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VARICELLE

Dr HAOUES
SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES HCA
Varicelle
I. Introduction :
II. Etiologie :
III. Epidémiologie :
IV. Clinique :
– Incubation :
– Invasion :
– Phase d’état :
– Evolution :
– Complications :
– Formes cliniques :
V. Diagnostic positif :
VI. Diagnostic différentiel : 
VII. Le traitement :
VIII. La prévention 
Introduction 
Introduction
C’est une primo-infection due au virus varicelle-
zona (VZV).
Etiologie 
Etiologie
Le virus fait partie de la famille des herpès virus,
il appartient à la sous famille des α Herpès.
C’est un virus à ADN.
Epidémiologie 
Epidémiologie
• Le réservoir du VZV est strictement humain

• La transmission est le plus souvent directe par voie respiratoire,


respiratoire plus
rarement elle peut se faire par contact directe avec des lésions
cutanées qui contiennent le virus jusqu’à la cicatrisation.

• La varicelle est très contagieuse et la transmission est favorisée par la


promiscuité les crèches, les écoles et l’immunodépression.
La contagiosité débute 2 à 3 jours avant l’apparition des vésicules et se
poursuit jusqu’à 5 jours après.

• Les sujets réceptifs sont les enfants, 90% des enfants de moins de 15
ans ont fait une varicelle.
varicelle Elle peut se voir également chez l’adulte non
immunisé et chez l’immunodéprimé.
Clinique 
Nous allons décrire la forme commune de
l’enfant.
•  Incubation : Silencieuse et dure 14 jours.

• Invasion : Se manifeste par une fébricule à 38°


et parfois un rash fugace
• Phase d’état : C’est à ce moment qu’apparait l’éruption, elle
caractérisée par :

Sa topographie : Débute au niveau du thorax pour se généralise


rapidement touchant le visage, le cuir chevelu, les membres avec
une prédominance au niveau des racines. Elle épargne les faces
palmo-plantaires.

Son type : Se sont des macules érythémateuses qui deviennent des


papules très prurigineuses au bout de 24 heures d’évolution. Des
vésicules vont apparaitre, elles sont transparentes en gouttes de
rosée, entourée d’un fin liseré érythémateux.

Son évolution : Ces vésicules se dessèchent au bout de 48 heures et


se rompent laissant une croûtelle brunâtre qui va tomber après 10
jours. L’éruption évolue par plusieurs poussées successives (1 à 3),
des éléments d’âge différents peuvent coexister.
• A coté on peut voir un énanthème, fait de
vésicules vite rompues et remplacées par des
érosions qui vont guérir en quelques jours. Cet
énanthème intéresse surtout la muqueuse
buccale et les organes génitaux externes.

• Les autres signes sont faits d’une fièvre à 38°,


des micropolyadénopathies cervicales et une
splénomégalie inconstante

• Evolution : Elle le plus souvent spontanément


favorable en deux semaines.
Complications 
Neurologiques 

• Encéphalite aigue :
aigue Apparait 2 à 5 jours après l’éruption.
Le tableau clinique débute par une fièvre, des céphalées et
de vomissements puis apparait des troubles de la
conscience, des crises convulsives et des signes
neurologiques en foyer.
Le LCR est le plus souvent normal.
L’EEG, la TDM et l’IRM sont altérés sans signes de
spécificité.
Le diagnostic est essentiellement orienté par la notion de
varicelle.
Le pronostic reste très réservé avec une mortalité allant de
5 à 25 % selon les auteurs et le risque de séquelles à long
terme est de 15%.
• Ataxies et cérébellites :
cérébellites C’est la complication la
plus fréquente chez l’enfant. Survient au 9e jour
de l’éruption. Elle est le plus souvent d’évolution
favorable (en l’absence d’encéphalite associée).

