Vous êtes sur la page 1sur 47

INTITULE DU MODULE : HISTOIRE DES IDEES DU MOYEN AGE

AU XVII SIECLE
NATURE DU MODULE  : DISCIPLINAIRE
ENSEIGNANTE  : MME SAYOURI HOUDA
PLAN DU COURS

Introduction

I- HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE
A- LA LITTÉRATURE CHEVALERESQUE
B- LA LITTÉRATURE COURTOISE
C- LA LITTÉRATURE SATIRIQUE
II- HISTOIRE DES ARTS
A- ART ROMAN
B- ART GOTIQUE

Conclusion
La littérature médiévale est l’ensemble
des œuvres littéraires produites durant
le Moyen Age qui, pour rappel, est une
période qui a duré 1000 ans, soit dix
siècles compris entre l’Antiquité et la
renaissance.
Des œuvres anonymes
 Les œuvres médiévales sont anonymes pour la plupart;
 Une œuvre du Moyen Age n’est pas le fuit du travail d’un auteur
unique, elle est le résultat de remaniements successifs d’auteurs
qui ont plus tendance à remettre en forme les histoires déjà lues ou
entendues qu’à en inventer de nouvelles;
 Même lorsqu’ils le font, ils attribuent fréquemment leur œuvre à
un tiers illustre ou imaginaire. C’est pourquoi on ignore les noms
des auteurs de nombreuses œuvres importantes, notamment pour
le Haut Moyen Age;
 Le nom des auteurs commence à intéresser le public seulement à
partir du XII siècle.
 La littérature médiévale était produite par des jongleurs et des troubadours
qui, avaient une grande marge de manœuvre. Ils la racontaient, la
changeaient et la maniaient tout en ajoutant à chaque fois leurs grains de sel,
en changeant le sort du héros et même celui de l’intrigue elle-même, suivant
leur guise ou celle des spectateurs;
 Les textes étaient plein de prolixité ( abondance, verbiage…) d’où l’absence
de l’Authenticité;
 Cela explique l’absence de grands noms d’auteurs et de poètes de cette
époque, hormis quelques rares écrivains comme Chrétien de Troie;
 La disparition de l’authenticité laisse place à la fantaisie. Certes, les textes du
Moyen Age puisent dans la réalité des événements, mais une grande partie de
ces textes étaient remplie de fiction, de sorte qu’il est parfois difficile de
démêler le vrai du fictif;
 La transmission orale de bouche à oreille et de génération en génération met
en doute l’époque même de l’écriture de ces textes, voire des héros et des
récits;
Des œuvres orales
L’un des principaux caractère de la littérature
Médiévale est son caractère oral. Cette oralité
est imputée à une multitude de facteurs
comme l’analphabétisme, la cherté des livres,
qui étaient concentrés dans les monastères et
interdits aux citoyens ordinaires.
Les textes étaient chantés, du coup faciles à
mémoriser et à transmettre.
Forme en vers
Les textes étaient en vers, même les romans.
Ce choix était justifié par la facilité de
mémorisation à travers le chant et le
spectacle;
Cette littérature était intimement liée à son
contexte historique. Elle cherchait à exalter
les valeurs médiévales à savoir les valeurs
religieuses et celles de la chevalerie,
L’Eglise dominait et le chevalier était l’idéal
humain à cette époque. Ainsi l’éppée a-t-elle
primé sur la plume.
La littérature courtoise
Au XII siècle se développe la littérature
courtoise, elle a peur thème principal le culte de
l’amour total, soumis, absolu, souvent
malheureux;
Le chevalier courtois combat pour sa dame, à
qui il doit le « service d’amour ». Les romans
courtois sont écris pour un public de cour;
Ils content des aventures amoureuses assorties
d’exploits et les grandes dames raffinées
préfèrent ces histoires aux récits guerriers.
Le genre qui va raconter cet amour est le roman;
L’œuvre «  Romans de la table ronde » racontée par
Chrétien de Troyes est écrite dans le cadre du roman;
Le roman s’oppose à la chanson de geste en ce qu’il est
le récit d’une aventure plus ou moins fictive;
Tristan et Iseult dont il existe deux romans différents :
celui de Béroul (4000 vers) composé vers 1150 et celui de
Thomas d’Angleterre (3000 vers) composé vers 1170.
La littérature satirique
La littérature satirique désigne des œuvres moralisatrices,
comiques ou satiriques qui parodient le roman comique;
Toutes ces œuvres s’adressent au public pour rappeler une
exigence morale ou religieuse traditionnelle, pour dénoncer une
faute;

