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Thème 

:
Thème : Initiation
Initiation àà l’analyse
l’analyse financière
financière
 
Plan de Formation
 
Introduction Générale
 
 
 Les objectifs de l’analyse financière 

 Les utilisateurs de l’analyse financière 


 
 Les concepts fondamentaux de l’analyse Financière

 Les types d’analyse financière


 

Conclusion
Introduction
Introduction Générale
Générale
  

L’analyse financière a été développée à l’origine par les banques qui souhaitaient, avant toute
décision en matière d’octroi de prêt, connaître la solvabilité de leurs clients, c’est à dire leur
aptitude à rembourser leurs dettes lorsqu’elles arrivent à échéance. C’est en effet, en mesurant
le risque de non solvabilité que les banques déterminent le taux d’intérêt qu’elles répercutent
sur leur client. Plus le risque est élevé, plus le taux sera élevé et plus le coût du crédit le sera
également ; selon le fameux dicton : «  On ne prête qu’aux riches ».

 L’analyse financière peut être définie comme un ensemble d’instruments et de méthodes de


diagnostic pour apprécier la situation financière et la performance des entreprises.
Les objectifs de l’analyse financière 

Les objectifs de l’analyse financière s’articulent autour de


quatre notions essentielles :
 
 la mesure de la performance de l’entreprise ;
 l’évaluation du risque lié à l’endettement ;
 l’appréciation de la solvabilité ;
 l’appréciation de la liquidité de l’entreprise.
A- La mesure de la performance de l’entreprise :

Un des traits caractéristiques de l’entreprise, c’est son niveau de


performance. Une entreprise performante étant par définition une
entreprise qui atteint ses objectifs voire qui les dépasse.

Il s’agit donc de mesurer la rentabilité de l’entreprise. Pour cela, il faut


comparer les moyens mis en œuvre aux résultats obtenus. Ces derniers
sont mesurés par des indicateurs de résultat. L’analyse du compte de
résultat nous permettra de mieux apprécier la performance de
l’entreprise.
 B/ Analyse du risque  lié à l’endettement de l’entreprise :

L’analyse financière a pour objectif, après avoir mesuré la rentabilité de


l’entreprise, d’évaluer le degré de risque auquel les ressources prêtées ou
investies sont soumises.

Le risque peut notamment se mesurer en comparant les ressources propres


de l’entreprise à ses dettes financières. Une entreprise très endettée est
synonyme de risque potentiellement élevé. L’analyse des risques permet
d’apprécier la pérennité d’une entreprise.
C- L’appréciation de la solvabilité :

Elle mesure la capacité de l’entreprise à faire face à moyens ou long à ses


obligations (dettes financières à moyen et long terme, fournisseurs
d’immobilisations, etc.).

L’analyse Fonctionnelle du bilan permet de mieux apprécier la solvabilité


d’une entreprise.
D- La liquidité :

Elle mesure la capacité de l’entreprise à faire face à court terme à ses


obligations (salaires, charges fiscales, etc.). Elle est évaluée en
comparant l’actif à moins d’un an au passif exigible à moins d’un an.
Plus l’actif disponible est supérieur au passif exigible, plus le degré de
liquidité de l’entreprise est élevé.

Le But de l’analyse financière est de fournir une vision synthétique qui


fait ressortir la réalité de la situation et qui doit aider le dirigeant,
l’investisseur et le prêteur dans leur prise de décision.
Les utilisateurs de l’analyse financière 
Ce sont les banques et les établissements de crédit qui ont été à l’origine du diagnostic financier. Le risque qu’ils

encouraient les a amenés à créer des outils susceptibles de les aider dans leur prise de décision d’octroi de

crédit.

Aujourd’hui, l’analyse financière est aussi réalisée à l’intérieur de l’entreprise dans un souci d’information ou

de prise de décision. Elle peut également être menée par un prestataire extérieur à l’entreprise.

 Les Dirigeants 

Ils souhaitent utilisés l’analyse financière pour :

 porter à intervalles réguliers un jugement sur la réalisation des équilibres financiers, la rentabilité, la

solvabilité, la liquidité, le risque financier de l’entreprise ;

 élaborer des prévisions financières ;

 estimer la valeur de l’entreprise dans une optique de cession partielle ou totale.


