Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
PHARMACOPEES
1
TABLE DES MATIERES
I – GENERALITES
1- Introduction
2- Les pharmacopées
3- Les monographies
4- Présentation de la pharmacopée Européenne
5- Le contrôle qualité
2
1- Méthodes pharmacotechniques
2- Méthodes physicochimiques
3- Méthodes microbiologiques
3
PARTIE I :
GENERALITES
4
I – Généralités
1- Introduction
La qualité d’un produit pharmaceutique est assurée par le contrôle au cours de
toute la chaine de production :
- Contrôle des matières premières (substance (s) active (s) et excipients).
- Contrôle in-process des produits semi-finis.
- Contrôle du produit fini.
5
I - Généralités
2- Les pharmacopées
Les Pharmacopées sont des recueils réglementaires régulièrement mis à jour et destinés :
- Aux professionnels de santé utilisateurs de matières premières ou en charge de
préparations pharmaceutiques.
- Aux laboratoires (publics et privés) chargés des contrôles de qualité et service
d’évaluation des médicaments.
Les Pharmacopées définissent :
- Les critères de pureté des matières premières ou des préparations entrant dans la
fabrication des médicaments (à usage humain ou vétérinaire).
- Les méthodes d’analyse à utiliser pour en assurer le contrôle.
Les Pharmacopées les plus utilisées :
- La Pharmacopée Européenne Ph. Eur. (matières premières et récemment PF).
- La Pharmacopée Britannique BP (matières premières et produits finis).
- La pharmacopée Américaine « USP » (matières premières et produits finis). Les
Pharmacopées sont constituées de plusieurs monographies.
6
I - Généralités
3- Les Monographies
Une monographie est un ensemble de spécifications définissant des
caractéristiques qualitatives et quantitatives des matières premières ou produits
finis pharmaceutiques en vue d’assurer une qualité optimale.
On distingue :
- Les monographies générales décrivant de manière générale les contrôles à
réaliser.
- Les monographies spécifiques décrivant les contrôles spécifiques à réaliser
pour une substance ou un produit pharmaceutique donné (e).
7
Exemple Monographie MP
Exemple Monographie PF
8
I - Généralités
4- Présentation de la pharmacopée Européenne
La Pharmacopée européenne contient une série de monographies générales sur la
fabrication des médicaments, des méthodes générales d’analyse de substances et de
médicaments, et certaines exigences générales sur les formes de dosage (comprimés,
gélules, injections, etc.). Les méthodes d’analyse peuvent aussi être utilisées par
l’industrie pharmaceutique pour les substances et les médicaments non décrits dans
la pharmacopée.
La majeure partie de la Ph. Eur. est composée des normes de qualité, qui figurent
dans les monographies et dans les sections sur les méthodes générales. Les normes
de qualité contiennent des méthodes analytiques pour identifier la substance et
évaluer sa qualité et sa force quantitative. La partie la plus importante d’une norme
de qualité d’un principe actif est peut-être bien la section sur les impuretés.
9
I - Généralités
4- Présentation de la pharmacopée Européenne
La Pharmacopée européenne a un statut légal dans l’UE, et est reconnue dans les
directives européennes comme la base des normes de qualité officielles de l’UE.
L’EDQM abrite la Commission de la Pharmacopée européenne. Cette dernière est
responsable du travail sur les monographies et des chapitres généraux de la
pharmacopée. Le travail « pratique » est effectué par divers groupes d’experts.
L’EDQM a établi un concept nommé Certificat de conformité aux monographies de
la Pharmacopée européenne (CEP). Le fabricant d’un principe actif peut demander
ce certificat auprès de l’EDQM. L’application doit contenir une description complète
de la synthèse chimique de la substance et mentionner toutes les impuretés et
impuretés potentielles. Si le fabricant peut démontrer que la qualité de la substance
est régulée par la monographie de la Ph. Eur, l’EDQM accorde un CEP.
Le CEP est inclus dans le dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché
(DAMM).
10
I - Généralités
4- Présentation de la pharmacopée Européenne
La Pharmacopée européenne actuellement en vigueur est la 10ème édition.
Elle est constituée de textes applicables réglementairement à l’ensemble des 38 états
membres de l’Union européenne signataires de la Convention relative à l’élaboration
de la Pharmacopée européenne. Cette Pharmacopée est complétée, pour certains
états dont la France, par une Pharmacopée nationale.
Elle est payante et disponible en ligne, sous format papier et sur clé USB.
Les textes sont publiés en français et en anglais.
