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VEILLE

STRATÉGIQUE ET
INTELLIGENCE
ECONOMIQUE
Chapitre 1: DESCRIPTION DU COURS, OBJECTIFS DU COURS ET
RESULTATS ATTENDUS
I - Description du cours
Il est aujourd'hui vital de permettre aux acteurs du développement de cerner
toutes les facettes de la recherche d'information, de la protection des
informations à caractère confidentielles et de leur valorisation.
L'enseignement de l'intelligence économique et de la veille stratégique
renforcera les capacités d'analyse des professionnels et leur permettra de
mieux appréhender les enjeux de l'information. L’Intelligence économique
et la veille stratégique en tant que disciplines viendront compléter une
formation principale d’ingénieur, de commercial, de sociologue, de juriste,
d’économiste ou de littéraire. Elles doivent être vécues comme un surplus,
une dimension complémentaire, un enrichissement personnel, une vision
supplémentaire.
L’Objectif Général
II- Objectifs du cours
1- Objectif général
Capitaliser les opportunités et anticiper les risques et la prise de décision
stratégique en collectant des informations actualisées et fiables sur tout ce
qui est nécessaire (pays, industries, structures, marchés, Individus).
2- Objectifs spécifiques
- Conduire la collecte d'information
- Manier les outils d'analyse
- Maitriser la valeur de l'information
- Délivrer des analyses stratégiques qui éclairent l’action
II- Résultats attendus

- Maîtrise des techniques et outils pour collecter l'information primaire et


l'information secondaire à travers: l'observation, l’entretien, les ressources
en ligne et les ressources documentaires.
- Connaissance des outils analytiques pour analyser le marché, déterminer la
position concurrentielle
- Capacité de développer une démarche éthique et légale

- Capacité à construire un réseau d'information à forte valeur ajoutée.


 
Chapitre 1 : APPROCHE DEFINITIONNELLE DES NOTIONS
I- La veille stratégique
a- Qu'est ce que la veille stratégique?
b- Comment la veille stratégique influence t'elle la capacité concurrentielle?
c- Quelles sont les apports individuels et complémentaires des disciplines?
II - L'intelligence Economique
a - Qu'est ce que l'intelligence économique?
b-Comment l'intelligence économique influence la capacité concurrentielle?
c- Qu' 'est ce que le cycle de l 'information ?
III-Veille Stratégique, Intelligence Economique Apports et Différences
Chapitre 2: LES OUTILS DE VEILLE ADAPTES A LA RECHERCHE
D'INFORMATION
I- Les critères d'une bonne information ?
a- L'information primaire
b- L'information secondaire