 Les Investisseurs :

Les investisseurs sont en l’occurrence des actionnaires. Ils s’intéressent aux bénéfices attendus donc à la qualité de la

gestion dont dépend leur rémunération par les dividendes.

 Les prêteurs :

Pour les prêteurs à court terme, la liquidité de l’entreprise sera étudiée, c’est à dire sa capacité à faire face à des

échéances à court terme. Pour les prêteurs à long terme, la solvabilité et la rentabilité doivent être étudiées.

 Les Salariés

Les salariés sont aussi intéressés par la situation financière de leur entreprise car une défaillance entraînerait la perte de

leur emploi.

 Les autres partenaires extérieurs

Certaines entreprises peuvent être amenées à réaliser des analyses financières pour déterminer la valeur d’une entreprise.

Ses forces, ses faiblesses, ceci pour éviter de s’exposer à des difficultés en se liant à des firmes peu viables.
Les concepts fondamentaux de l’analyse Financière

La gestion financière est une accumulation d’outils permettant d’évaluer


le passé et /ou de prévoir l’avenir de l’entreprise. Elle permet
également le développement d’outils de suivi de l’activité.
Pour maîtriser ces outils, il convient de définir certains concepts sur
lesquels se basent les techniques financières.

Nous pouvons distinguer trois étapes principales de l’analyse


financière:

 la décomposition des flux dans l’entreprise ;


 la transcription des flux dans la comptabilité ;
 l’analyse de l’information comptable ou des flux.
A. La décomposition des flux dans l’entreprise

L’entreprise est une structure humaine organisée visant à mobiliser des ressources pour
produire des biens et/ou services marchands.
pour ce faire, l’organisation réalise différentes opérations que l’on peut classer selon leurs
objectifs : les opérations d’exploitation, les opérations d’investissement et les opérations
de financement.
a) les opérations d’exploitation :

Le cycle d’exploitation est un cycle court. Il regroupe l’ensemble des opérations relatives à l’activité
principale de l’entreprise. il comprend donc toutes les opérations relatives à l’approvisionnement, à
la production et à la vente des produits ou services de l’entreprise.

On parle de cycle court car ces éléments résultent de décisions n’ayant d’effet qu’à court terme. On distingue
donc l’actif circulant et le passif circulant.
Il débute avec la livraison des fournisseurs et se termine avec le règlement des clients. Il s’agit
d’opérations relevant de l’activité courante, de la finalité de l’entreprise.

Exemples :
 Acheter de la matière première,
 payer les salaires,
 vendre des produits ou des services sont toutes des opérations d’exploitation.
b) Les opérations d’investissement :

Le cycle d’investissement est un cycle long qui regroupe toutes les


opérations d’acquisition de biens durables réalisées par l’entreprise pour
fonctionner (emplois stables). On parle de cycle long car les décisions
d’investissement engagent l’entreprise sur une longue période.

Exemples :
 l’achat d’un terrain,
 la construction d’une usine,
Sont toutes des opérations d’investissement.
c) Les opérations de financement :
Le cycle de financement est un cycle long qui fait appel aux ressources stables (durables) dont dispose
l’entreprise.
Les opérations de financement permettent à l’entreprise de disposer des ressources nécessaires à son
activité. Elles concernent les opérations d’emprunt, mais également les capitaux propres.

Ces différentes opérations (exploitation, investissement et financement) génèrent deux types de flux : les flux
physiques et les flux monétaires dont le décalage crée pour l’entreprise un besoin de
financement ou un excédent de financement.
Exemples :
Un fournisseur payé 60 jours après la livraison de sa marchandise, permet à
l’entreprise de disposer d’un excédent de financement durant 60 jours.
 
