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LA RESTRUCTURATION DU SECTEUR BANCAIRE

MAROCAIN DANS LE CADRE DE L’INTRODUCTION


DES BANQUES PARTICIPATIVES

RÉALISE PAR : ENCADRÉ PAR


AYMAN FAOUZI KAMILI NISRINE
OUALI MOUHCINE
ZAYD MANHOULI
ANAS MAAROUF
INTRODUCTION

LE SECTEUR BANCAIRE MAROCAIN

LE PROJET DE LOI DE LA FP AU MAROC

L’EXPÉRIENCE MAROCAINE EN FINANCE PARTICIPATIVE

LE SECTEUR BANCAIRE PARTICIPATIF MAROCAIN : LES TENDANCES RÉCENTES

CONCLUSION
SECTION 1: LE SYSTÈME
BANCAIRE MAROCAIN
A- LES COMPOSANTES DU SYSTÈME BANCAIRE MAROCAIN :

 BANK AL MAGHREB :

La banque centrale du Royaume du Maroc « Bank al


Maghreb » est un établissement public doté de la
personnalité morale et de l’autonomie financière qui a
été créé en 1959 pour remplacer « Banque d’Etat du
Maroc ». L’émission de billets de Banque et de pièces de
monnaie ayant cours légal sur le territoire marocain
constitue sa mission primordiale.  Son capital est fixé à
un demi-million de dirham totalement détenu par l’état.
ORGANISATION DE
BANK AL-MAGHREB

LA COMITÉ DE
LE CONSEIL LE GOUVERNEUR
DIRECTION

LE COMMISSAIRE DU
GOUVERNEMENT

LE COMMISSAIRE
AUX COMPTES
B- LA PHYSIONOMIE DU SECTEUR BANCAIRE :

- LA LOI BANCAIRE DE 1993 : - LA LOI BANCAIRE DE 2006 :


 Elle a doté d’un statut unique toutes les entreprises
 D’une part les banques et d’autres part les sociétés de
qui se livrent à une activité bancaire en introduisant
financement. Ces deux catégories d’établissements
le concept plus large d’établissement de crédit.
sont différentes par rapport aux deux critères : La
Néanmoins, ces établissements présentent diverses 
possibilité qui leur est conférée de recevoir ou non des
disparités quant à leur dimension, leurs opérations
dépôts à vue ou d’un terme court, n’excédant pas deux
et leur clientèle. Ceci a conduit le législateur à les ans. La facilité d’effectuer librement ou de manière
classifier en distinguant restrictive les différentes opérations prévues par la loi.
les banques des sociétés de financement et des autr
es organismes auxquels l’état a confié une mission
permanente d’intérêt public.
LES BANQUES

Les Établissements Bancaires À Caractère Public Ou Semi-public :


Les banques privées
Une banque privée est une banque qui offre des services personnalisés et
étendus. Elle est principalement spécialisée dans la gestion des
portefeuilles financiers et du patrimoine.
Historiquement, les banques privées étaient des banques familiales.
Aujourd'hui, une banque privée peut être une banque spécialisée ou être
un département à part d'une banque généraliste.
- LES BANQUES OFFSHORE :
Leur activité vise essentiellement les non-résidents à travers la collecte de toute
forme de ressources en monnaies étrangères convertibles, opérations de placement
financière, arbitrage
Mais elles peuvent, à l’instar des banques étrangères, réaliser avec les résidents toute
opération autorisée par l’office des changes.

LES BANQUES
OFFSHORE

Attijari International Banque Internationale de  Chaâbi Internationale Société Générale Succursales Offshore


Tanger BMCI- Groupe BNP 
Bank de Tanger Offshore Tanger Offshore  de la BMCE 
LES SOCIÉTÉS DE FINANCEMENTS :

Au Maroc, la création des sociétés de financement a pour but de stimuler la demande pour relancer l’activité économique et de

financer des activités économiques qui sont exclus du financement bancaire faute de quoi sont théoriquement insolvables

notamment les PME.

Avec la loi bancaire de 1993, les sociétés de financement ont désormais la qualité des établissements de crédit et il leurs a  défini

comme étant des établissements de crédit qui ne peuvent exercer parmi les opérations prévues pour les banques que celle pour

laquelle ont été agrées.

