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LA REGIONALISATION AVANCEE

ET LES PERCPECTIVES DE DEVELOPPEMENT REGIONALE


AU MAROC

Réalisé par: Encadré par:

BASSAM Dounya Mme EL AZZAOUI


EL MOUBAKKIR Hasnae
FILALI Meryem
KAMANE Hajar
KARROUM Hajar
PLAN: INTRODUCTION

CHAPITRE1 : LE MODELE MAROCAIN DE REGIONALISATION :


REGIONALISATION
AVANCEE

SECTION1 : La régionalisation avancée au Maroc : histoire et défis


SECTION2 : La régionalisation avancée entre succès et échec

CHAPITRE2 : VERS UN DEVELOPPEMENT REGIONAL GLOBAL ET


INTEGRE

SECTION 1 : La mise en cohérence les stratégies de développement régional et


la clarification de missions des acteurs
SECTION 2 : les 12 points-clés des recommandations des travaux du premier
colloque national de la régionalisation avancée (20 - 21 a Agadir)

CHAPITRE3: ETUDES DE CAS

SECTION1:Cas de La région Fès Meknès


SECTION2:Cas de La région Dakhla- Oued Eddahab

CONCLUSION
INTRODUCTION
GENERALE:

Comment est née l’idée de la régionalisation avancée et dans quel objectif ?

La régionalisation avancée est d’abord un choix royal que Sa Majesté avait annoncé
au début de son règne, plus précisément en 2008. Un choix stratégique pour une
territorialisation des politiques publiques et de meilleurs convergence et ciblage de
ces politiques.

L’objectif est d’assurer un meilleur développement du Royaume et lutter contre les


disparités territoriales et sociales, tout en optimisant la répartition de l’effort de
l’Etat sur l’ensemble des territoires.
CHAPITRE1:
La régionalisation avancée au Maroc : histoire et
défis
1.Du développement local à la régionalisation avancée:

. La régionalisation avancée est un projet purement marocain. Une démarche


mûrement réfléchie puisque Sa Majesté avait institué en 2010 une commission
royale consultative sur la régionalisation qui a rendu ses conclusions à la fin de
la même année. Ce choix stratégique a été inscrit dans la Constitution de 2011
et a été mis en œuvre dans le cadre de la loi-organique sur la décentralisation
en 2015.

C’était depuis son accession à l’indépendance, le Maroc a mis en place


différentes approches et stratégies pour faire face aux enjeux du
développement.
La chronologie nous permet d’observer
l’évolution des principales phases du
développement des gouvernements locaux au
Maroc depuis l’indépendance :

1959 1960 196 19 197


2 71 6

Création de
801 Première Loi Première Création de Définition de
sur les constitution régions sans la Charte
Communes communes consacrant la
pouvoir de Communale
commune, la
province et la décision : cadre de
préfecture en référence
tant que des
collectivités collectivités
locales locales
199 200 201 201 201
2 1 0 1 5

Révision Lancement Mise en place Constitutionnal Election des présidents de


constitutionn du de la isation de la région, transferts de
Régionalisation compétences et
elle : la programme Commission
et des allocations de
région d’appui à Consultative Schémas financements propres
devient une l’aménagem de la Régionaux Institutionnalisation d’un
« collectivité ent du régionalisatio d’Aménageme Fonds dédié à la mise à
locale » territoire n nt du Territoire niveau régionale et d’un
Fonds dédié à la solidarité
régionale
20 201 20
16 8 19

Promulgatio Projet de décret Projet de décret


n de 70 portant sur la fixant le schéma
charte nationale
textes directeur
de la
d’application déconcentration référentiel de la
administrative déconcentration
administrative
La Régionalisation Avancée : 3 défis
majeurs
01 Intégration des politiques publiques

une exigence de la gouvernance responsable, de la rationalisation de l’utilisation des ressources et


moyens et une réponse globale et appropriée aux attentes des citoyens et des acteurs économiques.
Néanmoins, elle soulève plusieurs questions quant à leurs horizons temporels différents, la convergence
des approches et actions qui les structurent, l’évaluation de leur impact sur les territoires et leur
cohérence avec les plans de développement régionaux.
02 Gouvernance et déconcentration administrative