A l’inverse, un client qui règle sa dette 30 jours après avoir pris livraison du
bien, génère pour l’entreprise un besoin de financement durant 30 jours.
L’un des objectifs de la gestion financière, est d’optimiser la structure des
décalages de flux monétaires pour permettre à l’entreprise de disposer
des ressources nécessaires à son activité et à son développement.
Les trois principaux cycles ne sont bien sûr pas totalement indépendants.
Ils doivent être considérés comme concurrents tous à l’atteinte des
objectifs de l’entreprise.
La transcription des flux dans la comptabilité

Les documents comptables sont la base indispensable à l’analyse


financière. Les systèmes comptables sont tous organisés autour de la
distinction entre deux documents principaux : le compte de résultat et
le bilan.
 
Il est indispensable de bien comprendre les mécanismes d’élaboration de ces
deux documents pour pouvoir ensuite faire l’analyse financière.
a) Le compte de résultat :
Il retranscrit tous les flux de la période écoulée, généralement une année. Il
peut s’interpréter comme la synthèse du journal d’activité de l’entreprise. Il
est organisé autour des notions de charges et de produits repartis selon leur
nature : exploitation, financier et HAO.
Le compte de résultat permet donc de distinguer différents niveaux de
résultats :

o Le résultat d’exploitation :
Il est calculé par différence entre produits et charges d’exploitation. Il
est représentatif de la capacité de l’entreprise à  générer un profit ou
une perte à partir des seules opérations du cycle d’exploitation. C'est-
à-dire sans tenir compte des modes de financement et des opérations
HAO. Le résultat d’exploitation peut être un premier élément
d’analyse de la rentabilité économique de l’entreprise.
o Le résultat financier :
C’est la différence entre les produits financiers et les charges financières. Il
est représentatif de la capacité de l’entreprise à rééquilibrer ses
opérations (paiement des frais financiers d’emprunt et encaissement des
placements de trésoreries par exemple).

Il est fréquent que le résultat financier soit négatif (perte), notamment dans
les entreprises fortement endettées.
o Le résultat HAO :

Il est calculé par différence entre les produits HAO et les charges
HAO.

Il est représentatif des flux non récurrents de l’entreprise et intègre


notamment les opérations de l’exercice associées aux opérations
d’investissement (cession d’éléments de l’actif immobilisé).
L’analyste portera souvent un regard attentif sur le résultat HAO qui peut
largement améliorer ou amoindrir le résultat net de l’entreprise.
 Le Bilan :

Il est couramment présenté comme une photographie du patrimoine


de l’entreprise à un instant donné. Le bilan rend compte
effectivement des ressources (passif) et des emplois (actif) dont
l’entreprise dispose à un moment donné mais qui se sont
constitués par accumulation tout au long de sa vie.

C’est une image des biens dont l’entreprise est propriétaire et de la


manière dont ils sont financés. Il représente donc des stocks
constitués par accumulation contrairement au compte de résultat
qui lui rend compte des flux générés par l’activité durant une seule
période.
L’analyse de l’information comptable ou des flux :

L'analyse financière, ne se limite pas à une simple recherche du besoin de


trésorerie ou d’un  examen plus ou moins approfondi et critique des
comptes.
Elle suppose aussi des comparaisons (dans le temps et par rapport au secteur
d'activité), et surtout une étude des perspectives financières, en fonction
des caractéristiques de l'entreprise et de son environnement économique.
Plusieurs outils sont utilisés par les acteurs de la finance permettant de mener
des investigations (pour déterminer les points forts et les points faibles
d’une entreprise), de faire une analyse financière pertinente et d’en
déduire des recommandations pour une entreprise.

Cela nous conduit nécessairement à parler des différents types


d’analyse financière.
Les types d’analyse financière

 
Nous pouvons distinguer fondamentalement deux types
d’analyse financière qui sont les suivants :

 l’analyse de la structure du bilan et du Compte de


résultat;

 l’analyse financière par ratios.