• Autres complications neurologiques :


neurologiques Elles sont
rares à type de myélite aigue, de névrite optique,
un syndrome de Guillain et Barré
(polyradiculonévrite)
Pulmonaires 
Pulmonaires
Elles sont de deux types : soit par surinfection
bactérienne (staphylocoque ou streptocoque), soit par
le virus VZV lui-même.
• La pneumonie varicelleuse :
varicelleuse Elle est rare, se voit chez
les personnes immunodéprimées, chez le nouveau né
et chez l’adulte.
Apparait au cours de la première semaine de
l’éruption. Le tableau est fait d’une toux, dyspnée, des
hémoptysies, tachycardie et cyanose. Ce tableau peut
évoluer vers une détresse respiratoire parfois fatale.
La radiographie du thorax montre une atteinte
interstielle avec des micronodules diffus aux deux
champs pulmonaires.
• Hématologiques : Purpura thrombopénique,
CIVD.
• Autres :
Autres Des atteintes rénales, cardiaques, une
orchite, des manifestations articulaires ont été
décrits.
Formes cliniques 
• La femme enceinte (non immunisée): Des
complications intéressent la femme enceinte, avec un
risque de survenu e d’une pneumopathie varicelleuse
(dont le pronostic est péjoratif, le taux de mortalité
avoisine les 40%) et le fœtus.
• Le fœtus est atteint par voie transplacentaire donnant
soit une fœtopathie congénitale (l’atteinte est
antérieure à 20 semaines d’aménorrhée) soit une
varicelle néonatale.
o Fœtopathie congénitale : Responsable de nombreuses
anomalies congénitales osseuses, oculaire, le système
nerveux central et des lésions cutanées cicatricielles.
o Varicelle néonatale :
néonatale Elle est grave et mortelle dans 30%
des cas.
• Varicelle de l’immunodéprimé :
l’immunodéprimé
(immunodépression de type cellulaire tel que
le SIDA et les hémopathies). Elle se traduit par
la varicelle maligne, il s’y associe à une
éruption généralisée une atteinte
multiviscérale, parfois une CIVD et un
syndrome hémorragique diffus.
La mortalité reste élevée pouvant atteindre 15
à 20% de l’ensemble de ces patients.
Diagnostic positif 
positif
• Il est essentiellement clinique surtout si le terrain est
favorable (enfant avec des cas similaires dans l’entourage
ou une immunodépression).
• L’isolement du virus par culture cellulaire est l’examen de
référence mais n’est pas de pratique courante.
• Immunofluorescence directe (utilisant un anticorps
monoclonal) à la recherche d’antigènes viraux à partir d’un
prélèvement des cellules vésiculaires.
• PCR : recherche de virus dans les vésicules ou le LCR
(myélite, encéphalite…).
• La sérologie (ELISA) a un intérêt épidémiologique
Diagnostic différentiel 
différentiel
• Devant les lésions vésiculeuses : on éliminera
le ZONA, l’infection à herpès simplex,
l’infection à CMV.
Le traitement 
traitement
• Le traitement antiviral :
antiviral Basé sur l’administration de
l’aciclovir.
aciclovir Il est indiqué dans les formes
compliquées ou à risque de complications par voie
IV à la dose de 10 à 15 mg/kg/8 h) pour une durée
total de 7 à 10 jours.
• Le traitement symptomatique :
symptomatique
Antihistaminiques (sédatifs) pour le prurit.
Assurer une bonne hygiène des ongles pour éviter
les surinfections cutanées par le grattage.
Antibiothérapie en cas de surinfection cutanée
(pristinamycine).
La prévention 
• Déclaration aux autorités sanitaires de tout les
cas diagnostiqués (elle est facultative en
Algérie).
• Eviction scolaire jusqu’à disparition des
croutes.
• Eviter tout contact des sujets non immuns
avec un varicelleux
• En cas d’un contage, on peut administrer des
immunoglobulines spécifiques (0,4 ml/kg en
IM) dans les trois premiers jours.
• La vaccination par un vaccin vivant atténué (n’est
pas pratiquée en Algérie), en France ses
indications sont bien codifiées :
o En exposition : personnes adultes (18 ans et plus)
immunocompétentes sans antécédents de varicelle,
dans les trois jours suivant l’exposition.
o Pour les personnes immunocompétentes suivantes
sans antécédents de varicelle et dont la sérologie est
négative : professionnel de santé, professionnel en
contact avec la petite enfance, toute personne en
contact étroit avec des personnes immunodéprimées
et chez les enfants candidats receveurs d’une greffe
Conclusion

Intérêt de la vaccination??

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