La régionalisation avancée instaure le cadre institutionnel et répartit les missions, les rôles, et les
moyens entre l’Etat et les collectivités territoriales, ce qui ne doit pas être interprété comme une
sanctuarisation des domaines d’influence mais plutôt comme une rationalisation dans l’organisation
des tâches pour atteindre un même objectif.
03 Promotion d’un système permanent d’évaluation et de communication
Les enjeux et les attentes de la régionalisation entrainent une exigence permanente de
reddition des comptes et de transparence qui permet de mesurer les efforts accomplis,
d’entrevoir le chemin restant à parcourir et favorise la prise de décisions au moment
opportun.
La régionalisation avancée entre
réussite et échec:

1/ La régionalisation avancée comme outil de concrétisation d’un


développement harmonieux

A travers la nouvelle Constitution qui est venue apporter un cadre


institutionnel à cette vision, a été mis en place une nouvelle
répartition territoriale et une nouvelle gouvernance:
La Régionalisation Avancée : Une
nouvelle répartition territoriale
• la Commission Consultative de la Régionalisation (CCR) a proposé un
découpage régional fonctionnel capable de contribuer au renforcement
de la démocratisation de l'Etat et d'amorcer une nouvelle conception de
la relation qui lie la région à l'Etat et aux collectivités territoriales. Ce
découpage régional a fixé le nombre des régions à 12 au lieu de 16, soit
une réduction de 25%.

• Cette nouvelle configuration régionale a été faite selon certains critères


basés entre autre sur les principes d’efficience, d’homogénéité, de
proportionnalité et d’équilibre, mais aussi d’accessibilité et de proximité.
Dans cette logique, la CCR a suggéré les régions suivantes :
Plan de Développement Régional (PDR), un cadre de référence pour
l’élaboration de tous les documents urbanistiques et les stratégies
locales. Le PDR doit :

 être en parfaite coordination avec l’ensemble des parties prenantes aux


niveaux national, régional et local;
 être en mesure de dégager une vision en synergie avec les besoins des
communes, provinces ou préfectures;
 prendre en considération les orientations des politiques publiques de l’Etat
ainsi que les dispositions du Schéma Régional d’Aménagement du Territoire
(SRAT).
La Régionalisation Avancée : Une nouvelle
gouvernance
Pour renforcer l’opérationnalisation de la régionalisation
avancée, la clarification des compétences et l’alignement avec
leur financement sont tentés. Trois catégories de compétences
sont ainsi prévues par les lois organiques de 2015 qui régissent
les collectivités locales :
• Les compétences propres font référence aux prérogatives exercées
exclusivement par les différents échelons territoriaux;

• Les compétences transférées concernent des prérogatives


transférées par l’Etat sur la base du principe de la subsidiarité. À
cette fin, tout transfert de compétence doit être accompagné par un
transfert des ressources nécessaires à leur exercice. L’article 140 de
la Constitution de 2011 précise que c’est l’Etat qui décide des
compétences transférables aux collectivités locales;

• Les compétences partagées sont des prérogatives exercées


notamment dans le cadre de la contractualisation avec l’État.
La régionalisation avancée a défini un nouveau schéma
de gouvernance :
2. Défaillances de la Régionalisation Avancée :
• Manque de volonté des administrations centrales à appliquer le
principe de subsidiarité
• Retard dans la mise en œuvre de la déconcentration administrative :
une répartition géographique incohérente des moyens de l’Etat et des
structures déconcentrées sans autonomie décisionnelle

• Manque de réflexion autour des modalités de mobilisation des


financements nécessaires aux programmes de développement
régional et à leur diversification grâce à différents partenariats
• Absence du principe d’autonomie financière des régions

• Manque de collaboration avec l’ensemble des


départements ministériels mais aussi certaines entreprises
publiques pour assurer le transfert des compétences vers les
conseils des régions, une étape importante dans la mise en
œuvre de la régionalisation avancée
• Existence d’une multiplicité des acteurs au niveau
régional et d’un chevauchement des responsabilités et des
missions entre ces derniers

• Manque d'insertion du citoyen dans le processus de la


régionalisation avancée, notamment les jeunes, force
motrice de tout processus de développement.
• En conclusion, la réussir le défi de la régionalisation avancée
ne repose pas seulement sur la question du budget et des
richesses naturelles de la région. Ceci est certes vrai, mais la
richesse qui conditionne toujours le décollage ou non de toute
région, n’est autre que l’élément humain. La formation de cet
élément devrait rester une priorité permanente. On ne fini
jamais d’apprendre. Mais une fois formé, on doit être au
service du développement de sa région, laquelle n’est autre
qu’un levier de développement du pays, une arme dans la
compétition mondiale et une immunité contre l’ignorance et
l’obscurantisme.
CHAPITRE2:
VERS UN DEVELOPPEMENT REGIONAL
GLOBAL ET INTEGRE
1 .La mise en cohérence les stratégies de
développement régional et la clarification de
missions des acteurs

Il s’agit essentiellement de recourir aux modes de


fonctionnement en réseau, fondés sur le partage des
diagnostics, la maximisation des synergies entre les acteurs et
la clarification des rôles des acteurs. A cet effet, il convient :

De favoriser l’élaboration, par l’ensemble des acteurs régionaux, l’Etat, les


élus et la société civile, de visions unifiées et fédératrices de
l’aménagement du territoire.