 
Cas du Bilan : Analyse de la structure du bilan

 
 Bilan fonctionnel
 
Le Bilan fonctionnel est un Bilan comptable modifié afin d’expliquer le fonctionnement de l’entreprise.
Il permet une étude du financement de l’entreprise en faisant une distinction entre : les cycles longs
(investissement et financement) et les cycles courts d’exploitation.
Il faut savoir que le bilan fonctionnel n’a, en soit, aucun intérêt. C’est seulement l’analyse qui en découle
qui va offrir matière à la réflexion.
Le nom que porte le bilan indique sa finalité car c’est la fonction des comptes qui permet le classement
du bilan fonctionnel.
Pour ordonner les postes, il suffit de se poser cette question : le compte dont il est question concerne-t-il :
– l’investissement,
– l’exploitation,
– ou le financement ?
La présentation fonctionnelle du Bilan facilite l’analyse de l’équilibre financier de l’entreprise.
N’oublions pas qu’il s’agit avant tout d’un bilan, ce qui explique que nous retrouverons les mêmes
comptes que dans le bilan comptable, mais avec un classement différent.
Le bilan fonctionnel condensé regroupe les postes du bilan sous forme de grandes masses :
Le fonds de roulement (FR)
L’analyse financière classique met l’accent sur la nécessité de respecter un équilibre financier
minimal qui peut être exprimé par la formule suivante :
Ressources stables ≥ Emplois stables.

Autrement dit, les ressources stables doivent financer les besoins stables (durables) ainsi qu’une
fraction des actifs circulants pour assurer une certaine sécurité financière à l’entreprise.
 
Le Fonds de roulement net global (FRNG) est l’excédent des ressources stables par rapport aux
emplois stables et qui permet de financer les emplois de courte durée, notamment ceux
induits par le cycle d’exploitation.
C’est donc la partie de l’actif circulant financée par les ressources stables.
FRNG = Ressources stables – Emplois stables

 Si FR>0, alors « le FRNG est positif  ce qui signifie que les RS couvrent les ES » (une partie des
actifs circulants est financée par des capitaux à LT)

 Si FR<0, alors « le FRNG est négatif ce qui signifie que les RS sont insuffisantes pour couvrir les
ES : la situation de l’entreprise est donc alarmante » (les immobilisations sont financées par la
trésorerie ou par le BFR. Dangereux car l’entreprise peut être obligée de vendre une partie des
immobilisations pour payer les dettes à CT)
Solutions :

 réaliser une augmentation de capital (attention toute fois car celle-ci pourrait remettre en
cause la répartition des pouvoirs dans l’entreprise ; cela n’est pas toujours possible pour
des SARL qui ne veulent pas accueillir de nouveaux associés)
 Réaliser de nouveaux emprunts (ce qui ne sera pas possible si l’entreprise est déjà très
endettée ; il faut donc vérifier le taux d’endettement de l’entreprise avant de proposer une
telle solution).
 Privilégier l’autofinancement lors de la prochaine affectation de bénéfices (vérifier le
montant qui a été mis en réserve au détriment de la distribution de dividendes).
 Diminuer ses emplois stables en se séparant des immobilisations non utiles au
fonctionnement de l’entreprise (immobilisations financières par exemple si elles ne
correspondent pas à des placements stratégiques pour l’entreprise).
 
Le FR est un indicateur de la sécurité financière de l’entreprise. Une diminution du FR est un
signe de détérioration.
 
Le besoin en fonds de roulement (BFR)

 
C’est la différence entre les emplois d’exploitation et les ressources d’exploitation. Le BFR
provient du décalage entre les décaissements et les encaissements de flux liés à l’activité de
l’entreprise.

Les actifs circulants créent généralement des besoins de financement tandis que les dettes
fournisseurs et autres dettes procurent des ressources pour l’exploitation de l’entreprise
 
BFR = Actifs Circulants - dettes circulantes
 
 Si BFR>0, emplois d'exploitation>ressources d'exploitation. Situation classique → nécessite un
FR (L’entreprise doit financer ce besoin à CT soit à l’aide de son FR, soit à l'aide de ressources
financières complémentaires à CT (concours bancaires...)).
 Si BFR<0, c’est une ressource dégagée par l’entreprise ; il s’agit d’un excédent (ressource) en
Fonds de roulement. Aucun besoin d'exploitation à financer. (L'entreprise n'a alors pas besoin
d'utiliser son FR pour financer d'éventuels besoins à court terme). Situation similaire à la grande
distribution → dettes Fournisseurs longues et pas de crédit aux clients.
Le BFR peut être décomposé en BFRE (besoin en fonds de
roulement d’exploitation) et en BFRHE (besoin en fonds de
roulement hors exploitation).

