LES ROCHES SÉDIMENTAIRES

Une Roche SÉDIMENTAIRE est par définition une accumulation de sédiments issus
de la destruction des reliefs et/ou résulter des activités organiques et/ou chimiques
Quatre processus conduisent à la formation des roches
sédimentaires: l'altération superficielle des matériaux qui
produit des particules, le transport de ces particules par les
cours d'eau, le vent ou la glace qui amène ces particules dans
le milieu de dépôt, la sédimentation qui fait que ces particules
se déposent dans un milieu donné pour former un sédiment et,
finalement, la diagenèse qui transforme le sédiment en roche
sédimentaire.
 L’ ALTERATION

Biologique

Chimique

Physique
 LE TRANSPORT

Eolien Glacier

Eau
 LA SEDIMENTATION ET LA DIAGENESE

La "diagenèse" se rapporte à l'ensemble des modifications physico-chimiques que subit un

sédiment, après dépôt, dans les conditions de pression et température "faibles" qui
règnent en environnement de sub-surface.
Les Roches Détritiques

Ce sont les roches sédimentaires les plus abondantes. Elles sont classées selon la taille ou
granulométrie des éléments qui les constituent.
Les Grès

Les grès sont des roches sédimentaires détritiques contenant majoritairement des
éléments de faible taille, comprise entre 0,0625 mm et 2 mm, et liés par un ciment.

Grès quartzeux : la roche a un aspect et un toucher finement

granuleux. Le test à l’acide ne montre aucune effervescence ce
qui exclut sa nature calcaire. En revanche, la dureté, supérieure
à celle du verre, indique la présence de quartz, confirmée par
l’aspect gris vitreux des grains, et permet de conclure à la
nature détritique ou terrigène de cette roche.

Grès arkosique : La roche a également un aspect finement

granuleux et sa dureté est supérieure à celle du verre. Mais
les grains sont souvent d’un blanc rosé qui évoque les
feldspaths. Et certains niveaux sont largement colorés par des
oxydes de fer ou rubéfiés. Ce grès feldspathique est
également nommé grès arkosique (ou arkose si les feldspaths
sont majoritaires sur le quartz).

Grès coquillier : est caractérisé par la présence de

nombreux fossiles, ici des coquilles de Gastéropodes.
Les Conglomérats

Ce sont des roches contenant des éléments de taille supérieure à 2 mm, liés par un ciment.
La forme des éléments cimentés, anguleuse ou arrondie, permet de distinguer les brèches
et les poudingues respectivement.
Le ciment des conglomérats est également de nature variable (carbonatée, argileuse ou
siliceuse) ce qui peut être précisé par un test à l’acide chlorhydrique dilué et un test de
dureté.
Les Marnes et les Argilites

C’est des roches contenant des éléments de très petite taille, invisibles à l’œil nu.

Lorsque la teneur en argiles d’un calcaire est comprise entre 5 et 35 %, la roche est un calcaire
marneux, entre 35 et 65 %, une marne, entre 65 et 95 %, une marne argileuse, et à plus de 95 % une
argilite. De même certaines argilites qui rayent légèrement le verre possèdent une fraction plus ou
moins notable de quartz ce qui conduit à parler d’argilites gréseuses.
Le test à l’acide dilué indique une effervescence ce qui laisse supposer la nature calcaire de la roche.
Mais cette roche happe également la langue ce qui est un caractère des roches argileuses. Cette roche
qui présente à la fois des éléments calcaires et argileux est donc une marne. Sa faible dureté (elle est
rayée par l’ongle) la rend très friable.
Par contre les argilites sont des roches sombres car riches en matière organique ne font pas
effervescence à l’acide. Leur dureté est moyenne (elles ne rayent pas ou très peu le verre mais ne sont
pas rayées par l’ongle) ce qui exclut une nature gréseuse stricte. Il s’agit d’anciennes boues argileuses
indurées, c’est-à-dire des argilites.
Les Roches Carbonatées