II- La maîtrise des techniques et outils de collecte


a - La formulation du besoin
b- L'identification des sources
c- La mise en place des moyens
d- Le bilan
III- La connaissance des outils analytiques
a- Les logiciels
b- La détection de nouveaux prospects
Chapitre 3: La METHODOLOGIE DE COLLECTE ET DE TRANSMISSION DE
L'INFORMATION
I- Les anciennes recettes de l'intelligence économique
a- La presse locale
b- Les salons professionnels
c- La surveillance de l'information légale
II- Les nouvelles pratiques de l'intelligence économique
a-Google
b- Les réseaux sociaux
c- Le web
Chapitre 4 : LA PROTECTION DE L’INFORMATION STRATÉGIQUE
Chapitre 5 : LA PROTECTION ET L'UTILISATION DE L'INFORMATION
STRATEGIQUE
En résumé une sensibilisation
- à un corpus de connaissances, de méthodes et de pratiques sur la veille stratégique et
l’intelligence économique
aux
- acteurs : entreprises, académiques, Ets de recherche, administrations publiques et privés,
organismes de formation… tous les acteurs impliqués dans les stratégies compétitives
internationales décideurs, acteurs de terrain mais aussi citoyen de mieux comprendre et
maîtriser un environnement internationalisé, compétitif, numérique, ou l’information est
devenue à la fois matière première ou une énergie et, au plan macro-économique, un
nouveau facteur de production.
Ecoles de pensées : vision du monde, doctrine, capacité d’innovation et d’influence,
communauté de pratiques.
Connaître les différentes lignes des cultures de la stratégie qui déterminent des savoirs faire
Introduction au cours
"Les services de renseignements surveillent, les entreprises et organismes
publics veillent"
La démarche de recherche et d’exploitation, de l’information dans le but d’en
retirer un avantage économique est très ancienne – commerçants vénitiens,
explorateurs … mais les concepts modernes de la veille stratégique et de
l’intelligence économique ne date que d’une quinzaine d’années.
Aujourd’hui, il est vital pour toute organisation publique ou privée d’être
informée et de recevoir la bonne information.
Or, non seulement les informations ont des couleurs en
fonction de leur ordre d’importance et de leurs modes
d’obtention mais aussi il existe des techniques et des outils
qui permettent d’obtenir cette information et par la suite de
la sécuriser. Ce qui constitue l’essence de la veille
stratégique, entreprise personnelle et ou collective limitée
dans la sphère spatiotemporelle et l’intelligence économique,
une activité éminemment collective et macro-économique.
La veille stratégique est une activité de détection des signaux (surtout faibles –
que tout le monde ne perçoit pas ) de l’environnement socio-économique
d’une entreprise ou d’une organisation pour y détecter des dangers et des
opportunités et en vue de la décision.
L’intelligence économique qui est d’origine anglo-saxonne est plus abstraite et
inaccessible.
Le terme "intelligence" doit être compris dans le sens "connaissance
approfondie" peut-être définie comme l’ensemble des actions coordonnées
de recherche, de traitement et de distribution de l’information utiles aux
acteurs économiques. La recherche de l’information n’utilise que des
moyens légaux avec toutes les garanties de protection nécessaires à la
préservation du patrimoine de l’entreprise, dans les meilleures conditions de
délais et de couts.
Wayne Rosenkrans, le Directeur de l’intelligence économique du grand
laboratoire américain Astra Zeneca affirmait : "If you don’ t plan for the future,
you won ’t have one !" Notre traduction : « Si tu n’as pas de stratégie pour le
futur, tu n’auras aucun avenir »
Cette parole souligne bien que sans anticipation et sans vision, aucune
progression, aucun avenir n’est possible, le destin est en berne. Ce qui
préoccupe aujourd’hui c’est bien le futur et sa construction comme enjeu
collectif. Mais surtout la construction de capacités d’anticipation, c’est-à-dire la
faculté de mobiliser « le mouvement de la pensée qui imagine ou vit d’avance
un évènement » autrement dit par le stratège « de prévoir l’attaque de
l’adversaire et d’en préparer la parade ».
Nous avons choisi cette phrase pour introduire nos échanges, car elle nous parait
emblématique. En effet, elle met en exergue l’obsession de l’anticipation dans
la démarche d’intelligence économique. Elle interroge aussi clairement notre
capacité collective à « voir avant », à se comporter « en connaissance de
cause ».
Pour ne pas subir et pour voir plus loin, les stratégies d’information, de
connaissance et d’intelligence s’imposent. Tel est l’enjeu de l’intelligence
économique : « affronter les aléas, l’inattendu, l’incertain, et modifier leur
développement en vertu des informations acquises au cours de l’action ».
UN CLIN D’ŒIL A LA PROSPECTIVE :
C’est en ce sens qu’intelligence économique et prospective sont alliées
objectives et surtout complémentaires dans l’anticipation. Mais comment les
auteurs du champ de l’intelligence économique et de la prospective
définissent-ils l’anticipation ?
Jean-Louis Levet écrit : par la production et la maitrise des connaissances
nouvelles « l’intelligence économique … constitue alors une approche
stratégique permettant à l’entreprise, mais aussi aux autres acteurs, de
dépasser des comportements d’adaptation, nécessaires mais insuffisants, en
privilégiant leurs capacités d’anticipation ».
Ce type d’évocations de l’efficacité prétendue du comportement anticipateur
est commun à beaucoup d’entre nous. Il relève en fait plus de l’affirmation
que de la démonstration.
Ces deux nouvelles matières (Veille stratégique et Intelligence économique)
quoique différentes au plan terminologique sont complémentaires et
représentent aujourd’hui les activités quotidienne de la quasi-totalité des
entreprises, des Multinationales et des administrations qui détiennent des
informations, de précieux renseignements industriels et commerciaux
confidentiels.
Les structures publique et privées doivent envisager comment mieux
rechercher l’information, l’utiliser à leur avantage et à se servir du système
de la veille stratégique pour la protection des informations.
L’enseignement de ces matières dans les écoles d’élites comme l’Ecole
Nationale d’Administration (ENA) peut accroitre les capacités des
apprenant dans leurs divers milieux professionnels :par exemple au sein du
système judiciaire, de la police, de la douane, du commerce, de l’industrie,
de l’artisanat, de la culture, de la finance ; de la diplomatie tant les
procédures liées à la fraude sur toutes ses formes sont complexes et ont des
ramifications diverses.
CHAPITRE I APPROCHES DEFINITIONNELLE
I : La veille stratégique
L’appellation « veille stratégique est une expression générique qui engobe
plusieurs facettes (veille concurrentielle, veille commerciale, veille
technologique, veille juridique et réglementaire, etc.) c’est un concept
polysémique Elle prend en compte les particularités :
LA VEILLE CONCURRENTIELLE
La veille concurrentielle prend en compte les mouvements d'entreprises
concurrentes de celle qui réalise la veille. L'objectif est de surveiller tous les
mouvements des structures concurrentes. Elle s'applique non seulement à la
surveillance des comptes des entreprises concurrentes ou des mouvements
d'entreprises que des actions de recrutement qu'elle organise, des
campagnes de publicité "corporatif" qu'elle mène,...
 Exemple : 
Une entreprise qui souhaite se développer sur un secteur par croissance externe
ou croissance interne doit pouvoir avoir une connaissance affinée des
différents compétiteurs du secteur qu'elle surveille (qu'ils soient géographiques
ou technique ou métiers)
Une analyse du résultat des entreprises et de l'évolution de ses salariés
(nombre, turn over,..) pourra permettre d'élaborer les points forts ou points
faibles du secteur et des entreprises présentes.
Une analyse globale de la politique de propriété intellectuelle des entreprises
permet également des analyses intéressantes, leurs présence sur Internet, la
structure du capital, l’âge du propriétaire s'il s'agit de PME familiales,...
LA VEILLE COMMERCIALE
Une veille commerciale pour une PME, c’est se tenir informé des
évolutions de son marché et se développer mieux cela passe par la
détection de nouveaux prospects, suivre l’actualité de ses clients
ou de ses fournisseurs, identifier les nouvelle tendances de son
marché et de ses concurrents, en clair c’est d’avoir collecter et
transmettre des donnée qui feront toute la différence au moment
de saisir une opportunité de marché. (Par exemple un appel
d’offre).
LA VEILLE JURIDIQUE & REGLEMENTAIRE 
La veille juridique ou règlementaire permet de suivre l'évolution des lois ou des règlements.
Ce type de veille est d'autant plus important dans l'environnement et le contexte de la
mondialisation, ainsi que sur les produits présents sur des marchés à forte réglementation
ou régulation ou dérégulation.
Elle consiste en un suivi régulier des projets de loi ou de textes juridiques (directives
européennes, décret d'application, projet de loi, vote au sénat,..). La manière dont les
textes sont discutés ou les délais qu'ils prennent dans leur mise en application, donnent
également des indications sur les enjeux ou les influences présentes de tels ou tels
groupes de pression.
Ainsi on est amené à réaliser des veille de ce type, il ne faut pas se contenter de prendre
compte les lois en exercice mais le travail parlementaire jusqu'à la genèse du texte de loi.
(Valable aussi bien d'un point de vue national comme supranational). La règlementation
conditionne aujourd'hui le fonctionnement de nombreux marchés, son application
effective a également des incidences plus ou moins importantes sur leurs développement.
LA VEILLE TECHNOLOGIQUE 

La veille technologique permet d'orienter les recherches ou les innovations produites dans
une entreprise. En phase de développement ou tout au long de son cycle de vie,
l'exploitation d'un produit doit toujours être accompagnée d'une veille technologique. En
effet, aujourd'hui, dans la plupart des cas, c'est l'innovation technologique qui influence
les cycles de vie des produits.
Ainsi, ne pas s'intéresser aux évolutions technologiques sur son produit ou les éléments qui
le composent, a pour incidence de ne pas maîtriser le cycle de vie de son produit et donc
engendre un risque de perte de compétitivité produit ou encore de ne pas maîtriser les
technologies qui composeront la génération future des produits de remplacement.
C’est un acte d’anticipation : c’est-à-dire un processus par lequel un individu
ou un groupe d’individus traquent, de façon volontariste, et utilisent des
informations à caractère anticipatif concernant les changements susceptibles de
se produire dans l’environnent extérieur dans le but de créer des opportunités
d’affaires et de réduire des risques et l’incertitude en général.
Il s’agit d’information ayant elles-mêmes un caractère anticipatif : elles doivent
fournir des éclairages sur le futur, et non pas sur le passé ou le présent. Et plus
spécifiquement, elles doivent constituer des manifestations précoces
d’éventuelles ruptures (ou discontinuités).
C’est encore une aide à la décision : la veille stratégique consiste à collecter
puis analyser les informations les plus à jours sur son environnement afin de
prendre les meilleurs décisions possibles. Elle implique une parfaite
collaboration entre personnes et services, expertises afin de confronter et
mettre en perspective le plus efficacement possible les informations.
La veille stratégique est un radar : Les anglo-saxons utilisent les expressions.
Environment, Scanning et Competitive Intelligence pour désigner un concept
très voisin de notre veille stratégique.
Finalement l’objectif de la veille stratégique est de permettre d’agir très vite et
au bon moment.
A -Ce que la veille stratégique est ce qu’elle n’est pas
Ce qu’elle est Ce qu’elle n’est pas
La veille stratégique fournit des informations analysées et qui permettent Elle n’a rien à voir avec l’espionnage industriel qui est illégal
de prendre des décisions ayant une portée stratégique
La veille stratégique permet d’alerter les directions stratégiques des Ce n’est pas une boule de cristal, elle ne prédit pas l’avenir,
entreprises par la diffusion d’alertes sur des dangers ou des opportunités elle donne uniquement des approximations de l’environnement
de court terme actuel de l’entreprise ou de son futur proche