11
12
I - Généralités
5- Contrôle qualité
a) Spécifications: (ICH Q6)
13
c) Dosage : Un dosage spécifique indicateur de la teneur doit être inclus
pour tout nouveau produit pharmaceutique. Dans de nombreux cas,
on peut appliquer la même procédure (comme la HPLC) pour le
dosage de la nouvelle substance médicamenteuse et la quantification
des impuretés. Les résultats des essais d'uniformité dans la teneur des
nouveaux produits pharmaceutiques peuvent servir à quantifier la
puissance d'un produit pharmaceutique à condition que les méthodes
employées pour l'uniformité dans la teneur soient également
appropriées pour un dosage.
d) Impuretés : Les impuretés (produits de dégradation) et les solvants
résiduels organiques et inorganiques entrent dans cette catégorie.
e) Essais et critères spécifiques:
14
Comprimés et aux gélules Liquides par voie orale Produits pharmaceutiques à
- Dissolution : - pH : administration parentérale
- Désagrégation -Uniformité de la préparation unidose:
- Uniformité de la préparation unidose:
- Dureté et/ou friabilité : -Teneur en agents de conservation
-pH: .
- Uniformité de la antimicrobiens - stérilité
- teneur en agents anti-oxydants
préparation unidose: - Endotoxines et pyrogènes
- contrôle de la qualité microbiologique
-Teneur en eau : Dans certains - Matières particulaires : Il s'agit
- Éléments extractibles : En règle
généralement de critères relatifs aux particules
cas, un test de perte à la générale, lorsque les données sur le
visibles et/ou à la clarté de la solution, ainsi
dessiccation pourra être jugé développement et sur la stabilité montrent que
qu'aux particules sous-visibles, le cas échéant .
les éléments extractibles issus du contenant et
adéquat, mais il est toutefois dispositif de fermeture sont systématiquement
-Teneur en eau : Pour les produits à
préférable d'employer une inférieurs aux taux démontrés comme étant administration parentérale non aqueux et
méthode de détection acceptables et sans danger, l'élimination de ce ceux à reconstituer
test peut généralement être acceptée - Teneur en agents de conservation
spécifique à l'eau (comme la - teneur en alcool antimicrobiens
méthode de Karl Fischer). -Dissolution : cas des suspensions orales - teneur en agents anti-oxydants
- contrôle de la qualité - Distribution de la taille des - Tests de fonctionnalité des systèmes de
microbiologique: L'analyse particules: Pour les suspensions par voie distribution :
des limites microbiennes est orale - Éléments extractibles :
- Capacité de redispersion : Pour les - Osmolarité :
considérée comme un
suspensions orales - Distribution de la taille des particules :
paramètre des bonnes - Propriétés rhéologiques : Pour les Pour les suspensions injectables
pratiques de fabrication, ainsi solutions ou suspensions relativement -Capacité de redispersion: Pour les
qu'un élément de l'assurance visqueuses suspensions injectables qui se précipitent
de la qualité - Temps de reconstitution durant le stockage.
- Teneur en eau : Pour les produits par - Temps de reconstitution: pour tous les
voie orale à reconstituer produits à administration parentérale à
reconstituer
15
I – PARTIE I : CONTROLES PHARMACO-TECHNIQUES
5- Contrôle qualité
b) Méthodes Analytiques:
La vie d’une méthode d’analyse est un processus évolutif qui suit différentes
étapes pouvant être représentées par le cycle suivant:
16
- étape préliminaire (étape « 0 ») : expression du déploiement et de la
mise en œuvre d’une méthode pour un client/prescripteur et/ou pour
un usage spécifié sous la forme d’un cahier des charges ;
- étape 1 : phase de sélection des outils, des analytes, … ;
- étape 2 : phase de développement / optimisation de la méthode (en
l’absence de méthode préexistante pour le domaine d’application
considéré) ;
- étape 3 : caractérisation intra-laboratoire et, au besoin, inter-
laboratoires, de la méthode ;
- étape 4 : validation de la méthode développée au regard de l’usage
attendu (voir étape 0)
17
PARTIE II :
18
Le contrôle de la qualité fait partie des bonnes pratiques de fabrication ; il
concerne l’échantillonnage, les spécifications et le contrôle, ainsi que les
procédures d’organisation, de documentation et de libération qui garantissent
que les analyses nécessaires et appropriées sont réellement effectuées et que les
matières premières, les articles de conditionnement et les produits finis ne sont
pas libérés pour l’utilisation, pour la vente ou l’approvisionnement, sans que
leur qualité n’ait été jugée satisfaisante
19
Méthodes analytiques Méthodes biologiques
20
II- PARTIE II: LES METHODES PHARMACOPEES
1- Les méthodes pharmaco-techniques:
21
II- PARTIE II: LES METHODES PHARMACOPEES
1- Les méthodes pharmaco-techniques:
a] Les Méthodes de pharmacotechnie
Les méthodes de pharmacotechnie sont décrits dans la pharmacopée
européenne sous le chapitre 2.9.
