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ARTICULAIRES DE
L’ENFANT
COURS M1
Dr EPOSSE/Pr KEDY/Pr PENDA
OBJECTIFS
OBJECTIF GENERAL:
• Diagnostiquer une infection ostéoarticulaire chez l’enfant
OBJECTIFS SPECIFIQUES:
• Enumérez les principales infections ostéoarticulaire (IOA)
• citez les signes cliniques évocateurs d’une IOA
• Confirmer le diagnostic des IOA par les examens complémentaires
• Enumérer les principaux germes en cause
• Enoncer les principes de la prise en charge des IOA
SOURCES DOCUMENTAIRES
• Sheldon L. osteomyelitis in Nelson textbook of pediatrics, 20th edition, chapters 684 and 685
• N. Wagner, D. Ceroni, A. Niederer, N. Ritz, C. RellyPrise en charge des infections ostéo- articulaires aigües de l’enfant,
Recommandations des groupes suisses d’infectiologie pédiatrique (PIGS), d’orthopédie pédiatrique et de chirurgie pédiatrique,
PEDIATRICA 2017, Vol. 28 Nr. 1
• Mitha A, Boutry N, Nectoux E et al. ; Hospital Network for Evaluating the Management of Infectious Diseases in Children.
Community-acquired bone and joint infections in children: A 1-year prospective epidemiological study. Arch Dis Child
2015;100(2):126–9
• Brischetto A, Leung G, Marshall CS, Bowen AC. A retrospective case-series of children with bone and joint infection from
northern Australia. Medicine (Baltimore) 2016;95(8):e2885.
• C. B. D. Lavy . A. C. Peek . G. Manjolo The incidence of septic arthritis in Malawian children. Int Orthop. 2005 Jun;29(3):195-6.
Epub 2005 Apr 2.
• Grimprel E, M Lorrot, H Haas, D Pinquier, N Parez, A Ferroni, R Cohen. Infections ostéo-articulaires : propositions thérapeutiques
du Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique (GPIP) de la Société Française de Pédiatrie. Arch Pediatr 2008 ; 15 ; Suppl.2..
• Donald E. Meier Bankole S. Rouma, Haematogenous Osteomyelitis and Septic Arthritis in Paediatric Surgery: A Comprehensive
Text for Africa; volume1, 2011.
• Steven Schmitt , Arthrite septique aiguë. Manuel MSD pour les professionnels. 2019. www.msdmanuals.com/fr/professional
/troubles-musculosquelettiques-et-du-tissu-conjonctif/infections-des-articulations-et-des-os/arthrite-septique-aiguë.
• Steven Schmitt. Ostéomyélite. . Manuel MSD pour les professionnels. 2019. www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-
musculosquelettiques-et-du-tissu-conjonctif/infections-des-articulations-et-des-os/ostéomyélite?query=OSTEOMYELITE.
• Mouafo T, Ngowe Ngowe M, Andze G., Sosso M. Particularités épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques de
l'ostéomyélite drépanocytaire de l'enfant en milieu africain. Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé, Volume
20, numéro 4, octobre-novembre-décembre 2010
SOMMAIRE
• INTRODUCTION
• GENERALITES
• L’OSTEOMYELITE
• L’ARTHRITE SEPTIQUE
• CONCLUSION
INTRODUCTION
• Les infections ostéo-articulaires regroupent deux grands types de
pathologies différentes:
• Les arthrites qui sont des infections de l’articulation
• les ostéomyélites qui sont des infections des métaphyses ou des épiphyses au
contact des cartilages de croissance.
• Ces deux pathologies infectieuses sont des atteintes de la chondro-
épiphyse par une bactérie, elle-même inoculée par une porte d’entrée
GENERALITES
Définitions
Intérêt
Epidémiologie
Physiopathologie
DEFINITIONS
• Ostéomyélite: inflammation de la moelle osseuse et du tissu osseux
adjacent, généralement causée par une bactérie (Fémur, Tibia, Fibula,
Humérus).
• aiguë: la symptomatologie date de moins de deux semaines au moment du
diagnostic.
• Subaiguë: les symptômes ont duré entre 2 semaines et 1 mois
• Chronique: s’ils persistent depuis plus d’un mois.
• Dans la très grande majorité des arthrites septiques et des ostéomyélites aiguës, la
dissémination est hématogène après une bactériémie. Plus rarement, on trouve une
inoculation directe dans le contexte d’un traumatisme, d’une chirurgie ou d’une extension
depuis les tissus mous.