BFR = BFRE + BFRHE


La Trésorerie Nette

 
C’est la différence entre le FRNG et le BFR
La TN permet d’ajuster le FRNG et le BFR.
TN = FRN – BFR

Ou TN = Trésorerie Active - Trésorerie Passive


L’équilibre financier d’une entreprise peut donc être apprécier à partir de cette
relation fondamentale de trésorerie.

Si TN<0, le FRNG est insuffisant pour couvrir le BFR (cela indique que l’entreprise
à du mal à financer son cycle d’exploitation). L’entreprise se finance alors par
des concours bancaires courants qui ont la particularité d’être très couteux et qui
ne sont pas toujours reconduits par les banques, surtout en période de crise.
Solutions :
 Augmenter ses ressources stables en réalisant des emprunts ou en

augmentant son capital


 
 Diminuer son BFRE

- demander à ses Fournisseurs d’allonger la durée du crédit qu’ils lui


accordent ;
- réduire la durée du crédit client (ce qui est commercialement très difficile
mais l’entreprise peux leur proposer un escompte pour règlement comptant);
- rechercher des liquidités (escompter les effets de commerce).
 
 Si TN>0, le FRNG est suffisant pour financer le BFR. Ce qui signifie que l’entreprise
dispose de disponibilité. (une trésorerie trop importante est peu rentable. Il faudra la
placer à court terme pour qu’elle produise des intérêts).
Analyse par ratios

Un ratio est un rapport existant entre deux ou plusieurs données financières.


 
Les ratios permettent :
 Une mesure synthétique de la structure financière et des performances de
l’entreprise ;
 Une analyse de l’évolution dans le temps de la situation financière (Analyse
horizontale) ;
 Des comparaisons de la situation actuelle de l’entreprise avec celle des
entreprises du même secteur d’activité (Analyse Financière Verticale).
 Ils servent d’instruments de contrôle et de guide à l’établissement de mesures
correctives.
 
 Un ratio isolé ne peut avoir de valeur significative (il faut donc une comparaison
avec les ratios des années précédentes et les acteurs du même secteur).
 
Ratios de structure du bilan

Ratio d’autonomie financière Capitaux propres /dettes financières Doit être > à 1 car les cap. propres
doivent être sup. au cap. Empruntés.
Ce ratio mesure le degré de
dépendance de l’entreprise vis-à-vis de
ses bailleurs de fonds. Il permet
surtout d’évaluer les possibilités pour
l’entreprise d’emprunter à nouveau.
Ratio de financement structurel ou ratio de Ressources Stables /Emplois Stables Il mesure la manière dont l’entreprise
financement des immobilisations finance ses emplois stables. Il doit être
normalement > 1. Equivalent à FRN>0
Ratio de liquidité générale ou current Actif circulant/dettes à CT Si ratio>1, entreprise liquide. FRN>0.
ratio Capacité à honorer ses engagements
grâce à l’actif circ.
Ratio de liquidité restreinte ou acid test (Créances+disponibilités)/dettes à CT
ratio Si ratio<1, cela traduit de graves
difficultés de paiement
Ratio de liquidité immédiate ou quick Disponibilités/dettes à CT
ratio Si ratio<1, cela traduit de graves
difficultés de paiement
Ratio d’endettement global
Taux d’endettement (bancaire) Endettements/ ressources propres Les banques refusent généralement
Ou d’accorder du crédit aux entreprises
(Dettes financières stables + trésorerie dont le taux d’endettement dépasse
passive) / ressources propres 100%
Selon les normes bancaires courantes,
un ratio sup. à 2 indique une capacité
d’endettement saturée.
Cas du Compte de Résultat :

Analyse de la Structure du Compte de résultat (Les soldes intermédiaires de Gestion)


 
Le compte de résultat est un document capital qui apporte des informations intéressantes aux
partenaires de l’entreprise sur l’activité de celle-ci.
Est-elle bénéficiaire ou déficitaire ? Le bénéfice est t-il lié à une activité habituelle ou à un élément
exceptionnel ? …

Il contient toutes les informations sur les charges engagées et les produits réalisés durant la période
écoulée. Toute fois pour un analyste financier, cette approche est insuffisante et doit être complétée
par une analyse plus poussée de la formation du résultat. La décomposition du résultat en soldes
successifs permet de se faire une idée sur la manière dont le résultat de l’entreprise s’est constitué.