Les roches formées principalement CaCO3 et dans une moindre mesure CaMg(CO3)2. Les
calcaires contiennent au moins 50 % de CaCO3. Outre leur dureté inférieure à celle du
verre ou du fer, le critère de reconnaissance des roches calcaires est le test à l’acide
chlorhydrique dilué : elles font effervescence à froid.
Les dolomies sont des roches de couleur claire, de grisâtre à beige clair, plus
dures qu'un calcaire ordinaire, et plus rugueuses au toucher.
Le silex : Roche sédimentaire siliceuse formé par
précipitation de silice en solution à partir de
spicules d'éponges. Forme arrondi, très dures qui
peut se présenter sous plusieurs formes: opale,
calcédoine.
Les Evaporites

Ce sont des sédiments d’origine chimique qui précipitent à partir de l’eau par évaporation et
concentration progressive.
Ils apparaissent bien cristallisées avec des cristaux souvent repérables à l’œil nu. Ce sont
principalement le gypse ou sulfate de calcium CaSO4, 2H2O, la halite (sel gemme) ou chlorure de
sodium NaCl, et la sylvite ou chlorure de potassium KCl.
Les évaporites sont reconnaissables à leur litage sédimentaire, à leur solubilité et leur saveur en
ce qui concerne les chlorures, ainsi qu’à leur faible dureté. Le gypse, de dureté 2 sur l’échelle de
Mohs, est l’un des rares minéraux qui se rayent à l’ongle. ces roches ne font pas effervescence à
l’acide et sont sans fossiles.
Les Roches Carbonées

Roche sédimentaire contenant du carbone en proportion variée, issue de la

transformation de matière organique : houille, lignite, tourbe, hydrocarbure

Roche formée de fibres végétaux

agglomérées, en cours de décomposition.

Roche à structure fibreuse, débris

végétaux reconnaissables, couleur brun
foncé et plus récente que la houille.

Roche noire et grasse.

 LES ROCHES MAGMATIQUES
Les Roches MAGMATIQUES (ignées ou endogènes) résultent de la solidification
(cristallisation) de magmas en surface (volcanisme) ou en profondeur (plutonisme).

Classification des roches magmatiques

- Le mode de mise en place : roches plutoniques et roches volcaniques ;
- La composition chimique ;
- La composition minéralogique ;
- La texture des roches.
L’une des classifications les plus simples qui existe est basée essentiellement sur des critères visibles à l’œil nu.
(la coloration et texture).
La composition minéralogique

Les magmas sont des liquides silicatés naturels à composition chimique complexe puisqu’on
reconnaît généralement 11 éléments majeurs (Si, Al, Ti, Fe, Mg, Mn, Ca, Na, K, OH, P) et des teneurs
variables en éléments volatils (H2O, CO2, F, Cl,…).

Les minéraux essentiels des roches magmatiques appartiennent à la classe des silicates :
- quartz
- feldspaths : orthose KAlSi3O8- albite NaAlSi3O8 – anorthite CaAl2Si2O8
- feldspathoïdes : néphéline Na3K(AlSiO4)4 – leucite KAlSi2O6
- micas : muscovite KAl2(AlSi3O10)(OH)2 – biotite K(Mg,Fe)3(AlSi3O10)(OH)2
- olivine (Mg,Fe)2SiO4
- pyroxènes
- amphiboles

quartz, feldspaths, feldspathoïdes = minéraux felsiques

olivine, biotite, pyroxènes, amphiboles = minéraux mafiques

+ minéraux accessoires tels que apatite Ca5(PO4)3(OH,F,Cl),

ilménite FeTiO3, magnétite Fe3O4, zircon ZrSiO4, sphène
CaTiSiO5

cristallisation fractionnée
La silice est le constituant chimique prédominant de la plupart de ces roches, ce qui permet de
diviser ces roches en quatre grandes catégories :

