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CHAPITRE V

CHROMATOGRAPHIE
PLANAIRE
OU
CHROMATOGRAPHIE
SUR COUCHE MINCE
(CCM)
I–
INTRODUCTION
♠ Est une technique complémentaire de la CLHP ;
♠ Mise en oeuvre de ces deux techniques soit ≠, la séparation et la
nature de phases restent les mêmes ;
♠ Analyse quantitative (reproductibilité des dépôts et la nature des
concentrations), (densimètres automatiques) Mise en oeuvre de la
chromatographie planaire.
♠ On utilise des plaques (verre, plastique, ou Aluminium, recouverte
d’une fine couche (100 – 200 µm) de phase stationnaire (gel de silice
modifié ou non) ;
♠ Les mélanges à séparer est déposer sur la couche adsorbante. Le
chromatogramme est développé dans une cuve contenant le solvant
d’élution ;
♠ Le choix des solvants d’élution est guidé par les caractéristiques des
substances à séparer. On considère que les substances sont hydrophiles
(soluble dans l’eau) ou hydrophobes (insoluble dans l’eau), puis on
contrôle leurs propriétés acides, basiques, ou neutres et enfin la
possibilité de réactions chimiques avec le solvant d’élution aussi bien
qu’avec l’adsorbant.

Sur la base de ces considérations, on a développé deux types de


phase stationnaire :
▲ Pour les substances hydrophobes : oxyde d’aluminium, gel de
silice, cellulose acétylée, polyamide.
▲ Pour les substances hydrophiles : celluloses, kieselgular (terre
de diatomée), polyamide.
Les avantages propres à la chromatographie planaire :

♦ Temps de développement courts (2 à 60 min)


♦ Distances de séparation petites ;
♦ Très bonne résolution ;
♦ Très haute sensibilité ;
♦ Très petites quantités d’échantillon utilisées.

◙ Chaque composé est défini par Rf (abréviation " retardation factor")


qui correspond à sa migration relative par rapport au solvant :

Distance parcourue par le soluté X


Rf = =
Distance parcourue par le front de solvant X0
◘ On définit l’efficacité N de la plaque pour un composé dont la
distance de migration est X et le diamètre de spot w par la relation.

X2 X
N = 16 et H =
w2 N
◘ Pour calculer le facteur de rétention K d’un composé où la
sélectivité entre deux composés. On pourra relier Rf et K :

X ù t0 1
Rf = = = =
X0 ù0 t K+1

1
K = -1
Rf
◙ On admettra que la résolution a pour valeur

X2 – X1
R=2
W1 + W2
Révélation post – Chromatographique
► Pour les composés incolores, ils doivent être révélés ;
► Pour faciliter la localisation des taches, il existe des plaques
contenant (sel de Zine) fluorescent ajouté à la phase
stationnaire ;
► En éclaire la plaque avec une lampe à vapeur de mercure
(lumière de Wood), on voit apparaître des taches sombres aux
endroits où se trouvent les composés qui absorbent la radiation
excitatrice ;
► Une méthode quasi universelle, la plaque est soumise à un
" pluverisation" d’acides sulfuriques, ensuite en carbonise les
composés en chauffant la plaque.
Paramètres de séparation et de rétention

Plaque de CCM
Vapeur de l’éluant
Eluant X1 X 0

CCM quantitative :
Pour rendre la CCM quantitative, il faut pouvoir quantifier les
taches. Dans ce but , la plaque à examiner est déplacée sous l’optique
d’un densitomètre (ou scanner) qui mesure soit l’absorption, soit la
fluorescence à une ou plusieurs longueurs d’ondes. Cet appareil conduit à
un pseudo chromatogramme comportant des pics dont on mesure les aires.
Front
100 -

80 -
absorbance
60 -
Start
40-

20 -

unités arbitraires
CHROMATOGRAPHIE
D’EXCLUSION
La chromatographie d’exclusion ou de perméation de gel est
fondée sur les rétentions sélectives des molécules de soluté en fonction
de leur taille en raison de leur pénétration dans les pores, remplies de
solvants, d’une phase stationnaire appropriée.
Les grosses molécules exclues de la totalité ou d’une partie
seulement des pores de la phase stationnaire, migrent plus rapidement
que les petites molécules qui peuvent pénétrer dans un plus grand
nombre de pores. La séparation est donc basée sur la totalité des
molécules en solution
Le détecteur utilisé dans cette technique est presque
exclusivement le réfractomètre différentiel.

Le volume de rétention VR des molécules x est donné par


l’équation :
VR = Vi + kVp

Vi : volume interstitiel de la colonne ;

Vp : volume des pores de la phase stationnaire ;

K : coefficient de distribution des molécules x.


Il y a deux cas limites :

♣ K = 0 : les molécules considérées sont totalement exclues, en


raison de leur taille, des pores de la phase stationnaire et l’on a :

VR = Vi

Toutes les molécules sortent en même temps de la colonne après


le passage d’un volume de solvant égal au volume interstitiel de la
colonne.

♣ K = 1 : Tous les pores de la phase fixe sont accessibles aux


molécules considérées et l’on a :

VR = Vi + kVp = VT

VT est appelé volume de perméation totale.


En chromatographie d’exclusion, on a l’habitude de porter le
logarithme de la masse moléculaire en fonction du volume de rétention.
La courbe obtenue présente généralement une partie linéaire. A chaque
valeur du volume de rétention correspond une masse moléculaire.

K=0
107 -
Exclusion
106 -
Perméation sélective
105 -
K=1
10 -
4

Perméation totale
103 -

Vi Vp VR

VT

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