• On assiste donc ensuite à une Fixation de la bactérie sur la métaphyse hyper-vascularisée au
contact du cartilage de conjugaison avec une évolution en plusieurs stades.
• Stade 1: œdème intra-osseux du tissu spongieux Diffusion de l’infection à travers les canaux
de Havers et Volkmann vers la partie distale de la diaphyse, la corticale externe et le
périoste.
• Stade 2: décollement sous périosté Le périoste réagit en s’épaississant et on note la
constitution d’un abcès sous périosté.
• Stade 3 : Suppression de la vascularisation périostée de la corticale d’où la nécrose osseuse
et la formation de séquestres.
OSTEOMYELITE AIGUE
SIGNES TDD: OMA de l’extrémité distale du fémur chez le grand enfant
FORMES CLINIQUES
DIAGNOSTIC POSITIF
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
TRAITEMENT
EVOLUTION
TDD: OMA de l’extrémité distale du fémur chez le grand enfant
• Selon l’âge
• La forme du nouveau-né et du nourrisson: particulière car très grave, avec un
pronostic redoutable pour l’épiphyse incriminée. 50% sont localisées au niveau de la
hanche, dans
• Selon le terrain
• Ostéomyélite du sujet drépanocytaire : Les germes en cause : salmonelles+++ >
staph. doré > haemophilus
• Selon l’évolution
• L’ostéomyélite sub-aiguë : Son tableau qui est moins parlant et moins évident que
celui de l’ostéomyélite aiguë.
• L’ostéomyélite chronique : Situation fréquente chez les enfants qui vivent entre les
deux tropiques, c’est une osteite qui dure depuis plus d’un mois.
• Selon la topographie
• Atteinte des os longs : (en croissance, cheville, genou, épaule…) Lieu de
prédilection : les métaphyses de l’extrémité supérieure du fémur et du tibia et
l ’humérus
• Atteinte des os plats : Omoplate ou l’aile iliaque. Problème de diagnostic
différentiel avec une arthrite, une appendicite.La scintigraphie est ici d'une
grande utilité
• La spondylodiscite (ou disco-spondylite) : est une ostéomyélite vertébrale qui
peut être trompeuse.
Diagnostic positif
Devant une tuméfaction douloureuse • Fracture de fatigue: jeune et siège dans la zone
osseuse on peut discuter les diagnostics métaphysaire des os longs des membres
suivants : inférieurs.
• Infections parties molles: myosite, cellulite • Le Rhumatisme articulaire aigu: notion
d'infection streptococcique récente et les
• Sarcome d'Ewing: tumeur maligne osseuse examens biologiques NFS, VS, ASLO,
primitive la plus fréquente chez l'enfant • L’ostéome ostéoïde : tumeur bénigne, douleurs
(10 à 15 ans) nocturnes. VS élevé, pas d’hyperleucocytose
• La tuberculose osseuse: • Tumeur osseuse secondaire: tumeur
• Granulome éosinophile: mime une OMA; abdominale++; NFS, myélogramme;
autres sites (crâne, rachis); biopsie++ scintigraphie (atteinte multifocale)
• Leucémies: Douleurs osseuses des régions
• Crises vaso-occlusives chez le métaphysaires souvent tuméfactions pseudo-
drépanocytaire inflammatoires.
TRAITEMENT
• Buts du traitement
• Soulager le malade
• Stériliser le foyer infectieux
• Éviter le passage à la chronicité
• Rétablir la fonctionnalité du membre
TRAITEMENT
• Moyens
• Médicaux : Antibiothérapie, antalgiques/antipyrétiques, hydratation
Le choix de l’antibiothérapie doit tenir compte de : l’épidémiologie bactérienne
et le profil habituel de sensibilité aux antibiotiques (ATB), des critères prédictifs
d’efficacité des ATB, de la biodisponibilité des ATB parentéraux et oraux , des
formes galéniques pédiatriques disponibles pour le relais oral
TRAITEMENT
TRAITEMENT
TRAITEMENT
TRAITEMENT
• Durée du traitement : 5-6 jours IV et si évolution favorable relai per os
pour une durée totale de 3-6 semaines
FORMES CLINIQUES
DIAGNOSTIC
DIAGNOSTIC POSITIF
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
TRAITEMENT
EVOLUTION
SIGNES
• TDD : arthrite septique du genou chez le grand enfant
• Signes fonctionnels : essentiellement à la douleur du genou,
d’apparition brutale, entrainant une impotence fonctionnelle totale
du membre inférieur pouvant même faire penser à une paralysie.