La veille stratégique propose des estimations de ce qu’il se passe sur le Ce n’est pas non plus une base de données, même si celles-ci
marché et sur la compétition des entreprises, elle ne propose pas de sont très utiles, elles ne fournissent que des données qui ne
chiffres détaillées et précis sur les résultats des entreprises comme sont pas analysées ou interprétées pour être utile à l’entreprise
pourrait le faire la comptabilité, elle et en avant les grandes lignes du jeu qui réalise la veille
concurrentiel ou les bas de l’environnement

La veille stratégique est un moyen d’extraversion de l’entreprise, elle lui Ce n’est pas de se cantonner à un simple article de presse ou
permet de s’intéresser encore plus à son environnement et à s’investir un reportage de presse, c’est une information approfondie et
dans l’innovation adaptée à la réalité du moment de l’entreprise

La veille stratégique s’intéresse à la fois au court terme et au long terme Elle n’est pas quantifiable ni mesurable, elle est plus une
de l’entreprise. Elle permet autant de pouvoir fixer un prix d’un produit manière de penser qui se traduit par une habilité à innover, une
que de décider de lance une nouvelle gamme de produits innovant intelligence dans les propositions stratégiques.
II L’intelligence économique
Apparu aux Etats Unis l’intelligence économique s’est imposée rapidement
dans les plus grandes entreprises à travers le monde mais peine à trouver sa
place dans les PME où le concept est souvent perçue, à tort, comme abstrait et
inaccessible.
La grille de lecture de l’intelligence économique fait ressortir quatre grands
courant conceptuels que la guerre, la sécurité, la compétitivité et la diplomatie
économiques (Qu’est-ce que cela veut dire ?)
L’intelligence économique va bien au-delà de ce premier savoir-faire
analytique qui la veille stratégique car elle suppose en outre des critères
offensifs :
La mise en place d’un processus de gestion et de protection de
l’information
- La gestion de l’information
- L’organisation de la rareté de l’information
- L’orientation du sens de l’information
- Un travail d’influence..
-  … et des critères défensifs de cette même démarche
- La protection du patrimoine informationnel
- Le processus de sécurité économique constitue la face défensive
C’est la complémentarité des démarches offensives et défensives qui permet à
l’intelligence économique de surpasser les possibilités de la veille et de devenir
une arme efficace de l’organisation pour faire face aux nouveaux défis
économiques.
Pour Henri Martre, «  L’intelligence économique peut être définie comme
l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de
distribution, en vue de son exploitation, de l’information utiles aux acteurs
économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les
garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de
l’entreprise, dans les meilleures conditions de délais et de couts.
Selon Bernard Carayon « L’intelligence économique est une politique
publique d’identification des secteurs et des technologies stratégiques,
d’organisation de a convergence des intérêts entre la sphère publique et la
sphère privée. C’est « une politique publique se définissant par le champs de
son application.
Le contenu vise la sécurité économique. Il doit définir les activités que l’on
doit protéger et les moyens que l’on se donne à cet effet. Il détermine comment
accompagner les entreprises sur le marché mondiaux, comment peser sur les
organisations internationales où s’élaborent aujourd’hui les règles juridiques et
es normes professionnelles qui s’imposent aux Etats, aux entreprises et aux
citoyens. »
L’intelligence économique est une démarche :
-La maitrise du savoir-faire,
-la détection des opportunités et des menaces,
-la capacité à mieux orienter des stratégies,
-les capacités d’influence qui accompagnent la mise en œuvre de ces stratégies.
C’est-à-dire que sans intégration totale dans le management de l’entreprise et
notamment sans implication de la direction générale et des directions
opérationnelles, la démarche ne peut aboutir dans l’essentiel de ce qu’elle veut
mettre en œuvre. Comme toutes les démarches qui se proposent d’organiser
l’entreprise sur de nouveaux modes de management ou de gestion, elle doit
faire l’objet d’une sensibilisation de l’ensemble des collaborateurs de
l’organisation
L’intelligence économique c’est une méthode
-d’observation et de recueil de l’information,
-de validation et d’interprétation de l’information,
C’est-à-dire qu’il est souvent que l’on fait de l’intelligence économique sans le
savoir, certes, mais aujourd’hui, l’information est une matière qu’il faut savoir
décrypter, et la manipulation de l’information est chose courante. Ne pas en
tenir compte, peut emmener à des erreurs d’interprétation et des erreurs fatales
pour l’organisation. La guerre économique est une réalité et nous sommes loin
de la poésie.
C’est un gain et une capacité pour l’entreprise ou un territoire
-d’aide à la décision
-de veille active
-d’anticipation
-de mobilisation des réseaux et sources d’information,
-de mise en œuvre d’actions de développement,
-de protection
 
Bref, un ensemble de choses qui coulent de sources, mais qu’il reste souvent
difficile à mettre en œuvre au-delà des discours, les faux pas peuvent
rapidement survenir notamment pris par le quotidien et la gestion courante.
L’anticipation et la protection semblent les deux thèmes qui font le plus défaut.
Je rajouterais donc une règle, ou un conseil : il faut un gardien du temple, une
unité en charge de ces différents exercices et pour les plus petites structures au
minimum un collaborateur chargé de rappeler et d’animer au quotidien ces
efforts devenus aujourd’hui indispensable au bin développement.
 
 
C’est un état d’esprit porteur de nouveaux comportements.
-de curiosité ,
-de vigilance,
-de partage et d’échange,
L’intelligence économique comprend trois pratiques managériales distinctes et
complémentaires :
La veille stratégique : observer les "tendances lourdes" ainsi que les
"évènements de ruptures" et adapter en conséquence le positionnement
stratégique de mon entreprise (agir soit sur le portefeuille d’activité ; soit sur le
portefeuille de compétences ; soit sur les deux simultanément) ;
La sécurité économique : faire en sorte que le patrimoine matériel et
immatériel de mon entreprise ne soit n aucune manière altérée par telle ou telle
initiative subversive ou délictueuse.
3) l’influence : façonner les évènements externes dans un sens qui est supposé
être favorable au développement de mon entreprise ; il va de soi qu’une
stratégie d’influence ne peut être déployée (avec quelque chance de succès)
qu’au sein d’un groupe d’intérêt plus ou moins formalisé et consisté de
plusieurs acteurs économique et publics..
 