Exemples:
Le roman de renart où les personnages sont des animaux qui se
conduisent comme des hommes.
Un autre exemple: les fabliaux qui sont de courts récits qui
apparaissent dès le début du XII ème siècle : ce sont des contes
à rire populaire, critique, gai et grivois (On donne le nom de
genre grivois aux genres qui chantent le vin et l’amour avec
joyeuse humeur et sans vergogne « sans honte » )
La poésie lyrique
 Le thème de l’amour est omniprésent dans la poésie lyrique et connait mille
variations. Chaque poète tente d’en écrire les différents états dans ses moindres
nuances;
 la poésie lyrique, genre d’abord chantée en langue d’oc par les troubadours dans
le sud de la France, puis en langue d’oil par les trouvères au nord de la France;
 La poésie lyrique des XII et XIII siècles, destinée à être chantée, présentait une
grande variété de formes, rigoureusement fixes comme la Ballade, le Rondeau;
 Parmi les auteurs qui ont excellé dans cet art poétique: Rutebeuf, Christine de
Pisan, Charles d’Orléans et François Villon
 Le clerc François Villon est l’un des plus grands poètes français;
 Ce poète parle de la faiblesse humaine, de la fuite du temps, de la vieillesse et de la
mort;
 Condamné deux fois, François Villon a écrit une célèbre Ballade «  La ballade des
pendus »
Le théâtre au Moyen Age
Le théâtre apparait assez tardivement au Moyen Age à
partir du XIII siècle;
Le théâtre médiéval est lié au culte religieux, il met en
scène des textes bibliques qui parlent de la vie des saints et
des passions du Christ sous forme de « Miracles » ou de
« Mystères »
Le théâtre: les farces et soties sont des bouffonneries
destinées à faire rire le peuple;
Ces pièces de théâtre entrecoupaient les Miracles et les
Mystères, les farces permettaient ainsi créer une pause plus
légère;
Pour exemple, la Farce de Maitre Pathelin, anonyme, 1464
et c’est la plus célèbre
Souvenez-vous
 Le Moyen Age correspond à une période très longue et variée;
 Le Moyen Age est une période de transition et de contrastes: invasion barbares, épidémies,
mais aussi progrès scientifiques et culturel ( création des premières universités);
 Le système féodal permet aux royaumes de grandir ( essor urbain, commercial,
démographique). Le pouvoir royal et celui de l’Eglise se renforcent. La méditerranée est un
lieu d ’échange et de conflits;
 Le latin reste la langue savante, mais on voit apparaitre des textes littéraires en langue romane
dès le IX siècle.
 Quelques dates importantes:
481-512: Règne de Clovis ( dynastie mérovingienne)
768-814: Règne de Charlemagne (dynastie carolingienne)
987-996: Règne d’Hugues Capet ( dynastie capétienne)
1095-1099: Première Croisade à Jurasalem
1450: Invention de l’imprimerie par Gutenberg
 Parmi les œuvres littéraires, retenez les textes valorisants comme Les chansons de geste, les
romans courtois de Chrétien de Troyes, Tristan et Iseult, les Lais de Marie de France ( un
recueil de 12 récits en vers racontant les aventures courtoises de chevaliers), la poésie lyrique
de Christine de Pisan et Charles d’Orléans, et les œuvres comiques comme le Roman de renart,
les farces et les fabliaux;
L’histoire des arts
L’art au service de la piété
A partir du XI ème siècle, les rois, les grands seigneurs, les abbés ou
les riches bourgeois des villes financent la construction de grandes
églises. Dans ce monde profondément religieux, l’homme crée pour
Dieu. La voute de pierre en berceau remplace la charpente en bois.
La massivité et la solidité de l’édifice expriment la confiance de la
communauté réunie. Cet art roman qui se développe et s’enrichit
débouche au XIII ème siècle sur l’art gotique. La technique de la
croisée d’ogives permet alors d’agrandir les ouvertures et d’élever
l’édifice plus haut dans le ciel. Parallèlement, l’église est enrichie de
sculptures et de peintures évoquant la Bible ou, plus simplement, le
travail des hommes de l’époque. Dans le même temps, à coté de l’art
monumental, un art de la précision et du détail apparait dans les
enluminures éclatantes des manuscrits des moines copistes.
Quelle est l'influence de la religion chrétienne dans le domaine de
l'art au Moyen âge ?
1.Un blanc manteau d'églises
À l'origine du blanc manteau d'églises
Raoul Glaber (985 - 1047), moine et
chroniqueur du roi Robert le Pieux,
témoignait au début de l’an mil du
phénomène de reconstruction des églises, avec
la formule désormais célèbre du « blanc
manteau d’églises » qui recouvre le monde.
La multiplication des bâtiments religieux
Le triomphe de la Chrétienté, tout au long du Moyen âge
se mesure aussi au nombre de bâtiments construits pour
le culte. La propagation des édifices religieux est telle
que le moine Bourguignon, Raoul Glaber la compare à
« un blanc manteau ».
Une réponse à la croissance du nombre de fidèles
Les chrétiens ont conscience d'appartenir à un même
ensemble : la Chrétienté. À l'intérieur de cette
Chrétienté, la prédication des prêtres, des moines et
surtout des ordres mendiants à partir du 13e siècle,
permet de multiplier le nombre de fidèles et de renforcer
les chrétiens dans leur foi. Pour accueillir de plus en plus
de fidèles et montrer sa puissance, l'Église fait construire
des lieux de culte, toujours plus nombreux et plus beaux.
2.L'art roman
Cet art prospère en Europe occidentale de la fin
du 10e siècle jusqu'au 12e siècle.
Les caractéristiques de l'art roman
L'art roman se caractérise principalement par un aspect massif des édifices et une
grande sobriété des lignes architecturales de ces derniers. Les bâtiments ont la forme
d'une croix latine et les voûtes sont en pierre au lieu d'être en bois.