• Signes généraux : associent
• altération de l’état général d’installation rapide,
• fièvre élevée accompagnée de frissons
• tachycardie
• Examen physique :
• le maître signe est l’impotence fonctionnelle de l’articulation du genou pour laquelle tous les
essais de mobilisation même très douce, sont vains et surtout très douloureux pour l’enfant.
• On retrouve également des signes inflammatoires (tuméfaction, rougeur, chaleur)
• La palpation de l’interligne articulaire extrêmement douloureuse,
• la palpation métaphysaire est indolore, et la palpation douce de l’articulation immobile
permet de retrouver l’épanchement intra-articulaire.
• L’examen doit être complet, en particulier les aires ganglionnaires et l’abdomen. On
palpera toutes les épiphyses fertiles et toutes les articulations accessibles.
• Il faut chercher une porte d’entrée, penser à examiner les tympans à la recherche
d’une otite.
Paraclinique
• Biologie
• Cf biologie ostéomyélite
• Ponction du liquide articulaire toute antibiothérapie et le liquide envoyé au laboratoire pour
analyse cytobactériologique et biochimique. Ce geste est à visée diagnostic et thérapeutique
car permet de réduire la tension dans l’articulation donc de soulager la douleur.
• Imagerie
• La radiographie standard : est assez décevante car les pièces osseuses sont normales au début
et c’est l’interprétation du bombement des parties molles et de l’augmentation de l’interligne
articulaire qui traduira l’existence d’un épanchement intra articulaire.
• L’échographie articulaire : est l’examen roi dans le bilan de l’arthrite, puisque cet examen
permet d’authentifier l’existence de l’épanchement même pour les articulations profondes
comme la hanche.
•
FORMES CLINIQUES
• Selon l’âge :
• L’arthrite du nouveau-né et du nourrisson: survient surtout aux
alentours du 30ème jour et va toucher les grosses articulations que
sont la hanche, le genou et l’épaule.
• Chez ces enfants les portes d’entrée sont multiples en particulier les
ponctions ombilicales ou calcanéennes. Le tableau est souvent
frustre.
•
• Selon la localisation
Ce sont surtout les grosses articulations plutôt que les petites qui sont touchées. Le membre
inférieur fournit 75% des localisations, le genou 33%, la hanche 24%, la cheville 16% et le pied
3%. Le coude fournit 9% et l’épaule 3% des arthrites septiques.
• C’est l’atteinte de la hanche qui sera la plus grave à cause des séquelles importantes.
• L’arthrite de l’articulation sterno-claviculaire est peu fréquente, survient chez l’enfant et
l’adolescent et est souvent spectaculaire.
• L’arthrite de la sacro-iliaque est souvent trompeuse. Le tableau clinique est celui de troubles
digestifs, de sciatalgies, voire de diminution de mobilité du membre inférieur. C’est la douleur à
la pression et à la mobilisation des sacro-iliaques qui peut attirer l’attention. Il faut savoir y
penser et c’est la tomodensitométrie qui sera l’examen roi pour le diagnostic.
• Les localisations au niveau du rachis sont également trompeuses. Il faut systématiquement les
évoquer devant un rachis douloureux et raide (il ne faut pas seulement penser à la méningite !).
• Diagnostic positif
• Douleur articulaire entrainant une impotence fonctionnelle associée à
une altération de l’état général plus fièvre
• Echographie articulaire montrant un épanchement intra articulaire
• Analyse du liquide de ponction articulaire et/ou hémoculture isolant
un germe +/- PCR positives
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
• L’arthrite rhumatismale : c’est le grand diagnostic différentiel. Elle survient chez l’enfant plus
grand, il s’agit souvent d’un garçon et d’une mono-arthrite atteignant le genou. On peut être
troublé par l’aspect puriforme indiscutable du liquide articulaire mais celui-ci va se révéler être
stérile de même que les hémocultures. On ne retrouve pas de porte d’entrée.
• Les arthrites virales : Elles sont souvent mono-articulaires et le liquide articulaire ponctionné
présente très peu d’éléments figurés et a une formule lymphocytaire.
• Les arthrites réactionnelles : Les arthrites à corps étrangers, à piquants (épine de prunus ou
d’acacia), il existe des arthrites réactionnelles dans le cadre de la maladie de Lyme et des
atteintes dues au méningocoque et au gonocoque.
• Traumatismes articulaires : notion de traumatisme à rechercher.
• On peut également discuter : une crise vaso-occlusive chez drépanocytaire, une cellulite, une
hémarthrose chez l’hémophile, …
TRAITEMENT