Conclusion
La veille stratégique et l’intelligence économique se résument le recueil à la
source, discret, légal et éthique, d’informations fiables et actualisées par des
méthodes expertes d’enquête et d’investigation reposant sur de multiples
canaux d’origine humaine, documentaire et technique, dans des
environnements peu transparents et difficiles d’accès ;
Analyse approfondie et contextualisée, globale et systémique, en vue de
recommander des solutions pratiques d’application locale ; utilisation de
méthodes créatives et innovantes de regroupement et d’exploitation
d’infirmations de diverses natures, de décryptage de situations et de milieux
complexes ;
Conclusions argumentées de recommandations utiles à la prise de décisions, à
la conception et à la mise en œuvre de stratégies gagnantes de développement
et de défenses d’intérêt ;
Contribution à la mise en œuvre des stratégies proposées
Ainsi la recherche continue d’information et l’exploitation de l’information,
dévolue à la veille stratégique apparait comme une activité d’intelligence
économique En somme, vue sous angle, on peut noter que la veille serait le
point de départ de l’intelligence économique
III-Veille Stratégique, Intelligence Economique Apports et Différences
La veille peut-être réalisée par une personne (ce qui n’exclut pas la dimension
collective).
La veille peut-être technologique, technique, marketing, juridique, politique.
Au niveau de la chronologie
De ce point de vue, il faut noter que la Veille est antérieure à l’Intelligence
Economique. Il s’agit ici d’établir une analyse chronologique entre les notions,
mais de rappeler tout simplement les époques respectives de leurs apparitions
en France, en référence à notre système management.
En effet, c’est dans les années 80, que la veille, plus technologique, a occupé
les réflexions. Ainsi s’en suivra progressivement les autres formes de veilles
(commerciale/ marketing, juridique, concurrentielle, média, pays, etc.)
L’Intelligence Economique sera quant elle portée à sa plus haute considération
dans les années 90, après quatre décennies d’ la confrontation géostratégique
entre les deux blocs hégémoniques américain et soviétique a déterminé
l'organisation bipolaire du monde.

Au niveau pratique

IE = VS+Protection du Patrimoine + Actions d’Influence.


Alors que VS= Collecte de l’information + Analyse de l’information.  
Dans tous les cas les deux concepts doivent conduire à une prise de décisions et
à agir sur son environnement.  
Pour conclure, retenons que: 
 
Contrairement à la veille qui peut être une démarche personnelle, l’IE est
nécessairement une démarche organisationnelle. On ne fait pas de l’IE tout seul
dans son coin. C’est pourquoi l’aspect management y est essentiel. La
démarche d’intelligence économique est par nature un processus transverse, et
met en réseau les hommes autour d’un besoin d’information, qui va éclairer la
décision. Veille, Intelligence économique sont deux ensembles imbriqués : le
plus petit ensemble peut être la veille : c’est-à-dire le processus de collecte et
l‘analyse de l’information , l’intelligence économique englobe la veille, la
réflexion stratégique , la communication de l’information (offensive –
défensive, orientée – neutre) et sa protection.
(Aspect macro-économique)
Chapitre II : Les outils de veille adaptés à la recherche de l’information
 
La globalisation de l’économie et l’explosion des technologies de
l’information et de la communication, en particulier de l’internet, les
entreprises sont désormais confrontées à une information surabondante aussi
diverse que varier. Ainsi les entreprises opérant dans un contexte concurrentiel
et de plus en plus compétitif sont toujours à recherche de la meilleure
information possible. Cependant une fois cette information trouvée se pose le
problème de son utilisation.
Mais avant où trouver l’information ?
Une information utilisable pour tout entreprise ou une entité quelconque se
trouve généralement à partir de deux sources ; l’une dite formelle et l’autre
dite informelle.
■ sources formelles, notons que ce sont celles où existe un support papier ou
magnétique accessible au grand public ou au public spécialisé. Il s’agit
d’informations diffusées (presse base de données, site Internet …)
■ sources informelles qui ne sont sur aucun support public. Il s’agit
d’informations non diffusées (concurrents, congrès, fournisseurs, clients,
experts, salons, déjeuners d’affaires, missions, réunions, etc.). Les 3/4 des
informations utiles appartiennent à cette catégorie.
Comment rendre cette information stratégique ?
La mise en place d’un dispositif d’intelligence économique et veille
stratégique permet de solder cette question. Ainsi mettre en place le dispositif
tout ne suffit, il convient l’animé par des personnes averties et qui
s’approprient le concept.
C’est avec ensemble moyens et d’outils que l’on parvient à capter
l’information utile, dite stratégique.
Selon Preure, (2007) une information stratégique est d'une nature particulière
puisque sa valeur est fortement dépendante du temps. Une firme concurrente
peut traverser une zone de turbulences passagère où sa position concurrentielle
sera altérée; ne pas s'en rendre compte revient à accroître gratuitement la force
de cette firme. S'en rendre compte trop tard est d'un intérêt moindre. Elle
s'intéresse aussi aux hommes qui animent les firmes concurrentes, leurs forces
et faiblesses.
Elle s'intéresse à la politique : quels impacts des politiques gouvernementales
et des traités entre Etats ont sur les firmes concurrentes mais aussi quels
hommes politiques et journalistes serviraient-ils les intérêts de notre pays et de
notre compagnie.
Enfin l'information stratégique est à la base de tout lobbying.  
 I-Les typologies d’information
L’information gratuite n’existe. Toute l’information a un prix apparent ( prix
d’un abonnement) ou caché (temps passé à la chercher) mesurable ou pas. Il
existe plusieurs types d’information. Cependant, au regard de son importance
et de sa qualité, l’information a toujours une couleur.
Dans le monde de l’intelligence stratégique/économique, nous utilisons
parfois celle de blanche grise ou noire.
 