Pour gérer au mieux son entreprise, le gérant a besoin d’analyser la rentabilité de l’entreprise. Et pour
cela les soldes intermédiaires de gestion sont mis en place afin d’aider le gérant à analyser sa
rentabilité.

Il existe dans la pratique différents soldes explicatifs du résultat de l’entreprise. L’intérêt de ces
soldes réside dans la comparaison possible d’une année à l’autre et d’une entreprise à une autre.
 
Les soldes intermédiaires de Gestion

 La marge commerciale ou Marge brute/ marchandises :


C’est un indicateur pour les entreprises commerciales. Cette marge correspond à un excédent généré par les opérations de négoce
par couverture des charges d’approvisionnement.

Marge commerciale = Ventes de m/ses - Achats de marchandises - la Variation de stocks

La réalisation de la MB/Marchandises est essentielle pour les entreprises commerciales. Elle conditionne leur santé financière. Il
est intéressent de comparer le montant de la marge commerciale à celui des ventes de marchandises.
On peut ainsi calculer le taux de marge de la façon suivante :
Taux de marge = Marge commerciale/ CA
L’utilisation de ce taux permet une analyse comparative des résultats des entreprises appartenant au même secteur d’activité et
une appréciation de l’incidence sur la situation financière des décisions commerciales concernant les prix et les choix des
fournisseurs.
L’analyse de la MB est plus significative lorsqu’elle est réalisée au niveau des groupes de
produits et de chaque type de produit (car l’analyse par produit assure une meilleure
appréciation des performances et permet de mettre en place une politique commerciale
appropriée).
Il s’agit d’une ressource pour les entreprises commerciales. C’est le premier indicateur pour
apprécier les performances d’une activité de négoce. L’analyse de la marge commerciale
permet de cerner les grandes lignes de la politique commerciale.
 
 La marge brute sur matières :
C’est un solde qui ne concerne que les entreprises industrielles de
transformation de biens et services. Il a donc la même signification que
la MB/marchandises

MB/Matières = Ventes de produits fabriqués + travaux et services vendus


+ Production stockée
+ Production immobilisée
─ Achats de MP et fournitures liées
-Variation de stock de MP
 La valeur ajoutée :

Ce solde détermine la richesse générée par les ressources techniques, humaines et financières de
l’entreprise.

Il s’agit de mesurer la richesse créée par l’entreprise, la valeur que l’entreprise apporte aux biens
et services en provenance des tiers dans l’exercice de son exploitation courante. Si le CA
exprime la capacité de l’entreprise à vendre, la VA exprime l’apport économique, le surplus
de production crée par ses efforts propres.

De ce fait, la VA exprime mieux que n’importe quel autre indicateur l’efficacité de la


combinaison des facteurs de production caractérisée par l’effort et les ressources
disponibles.
Utilité :

 la VA fait le lien entre le micro et la macroéconomie : la somme des VA


des entreprises donne le PIB d’un pays.

 Elle permet de faire une classification sectorielle : une entreprise


commerciale qui revend ce qu’elle achète a une valeur ajoutée faible
alors qu’une entreprise de conseil qui achète peu et vend de la matière
grise a une VA importante.

 Comparée aux moyens mis en œuvre (personnel, équipement), la


VA rend compte de l’efficacité de ces moyens d’exploitation.
L’évolution de la valeur ajoutée sur plusieurs périodes permet de bien
mesurer la croissance de l’entreprise.

VA = (MB/Mses + MB/Mat + Produits accessoires + Subvention


d’exploitation + Autres produits) – (Consommations intermédiaires en
provenance des tiers)

Consommations intermédiaires [Autres achats - Variation de stock de


matières premières +Transports + Services Extérieurs + Impôts et taxes
+ autres charges]
 L'excédent brut d'exploitation : ou insuffisance brute d'exploitation.