Pour supporter ces voûtes massives en pierre (en berceau, en arêtes ou en forme de
coupole), il faut augmenter l'épaisseur des murs ou diminuer la hauteur de la nef, en
réduisant les dimensions des fenêtres, généralement cintrées, c'est-à-dire avec
des formes courbées. Les supports intérieurs et les contreforts extérieurs (murs
servant à renforcer les façades qui supportent la voûte) sont souvent massifs.
Doc.1. Schéma d'une voûte
La diffusion de l'art roman
À partir du 12e siècle, on assiste à une renaissance de la sculpture monumentale. Des
artistes français retrouvent la statuaire (art de sculpter des statues) inconnue à l'époque
carolingienne. Grâce à eux, la pierre redevient vivante.

En France, l’art roman s’est diversifié selon les provinces et est subdivisé en écoles. L’École
bourguignonne construit des monuments, précédés de porches imposants et couverts d’une
riche sculpture (Vézelay, Cluny). L’École de Toulouse construit des édifices en briques aux
façades sévères, mais ornées de belles sculptures.

En dehors de la France, l’École lombardo-rhénane multiplie en Italie et sur les bords du


Rhin des édifices sévères, imposants par leur masse et leurs multiples tours.

À l'inverse, en Ile de France et plus particulièrement dans le domaine royal, se développe dès
le 12e siècle, l’art gothique.
3.L'art gothique
Les principes de l'art gothique
L’art qui triomphe à la fin du 12e siècle et qui prospère jusqu’à la
Renaissance, est qualifié par les Italiens du 16e siècle de gothique, c’est-à-
dire de barbare. L’art gothique, issu par une lente évolution de l’art roman,
doit sa réussite à la solution qu'il apporte au problème de soutien de la voûte.