22
1 2.9. Méthodes de pharmacotechnie 23 2.9.26. Surface spécifique par adsorption gazeuse
2 2.9.1. Désagrégation des comprimés et des capsules 2.9.27. Uniformité de masse de la dose délivrée par les
24
3 2.9.2. Désagrégation des suppositoires et des ovules récipients multidoses
6 2.9.5. Uniformité de masse des préparations unidoses 2.9.32. Porosité et distribution de la taille des pores des
27
solides par porosimétrie au mercure
7 2.9.6. Uniformité de teneur des préparations unidoses
2.9.33. Caractérisation des solides cristallins et partiellement
8 2.9.7. Friabilité des comprimés non enrobés 28
cristallins par diffraction x sur poudre
9 2.9.8. Résistance à la rupture des comprimés
2.9.34. Masse volumique vrac et masse volumique après
10 2.9.9. Mesure de la consistance par pénétrométrie 29
tassement
11 2.9.10. Teneur en éthanol 30 2.9.35. Finesse des poudres
12 2.9.11. Recherche du méthanol et du 2-propanol 31 2.9.36. Aptitude à l écoulement des poudres
23
B] Les contrôles pharmacotechniques des comprimés
24
Désignation de l’étape Paramètres de contrôle
Aspect de la solution de mouillage
Mouillage
Contrôles en cours de fabrication Densité
Granulation Aspect des granulés
Séchage Humidité résiduelle de la poudre
Humidité résiduelle de la poudre
Refroidissement
Température de la poudre
Calibrage à sec Propriétés rhéologiques
Homogénéité du mélange: dosage du principe actif
Mélange Final
Humidité résiduelle
caractères organoleptiques
Masse moyenne
Uniformité de masse
Compression Dimensions
Friabilité
Dureté
désagrégation
caractères organoleptiques
Masse moyenne
Uniformité de masse
pelliculage
Epaisseur
Friabilité
Désagrégation
Etanchéité des blisters
Conditionnement primaire
Contrôles statistique des blisters selon les NQA et les types de défauts
Conditionnement secondaire Contrôles statistique des boites selon les NQA et les types de défauts
25
B] Les contrôles pharmacotechniques des comprimés
b-2) Contrôles pharmacotechniques :
La masse moyenne
La masse moyenne des comprimés permet de déterminer en pourcentage la
variation de masse des comprimés.
26
27
Fiabilité des comprimés non enrobés
.
Principe La procédure d’essai décrite dans ce chapitre est généralement applicable à la plupart des
comprimés obtenus par compression. La mesure de la friabilité complète d’autres mesures de
résistance mécanique, par exemple celle de la résistance à la rupture.
Dans le cas de comprimés de masse unitaire inférieure ou égale à 650 mg, prélevez un nombre de
Mode opératoire comprimés entiers correspondant d’aussi près que possible à une masse de 6,5 g. Dans le cas de
comprimés de masse unitaire supérieure à 650 mg, prélevez un échantillon de 10 comprimés entiers.
Les comprimés doivent être soigneusement dépoussiérés avant l’essai. Pesez exactement
l’échantillon et placez les comprimés dans le tambour. Procédez à 100 rotations, puis sortez les
comprimés du tambour, éliminez les poussières libres comme précédemment et pesez à nouveau
exactement.
En règle générale, l’essai est effectué sans répétition. Si, au terme du cycle de rotations, l’échantillon
Normes comporte des comprimés visiblement fêlés, fissurés ou cassés, il ne satisfait pas à l’essai. Si les
résultats sont difficiles à interpréter ou si la perte de masse est supérieure à la valeur cible, répétez
l’essai à 2 reprises et calculez la moyenne des 3 résultats. Pour la plupart des produits, la perte de
masse maximale (résultant d’un seul essai ou de la moyenne de 3 essais) considérée comme
acceptable est de 1,0 pour cent.
28
Essai de résistance à la rupture (dureté)
.
Principe Cet essai est destiné à déterminer, dans des conditions définies, la résistance à la
rupture des comprimés, mesurée par la force nécessaire pour provoquer leur
rupture par écrasement.
Mode opératoire Placez le comprimé entre les mâchoires en tenant compte, le cas échéant, de sa
forme, de la barre de cassure et de la gravure ; pour chaque détermination, orientez
le comprimé de la même façon par rapport à la direction d’application de la force.
