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(DETECTION A L’AIGUILLE)
PLAN
I-Principe de l’EMG
II-Méthodes électromyographique
III-Précautions techniques
IV-Caractéristiques de PUM
V-Interprétation des résultats chez le sujet normal
VI-Signes EMG d’atteinte neurogene périphérique
VII-Signes EMG d’atteinte myogène
I-Principe :
Le principe de I‘EMG est d'implanter une aiguille coaxiale a l'interieur d'un
muscle pour enregistrer a la pointe de l'aiguille les activités électriques
élémentaires d'un territoire musculaire restreint ,au repos et lors de contractions
volontaires.
ll s'agit donc de mettre en jeu les nerfs et les muscles non plus électriquement, mais
naturellement, et de dépister des pathologies en analysent des activités qui ont
parcouru l'ensemble des voies motrices.
Si I 'examen éléctromyographique est plus sélectif que l'etude de le conduction
motrice au sens ou il explore un nombre volontairement réduit d'unites motrices,
il est moins sélectif qu’elle a deux égards :
- type d'unltés motrices : contrairement aux VCM, l'EMG n'explore pas
que fournit l‘étude des VCM. ll est nécessaire de les associer, si possible
Il est effectué par des capteurs constitués par des électrodes aiguilles. On
peut distinguer :
Attention aux faux tracés neurogene causés par une aiguille piquée trop
superficiellement dans le muscle ou elle ne peut enregistrer qu’un nombre
réduit d'unités motrices, souvent a distance.
Piquer sans faire mal La
traversée de Ia peau occasionne une sensation de piqure, inévitable sauf à utiliser une
anesthésie au froid par pulvérisation de cryofluorane en spray. Mais si L’on prend les précautions
nécessaires (aiguille fine, opposition d'une résistance a la contraction musculaire pour éviter le
déplacement de I'aiguilIe par rapport au muscle), Ia présence de l'aiguilIe dans le muscle n‘est
arrive toutefois que l'aiguiIIe irrite un point sensible et provoque une douleur vive qui empêche
Ia contraction ; il suffit de déplacer un peu l`aiguilIe et de l’eloigner du point sensible pour faire
Prophylaxies Enfin,
dans un examen ou l'on pique plusieurs muscles successivement, et ou l’on demande au sujet
d’effectuer des contractions musculaires, il faut toujours penser a se protéger soi-même d’une
Le plus souvent le potentiel d'unité motrice est tri phasique, mais il peut être
mono-, bi- ou poly phasique. Le potentiel tri phasique présente une phase
initiale positive suivie par une grande phase négative en général pointue, et
une phase finale positive. Parfois, le potentiel débute directement par une
ascension rapide négative, indiquant que la pointe de l’électrode est dans le
voisinage immédiat de l’origine du potentiel, c'est-à-dire dans la zone
d’innervation.. Dans un muscle normal, il y a en moyenne moins de 10% de
potentiels poly phasiques.
Deux facteurs conditionnent I 'apparition de potentiels poly phasiques :
oLa synchronisation défectueuse des courants d'action de fibres à I
'intérieur de I 'unité motrice (potentiels poly phasiques à pointes
brèves, ou bien désintégrés ).
oLa position de I 'aiguille qui, au contact de deux unités voisines,
enregistre simultanément une partie des deux champs électriques
(potentiels groupés .)
La fréquence
•En conséquence, il faut se garder de poser un diagnostic sur l’étude d’une seule
unité motrice. Avant d’affirmer l’augmentation de la durée du potentiel d’action
ou sa déformation polyphasique, par exemple, il sera nécessaire de s’assurer de la
répétition de l’anomalie en d’autres points du muscle. Les méthodes
informatiques d’analyse se chargent de cette analyse statistique.
V-Interprétation des résultats chez le sujet normal
Celle-ci repose sur plusieurs éléments :
•La richesse des tracés
Gradation de la contraction volontaire Électromyogramme
Gradation de la contraction
Électromyogramme
volontaire
On constate la pulsion d’un nombre plus
Tracé Intermédiaire
Amplitude 20 à 200 μV
Durée 1 à 3 ms
Morphologie diphasique, avec une phase initiale négative.