 La mission principale des sociétés de financement est d’emprunter pour prêter auprès des banques commerciales. De plus, la loi

leur a permis la possibilité d’accéder au financement sur le marché monétaire notamment par l’émission des bons de sociétés de

financement.
C- Structure Organisationnelle Et Fonctionnement
Du Système Bancaire Marocain :
   
 L’organigramme De L’architecture Du Secteur Bancaire Marocain :

     Notre secteur bancaire se compose de banques à capital majoritairement public et d’autres capital

majoritairement privé.

Les banques à capital majoritairement public se divisent en deux catégories : banques commerciales et banques
spécialisées.

    Celles à capital majoritairement public se divisent aussi en deux catégories : les banques à capital majoritairement
marocain et les banques à capital majoritairement étranger.
BANQUES CRÉDIT POPULAIRE DU
COMMERCIALES MAROC

BANQUES À CAPITAL CIH


MAJORITAIREMENT
PUBLIQUE

BANK AL AMAL

BANQUES
SPÉCIALISÉES

CRÉDIT AGRICOLE 

FOND D'ÉQUIPEMENT
COMMERCIAL
Banques à capital
majoritairement
privé

Banques à capital Banques à capital


majoritairement majoritairement
marocain étranger

Attijari Wafa Bank BMCI

BMCE Bank CDM

Casablanca
SG MAROC
Finance Market

UMB Arab Bank Maroc

CDG Capital Citibank Maghreb


- COLLECTE DE DÉPÔT:
Une large part des ressources courantes des établissements bancaires est constituée de
dépôts des clients. Ces derniers rassemblés par les banques constituent une dette
envers les déposants. Les dépôts sont liquides ou quasi liquides (à vue ou à terme).
- OCTROI DE CRÉDIT:
 C'est une opération de crédit, tout acte à titre onéreux par lequel une personne met ou
s’oblige à mettre des fonds à la disposition d’une autre personne, à charge pour celle-ci
de les rembourser, ou prend, dans l’intérêt d’une autre personne un engagement par
signature et sous forme d’aval, un cautionnement ou toute autre garantie.
SECTION 2 : LE PROJET DE
LOI DE FINANCE
PARTICIPATIVE AU MAROC
Le projet de loi, apporté par le ministère de l’économie et des finances, a

été adopté lors du conseil de gouvernement du 16 janvier 2014 puis

soumis au parlement le 21 février 2014. La version du projet de loi

actuelle est celle adoptée à l'unanimité par la chambre des représentants

le 25 juin 2014.
A - MOTIFS ET OBJECTIFS DU PROJET :

Selon la note d'accompagnement du projet de loi qui a été introduite par le Ministère de

l'Economie et des Finances, le projet de loi n°103-12 vise l'instauration d'un nouveau cadre

législatif et réglementaire pour les établissements de crédit et organismes assimilés dont les

principaux apports portent les éléments suivants :


L'HARMONISATION DE LOI
L'ÉLARGISSEMENT DU CHAMP
BANCAIRE AVEC D'AUTRES
D'APPLICATION DE LA LOI
TEXTES LÉGISLATIFS

L'INSTAURATION D'UN CADRE


LÉGISLATIF INTRODUISANT LES L'APPLICATION DES RÈGLES DE LA
BANQUES PARTICIPATIVES CONCURRENCE
B - STRUCTURE ET PRINCIPALES DISPOSITIONS DU
PROJET DE LOI :

 Le projet de loi a pour objectif d'établir les principes fondamentaux de l'exercice bancaire et financier

calqués sur l'incorporation des recommandations du Comité de Bâle pour la surveillance prudentielle

conduisant vers le règlement Bâle III tels qu'appliqués au niveau international notamment. Il porte

principalement sur les éléments relatifs au cadre institutionnel, à l'agrément, au contrôle technique et

à la surveillance macro-prudentielle du secteur bancaire.


LE CADRE  Les Autorités Marocaines Ont Décidé Que Les Banques

LÉGISLATIF DE LA Islamiques Au Maroc Seront Participatives. Après Une


FINANCE Longue Hésitation, La Banque Centrale Marocaine
PARTICIPATIVE AU
Autorise Les Banques Islamiques Au Maroc Sous
MAROC
L’appellation, Toutefois, De Banques Participatives.
 L’article 52 du projet de loi précise que les banques participatives sont des personnes

morales habilitées à exercer à titre de profession habituelle en conformité avec les préceptes

de la Charia, les activités suivantes :

LA MISE À LA DISPOSITION DE LA
LA RÉCEPTION DE FONDS LES OPÉRATIONS DE
DU PUBLIC CLIENTÈLE DE TOUS MOYENS DE
CRÉDIT
PAIEMENT, OU LEUR GESTION.
- L’EXPÉRIENCE
MAROCAINE
EN FINANCE
PARTICIPATIVE :
- Historique De La Finance Islamique Au Maroc :

1- Le lancement des produits alternatifs à savoir : la Mourabaha, la Moucharaka et l’Ijara.