Effectuez la mesure sur 10 comprimés, en prenant soin d’éliminer tout débris de
comprimés avant chaque détermination.
Normes Norme définit en interne selon une analyse de tendance et de sorte à ce que la
friabilité ( limite inf) et désagrégation (limite sup) soient conformes.
En règle générale, une dureté minimale de 80.0 N est requise pour les comprimés qui
vont subir un pelliculage.
29
Désagrégation
.
Principe Cet essai est destiné à déterminer l’aptitude des comprimés ou capsules à se désagréger dans un temps prescrit, en
milieu liquide et dans les conditions expérimentales décrites ci-après.
Dans le cadre de cet essai, la désagrégation n’implique pas une dissolution complète de l’unité soumise à l’essai ni
même de son composant actif. Par définition la désagrégation est complète, lorsque tout résidu, à l’exception de
fragments insolubles d’enrobage ou d’enveloppe de capsule, pouvant subsister sur la grille de l’appareil ou adhérer
à la face inférieure du disque, si l’on en a utilisé un, est constitué d’une masse molle ne comportant pas de noyau
palpable.
Mode Placez 1 unité de la préparation à examiner dans chacun des 6 tubes du râtelier, puis ajoutez un disque si l’emploi de
disques est prescrit. Faites fonctionner l’appareil en utilisant, comme liquide d’immersion, le milieu spécifié maintenu à
opératoire 37 ± 2 °C. Au temps indiqué, remontez le porte-tubes hors du liquide et examinez l’état des unités soumises à l’essai.
Toutes les unités sont complètement désagrégées. Si 1 ou 2 d’entre elles ne sont pas désagrégées, répétez l’essai sur
12 unités supplémentaires. Les exigences de l’essai sont satisfaites si au moins 16 des 18 unités soumises à l’essai sont
désagrégées.
Les comprimés dispersibles et les comprimés solubles Eau 15 – 25°C < 3min
30
Dissolution
.
Principe Cet essai vise à déterminer la conformité des formes pharmaceutiques solides orales aux exigences de dissolution.
Dans ce chapitre, une unité de la préparation à examiner est définie comme 1 comprimé/capsule
31
Mode APPAREILS 1 ET 2
opératoire Formes à libération conventionnelle
Mode opératoire. Introduisez le volume indiqué du milieu de dissolution
(± 1 pour cent) dans le récipient de l’appareil spécifié, puis assemblez l’appareil,
équilibrez le milieu de dissolution à 37 ± 0,5 °C et retirez le thermomètre. L’essai
peut également être effectué avec le thermomètre en place, à condition de
démontrer que les résultats obtenus en présence et en l’absence du thermomètre
sont équivalents.
Placez 1 unité de la préparation à examiner dans l’appareil, en prenant soin
d’éviter la formation de bulles d’air sur la surface de l’échantillon et mettez
l’appareil en marche à la vitesse spécifiée. Dans l’intervalle de temps spécifié ou à
chacun des temps indiqués, prélevez un échantillon du milieu de dissolution dans
une zone située à mi-distance de la surface du milieu et du haut du panier ou de la
pale en rotation, et à au moins 1 cm de la paroi du récipient. Si plusieurs
prélèvements sont indiqués, remplacez les échantillons de milieu prélevés par des
volumes égaux de milieu de dissolution frais à 37 °C ou, s’il peut être démontré
que le remplacement du milieu n’est pas nécessaire, tenez compte du changement
de volume dans le calcul
32
Normes: Formes à libération conventionnelle
Niveau Nombre d’unités Critères d’acceptation
examinées
S1 6 Aucune unité n’est inférieure à Q + 5 pour cent.
S2 6 La moyenne des 12 unités (S1 + S2) est égale ou supérieure à Q et aucune unité n’est inférieure à Q − 15 pour cent.
S3 12 La moyenne des 24 unités (S1 + S2 + S3) est égale ou supérieure à Q, au maximum 2 unités peuvent être inférieures à Q − 15 pour
cent et aucune unité n’est inférieure à Q − 25 pour cent.
33
II- PARTIE II: LES METHODES PHARAMCOPEES
2- Les méthodes physico-chimiques:
a] Les Méthodes physiques et physicochimiques
Les méthodes physiques et physicochimiques sont décrits dans la
pharmacopée européenne sous le chapitre 2.2.
34
35
b] Description de quelques méthodes physicochimiques
36
37
Spectrophotométrie d’absorption dans l’Ultraviolet et le Visible
38
39
Chromatographie liquide haute performance
40
41
42