Fréquence 20 à 100 par seconde
Potentiel de nerf
• Potentiels de plaque motrice
On peut distinguer deux types de potentiels que I'on peut rencontrer dans
la zone de la plaque motrice des muscles normaux ou dénervés.
Les potentiels constitués par une déflexion négative avec un aspect
mono ou diphasique. L 'amplitude peut s'étendre jusqu'a 250 μV avec
une durée de 2 ms. Ils se différencient des potentiels de fibrillation par
leur polarité. Ils correspondent aux potentiels miniatures de plaque
motrice sans signification pathologique.
Les potentiels biphasiques de 2 à 5 ms, de faible amplitude, moins de
200 μV. Ils auraient pour origine des petits faisceaux de fibres
intramusculaires.
B-Contractlcn volontaire de faible force : L‘enregistrement a faible force permet
d‘analyser les caractéristiques des potentiels d'unite motrice :
L’activation d'un motoneurone par Ia commande volontaire se traduit par un
potentiel d'action qui est transmis a toutes Ies ramifications de la fibre nerveuse, et
de la a toutes les fibres musculaires de l’unite motrice. Par conséquent, chacune
des fibres musculaires génère un potentiel d'action (un potentiel de fibre
musculaire), qui se propage jusqu‘à l‘aiguille au prix d'une atténuation a travers les
tissue {résistants}.
Comme toutes les Fibres musculaires de l’unite motrice génèrent leur potentiel
d’action a peu prés en même temps, l'aiguille n’enregistre pas chacun des
potentiels de fibre musculaire isolement, mais leur somme que I 'on appelle
potentiel d'unite motrice (PUM).
C-Contraction volontaire maximale
Pour augmenter Ia force de contraction d'un
muscle, les centres nerveux envoient une
excitation supérieure sur le pool de
motoneurones de ce muscle. Il en résulte deux
événements parallèles
1. Recrutement temporel des UM :
Amplitude 50 à 4000 μV
Durée 15 à 100 ms
Morphologie biphasique
Fréquence 2 à 10 Hz
Potentiels positifs ou potentiels lents de dénervation
Fasciculations
Ces potentiels correspondent à la décharge spontanée d’unités motrices
individuelles . En conséquence, leur morphologie est identique à celle des
potentiels d’action moteurs normaux. On enregistre cette activité spontanée dans
les atteintes chroniques des cornes ventrales de la moelle (sclérose latérale
amyotrophique, maladies de Werdnig-Hoffman et de Kugelberg-Welander), dans
les compressions médullaires et radiculaires par tumeur.
Si l’atteinte myogène est assez évoluée pour avoir détruit ces unités
motrices entières du muscle, on peut observer un recrutement temporo-
spatial de type neurogene : les tracés sont pauvres en PUMs (défaut de
recrutement spatial par destruction totale de certaines unités motrices
entières), avec accélération des unités motrices restantes (compensation
par recrutement temporel) .
Le caractère myogè de l’atteinte se reconnait aux altérations des PUM
restants.
• Toutefois, ces traces “neuro-myogènes sont sauvent difficiles a interpréter, car
une atteinte neurogene touchant de manière inhomogène les terminaisons
nerveuses peut donner des aspects comparables, avec altération des PUM de
type myogène (par atteinte hétérogène des terminaisons nerveuses au sein de
certaines unités motrices restantes) et recrutement de type neurogene (par
destruction totale de certaines unités motrices).
Potentiels naissants
Lorsque après un processus de dénervation, des phénomènes de réinnervation se
produisent au niveau des terminaisons de l'unité motrice, on constate que les
potentiels de fibre qui formaient I 'unique activité de la structure musculaire tendent
à se fusionner, à se synchroniser, jusqu'à reformer une unité motrice. Ce processus
de réinnervation axonale, correspondant à une fusion incomplète des potentiels de
fibre, donne naissance à de petits potentiels polyphasiques, de faible amplitude,
intitulés potentiels naissants ou nascent motor units ou bien potentiels
polyphasiques de réinnervation.