De mettre à profit les possibilités pour les régions de nouer des


partenariats.
Acteurs locaux et renforcement des capacités institutionnelles
• La contribution des institutions publiques et privées
Adhésion des nationales et régionales, celle des organisations politiques,
syndicales et de la société civile régionale et locale sont
élites locales. indispensables à la réussite du projet de régionalisation
Celle-ci est avancée
primordiale • Les potentialités universitaires et associatives locales
existent
• les régions ne disposent que de près de 350 salariés, soit 1% des effectifs des
Renforcement collectivités locales
• Les agences pour l’appui technique aux conseils régionaux ont un rôle
des capacités capital à jouer
des institutions • Face à la rareté des ressources propres des futures régions, le rapport de la
régionales. Commission prévoit des mécanismes de péréquation en faveur du
développement économique des régions les moins nanties.

le renforcement de • d’inciter les acteurs politiques nationaux et régionaux à


s’inscrire dans une logique de rénovation et de
l’affirmation rajeunissement de leurs structures
démocratique du • d’approfondir le rôle de l’Etat en matière de discipline du jeu
Maroc des régions : politique local à travers une vigilance accrue
2. les 12 points-clés des recommandations du premier
colloque national de la régionalisation avancée

Le premier colloque national sur la régionalisation avancé se tiendra le 20


et 21 décembre à Agadir. Le colloque sera composé de 6 sessions dont
chacune sera réservée à une grande thématique. Voici les thématiques qui
seront discutées : 
• Le développement régional intégré: entre les impératifs de la réduction des
disparités territoriales, les enjeux de la compétitivité et l’attraction de
1 l’investissement ;

• La Gouvernance financière et les problématiques de financement des


régions : enjeux et perspectives ;
2

• La déconcentration et la contractualisation : piliers d’une bonne


gouvernance de l’action publique territoriale ;
3
• Les compétences des régions: un enjeu au cœur du processus de la
4 régionalisation avancée ;

• La Démocratie participative: un levier pour une mise en œuvre


5 participative de la régionalisation avancée ;

• L’administration régionale : vers un nouveau modèle de management ;


6
• Voici les 12 points-clés des
recommandations, qui ont sanctionné les
travaux du premier colloque national de la
régionalisation avancée (20 - 21 à Agadir):
• Renforcer les mécanismes de la planification territoriale en droite ligne avec la
politique générale de l'Etat en la matière, ainsi que la convergence et l’adéquation des
programmes de développement régional avec les plans sectoriels.
• Adopter la justice territoriale en tant que priorité dans les politiques publiques et
territoriales en vue de réduire les disparités spatiales et sociales.
• Appeler les régions à adhérer fortement à la mise en œuvre effective des principes et
objectifs du nouveau système de gestion budgétaire et financière à travers une
programmation pluriannuelle, qui obéit aux exigences de l’efficacité et de la qualité.
• Inciter l’Etat à poursuivre ses initiatives pour renforcer les capacités des
régions en matière de gouvernance et de gestion financière et œuvrer à
la diversification des sources de financement de la région à travers des
solutions novatrices.
• Conclure des contrats-programme entre l’Etat et les collectivités
territoriales au sujet des compétences transférées pour garantir la
participation de tout un chacun dans les programmes de développement
régional et la mobilisation des ressources nécessaires à leur exécution.
• Garantir l’adhésion des services centraux des départements ministériels
et des institutions publiques à la mise en œuvre de la Charte de la
déconcentration administrative en accordant plus de prérogatives et le
transfert des ressources suffisantes aux services extérieurs pour qu’ils
puissent s’acquitter efficacement de leurs missions.
• Lancer le chantier relatif à l’adaptation législative et organisationnelle
des compétences dévolues aux différents départements ministériels avec
les compétences des régions.
• Fixer un minimum commun de compétences à transférer aux régions, en
érigeant en priorité les réformes relatives à des secteurs et prestations qui
concernent de près les citoyens et qui mènent à l’amélioration de leur
niveau de vie.
• Renforcer les capacités des collectivités territoriales en termes de
mécanismes de la démocratie participative et de la communication avec
les citoyens et la société civile.