- Les roches acides SiO2>66%

- Les roches saturées ou intermédiaires : SiO2 = 52 à 66%
- Les roches basiques ou sous saturées : SiO2 = 45 à 52%
- Les roches ultrabasiques : SiO2<45%
On peut diviser les minéraux de ces roches en deux groupes principaux :

- Les minéraux clairs : quartz, feldspaths potassiques, plagioclases, feldspathoïdes et micas

blancs. (les roches de ce type sont acides)
- Les minéraux colorés : olivine, pyroxène, amphibole, micas noir et oxydes de fer et de titane.
(Ce type de roches est basique)

D’une manière générale, une roche riche en silicium est claire, une roche riche en minéraux
ferromagnésiens est sombre.

La coloration P = Qtité mnx clairs / mnx sombres :

• Roches hololeucocrates : P > 95%

• Roches leucocrates : P = 65 à 95%
• Roches mésocrates : P = 35 à 65%
• Roches mélanocrates : P = 5 à 35%
• Roches holomélanocrates : P < 5%
La texture :
 La texture A l’échelle de l’échantillon, on peut distinguer les textures suivantes :

• La texture grenue : assemblage de cristaux tous en grains visibles à l’oeil nu. Elle est en
particulier caractéristique de nombreuses roches magmatiques plutoniques (à
refroidissement lent). (équante ou porphyrique)
• La texture aphanitique ou microlitique : elle s’applique aux roches magmatiques qui ne
montrent pas de cristaux visible à l’oeil nu, mis à part quelques individus isolés.
• La texture vitreuse : elle s’applique aux roches magmatiques volcaniques formées
essentiellement de verre. Lorsque le magma se refroidit très rapidement, les atomes
dispersés dans la matière fondue n’ont pas le temps de s’ordonner en réseaux cristallins :
c’est le cas de l’obsidienne.
• La texture porphyrique : La roche contient de grands cristaux bien visibles à l’oeil nu, dans
une pâte aphanitique.
• Texture vacuolaire : La roche contient des vides

Roches grenues : tous les cristaux sont

visibles à l’œil. Ils sont automorphes et
xénomorphes
Roches microlithiques : nombreux petits
cristaux (microlithes) « nagent » dans une pâte
homogène

texture vitreuse
Obsidienne

texture porphyrique

Pegmatite
Tous les cristaux sont de grande
taille > au cm
 La composition minéralogique

La classification des roches magmatiques prend en compte

quelques minéraux que l’on classe en quatre groupes :

- Les minéraux cardinaux : Ils déterminent les grands

groupes de la classification. Ce sont le quartz, les
feldspaths et les feldspathoïdes.

- Les minéraux essentiels : Ils permettent de compléter la

définition de la roche et de déterminer les coupures de
deuxième ordre. Ce sont les éléments ferromagnésiens
en général.

- Les minéraux accessoires : Ils n’interviennent pas dans la

classification mais présents de façon constante dans la
roche, le plus souvent en petite quantité (apatite, zircon,
..).

- Les minéraux accidentels : Ils ne sont présents que dans

certains types particuliers de roches (grenats, corindon,
…).
 Roches Plutoniques
• Granite : roche souvent grenue, de teinte claire ( blanche, grise, rosée, rouge, bleutée)
composée essentiellement de quartz, orthose et plagioclase (albite, oligoclase) ± biotite, mica
blanc, amphibole, apatite, sphène, zircon.

• Diorite : roche grenue, mésocrate, composée principalement de plagioclase, d’amphibole et de

biotite. Le pyroxène peut être présent. Le quartz est absent ou peu abondant.

• Gabbro : roche souvent grenue, mésocrate à mélanocrate, composée essentiellement de

plagioclase, de pyroxènes et d’olivine.

• Péridotite : roche plutonique grenue, holomélanocrate avec 90 à 100% de minéraux

ferromagnésiens (olivine, pyroxènes).
 Granite grenue
(Fd rose et blanc, de Qz
gris et de biotite.