La réinnervation axonale nécessite une intégrité du corps neuronal, qui va
synthétiser les protéines nécessaires à la repousse de l’axone. A l’extrémité
distale du segment proximal des fibres lésées, apparaissent de nombreux
bourgeons de régénération, les cônes de croissance. Ceux-ci émettent de fins
filaments qui, d’une manière amœboïde, vont former une synapse avec une
cellule cible. Mais cette évolution favorable est limitée par l’importance d’une
cicatrice ou l’existence d’une fibrose. Ce type de réinnervation nécessite
l’intégrité du tube endoneural. De toutes manières, la réinnervation est lente, à
raison d’un millimètre par jour environ.
Les fibres musculaires dénervées pulsent au repos d’une manière spontanée,
extériorisée par les potentiels de fibrillation, qui caractérisent l’activité de la fibre
musculaire individuelle. L’extrémité terminale du nerf dégénéré émet de fins
prolongements, immatures, de conduction très lente, qui vont rechercher au niveau
de la fibre musculaire des sites récepteurs d’acétylcholine (RACh). Le contact
s’établit alors, et la programmation de réinnervation musculaire commence. Au début
du processus, un effort de contraction volontaire peut faire apparaître des potentiels
de fibrillation (donc qui ne sont plus spontanés), puis ceux-ci tendent à s’associer
pour former un potentiel polyphasique de faible voltage, donnant classiquement au
haut-parleur un bruit de gazouillis d’oiseau. Cette image précède nettement les
signes cliniques. Enfin, la structure du potentiel s’enrichit, jusqu’à constituer un
potentiel d’UM.
Potentiels de réadaptions collatérale
Réinnervation collatérale.
Une unité motrice indemne réinnerve les fibres musculaires
dénervées appartenant à une autre unité motrice
Les collatérales peuvent avoir comme point de départ le niveau tronculaire, un axone
isolé, ou terminal présynaptique de I'axone. Elles prennent naissance à partir d’un
noeud de Ranvier.
La gradation de la contraction d’un muscle est caractérisée d’une part par la fréquence de
décharge des unités individuelles, et d’autre part, d’une manière prépondérante, par le
nombre d’UM innervées.
•Le potentiel d’action de l’Unité Motrice normale
Le plus souvent le potentiel d'unité motrice est tri phasique, mais il peut être
mono-, bi- ou poly phasique. Le potentiel tri phasique présente une phase
initiale positive suivie par une grande phase négative en général pointue, et
une phase finale positive. Parfois, le potentiel débute directement par une
ascension raide négative, indiquant que la pointe de l’électrode est dans le
voisinage immédiat de l’origine du potentiel, c'est-à-dire dans la zone
d’innervation.. Dans un muscle normal, i1 y a en moyenne moins de 10% de
potentiels poly phasiques.
Deux facteurs conditionnent I 'apparition de potentiels poly phasiques :
oLa synchronisation défectueuse des courants d'action de fibres à I
'intérieur de I 'unité motrice (potentiels poly phasiques à pointes
brèves, ou bien désintégrés par ex.).
oLa position de I 'aiguille qui, au contact de deux unités voisines,
enregistre simultanément une partie des deux champs électriques
(potentiels groupés par ex.)..
La fréquence
On peut distinguer deux types de potentiels que I'on peut rencontrer dans la zone de la plaque
motrice des muscles normaux ou dénervés.
Les potentiels constitués par une déflexion négative avec un aspect mono ou diphasique. L
'amplitude peut s'étendre jusqu'a 250 μV avec une durée de 2 ms. Ils se différencient des
potentiels de fibrillation par leur polarité. Ils correspondent aux potentiels miniatures de
plaque motrice sans signification pathologique.
Les potentiels biphasiques de 2 à 5 ms, de faible amplitude, moins de 200 μV. Ils auraient
pour origine des petits faisceaux de fibres intramusculaires.
Les potentiels pathologiques au repos musculaire
Fibrillations
Ces potentiels qui apparaissent lorsque la fibre musculaire est séparée et isolée de son
apport nerveux ne sont normalement pas visibles sur des structures neuromusculaires
en activité, sauf à la surface des muscles de la langue. Leur présence n’est détectée
que dans le muscle au repos.