2- Le CESE adopte le projet de loi N°103.12 relatif aux établissements de crédit et organismes assimilés.
3- L’adoption de la loi 103.12 permis la création d'établissements bancaires participatifs et a donné aux
sociétés marocaines le droit d'émettre des obligations Shariah Compliant.
4- Bank Al-Maghrib a validé quatre circulaires dédiées aux banques participatives et
ayant pour objectif l’encadrement de cette industrie financière.
5- La loi 59.13 crée le cadre juridique de l’assurance Takaful au Maroc.
6- Les premiers agréments octroyés aux Banques Participatives : Les Banques Marocaines ayant
soumis leurs candidatures ont toutes reçu leurs agréments,

BANQUE PARTICIPATIVE BANQUE NATIONALE PARTENAIRE


Bank Al Tamwil Wal Inmaa (BTI Bank) BMCE BANK Al Baraka Banking Group
ASSAFA BANK Attijariwafa Bank -
Umnia Bank CIH Bank Qatar international Islamic Bank
Bank Al Yousr Banque Centrale Populaire Guidance Financial Group
Al Akhdar Bank Crédit agricole du Maroc Société islamique pour le développement
du secteur Privé
- Aperçu Sur La Performance De La Finance
Participative Au Maroc :
- Les efforts déployés pour le développement de la finance
participative au Maroc et les défis restant à relever :
AXE : EFFORTS DÉPLOYÉS : LIMITES :
Offre : - Les banques participatives présentent presque les - Après plus de deux ans du fonctionnement
mêmes services que des banques classiques (les opérationnel des banques participatives, l’offre de
comptes courants, les comptes d'épargne…). ces dernières se limite à un seul produit à savoir la
- Diversité des produits de financement destinées Mourabaha avec ses trois types.
aux particuliers ( Mourabaha avec ses trois - Le retard persistant dans l’adoption des produits
types : immobilière, véhicule et biens destinés aux entreprises (l'Istisna’a, le Salam…)
d’équipement )

Communication : - Utilisation du terme ‘participatif’ au lieu de - Malgré l’effort de communication important déjà
‘islamique’ pour adopter un langage universel et déployé, seulement 7% des Marocains déclarent
montrer que cette l’industrie financière avoir déjà lu, vu ou entendu parler de la finance
participative n’a pas des objectifs purement religieux. participative et 14% des marocains affirment avoir
- Approche de vulgarisation. entendu ou vu une publicité sur une banque
- Utilisation de l’arabe dialectal marocain. participative.
- Choix des noms et slogans reflétant l’identité
islamique.

Assurance : - La mise en place du cadre légal de l’assurance Takaful - Retard de publication du décret d’application
auprès de commission de la finance participative
par la publication au Bulletin officiel de la loi N°87.18 du Conseil Supérieur des Oulémas.
- le Fonds Takaful sera doté de la personnalité morale
et l’autonomie financière.
AXE : EFFORTS DÉPLOYÉS : LIMITES :
Sukuks : - Encadrement juridique et réglementaire des Sukuk au - Les autres défis concernent l'aspect fiscal et
Maroc dans le but d’assurer la sécurité juridique aux comptable. Il faut que les opérateurs
investisseurs et ce en l’incluant dans cadre de la titrisation. comprennent ce qu'ils traitent pour le faire
- Emission du premier Sukuk souverain en 2018.
- Implication du Conseil Supérieur des Oulémas dans convenablement.
tous les aspects juridico-éthiques des Sukuks pour
s’assurer de leur conformité du point de vue de la sharia.
Réglementation - Assurer aux nouveaux produits participatifs le même - Absence de détails techniques complétant les
et gouvernance traitement fiscal que celui des produits conventionnels. circulaires,
- Exonération de la (TVA) sur le logement social financé par - Absence d’un système comptable adapté aux
Mourabaha ou par Ijara mountahia bi-tamlik),
- L’exonération de la TVA avec droit à déduction sur les fenêtres participatives,
biens d’investissement achetés via le produit Mourabaha. - L’indice boursier Sharia Compliant ainsi que la
TVA au taux de 10%, les opérations réalisées dans le cadre sécurisation financière de la participation des
des contrats «SALAM» et «ISTISNA’A» à l’instar des autres banques et fenêtres participatives dans le
opérations de financement. système interbancaire marocain de télé-
Elaboration et publication par la Banque Centrale (Bank Al- compensation (SIMT) sont toujours en cours de
Maghrib) d’une circulaire expliquant le fonctionnement du conception.
fonds de garantie des dépôts des banques participatives,
Fintech : Lancement d’applications mobiles permettant aux clients - Niveau limité de sensibilisation en ce qui concerne les
des banques participatives de gérer à distance les solutions Fintech,
opérations sur leurs comptes (Al Yousr Connect.…). - Coût élevé de la recherche et du développement pour
les banques participatives,
- Manque d’expertise dans le domaine.
- Recommandations pour la promotion de
l’industrie financière participative au Maroc :
Axe : Recommandations :
Offre - Diversification de l’offre des produits financiers participatifs au niveau de l’actif et du passif des banques participatives,
- Développement des produits et services offerts aux entreprises afin d’inciter les banques à recourir aux services financiers
participatifs pour répondre à leurs besoins d’investissement (Ijara) et en fond de roulement (Salam).