• Renforcer l’ouverture de la région sur le citoyen et la société civile pour


leur permettre de contribuer au développement régional inclusif.

• Améliorer les capacités de gestion de l'administration régionale à travers


des compétences hautement qualifiées et le renforcement de son
attractivité par l'adoption d'un règlement interne dédié aux fonctionnaires
des collectivités territoriales en prenant en considération leurs spécificités
et les missions qui leurs sont assignées.
• Mettre en place les mécanismes de la gouvernance et activer les
mécanismes de coordination et de communication entre l’administration
régionale et les différents intervenants.
Etude de cas
1- La région Fès Meknès
1-La région fès-meknès

Indicateurs Indicateurs
démographiques : économiques :
9,0 % du PIB national
14,2 % du PIB national –
12,3 % de la secteur primaire
Secteurs porteurs de
population nationale développement :
6,9 % du PIB national –
secteur secondaire • Culture
Une densité de 109 8,4 % du PIB national – • Agriculture
secteur tertiaire
habitants/km² • Tourisme
15 % de la superficie
agricole utile nationale
62,5 % de population 15 % de la production
est urbaine nationale des céréales
ses enjeux

Enjeux économiques:
La valorisation de ses
Enjeux sociaux : ressources naturelles,
Permettre au citoyen paysagères et culturelles, Enjeux transverses :
de disposer de ce qui en développant des offres Renforcer les fonctions
lui est nécessaire pour spécifiques là où la région métropolitaines pour
mener une vie paisible présente des avantages soutenir la
et épanouissante au comparatifs agriculture, compétitivité
agro-industrie, artisanat,
sein de la collectivité et en diversifiant sa base
territoriale et
des citoyens de la économique en valorisant améliorer l’attractivité
Région et du pays en son potentiel touristique de la région.
général et culturel et en
favorisant l’économie de
la connaissance.
Vision de développement :

«Une région au carrefour des échanges, humains culturels et

spirituels, riche de ses ressources historiques et naturelles, ouverte

sur le monde qui consolide sa vocation agricole et agroindustrielle

et ambitionne de devenir une destination touristique et culturelle

en valorisant son potentiel naturel et patrimonial»


2- La région Dakhla- Oued Eddahab
2- La région Dakhla- Oued Eddahab

Indicateurs économiques :
1,1 % du PIB national
Indicateurs
démographiques : 2,4 % du PIB national –
secteur primaire Secteurs porteurs de
0,5 % de la population
0,4 % du PIB national –
développement :
nationale secteur secondaire • Agriculture
Une densité de 27 1,4 % du PIB national –
habitant/km² secteur tertiaire
• Tourisme
78,3 % de population est Près de 47% de la • Pêche
urbaine production halieutique
nationale en volume et 34%
en valeur
ses enjeux

Enjeux sociaux:
Résorber les écarts de Enjeux économiques: Enjeux transverses:
développement entre Développer un tourisme Mettre en place une
les territoires et écologique et durable politique urbaine
renforcer la cohésion renouvelée
• Faire face au déficit en
sociale matière de valorisation des • Soutenir les métiers de
produits de mer et à la l’économie sociale et
• Améliorer la qualité faible valeur ajoutée. solidaire
des services sanitaires
Réduire le taux de • Encourager
et renforcer les soins l’entreprenariat
chômage à travers la
de santé primaires création d’emplois (45 000 • Réduire le manque de
• Généraliser un postes afin de ramener le qualification
enseignement fondée taux de chômage à 6% en professionnelle pour la
sur l’égalité des 2025 majorité des industriels
chances
Vision de développement :

« Faire de la région un pôle de tourisme écologique et de

compétitivité halieutique et un hub logistique de

commerce et d’innovation marine »


Conclusion Générale

• La régionalisation avancée constitue, à n’en pas douter, un tournant


majeur dans la vie des institutions marocaines et une opportunité
unique qui n’arrive pas tous les ans pour revisiter notre système de
gouvernance territoriale, asseoir un champs plus large pour la
pratique démocratique et reconnaitre à la société civile sa place de
choix en tant qu’acteur actif dans la vie publique et vecteur de
promotion de la cohésion sociétale.
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION

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