Ils ont une morphologie triphasique (avec un aspect souvent diphasique, la
troisième phase positive étant de très faible amplitude). Ils sont de courte durée (0,5-
3 ms) et de faible amplitude (50-200 μV), mais celle-ci est fonction de la distance de
l'électrode par rapport à la fibre musculaire
Amplitude 50 à 4000 μV
Durée 15 à 100 ms
Morphologie biphasique
Fréquence 2 à 10 Hz
Potentiels positifs ou potentiels lents de dénervation
Fasciculations
Ces potentiels correspondent à la décharge spontanée d’unités motrices
individuelles (Fig. 25). En conséquence, leur morphologie est identique à celle des
potentiels d’action moteurs normaux. On enregistre cette activité spontanée dans
les atteintes chroniques des cornes ventrales de la moelle (sclérose latérale
amyotrophique, maladies de Werdnig-Hoffman et de Kugelberg-Welander), dans
les compressions médullaires et radiculaires par tumeur.
Potentiels naissants
Lorsque après un processus de dénervation, des phénomènes de réinnervation se
produisent au niveau des terminaisons de l'unité motrice, on constate que les
potentiels de fibre qui formaient I 'unique activité de la structure musculaire tendent
à se fusionner, à se synchroniser, jusqu'à reformer une unité motrice. Ce processus
de réinnervation axonale, correspondant à une fusion incomplète des potentiels de
fibre, donne naissance à de petits potentiels polyphasiques, de faible amplitude,
intitulés potentiels naissants ou nascent motor units ou bien potentiels
polyphasiques de réinnervation.
La réinnervation axonale nécessite une intégrité du corps neuronal, qui va
synthétiser les protéines nécessaires à la repousse de l’axone. A l’extrémité
distale du segment proximal des fibres lésées, apparaissent de nombreux
bourgeons de régénération, les cônes de croissance. Ceux-ci émettent de fins
filaments qui, d’une manière amœboïde, vont former une synapse avec une
cellule cible. Mais cette évolution favorable est limitée par l’importance d’une
cicatrice ou l’existence d’une fibrose. Ce type de réinnervation nécessite
l’intégrité du tube endoneural. De toutes manières, la réinnervation est lente, à
raison d’un millimètre par jour environ.
Les fibres musculaires dénervées pulsent au repos d’une manière spontanée,
extériorisée par les potentiels de fibrillation, qui caractérisent l’activité de la fibre
musculaire individuelle. L’extrémité terminale du nerf dégénéré émet de fins
prolongements, immatures, de conduction très lente, qui vont rechercher au niveau
de la fibre musculaire des sites récepteurs d’acétylcholine (RACh). Le contact
s’établit alors, et la programmation de réinnervation musculaire commence. Au début
du processus, un effort de contraction volontaire peut faire apparaître des potentiels
de fibrillation (donc qui ne sont plus spontanés), puis ceux-ci tendent à s’associer
pour former un potentiel polyphasique de faible voltage, donnant classiquement au
haut-parleur un bruit de gazouillis d’oiseau. Cette image précède nettement les
signes cliniques. Enfin, la structure du potentiel s’enrichit, jusqu’à constituer un
potentiel d’UM.
Potentiels de réadaptions collatérale
Réinnervation collatérale.
Une unité motrice indemne réinnerve les fibres musculaires
dénervées appartenant à une autre unité motrice
Les collatérales peuvent avoir comme point de départ le niveau tronculaire, un axone
isolé, ou terminal présynaptique de I'axone. Elles prennent naissance à partir d’un
noeud de Ranvier.
Sur un muscle normal, deux punctures simultanées, à faible distance I'une de l'autre,
montrent I'absence de synchronisme entre les deux traces. Dans une atteinte de la
corne ventrale, les unités motrices vont pulser d'une manière synchrone. Nous
pensons que le syndrome de la corne ventrale évolue, au début par une phase
synchronisation, suivie de processus de régénération collatérale. Il se termine par un
aspect de dénervation chronique qui va se décompenser progressivement en
fonction de l’importance de la destruction des unités motrices. Tant que l'atteinte
n'intéresse que la corne ventrale ou la racine adjacente, les vitesses de conduction
nerveuse, tronculaires et distales, sont normales.
Potentiels polyphasiques myogènes