-L’information « blanche » qualifie une publique et accessible , ne faisant
l’objet d’aucune sécurisation particulière. C’est une information brute, de
source ouverte ( journaux, sites thématique,) avec très peu de valeur ajoutée.
Elle est issue de banque de données, publications scientifiques, périodiques,
plaquettes d’entreprises, entretiens avec des experts de centres techniques, des
fournisseurs, des clients, des partenaires… Elle est donc libre d’accès et
d’exploitation
L’information grise 25%
Les informations grises sont le résultat d’une investigation Information
difficilement accessible, a forte valeur souvent informelle, indiscrétions,
salons, intelligence économique. L’information grise ne fait pas l’objet de
publicité. L’on la trouve de manière indirecte ou détournée mais légale. Elle est
difficile d’accès, nécessite un abonnement, elle n’est pas réservée, se constitue
d’informations, ayant fait l’objet d’une appropriation par l’obtention d’un droit
privatif : brevets, modèles, droits d’auteurs … Son exploitation est limitée,
soumise à l’autorisation du titulaire.
Exemple : Un cadre trop bavard dans le transport en commun qui livre une
information au téléphone utilisée cette information indirecte est parfaitement
légale
-Exploiter un carnet de notes personnel qui traine négligemment
-L’information noire 5%
Les informations noires sont obtenues illégalement, par espionnage.
Information ne pouvant être acquise que de façon illégale, information décisive
pour l’entreprise, relève de l’ espionnage industriel, C’est une information
strictement confidentielle qui fait l’objet d’une haute sécurisation et relevé de
l’espionnage industriel. C’est un secret de fabrication, un mail professionnel
d’une haute importance dont l’accès passe par le franchissement de codes
d’accès. La matière "noire" : confidentielle, (informations protégées par le
secret) : secret de fabrication, secret commerciaux («études de marché,
prévision de vente), ou relatifs à l’organisation (organigramme), son accès est
soumis à des sanctions civiles et pénales (vol, débauchage, corruption,…) et
son exploitation est libre si accès légal ou agissements parasitaires).
Exemples : filature, l’écoute téléphonique, l’intrusion dans les ordinateurs, la
manipulation des individus, la corruption, etc.
-Forcer les codes d’accès d’un téléphone volé et l’exploiter,
-cracker les codes d’accès d’un profil de réseau social pour utiliser à des fins
malveillantes
-un cabinet qui vole des informations confidentielles pour les revendre, ce n'est
pas de l’intelligence « économique mais de l’espionnage industriel
Finalement l’information de qualité dans l’intelligence économique est
l’intelligence grise
 
 
II-Les outils de veille
 
"Il faut apprendre à regarder loin de soi" Frederic Nietzsche
"Toutes les informations disponibles se trouvent, tout n’est qu’une
question de moyens et de temps" Ludovic Emanuely, chef du département
multimédia et sourcing, servair, Air France"
Quel que soit l’outil à interroger, avant de se lancer dans une recherche il est
nécessaire de Se poser des questions au préalable (s'accorder un temps de
réflexion)
- Qu'est-ce que je cherche exactement ? Pour quoi faire ?
- Le web est-il le moyen le plus rapide ?
 
 Pour aller plus loin avec des recherches  complexes ou effectuer  des
recherches pour quelqu'un d'autre prendre des notes avec un questionnement
systématique :
 
•  Qui ? Profil du demandeur
•  Quoi ? Nature de l'information
•  Où ? Limites géographiques, (lieux ressources)
•  Pourquoi ? Objectif
•  Comment ? Outils, méthodes, stratégie
 
Divers outils de veille existent, vous en utilisez certainement plus d’un
quotidiennement. Ils reposent sur la méthode de push d’information et/ou pull
d’information. 
Le stock (pull) : l'information est recherchée et extraite par l'utilisateur : Cette
méthode s'appuie sur l'utilisation des moteurs de recherche, des revues de
presse, de la lecture de la presse. L'utilisateur se rend périodiquement sur
Internet pour rechercher les informations les plus récentes.
Le flux (push) : l'information est « poussée » vers l'utilisateur :
L'information a été programmée dans le cadre d'une recherche (question
soumise à un service d'alerte ou un flux RSS par exemple). Le service envoie
l'information à l'utilisateur en fonction de ses préférences et des critères qu'il a
établis au préalable.
Voici une liste non exhaustives des outils que vous pouvez utiliser pour
effectuer votre veille :
 Abonnement à des lettres d’information ou newsletters
Le principe est qu’un mail nous est envoyé dans notre boite mail à une date
fixe sur un rythme établi par le site (hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle) ?
Cela permet de savoir rapidement ce qu’il y a de nouveau sur le site depuis la
précédente lettre. Il contient soit l’intégralité des nouveaux articles soit une
sélection. La mise en forme est différente pour chaque newsletter. C’est un outil
intéressant quand on veut suivre l’actualité d’un site, cela donne une vue
d’ensemble.
Mais la lettre peut aussi être indigeste si le site publie beaucoup et même si les
nouveautés ne nous intéressent pas, la réception de la lettre se fera quand
même.
Il faut donc faire son propre tri dans cette lettre. Parfois la temporalité de
l'envoi des lettres peut être plus ou moins grande, il est possible que les
événements soient anciens voire passées lorsque l'on reçoit la lettre.
Pour affiner la recherche, on peut utiliser les alertes, elles fonctionnent en
apparence comme les Newsletters. Il suffit de rentrer son adresse mail et on
reçoit des courriers électroniques des nouveautés mis en place par le site. La
différence se situe dans le contenu puisqu'il est affiné par l'utilisation de mots
clés. Ainsi on ne reçoit que les informations consacrées aux thématiques qui
nous intéressent. Ainsi cela nous permet d'effectuer un tri et de nous éviter de
recevoir des informations inutiles.
Pour recevoir une lettre d'information ou newsletter, il faut être abonné à
une liste de diffusion. Une liste de diffusion est une liste d'adresses
électroniques établie dans le but de faire du publipostage (envoi en masse).Ces