Réglementati - Renforcement du rôle des autorités dans l’encadrement réglementaire de l’industrie financière participative et son
on et inclusion dans l’économie marocaine,
gouvernance - Nécessité de mise en place d’un système fiscal et comptable adéquat aux fenêtres participatives et des contrats destinés aux
entreprisses,

Sukuk- - Activer et promouvoir le rôle des banques participatives dans la promotion des Sukuks.
Assurance - Nécessité d’assurer un encadrement juridique solide afin de protéger les investisseurs et les encourager dans ce sens.
- Adaptation de la fiscalité des Sukuks pour maitriser leurs coûts par rapport aux produits conventionnels,
- Développement d’un marché interbancaire participatif Marocain.

Fintech - Encouragement de la recherche et du développement dans le domaine de la Finance participative.


SECTION 4 : LE SECTEUR
BANCAIRE PARTICIPATIF
MAROCAIN : LES
TENDANCES RÉCENTES
- LE MARCHÉ NAISSANT DE LA FINANCE PARTICIPATIVE A
BIEN RÉSISTÉ À LA CRISE DU COVID-19 EN 2020 :

Tout comme les banques conventionnelles, les banques participatives au Maroc ont,
elles aussi, subi les effets de la crise sanitaire. Mais dès la fin du confinement,
l’activité commerciale est repartie à un rythme soutenu, marqué par une hausse
significative des financements octroyés à leur clientèle.
Les banques participatives ont définitivement tourné le dos à la crise sanitaire.
L’activité commerciale à fin octobre 2020 était bien orientée, avec des encours de
financement et de dépôts en progression.
Selon les statistiques monétaires publiées par al-Maghrib Bank, à la fin de février 2021, l'encours
de financement de toutes les banques participantes au marché atteignait 14,3 milliards DHS, soit
une augmentation de 47% par rapport à la fin de février 2020.

En effet, sur la même période de comparaison, les financements participatifs à l’habitat sont en
hausse de 44%, culminant à 11,9 milliards de dirhams. Dans le même temps, les crédits
immobiliers distribués par les banques conventionnelles n’ont progressé que de 3%.
LE PRODUIT LE PLUS COMMERCIALISÉ PAR
LES BANQUES PARTICIPATIVES :

A ce jour, «La Murabaha immobilière» est le produit le plus vendu par les
banques participatives au Maroc, représentant plus de 80% du financement
total accordé. Le crédit à la consommation suit de près avec plus d'1 milliard de
dirhams (+ 28%), tandis que le financement d'équipement atteint 878 millions
de dirhams, soit une augmentation de plus de 100% sur cette période de la
crise du Covid-19.
LES NOUVEAUX MODES DE REFINANCEMENTS
DES BANQUES PARTICIPATIVES AU MAROC

La « Wakala Bil Istithmar » : les banques participatives ont eu recours, essentiellement, à ce mode de
refinancement, pour un montant proche des 5 milliards de dirhams et, dans une moindre mesure, aux
dépôts d’investissement pour plus d’un milliard de dirhams.

La mise sur le marché de nouveaux produits, comme la « Moucharaka » et la « Moudaraba », ainsi


que le lancement tant attendu de l’assurance « Takaful » (un produit d’assurance participative),
devraient contribuer à étoffer davantage l’offre des banques participatives, et permettre à cette
industrie naissante d’accélérer son développement.
CONCLUSION

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