En effet, au 12e siècle, des architectes d'Ile-de-France, réussissent à appuyer


la lourde voûte romane sur deux ou plusieurs cintres de pierres, se coupant en
croix. On appelle cet ensemble, la croisée d’ogives (ogive signifiant soutien).
Donc, désormais, tout le poids ou poussée de la voûte est transmis par cet
ogive aux colonnes espacées, qui divisent la nef des églises en travées. Il
suffit donc d’appliquer à l’extérieur des arcs-boutants, pour que ceux-ci
transmettent à leur tour la poussée aux contreforts latéraux, posés sur le sol.
Doc.2. Plan de l'église de l'abbaye de Fontenay
La construction tient donc par le jeu savant de l'équilibre des poussées et non
par la masse. Les murs latéraux épais servant de renforts sont supprimés et
d’immenses fenêtres en arc brisé, typique de l’art gothique, sont percées. Plus
rien n’arrête l’élan vertical des édifices. Ce procédé de construction, testé
d’abord dans de modestes églises est, à partir de 1140 environ, appliqué à de
grands édifices comme l’abbatiale de Saint-Denis, les cathédrales de Sens,
Noyon, Senlis et Laon. Cette période correspond à celle du gothique
primitif (1140-1200) à laquelle succède l'ère du gothique triomphant (1200-
1400) que se prolonge jusqu’à la Renaissance du milieu du 15e siècle, le
gothique dit flamboyant.
Les cathédrales
Elles datent surtout du 13e siècle, siècle qui
correspond à l'âge d'or du gothique. Ainsi sont
édifiées au nord de la Loire un certain nombre de
cathédrales dont celles qui suivent dans l’ordre
chronologique :

• Notre-Dame de Paris (commencée en 1163), avec


ses tours puissantes et ses vastes tribunes :
Doc.3. Notre-Dame de Paris
• Notre-Dame de Chartres (1194) avec sa nef
immense et ses trois portails, ornés de statues ;
• Notre-Dame de Reims (1210) avec sa façade célèbre
et son incomparable statuaire, elle est la cathédrale du
sacre royal ;
• Notre-Dame d’Amiens (1220), la plus grande de
toutes
• Saint-Pierre de Beauvais (1275), la plus haute.
De la plus ancienne à la plus récente, on constate une recherche incessante
de progrès et une légèreté croissante dans la construction. La plupart des
cathédrales ne sont pas achevées au13e siècle et restent même
longtemps incomplètes. Les ressources nécessaires à ces immenses
entreprises sont fournies par toutes les classes sociales.

Le clergé assure le financement et fournit les thèmes religieux pour la


décoration de l'édifice. Le peuple chrétien y participe également : il fournit
gratuitement sa force de travail sur les chantiers et contribue aussi
financièrement aux frais.

Le gothique français connaît un tel succès que ses architectes sont sollicités


dans toute l’Europe : en Suède, à Prague, à Tolède en Espagne.
La peinture
La peinture se développe au Vème siècle et se
perfectionne tout au long des siècles suivants
( pigments détails réalistes)
La peinture était surtout religieuse et utilisait
différents supports: la fresque ( sur un mur), la
peinture sur panneau ( sur un support en bois) ,
l’enluminure ( sur un parchemin)
Parmi les peintres les plus importants du Moyen
Age, citons l’Italien Giotto ( XIII, XIV ), le
Néeanrlandais Jan Van Eyck ( XIV, XV) et l’italien
Sandro Boticcelli (XV)
Les autres arts
La musique: la musique religieuse ( chant grégorien à
chapella: Le chant grégorien est le chant liturgique
officiel et ordinaire de l'Église catholique.) et chant
profane (troubadours) cohabitent.
La céramique, la poterie, le tissage, (notamment de la
soie) et la menuiserie se développent et produisent des
œuvres d’art
La tapisserie, qui existe depuis l’Antiquité, connait un
essor au XI siècle, car elle décore tout en véhiculant
des valeurs.
Tapisserie de Bayeux XI ème siècle
La Dame à la licorne XV
Vitraux de Chartres XIII
L'essentiel
La religion imprègne fortement la production artistique et architecturale
du Moyen âge qui voit naître et évoluer deux types d'art : l'art
roman et l'art gothique.

L'art roman redécouvre le procédé de la voûte connu des Romains. Cette


technique alliée à l’utilisation de la pierre permet la construction
d’édifices plus vastes et plus massifs car les murs portant la voûte sont
renforcés par des contreforts.

Mais grâce à de nouvelles techniques, l'art gothique solutionne le


problème du renfort des murs portant la voûte et permet la construction
d'églises plus vastes, plus hautes et plus lumineuses.
 

Vous aimerez peut-être aussi