Syénite rose principalement formée

de Fd alcalin rose. Cette roche
Granite pegmatitique rouge contient peu ou pas de quartz.
principalement formé de Fd rouge,
mais aussi du quartz gris, un peu de
feldspath blanc et des minéraux
noirs.

Granodiorite à phénocristaux de Fd.

Diorite principalement formée de

feldspath rose et de minéraux
ferromagnésiens noirs. Le quartz est peu
visible à l'oeil nu.
 Gabbro grenue mésocrates,
constituée essentiellement de plagioclases
basiques et de pyroxènes.

Gabbro mélanocrate.
Les gros cristaux noirs sont des pyroxènes et
les petits points blancs sont des feldspaths.

 Péridotite holomélanocrate
roche entièrement cristallisée constituée
surtout de cristaux d'olivine et de quelques
pyroxènes.
 Roches Volcaniques
Les roches volcaniques étant souvent aphanitiques, elles sont désignées d’après leur
composition minéralogique et chimique.

• Rhyolite : c’est l’équivalent volcanique du granite et contient souvent des cristaux de quartz
et d’orthose (obsidienne = rhyolite entièrement vitreuse)

• Andésite : c’est l’équivalent volcanique de la diorite, souvent de couleur grise elle contient
des phénocristaux de plagioclase, d’amphibole, de biotite et parfois de pyroxène.

• Basalte : c’est l’équivalent volcanique du gabbro et représente la roche volcanique la plus

abondante (croûte océanique). De couleur noire, elle contient des phénocristaux plus ou
moins abondants de plagioclase, pyroxène et olivine.
 Rhyolithe à texture bulleuse, légère de couleur rouge
Lave explosive

Rhyolithe à texture bulleuse, légère avec

des zones lisses , de couleur rouge

Roche magmatique effusive et explosive

L'obsidienne
Rhyolithe à texture homogène, massive, roche volcanique
lourde , de couleur rouge et à surface lisse entièrement vitreuse

Roche magmatique Lave effusive

Basalte noir, aphanitique

Andésite mésocrate porphyrique

de composition intermédiaire
(typique des zones de subduction)

Basalte noir microlithique contenant des microlithes

blanches de feldspath plagioclase.

Basalte vacuolaire
 La différence entre basalte et gabbro,
andésite et diorite, rhyolite et granite, ne
se situe pas au niveau de la composition
qui est la même pour chacune des paires,
mais au niveau de la cristallinité (taille des
cristaux).

4 assemblages définissent
4 grands types de roches ignées
la répartition géographique des magmas

- Le magma andésitique n’est observé que dans les provinces volcaniques

constituant la « ceinture du feu » du Pacifique ;
- Les magmas basaltiques sont essentiels dans le domaine océanique où ils forment
le plancher des océans.
- Sur les continents, il existe de très vastes régions, notamment les zones
orogéniques récentes, où l’emportent les épanchements de types andésitiques et
rhyolitiques. Dans les zones du plutonisme, la composition correspondante est
l’association granite-granodiorite. Les basaltes (gabbros) demeurent cependant
encore ici les roches volcaniques les plus abondantes en volume, des magmas
basiques injectés dans la croûte. Ils donnent naissance à d’immenses corps
plutoniques.
 LES ROCHES METAMORFIQUES

Métamorphisme: ensemble des transformations minéralogiques, structurales et

chimiques, qui s’effectuent à l’état solide, sous l’effet de variations des conditions
physico-chimiques.
La Température : L’énergie thermique est le principal facteur du métamorphisme.

Le Temps : Le facteur temps est important, car il faut que:

-les conditions physico-chimiques changent durablement pour que les transformations
minéralogiques et structurales aient le temps d’avoir lieu.
-les vitesses d’exhumation soient rapides pour que les transformations minéralogiques et
structurales soient conservées.
La Pression :
Il existe 3 types de pression:

- Pression lithostatique PL (de confinement): Pression exercée sur une roche par les roches, qui
l’entourent.
La PL dépend de la densité des roches et de la profondeur à laquelle elle s’exerce.
La PL n’engendre pas de déformation.

