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Chapitre 6: Conduction

transitoire
Après l'étude de la conduction en régime stationnaire (la
température n'est fonction que des variables d'espace),
on s'intéresse maintenant aux problèmes transitoires.

On distinguera deux types de problèmes

a) problèmes pour lesquels la température est uniquement une fonction du temps;


b) problèmes pour lesquels la température dépend du temps et des variables d'espace.
• 6.1 Problème avec résistance thermique
interne négligeable
Pour ce type de problème, on considère que la
température dans l'objet est la même en tout
point. La conduction interne est suffisamment
bonne (k élevé) (la résistance est donc faible)
pour avoir la même température partout.
Considérons un objet chaud
(volume V, surface externe AS)
initialement à une température Ti.
Au temps t=0, on le laisse tomber
dans un grand bassin d'eau qui est
à une température constante T4.
L'objet se refroidit et on suppose
que le coefficient de transfert de
chaleur à sa surface vaut h.
• Hypothèses: T=T(t), k et h constants
• Volume de contrôle: c'est l'objet en entier
Bilan de chaleur:
• Le paramètre τ[en s], est appelé la constante de temps du système: c'est le temps
requis pour que l'objet atteigne 63.2% de sa température d'équilibre. Plus la
constante de temps augmente, plus le processus de refroidissement est lent.
• Pour calculer la quantité de chaleur perdue par l'objet, on
peut utiliser deux méthodes:
• Méthode 1: On calcule ce qui est sorti par la surface :

• Méthode 2 On fait un bilan d'énergie thermique entre le début (température T i)


et le temps t (température ):
• Validité de l'hypothèse d'une résistance thermique interne négligeable

Considérons le problème
stationnaire de la conduction dans
un mur dont une des face est à TS1
et l'autre est soumise à de la
convection avec un fluide à T∞ et
avec un coefficient h.
Sur cette face, le flux qui arrive par
conduction repart par convection:

on peut considérer que le profil est plat, la température


ne varie pas beaucoup dans l'épaisseur du mur. On
peut négliger la résistance à la conduction.
la température varie dans le mur, la résistance
thermique est suffisamment importante pour
engendrer un gradient de température dans
l’épaisseur du mur.
Pour de la conduction transitoire dans un mur d'épaisseur (2L) dont les deux faces sont
soumises à de la convection on présente la forme des profils de température suivant la
valeur du nombre de Biot.
Pour le problème résolu précédemment, une dimension caractéristique peut se
définir comme le rapport d'un volume sur une surface. On peut récrire les résultats
sou une forme plus compacte en introduisant le nombre de Biot ainsi que le nombre
de Fourier que nous allons définir :
La solution s'écrit donc simplement sous la forme
6.2 Cas où la résistance interne n'est pas
négligeable
• 6.2.1 Le mur plan
Soit un mur d'épaisseur (2.L),
de surface A dont les deux faces sont
soumises à de la convection ,
caractérisée par un coefficient h,
avec l'environnement à la
température T∞.Initialement, la
température est uniforme dans le
mur et égale à Ti. Si la résistance
interne n'est pas négligeable, la
température est donc fonction du
temps et de la position
Hypothèses: T = T(t,x)
propriétés constantes
pas de génération de chaleur
Volume de contrôle : A∆x

Bilan de chaleur (voir chapitre2)

et les conditions frontières et initiales sont :


La solution à ce problème sera donc fonction des grandeurs qui apparaissent dans
l’équation différentielle et les conditions frontières et initiales, soit

En introduisant maintenant des nombres adimensionnels, on peut alors obtenir une


équation différentielle dont la solution sera plus élégante et plus générale.
Posons:
En remplaçant ces nouvelles variables dans les équations précédentes, on trouve
alors le problème suivant à résoudre:

La solution de ce problème sera uniquement fonction des 3


paramètres apparaissant
ci-dessus soit .
Solution exacte
En utilisant la méthode de séparation de variables

Et les fonctions orthogonales , on peut démontrer que


la solution est:

Solution approchée pour Fo≥0.2


Pour des nombres de Fourier plus grand que 0.2 (c.a.d. pour des temps pas trop
courts), on peut limiter la série précédente au premier terme:
On trouvera plus loin un tableau des valeurs des coefficients C1 et de pour
différents valeurs du nombre de Biot ainsi qu'une représentation graphique de
cette solution approchées.

Ces graphiques sont connus sous le nom de graphes (ou abaques) de Heisler, le
premier auteur a les avoir publiés. Pour une géométrie donnée, 3 graphes sont
présentés :
• le premier graphe représente la variation de (température adimensionnelle
au centre du plan),
• le deuxième donne la variation du rapport

• et le troisième renseigne sur l'énergie totale échangée avec l'environnement à un


instant donné du processus.
L'énergie maximale échangeable (QMAX ou Q0 ) est celle qui correspond à
l'obtention de l'état d'équilibre, c.a.d.T=T∞. partout dans le mur. Entre le début du
processus pour lequel T=Ti en tout point du mur et l'état d'équilibre, on peut donc
calculer la quantité maximale d'énergie thermique échangeable:

A un instant quelconque du processus de transfert,


l'énergie échangée est donnée par:
6.3 Cas du cylindre infini

La solution exacte au problème de la conduction transitoire radiale dans


un cylindre infini soumis à de la convection sur sa surface est

(J0, J1 sont les fonctions de Bessel du premier ordre)


6.4 Cas de la sphère
La solution exacte au problème de la conduction transitoire radiale dans une
sphère soumise à de la convection sur sa surface est:

6.5 Abaques de Heisler

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