listes sont gérées de façon automatique par des logiciels spécifiques
appelés gestionnaires de listes.
 L'inscription à une liste de diffusion peut être automatique ou délibérée. Il est
possible de se désabonner à tout moment. L'abonné reçoit les lettres
d'information directement dans sa boîte aux lettres électronique. Il ne voit pas
l'adresse des autres abonnés de la liste.
 Un signe d’alerte précoce
Un signe d’alerte précoce est une information dont notre interprétation nous
donne à penser que pourrait se produire un
susceptible d’avoir une grande utilité pour les responsables de notre
entreprise ou de notre direction.
De tels signes, susceptibles d’être détectés et captés par la veille stratégique,
ont deux sources principales : les sources documentaires (bases de données,
publications, internet, etc…) et les sources « terrain ».
Les sources terrain sont approchées par les collaborateurs « nomades » (et non
pas par les documentalistes) de l’entreprise : par exemple les commerciaux, les
acheteurs, les techniciens, les chercheurs participant à des colloques ou autre.
Ils acquièrent ces informations par les contacts relationnels, par les
observations visuelles, par la lecture de leurs journaux et de documentations
provenant d’autres entreprises etc. C‘est ce que nous appelons informations
d’origine « terrain ». Notre choix n°2 : De quelles sources d’information
parlons-nous ?
Nous privilégions ici les informations d’origine « terrain », visuelles, orales,
olfactives, gustatives et auxquelles nous joignons les petites coupures de presse
journalistique quotidienne.
Les flux RSS :
Les flux RSS sont envoyés par les sites pour une mise en ligne rapide des
nouveautés. Le flux RSS signifie soit Rich Site Summary (résumé de site
enrichi) soit Really Simple Syndication (la syndication étant le fait qu’un site
met à disposition son contenu pour qu’il soit exploité par un tiers). Le flux
RSS a un format intéressant puisqu’il prend la forme d’un titre, du nom de
l’auteur et d’un lien URL pour aller vers le site ou avoir accès à un podcast.
L’intérêt pour l’utilisateur est de constituer grâce à un agrégateur sa page
personnelle contenant les flux RSS des sites dont il veut suivre l’actualité et
ainsi permettre en un clic avoir une vue d’ensemble. De plus on peut les
récupérer sans se connecter sur les sites eux-mêmes et ainsi les centraliser sur
notre page.
Les avantages sont que les abonnements sont anonymes et qu’on ne reçoit pas
de spams, uniquement les mises à jour. On ne mélange pas cette veille avec nos
mails et on peut à la différence des Newsletters se désabonner facilement.
Pour certains cas il est accessible de n’importe où avec une suppression
automatique une fois qu’on a fait notre lecture.
Réseaux sociaux : Facebook ; LinkedIn ; Slideshare ; Google+ ; Twitter ;
Tweetdeck ; les Hashtag
III-Comment organiser la veille en entreprise ?
Une organisation en réseau semble plus adaptée. Les acteurs impliqués dans
l’activité de veille doivent être reliés les uns aux autres au moyen de voies de
communication physiques ou virtuelles. Le réseau est à la fois un instrument
d’acquisition, de traitement, de diffusion et d’exploitation de l’information.
Observateurs, analystes et décideurs sont les trois profils qui vont constituer
une cellule de veille :
■  Observateurs >> Acquisition de l'information 
■ Analystes >> Traitement de l'information
■ Décideurs >> Préparent les décisions stratégiques
UNE VEILLE COMMERCIALE EFFICACE EN 1 JOURNEE ?
Pour rappel une veille commerciale pour une PME, c’est savoir se tenir
informé des évolutions sur son marché pour se développer mieux. Cela passe
par la détection de nouveaux prospects, suivre l’actualité de ses clients ou
fournisseurs, identifier des nouvelles tendances de son marché et de ses
concurrents.
En bref, c’est savoir collecter et transmettre les données qui feront la
différence. C’est pourquoi il est important de mettre en place une
méthodologie de collecte et de transmission immédiate de l’information.
Voilà les 4 étapes :
■ 1. Formuler votre besoin en veille commerciale
■ 2. Identifier les sources
■ 3. Mise en place des moyens
■ 4. Bilan
Exemples
1. Formuler son besoin ou définir sa stratégie de veille commerciale (1 à 2h
avec un collaborateur) : Exprimer avec quelques mots, quel type d’actualités ou
d’information est porteur d’opportunités commerciales pour votre entreprise.
Ainsi une société de ressources humaines sera intéressée par tous les projets de
restructuration d’entreprises, de licenciement, une société industrielle sera
attirée par des appels d’offres etc...
2. Identifier les sources externes : Presse papier et en ligne (sites des clients,
concurrents, partenaires, sites d’information économique générale, sites
institutionnels, portails sectoriels, sites de presse, etc..), il vous faut dresser la
liste exhaustive sur un tableau Excel que vous pourrez exploiter et diffuser plus
simplement.
Comment mettre en place ces rapporteurs ? Une simple boite email dédiée à cet
usage (veillecommercialeinterne@xxx.com), ou nommer un rapporteur dans
l’entreprise qui sera chargé de rapporter, trier et transmettre l’information
pertinente.
Comme l’idée est d’agir aujourd’hui, le plus simple est de choisir un
collaborateur qui sera chargé de faire remonter des premières informations
dans un deuxième onglet du tableau Excel déjà cité ?
3. La mise en place des moyens (4h avec les délais de mise en place qui sont
plus ou moins rapide selon le prestataire)
Vous avez identifié les sources, maintenant il vous faut choisir un outil de
veille pour centraliser et diffuser l’information en mode PUSH (envoi par mail)
ou PULL (mise à disposition sur l’intranet ou affichage sur le panneau
d’information général de l’entreprise) selon votre mode de travail.
4. Bilan
Fin de journée, qu’en pensez-vous, avez-vous pu arriver à mettre en place
votre veille ? Vos retours m’intéressent
IV-Qu’ est-ce que le cycle de l’information ?
 La représentation du cycle de l’information permet de mettre en évidence le
processus dans lequel s’inscrit la gestion de l’information. Le cycle décrit 4
étapes clefs : 