- Contraintes tectoniques CT: Pression exercée sur les roches par l’action des forces tectoniques
La CT est liée aux chevauchements et aux processus orogéniques.
La CT engendre des déformations ainsi que l’apparition de nouvelles structures à
différentes échelles.

- Pression des fluides Pf: Pression exercée au sein des pores des roches par les fluides.
La Pf favorise la circulation de fluides et les échanges de matière.

L’action combinée de ces 3 pressions engendrent des transformations:

La Composition Chimique :
Au cours du métamorphisme, la composition chimique peut:
- rester inchangée (à l’exception des teneurs en H2O et CO2)

- Transformations isochimiques Transformations minéralogiques

Transformations structurales

- être sensiblement modifiée (par apports d’éléments chimiques: Si, Al, Na, K, etc)
Transformations allochimiques
ou métasomatiques Transformations minéralogiques
Transformations structurales
Transformations chimiques
Les Types de Métamorphisme
Il existe 2 types de métamorphisme.
Il existe également un métamorphisme d’impact et un métamorphisme hydrothermal
Métamorphisme de contact: transformations liées aux intrusions magmatiques, limitées dans
l’espace.
La nature des transformations et leurs intensités dépendent de:
- la nature du pluton,
- la distance par rapport au magma,
- la nature des roches originelles.

– recristallisation au contact d’ intrusions

– pas d'orientation des minéraux de la roche

Au contact d’une intrusion magmatique

élévation de la température (P constante)

Auréole de contact: Métamorphisme

proportionnel à la masse magmatique et à sa
température. Phénomène local.

L'effet est de moins en moins important au fur et à

mesure que l''on s'éloigne de la chambre
magmatique. faciès Cornéen
 Métamorphisme régional: transformations liées aux mouvements tectoniques, affectant de
vastes régions.
Les transformations résultent de:
- l’enfouissement par subsidence,
- l’empilement d’unités tectoniques
- la subduction co ou la collision de cc.

– recristallisation sous contraintes

– orientation des minéraux (schistosité/ foliation, linéations )
 Les textures des roches métamorphiques

Classification basée sur deux facteurs : la taille relative des cristaux et la forme des
grains.
Quand l’essentiel des minéraux sont en grains (quartz, feldspaths, carbonates) :
texture granoblastique, isogranulaire ou hétérogranulaire.
Quand la proportion de minéraux en feuillets (type micas) est importante : texture
lépidoblastique (schistes).
Quand les minéraux dominants sont en baguettes ou en prismes (amphiboles,
pyroxènes) : texture nématoblastique (amphibolites).
Si la roche est riche en porphyroblastes (cristaux de grande dimension qui renferment
généralement des inclusions assez nombreuses et qui ont cristallisés dans une roche
solide) : texture porphyroblastique.
texture granoblastique, hétérogranulaire

texture lépidoblastique

texture nématoblastique
Mylonites
Texture lié à une déformation ductile : texture mylonitique. Les minéraux sont
déformés (extinctions onduleuses), fissurés, fracturés. Entre les éléments de grande
taille, pâte plus fine correspondant à un écrasement plus marqué de la roche
Les structures des roches des métamorphismes régionaux
 Déformations structurales
Schistosité (S1): réorientation des grains de petite taille suivant des plans parallèles,
perpendiculaires à la direction de compression des contraintes tectoniques.

Schistosité de fracture: débit en feuillets

résultant de fractures le long de μfailles.
Schistosité de flux: débit en feuillets résultant
de recristallisations et d’étirements.
Foliation: ensemble de plans, parallèles entre eux, le long desquels cristallisent les
nouveaux minéraux (sombres) formés à haute température
Les déformations structurales peuvent
s’observer à différentes échelles
(affleurement, roche, lame minces).

Au cours du métamorphisme, plusieurs (types de) transformations se succèdent en

fonction de l’évolution des conditions de P et de T°.

