissance
composé de l’ordre de 17% de 2009 à 2013.
• Les banques islamiques en Arabie Saoudite, Koweit et Bahrain représentent
respectivement plus de 48.9%, 44.6% et 27.7% de part de marché.
• En Indonésie, Turquie et Pakistan, le marché des banques islamiques s’est développé à un
taux annuel de croissance composé de 43.5%, 18.7% et 22.0% respectivement entre 2009 et
2013.
Le modèle anglais en FI
La City de Londres conforte sa position de
première place occidentale pour la finance
islamique, un marché qui pèse pas moins de 2000
milliards de dollars dans le monde. Selon un
rapport publié par le lobby de l'industrie financière
britannique TheCityUK, plus de vingt banques au
Royaume-Uni offrent des services en finance
islamique évalués à 4,5 milliards de dollars fin
2014. C'est deux fois plus qu'aux États-Unis qui
comptent dix banques islamiques et bien plus qu'en
Suisse (4), en Australie (4) et en France (3).