1. L’expression des besoins est la déclinaison des axes de développement en


zone prioritaire de recherche. On y définit la position stratégique de
l’entreprise et ses axes prioritaires. Cette étape est préliminaire à toute
recherche d’information car elle définit les besoins de l’organisation. 
2. La recherche d’information est la phase de collecte après avoir identifié les
différentes sources d’informations (recherche bibliographique, Internet, brevet,
presse écrite ou spécialisée, information orale…). C’est dans cette phase que se
décide les moyens (humain, technique, technologique …) et les actions d’accès
à l’information (Push or Pull, s’informer ou être informé). 
3. Le traitement de l’information est la phase d’analyse qui nécessite
l’identification des experts internes ou externes qui vont valider l’information,
ainsi que des circuits de validation (message oral, écrit, coup de téléphone,
envoi d’email). Il est essentiel de mieux connaître le cursus professionnel de
ses collaborateurs et partenaires pour mieux recouper l’information rapidement
et démultiplier la capacité de traitement. 
4. Enfin, la diffusion de l’information est la phase finale qui nécessite
l’identification des destinataires. Il est important d’avoir une base de
connaissance sur les acteurs clés par projet, par métier, afin de connaître les
informations considérées comme sensibles pour cet acteur dans son métier ou
département. Ensuite des formats de diffusions sont élaborés en fonction des
différents destinataires. (Support papier, Intranet, liste de diffusion…). Des
éléments de synthèse personnalisés émergent ainsi pour l’ensemble des
départements, en fonction de leurs besoins.
IV – Analyse et traitement de l’information
La connaissance des outils analytiques
-> Traitement sur les données -> Converti à l'information.
Comme nous l'avons vu plus haut, le traitement des données, un processus de
conversion des données en informations. Ce traitement est effectué par des
ordinateurs qui acceptent les données brutes en entrée et fournir des
informations en sortie.
Le traitement des données est très utile à la plupart des institutions financières,
des universités, des maisons d'édition, des hôpitaux, des organisations
différentes du pétrole et du transport et des organisations pharmaceutiques.  
Il existe différents types de services de traitement de données sont disponibles
sur le marché. Traitement des chèques, traitement d'images, traitement des
formulaires, traitement de l'enquête sont quelques-uns d'entre eux.
Les étapes de traitement des données:
Collecte - La première étape consiste à recueillir les données brutes que vous
souhaitez traiter. De quelles données voulez-vous l'information? C'est la
première question avant de commencer.
Tri - Pertinence des données est très importante lors du traitement des
données. Il existe diverses données non pertinentes qui diminuent la perfection
de l'information. Donc, à partir de la bande de données recueillies, le tri est
nécessaire pour obtenir des informations de sortie correspondante. Les données
doivent être dans la catégorisation appropriée.
Héliporté - Il est semblable à «compensation» ou «codage». Cette étape
consiste à aligner les données aléatoires dans la structure particulière. Lorsque
les données collectées et triées, il n'est pas aligné correctement. Des données
aléatoires peuvent créer des problèmes lors du traitement des données.
Héliporté vous permet d'avoir le processus en douceur.
Saisie de données - Si le système n'est pas d'avoir toutes les données, ce qui le
traiter! Pour traiter les données, il faut disposer de données pour le logiciel.
Saisie de données organisées dans le logiciel est nécessaire pour faire de
l'information traitée à la fin du processus.
Nettoyage - Cette étape accroître la qualité des données traitées. Dans cette
étape, le contrôleur de la qualité des données valide. Données est vérifiée pour
assurer le traitement de données sans faille. Ce nettoyage permet de traiter les
données de manière très efficace et rapide.
La veille stratégique permet aux utilisateurs de créer leurs propres tableaux de
bord, cartes de pointage, indicateurs clés de performance et rapports d’analyse
pour avoir une compréhension plus profonde des données essentielles au sein
de l’organisation. Le tableau de bord consiste en fait en un graphique
contenant des renseignements de haut niveau (consolidés et sommaires), qui
donne un aperçu des mesures principales de performance dotées d’indicateurs
(rouge/ jaune/vert) pour attirer l’attention du gestionnaire sur les situations qui
se trouvent hors des limites normales. Les indicateurs clés de performance, ou
KPI en anglais, sont des mesures spécifiques relatives aux aspects de
performance les plus importants de l’entreprise. L’utilisateur peut cliquer sur
les indicateurs en question pour accéder au prochain niveau de détail, et ainsi
de suite (forage).
a-Les logiciels
Les systèmes d’aide à la décision (DSS) sont destinés à faciliter les prises de
décision au niveau de l’entreprise.
Un système d'aide à la décision bien conçu est un logiciel interactif qui aide les
décideurs à dégager des informations utiles à partir de données brutes, de
documents, de connaissances personnelles et de modèles métier, afin
d’identifier et résoudre des incidents et prendre des décisions.
Généralement, une application d'aide à la décision regroupe les informations
suivantes:
o Ensemble des informations en cours (y compris celles provenant de sources
de données propriétaires ou relationnelles, de cubes, entrepôts de données et
data marts)
o Comparaison des chiffres de ventes d’une semaine à l’autre
o Chiffre d’affaires projeté en prévision de la vente de nouveaux produits
o Dans un contexte bien précis, conséquences des différentes décisions
possibles, compte tenu de l’expérience passée.
Web FOCUS, le logiciel de reporting d’Information Builders, est parfaitement
adapté pour la mise en place de systèmes d’aide à la décision. Il couvre une
large gamme de données et dispose de fonctions interactives et de reporting
spécialisé. Enfin, il bénéficie d’un développement rapide et d’un déploiement
simple, par le Web.
Les meilleurs systèmes d’aide à la décision proposent des rapports ou des
tableaux récapitulatifs d’ensemble, et permettent également d’explorer les
informations en détail.
 b- Les indicateurs de performances (KPI)
Les indicateurs de performances (KPI) sont des instantanés qui donnent une
vision globale d’une activité ou d’une organisation, à partir de mesures
spécifiques et prédéfinies.
En général, les KPI sont présentés sous forme de rapports, de feuilles de
calcul, des graphes…
Parmi les KPI on peut trouver des chiffres de ventes mondiaux ou régionaux,
des tendances dans le temps, des statistiques concernant le personnel, des
informations sur la chaîne d’approvisionnement, ou tout autre élément jugé
critique à la réussite d’une entreprise.
Une application de KPI telle qu’un portail pour dirigeant peut présenter une
vue globale et en temps réel de l’état de santé d’une entreprise, en affichant des
informations statistiques essentielles.
Pour bâtir un KPI, l’utilisateur ou le développeur définit les performances
visées puis décide de la meilleure façon de représenter l’écart par rapport à
l’objectif. Par exemple, le diagramme à barre des KPI de vente peut mettre en
évidence en rouge les régions dont le quota est insuffisant et en vert celle dont
le quota est excédentaire. De cette façon, un coup d’œil suffit pour identifier
les atouts de l’entreprise et les domaines à améliorer.
 Les KPI permettent aux dirigeants de connaitre l’état de leur entreprise
d’un coup d’œil. Web FOCUS Analytic Templates dispose de fonctions de
reportings permettant aux développeurs et aux utilisateurs confirmés de
concevoir des systèmes complets de KPI, ainsi que des applications de
Business Intelligence personnalisées.  

Chapitre 4 : La protection de l’information stratégique


Avant de mettre en place des portiques de sécurité ou de s’équiper en logiciel
spécialisé, l’intelligence économique passe d’abord par du bon sens. Voici trois
clefs.
La discrétion
La chose est connue et pourtant les trains et les avions demeurent encore des
espaces où l’information économique circule trop librement.
Les cadres dirigeants s’y laissent aller, selon Bernard Lage de Géos. « Certains
cadres dévoilent le nom de leurs clients ou de leurs fournisseurs. D’autres font
des confidences à leur voisin sans savoir qu’il travaille pour la concurrence. Le
pire, c’est lorsqu’il y a un colloque qui réunit tous les acteurs d’une filière dans
une ville. Il suffit alors de prendre le bon TGV et d’écouter les discussions ».
Les langues se délient également trop facilement sur les salons professionnels
ou au téléphone.
 Sécurisez vos locaux
Une entreprise ne doit pas être ouverte à tous les vents. « Un livreur ne doit pas
pouvoir s’introduire comme ça dans une entreprise », indique Pascal Frion,
d’Acrie. Les entreprises doivent mettre en place une procédure pour éviter les
fuites. Cela passe la plupart du temps par des règles élémentaires comme le fait
d’effacer le tableau de la salle de réunion une fois celle-ci terminée.
La gestion des badges ou des digicodes dans une entreprise pose également
régulièrement question. Certains salariés laissent entrer un inconnu qui, pensent-ils,
travaille dans un autre service. Lors d’un entretien, fermez les dossiers qui peuvent
traîner sur vos bureaux. Balisez le circuit de visite de votre entreprise car trop
souvent un visiteur peut photographier de manière illicite une maquette ou une
machine avec son téléphone portable. Mettez sous coffre les documents les plus
importants (brevet, fichier client, etc.) et broyez ceux que vous jetez.
Verrouillez vos systèmes d’information
L’informatique peut constituer le cheval de Troie de vos entreprises. Vous travaillez
par exemple sur votre ordinateur portable dans le train via le Wi-Fi, sachez que ce
que vous faites peut être récupéré par un tiers. Fed Rivard, ex-programmateur chez
IBM et fondateur de la société nantaise IST, est très sensibilisé à ces questions d’IE.
« On a un réseau public et un privé non connecté à Internet ? Des mots de passe
bien sûr et les infos sont encodés ou cryptées. J’utilise le watermaking (technique
qui consiste à insérer une signature invisible à l’intérieur des images numériques
transitant par réseaux pour lutter contre la fraude) pour l’échange de certaines
infos ».
Parmi une liste non exhaustive de précautions, sachez que les données
confidentielles doivent uniquement être traitées sur des postes de travail non
connectés en réseau, les dossiers doivent avoir des mots de passe différents et
renouvelés régulièrement, vos ordinateurs doivent disposer de logiciels de
détection d’erreurs ou d’intrusion. Installez des logiciels de sécurité (antivirus,
anti-spyware, anti-spam, etc.) et modifiez les configurations et mots de passe
du constructeur installés par défaut. N’autorisez pas n’importe quel
téléchargement sur votre réseau et bannissez-y les messageries du type MSN,
qui peuvent constituer une brèche.
Trois questions techniques à se poser pour protéger ses informations
stratégiques
Faut-il publier les bilans de l’entreprise ?
A la différence de ce qui se fait dans beaucoup d’autres pays, les entreprises
françaises ont l’obligation de publier auprès des tribunaux de commerce leurs
bilans et comptes de résultats.
Une aubaine pour la concurrence, notamment étrangère. Nombre de chefs
d’entreprise font pourtant le choix de ne pas publier ces bilans, quitte à payer
une amende... C’est le cas de Pascal Lefeuvre, fondateur d’Atlanchim. « On
estime que ces données sont stratégiques donc on les garde pour nous » Pour
certains experts, les bilans donnent trop de renseignements sur les entreprises.
Il faudrait les assouplir avec seulement quelques données.
Stagiaire : où se trouve la ligne jaune ?
« L’activité des stagiaires au sein de l’entreprise doit être clairement délimitée
dès le début de leur stage ». L’avertissement émane de Bernard Lage.
L’exemple à l’époque retentissant de la stagiaire chinoise de Valéo a marqué
les esprits. Pour Gilles V, officier des RG, « il faut vérifier le CV du stagiaire
que vous vous apprêtez à recruter. Vérifiez ensuite qui sera destinataire de son
rapport de stage et que n’y soit pas divulguée d’information confidentielle ».
Un stagiaire doit pouvoir accéder à certaines informations mais d’autres ne
doivent pas tomber entre ses mains.
Comment gérer le départ d’un salarié ?