Apparitions ou disparitions de minéraux

Apparitions ou disparitions de structures
Echanges d’éléments chimiques

La réalisation des changements minéralogiques et structuraux dépendent de

l’intensité du métamorphisme.
Les roches foliées :
Les ardoises : roches à grains fins et homogènes possédant une schistosité très
marquée et régulière du fait de la grande homogénéité du matériel et de l’absence
d’une autre schistosité fortement sécante sur la première. Suppose une histoire
tectonique simple (roches peu transformées). Equivalent d’un schiste de
métamorphisme faible.
Les phyllades : « schiste à grains fins », roches surmicacées donc très « soyeuses »
avec schistosité. Terme ambigu.
Les schistes : roches ayant acquis une schistosité sous l’influence de contraintes
tectoniques. Les schistes sont caractérisés par un débit ± facile en feuillets (plans de 1 à
10 mm).
Les recristallisations sont plus nettes ;
- séricitoschiste : teinte grise, surface nacrée, riche en séricite,
- micaschiste : micas très abondants (muscovite ou biotite). Métamorphisme faible à
moyen.
Ces schistes proviennent de la transformation de roches sédimentaires, elles dérivent
d’argiles et de pélites (roches sédimentaires à grains fins).

Cas particuliers des schistes tachetés : roche du métamorphisme de contact. Roche

présentant une schistosité ± apparente avec des minéraux formant des nodules ou des
taches. Par rapport aux cornéennes, l’effet thermique est moindre.
Recristallisation permanente: transformations minéralogiques & structurales;
croissance des cristaux
Les gneiss : roches foliées à grains milli ou centimétriques,
présentant une meilleure cohérence que les schistes. Roches
riches en feldspaths (le quartz est commun mais pas obligatoire).
On distingue :
- les gneiss oeillés (terme désuet) à lentilles feldspathiques ou
quartzo-feldspathiques (clastes)
- le gneiss rubané : à lits quartzo-feldspathiques ou feldspathiques
alternant avec des lits riches en micas.
Ces roches résultent d’un métamorphisme moyen à fort.
La stabilité des tectosilicates (quartz, feldspaths) dans un domaine
très vaste de température et pression explique la répartition très
large de ces minéraux. La nature des autres minéraux (micas,
amphiboles, pyroxènes...) traduit la composition de la roche
initiale et les conditions physiques rencontrées.
Les leptynites sont un type particulier de gneiss dont la
composition ne permet pas le développement d’une grande
proportion de micas.
Les granulites : roches résultant d’un métamorphisme fort. Ce
sont des roches à grains fins. Quartz et feldspaths sont dominants.
Parfois hypersthène ou grenat sont présents.
orthogneiss et paragneiss
migmatites

Fusion commençante: poches blanches de

magma cristallisant en quartz + feldspaths
(leucosome).

Les biotites ne fondent pas. Elles s’accumulent

autour des poches (mélanosome),

Les poches de fusion finissent par

s’anastomoser formant des rubans
continus,
chloritoschistes, amphibolites, éclogites
Les marbres : carbonates recristallisés ± autres minéraux Mg (forstérite,
phlogopite, trémolite, actinote, talc). Grain variable. Roches tendres (rayables
par l’acier).

quartzite
 Classification et nomenclature des roches métamorphiques

La classification des roches métamorphiques est plus complexe que celles des roches
magmatiques ou sédimentaires, car il faut tenir compte de:

Roche originelle
Compositions chimique et minéralogique
Type de métamorphisme
Facteurs thermique et/ou dynamique

Contrairement aux roches magmatiques ou sédimentaires, il n’existe pas de

classification de référence pour les roches métamorphiques.
la classification est basée sur la détermination concomitante de:
Faciès pétrographique
Séquence métamorphique
Faciès métamorphique
Faciès pétrographique: agencement et nature des minéraux constituant la roche.
Faciès pétrographique: agencement et nature des minéraux constituant la roche.