L’excédent brut d’exploitation (EBE) est une notion indispensable pour un chef d’entreprise
voulant comprendre et maîtriser son activité. L’analyse de l’EBE permet d’obtenir des
informations sur la rentabilité économique et la maîtrise des coûts.

Il constitue la ressource tirée par l’entreprise de son exploitation pour maintenir et développer
son outil de production et pour rémunérer les capitaux investis (capital et emprunts).
EBE = VA – Charges du Personnel
Il permet d'apprécier la rentabilité de l'exploitation de l'entreprise avant :
 les décisions relatives aux amortissements, aux provisions ;
 l’influence des résultats financiers et exceptionnels ;
 l’incidence de l'impôt sur les bénéfices.
 Le résultat d'exploitation :

C'est le résultat qui découle de l'activité normale de l'entreprise.


On analyse les performances industrielles et commerciales
indépendamment de la politique de financement, fiscale et
des éléments exceptionnels.
Résultat d'exploitation = Produits d’exploitation – Charges
d’exploitation

 Résultat Financier
 
Résultat Financier = Produits Financiers – Charges Financières
 Résultat courant avant impôts :

C’est un indicateur de l’activité économique qui intéresse les propriétaires


car cela leur servira à verser des dividendes aux actionnaires, payer les
impôts et les salaires Contrairement au résultat d’exploitation, RCAI
tient compte de l’incidence du mode de financement de l’entreprise.

Résultat courant avant impôts = [Résultat d'exploitation + Résultat


financier]
 Le résultat exceptionnel :
 Résultat exceptionnel = Produits HAO – Charges HAO

 Le résultat net de l'exercice :

Il doit permettre la rémunération des associés sous forme de dividendes.


Résultat de l'exercice = [Résultat courant avant impôts + Résultat exceptionnel - Impôt sur les
bénéfices]
Il est souvent le seul résultat connu des tiers. Il apparaît également au passif du bilan.
Les soldes obtenus n’ont que peu de signification en valeur absolue. En
revanche, ils sont très intéressants pour analyser l’évolution d’une
entreprise ou pour comparer plusieurs entreprises appartenant au même
secteur d’activité.

Si ce résultat n’est pas faussé, il intéresse au premier chef l’actionnaire car il


est la traduction comptable de l’enrichissement de ce dernier. Il intéresse
aussi l’Etat car il constitue la base de calcul du résultat fiscal donc de
l’impôt sur les sociétés.
Analyse par les ratios

 Ratios d’activités

 Taux de Valeur Ajoutée = (Valeur Ajoutée / Chiffre d’affaires) x 100

Il mesure le niveau d’intégration de l'entreprise exprimant sa capacité d’assurer elle-même


certaines phases du cycle. Ce taux est très élevé dans l’industrie et faible dans la grande
distribution.

Nature Formule Interprétations

Rotation des stocks (entreprise Il mesure la durée de l'écoulement des


commerciale) Stock moyen de marchandises x 360 j stocks.
Rotation des stocks (entreprise CAMV HT Il exprime le nombre de jours
industrielle) d’écoulement des stocks et donc la
Stock moyen des PF x 360 j
qualité de gestion des stocks.
Coût de production des PF vendus HT
Une augmentation de cette durée
entraîne une augmentation du BFRE. Ce
délai doit donc être le plus court
possible.
Durée moyenne du crédit clients Créances clients x 360J Il mesure la durée moyenne en jours du
Chiffre d'affaires TTC crédit consenti par l'entreprise à ses
clients.
Ce délai doit être le plus court possible.

Durée moyenne du crédit fournisseurs Il mesure la durée moyenne en jours du


Dettes fournisseurs x 360 j crédit obtenu de la part de ses FRS. Il doit
Achats et autres charges externes TTC être supérieur au ratio du crédit clients.

Ratio de rentabilité financière Résultat net / Capitaux propres Rentabilité de l’entreprise pour les
apporteurs de capitaux (associés).Si
ratio>5%, rentabilité financière satisfaisante

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