Un proche collaborateur vous annonce sa démission. Comment réagir ? C’est


une question à anticiper, surtout dans le cas où ne figure pas de clause de non-
concurrence dans son contrat de travail. Pour Pascal Frion d’Acrie, la réponse
est claire. « Pendant la période de son préavis, il faut l’isoler. Il faut surtout
parvenir à reconstituer ce qu’il a fait au sein de l’entreprise en lui demandant
des comptes-rendus d’activité ». Pour Bernard Lage, de Géos, « il est évident
qu’il faut retirer la gestion de dossiers stratégiques à un collaborateur sur le
départ et vérifier qu’il ne part pas avec les infos des serveurs informatiques. En
cas de clause de non-concurrence, certaines entreprises peuvent nous demander
de vérifier que leurs anciens collaborateurs ne livrent pas leurs fichiers clients
à leurs nouveaux employeurs ».
Questionnements : Le dépôt d’un brevet n’étant plus une garantie tous risques
contre la contrefaçon dans un système mondialisé ?
CHAPITRE 5 – La contre – intelligence économique
 
La contre – intelligence est l’ensemble des processus, outils et pratiques
destinés à s'opposer à des actions d'intelligence d'une entité adverse (personne,
entreprise, autre organisation...).
Périmètre d'application
La contre-intelligence peut s'appliquer dans :
• l'espionnage ;
• le renseignement ;
• l'intelligence économique.
Au-delà des pratiques de sécurité de l'information, la contre-intelligence a pour
but de s'opposer activement à une action précise de renseignement.
Une première approche est de s'attaquer au cycle du renseignement de la partie
adverse :
o en induisant l'adversaire à se poser les mauvaises questions, donc à se fixer
les mauvais objectifs de recherche d'information ;
o en cachant les sources de valeur ;
o en formant le personnel à la sécurité de l'information, en généralisant l'usage
des broyeurs de documents, en s'assurant qu'aucune donnée sensible ne soit
accessible sur l'internet... ;
o en publiant de faux schémas d'interprétation ;
o en protégeant les documents par des mots de passe, ou les courriels par des
avertissements juridiques.
Une autre approche est plus offensive : 
o mise en avant de fausses sources (leurres) donnant l'alarme ;
o utilisation des missiles informationnels. Par exemple, si une organisation
détecte des investigateurs trop curieux, elle peut s'arranger pour leur faire
transmettre elle-même discrètement des documents sacrifiés, afin de les
désinformer ou les compromettre.
Ces pratiques de missiles informationnels ont été largement utilisées dans des
affaires récentes, telles que l'affaire Rhodia et l'affaire Clearstream.
CONCLUSION GENERALE
 En matière d’intelligence économique, une phrase de John Fitzgerald
Kennedy reste d’actualité : « L’information coûte cher mais rien ne coûte plus
cher que l’ignorance ». Pour autant, difficile d’évaluer selon la taille de
l’entreprise et son secteur d’activité le coût de prestations en intelligence
économique.
Pascal Frion, indique sobrement que cet « investissement peut être comparé au
coût d’une assurance pour couvrir un risque ».
Plutôt que de s’équiper en outil informatique dès la première année, il
conseille plutôt aux petites entreprises des dépenses de salaires et de frais de
fonctionnement avec un tiers-temps ou une mi-temps consacrée à l’IE. Les
prestations externes peuvent se faire au forfait ou par abonnement calculé sur
le résultat.
Hervé Chevalier indique que « le diagnostic IE d’une belle PME coûtera entre
5000 et 10.000 €, quand une demi-journée de sensibilisation du personnel sera
facturée 500 € ».
Si le coût de l’IE défensive est variable selon les spécificités de l’entreprise, le
retour sur investissement est lui aussi difficilement estimable car l’IE ne
génère pas généralement de gains directs. L’intelligence économique a
emprunté son nom et certaines de ses méthodes à l’espionnage à la James
Bond.
Enseignée dans les universités en Europe, aux États-Unis et aussi en France,
elle s’en est éloignée à grands pas ces dernières années et a acquis ses lettres de
noblesse dans les entreprises.
« Cellules de veille »
Ces « James Bond » sont désormais des ingénieurs ou des commerciaux
chargés de la collecte et de l’exploitation d’informations publiques glanées
dans les publications scientifiques, les revues spécialisées, les rapports annuels,
etc. Même si certaines entreprises, américaines notamment, continuent à
accorder primes et promotions à des chasseurs d’informations. La mission de
ces cadres, constitués en « cellules de veille » stratégiques pour suivre au plus
près leurs concurrents, s’étend aussi au traitement, à la diffusion et la protection
des informations utiles à leur entreprise, lui permettant de rattraper ou de
creuser un avantage concurrentiel et d’assurer ainsi sa survie dans un univers
concurrentiel impitoyable.
 

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